1.2.5 Pastiches Sherlock Holmes (Littérature jeunesse)

 

Présentation :

 

1. Enola Holmes : Nancy Springer

Enola Holmes est la sœur cadette du grand détective Sherlock Holmes et de Mycroft Holmes. Elle est née en juillet 1874 de Lady Eudoria Vernet Holmes et son mari. Sherlock et Mycroft ont respectivement 20 et 27 ans de plus qu'elle.

 

  • La Double Disparition, Fernand Nathan, 2007 (The Case of the Missing Marquess)
  • L'affaire Lady Alistair, Fernand Nathan, 2007 (The Case of the Left-Handed Lady, 2007)
  • Le mystère des pavots blancs, Fernand Nathan, 2008 (The Case of the Bizarre Bouquets, 2008)
  • Le secret de l'éventail, Fernand Nathan, 2009 (The Case of the Peculiar Pink Fan, 2008)
  • L'énigme du message perdu, Fernand Nathan, 2010 (The Case of the Cryptic Crinoline, 2009)
  • Métro Baker Street, Fernand Nathan, 2011 (The Case of the Gypsy Goodbye, 2010)

 

2. Premières aventures de Sherlock Holmes : Andrew Lane

  • T1 : L'ombre de la mort
  • T2 : Assassins du Nouveau- Monde
  • T3 : L'espion de la place rouge
  • T4 : Aux portes de l’enfer

 

3. Sherlock Holmes et associés : Mack & Citrin

Série de romans policiers pour la jeunesse écrits par Tracy Mack et Michael Citrin et parue en (2008), mettant en scène une bande d'Irréguliers, des gamins des rues, apportant de l'aide au grand détective, leur "Maître".

  • Tome 1 : L'affaire Zalindas, Livre de Poche Jeunesse (2008).
  • Tome 2 : Le jeu des illusions, Livre de Poche Jeunesse (2008).
  • Tome 3 : À la recherche de Watson, Livre de Poche Jeunesse (2008).

 

4. Wiggins : Béatrice Nicodème

Wiggins est un gamin des rues, un vendeur de journaux aperçu dans les récits de Conan Doyle, et qui aide Sherlock Holmes dans deux de ses enquêtes. Béatrice Nicodème reprend ce personnage et en fait le héros de ces romans. Elle lui invente un passé, imagine son enfance, sa mère, son rêve de devenir détective.

  • Wiggins et le Perroquet muet (1992)
  • Wiggins et la Ligne chocolat (1995)
  • Un rival pour Sherlock Holmes (1996)
  • Wiggins et Sherlock contre Napoléon (2000)
  • Wiggins chez les Johnnies (2003)
  • Wiggins et les Plans de l'ingénieur (2006)
  • Wiggins et la Nuit de l'éclipse  (2012)

 

5. Jeunesse de Sherlock Holmes : Peacok

  • T1 : L’œil du corbeau

 

 


 

Titre : Les premières aventures de Sherlock Holmes, Tome 1 : L'ombre de la mort

 

Auteur : Andrew Lane
Édition : Flammarion (2011)


Résumé :

« Londres, en 1868, Sherlock Holmes a 14 ans. Il a passé un an en pensionnat et espère passer ses vacances en famille. Son frère Mycroft vient le chercher et lui apprend qu'il ira cet été chez un vieil oncle dans le Hampshire.

 

Il y découvre son premier meurtre et son premier enlèvement. Avec ses amis Virginia et Matty, il s'apprête à déjouer son premier complot. »

 

Critique :

Un super opus !! Pour de la littérature "enfantine", il est superbement bien écrit, pas trop complexe, pas trop neuneu non plus. Je l’avais commandé par Internet et je ne fus pas déçue de mon choix.

 

Nous nous retrouvons avec Sherlock, 14 ans, et il a hâte d'aller retrouver sa maison pour les vacances scolaires.

 

Stupeur, c’est son frère Mycroft qui vient le chercher et lui annoncer que suite au départ de leur père à la guerre en Inde et de l’état de santé fragile de leur mère, il devra passer ses vacances chez le frère de leur père : Sherrinford Holmes. C’est peu de le dire, mais Sherlock n’est guère enchanté par l’idée.

 

Notre pauvre garçon se retrouve coincé entre gouvernante qui ne cache pas son animosité envers lui, un oncle qui ne parle que de religion, rédemption et d’une tante qui a l'air plus « shootée » qu'autre chose.

Sherlock sent qu'il va s'ennuyer, n'ayant même pas accès à la bibliothèque. Heureusement, il va croiser un orphelin de son âge, Matthew

 

Afin d’éviter que son cadet ne remplisse pas son cerveau, Mycroft fera en sorte qu'il ait un précepteur et lui adjoindra un certain monsieur Crowne.

Cet Amyus Crowe est plus intéressant qu'il ne l'aurait pensé, assez excentrique en plus. Du genre un couteau planté dans la correspondance, sur le manteau de la cheminée et des cigares dans le seau à charbon. Cela ne vous rappelle rien ?

 

C'est lui qui va lui apprendre les bases de son futur métier (même si Sherlock ne sait pas encore que ce sera son futur métier) : l'observation, la déduction, le calcul différentiel, la logique, l'écoute, etc.

 

« Tu viens d'apprendre que la déduction est importante, mais qu'elle ne sert à rien sans connaissances. Ton intelligence ressemble à un métier à tisser : elle tourne à vide et ne peut rien produire sans que tu lui fournisses un fil de trame » lui dira-t-il.

 

De plus, il a une fille, Virginia... Et Sherlock est intrigué par la jeune fille qui, du fait qu'elle a vécu en Amérique, est assez "libre" dans ses manières. Amour ? Amitié ? En tout cas, il l'apprécie fort et elle aussi... Les premiers émois de notre futur détective...

L’affaire prendra un tournant lorsque, se promenant avec Crowe pour observer les champignons, Sherlock trouve un cadavre avec des pustules. Variole ? Peste bubonique ? Sherlock s'ennuyait ? Plus maintenant !!

 

De plus, au début de l'histoire, Matthew avait été le témoin d'un étrange phénomène : en passant devant une maison où un homme venait de mourir, une bien étrange fumée noire, semblant douée d’une vie propre, s’échappait de la fenêtre...

 

Le final du livre est assez dynamique et c’est avec regret que je l’ai terminé. Un goût de trop peu.

 

Mais un autre est déjà sorti... Je l'ai lu aussi.

 

 


 

Titre : Les premières aventures de Sherlock Holmes, Tome 2 : Les assassins du Nouveau-Monde

 

Auteur : Andrew Lane
Édition: Flammarion


Résumé :

"Sherlock Holmes découvre que l'assassin le plus célèbre du monde est bien vivant dans un petit village du Surrey, des années après la date supposée de sa mort.

 

Commence alors une aventure qui mènera Sherlock et son frère Mycroft jusqu'en Amérique, au coeur d'une coalition diabolique... "

 

Critique : 

Le deuxième opus ne m’a pas trahi. Comme le premier, je l’ai dévoré, découvrant ce que l’auteur nous invente pour la jeunesse de Sherlock Holmes.

 

Nous retrouvons notre jeune Sherlock, avec son professeur qui continue de lui enseigner ce qui pourrait lui servir plus tard.


Notre futur détective se retrouvera en fâcheuse posture, ne devant son salut qu’à son ami Matthew. Ce dernier, se faisant enlever ensuite, obligera nos amis à s’embarquer pour l’Amérique dans le but de le récupérer. De plus, Crowe et Mycroft soupçonnent qu’il se trame quelque chose de plus terrible.

 

Ne croyez pas que la traversée sera de tout repos pour notre jeune détective en herbe et qu’il se contentera de prendre des leçons de violon auprès d’un artiste itinérant ! Oh que non !

 

Une fois sur l’autre continent, Sherlock fera la démonstration de tout ce qui sera LUI plus tard. Se déguisant pour échapper à une filature, retournant ensuite la situation à son profit.

 

C’est le cas du fileur filé... Retrouvant la trace de son ami et terminant toute l’affaire uniquement aidé de Virginia (qui, décidemment, lui fait de drôle de sensations...) puis de Matthew.

 

Le reste, je ne vous le raconterai pas, mais ça bouge de tous les côtés pour nos trois amis. J’ai vraiment passé un bon moment de lecture et j’attends la suite avec impatience.

 

Le titre en version originale était "The Red leech" autrement dit "La sangsue rouge". Vous comprendrez pourquoi en le lisant...

 

 


 

Titre : Premières aventures de Sherlock Holmes, tome 3 - L'espion de la place rouge
 
Auteur : Andrew Lane
Édition : Flammarion (2012)


Résumé :

Lors d'un séjour à Moscou, Mycroft est accusé à tort du meurtre du chef de la police du tsar. Sherlock tente de l'innocenter mais découvre que le vieil ami qui devait les aider est un agent secret britannique.

 

Critique :

La place rouge était vide... devant moi marchait... Oh, STOP ! Monsieur Bécaud, sortez de ma tête !

 

Ce n'est pas parce que le jeune Sherlock Holmes est à Moscou, sur la place rouge, qu'il faut en profiter. Il avait un joli nom, mon guide... Bécaud, ne recommence pas !

 

En plus, pas de guide pour Sherlock, puisqu'il est parti à Moscou sans son mentor, Amyus Crowe  mas avec son frère, Mycroft.

 

Mais avant que Sherlock ne parte à Moscou, il faudra attendre la page 217 (sur 314).

 

Que se passe-t-il avant ? Notre jeune futur détective est toujours chez son oncle, à Farnham et bénficie de l'apprentissage que lui dispense Amyus Crowe.

 

On voit, dans toutes les petites leçons qu'il lui donne, le futur de la méthode de travail que Sherlock mettra en oeuvre plus tard, lorsqu'il sera adulte.

 

Son esprit est déjà acéré et celui lui servira lorsqu'on son frère sera accusé d'un crime en chambre totalement close.

 

Mon seul regret est que ce troisième opus fasse l'impasse sur les personnages de Virginia, la fille de Crowe (et qui trouble parfois Sherlock) et Matthew, son ami. A Londres et à Moscou, Sherlock devra se débrouiller sans ses deux amis.

 

Sans doute cela servira-t-il à amorcer la suite, à savoir un Holmes solitaire, avec uniquement Watson en ami et chroniqueur.

 

Nombreuses petites références canonique, dont l'achat du violon, chez un marchand de Tottenham Court Road, pour la modique somme de 55 shillings !

 

Roman agréable à lire, voyage moscovite réussi, mouvementé, dangereux et j'avoue que je n'avais pas vu l'arbre que cachait la forêt.

 

La Russie de l'époque du Tsar n'a pas à rougir de celle de l'actuel président dont je ne nommerai pas le nom, on ne sait jamais... Leur méthode est toujours aussi expéditive lorsque l'on veut se débarrasser d'une personne gênante...

 

Bizarrement, bien que je n'aime pas ce pays, je me rue, le vendredi, sur la chronique de Marie Jego, "Lettres de Russie", publiée dans le journal Le Monde.

 

Croyez-moi, j'en ai lu des vertes et des pas mûres !

 

Mais ceci n'est pas l'objet de la critique.

 

Point de vue de l'enquête de Sherlock à Londres, en compagnie de Crowe, elle était mouvementée, surtout dans les bas-fonds de Londres et au musée des curiosités naturelles.

 

Je ne m'y connais pas en dressage de faucon et je ne puis garantir qu'il est possible de les dresser pour accomplir ce genre de tâche, mais je ne ferai pas ma difficile. J'ai passé un bon moment avec le livre, c'est tout ce que je demandais.

 

Les livres de la collection gagnent à être connu, ce n'est pas de la grande littérature, mais je m'évade et j'apprécie la compagnie d'un Sherlock de 14 ans, être présente lors de sa formation et le voir grandir, devenir celui qu'il est devenu.

 

Challenge "Thrillers et polars" organisé par Liliba.

 


 

Titre : Premières aventures de Sherlock Holmes - Tome 4 : Aux portes de l’enfer
 
Auteur : Andrew Lane
Édition : Flammarion

Résumé :

Tout en enquêtant sur les manigances de l'infecte gouvernante du manoir Holmes, Sherlock doit faire face à la soudaine disparition de Crowe et Virginia.

 

Pour les retrouver, il parcourt les grandes plaines hostiles d'Ecosse, à la merci de ses habitants les plus terrifiants.

 

Critique : 

"Chouette" me suis-je dit en apprenant la sortie de ce quatrième tome des premières aventures de mon futur détective préféré.

 

C'est donc avec plaisir que je me suis plongée directement dans la suite de ses aventures, en espérant que l'on verrait un peu plus la jolie Virginia et de son père, mentor et professeur de Sherlock, monsieur Crowe.

 

Ah, une bonne nouvelle : on sait ENFIN ce que cette fichue gouvernante (et je reste polie) manigançait à Holmes Manor.

 

C'est Sherlock qui résoudra l'affaire qui a un léger goût de l'affaire canonique de Charles Auguste Milverton.

 

Belle réussite, mais je m'étonne toujours de ces truands qui racontent leur vie, leurs buts, leurs projets à voix haute, discutant avec leur complice comme nous parlerions de la pluie et du beau temps.

 

Dans mon imagination fertile, je m'attendais à une autre "raison" que celle donnée par l'oncle de Sherlock sur le pouvoir de la gouvernante sinistre.

 

Mais en y repensant à tête reposée et en remplaçant le tout dans l'époque et son contexte, je comprends que cela lui ait fichu les chocottes, à tonton Holmes.

 

Comme dans un roman précédent, il n'y a pas qu'une seule aventure dans le roman et c'est la disparition de monsieur Crowe et de sa fille Virginia qui va entraîner Sherlock et Matthew dans les plaines hostiles de l'Ecosse à la merci de ses habitants les plus terrifiants... Et à côté d'eux, Heathcliff fait petit joueur.

 

Sherlock se retrouve une fois de plus "seul" pour résoudre le problème de la fuite de son mentor, aidé juste par son ami Matthew puisque Stone a disparu lui aussi.

 

Il s'affirme, peaufine sa future méthode, apprend un peu plus sur la société et sur le manque de logique des gens.

 

Son sentiment pour Virginia s'affirme aussi, le rendant un peu jaloux, lui faisant découvrir des émotions et des sensations qu'il ne connaissait pas, lui faisant peur aussi parce quand on aime, on est dépendant de cette personne.

 

Il y a même une scène pour laquelle j'aurais vendu père et mère au diable pour la lire (mon âme ne vaut pas grand-chose) ! La belle américaine n'a pas froid aux yeux et j'avais un sourire béat en lisant le passage (non, pas de sexe ! Mais vous ne pensez qu'à ça !).

 

Sherlock n'étant pas infaillible, il fera des erreurs assez énorme durant son périple qui lui seront reprochées par son mentor et pour un amoureux de la logique, notre Sherlock fera aussi preuve d'un manque total de discernement...

 

Je m'explique : lorsqu'on a des truands aux fesses et qu'on est dans les bois, on se terre dans un terrier de lapin (oups, pardon madame Lapine) ou de renard (mes excuses, monsieur Fox) si on veut plus de place, mais en aucun cas on ne va se cacher dans une petite maison abandonnée dans les bois et on ne fait encore moins du feu !

 

Désolé, là, c'est digne d'un garçon sans cervelle !

 

On me rétorquera que s'ils s'étaient planqués tous les deux dans un terrier, l'aventure n'aurait pas pu poursuivre son cours avec ses rebondissements...

 

Bref, Sherlock est en période d'essai, fait des erreurs, analyse la société et l'auteur se donne la peine de nous écrire les pistes qui nous donnerons le détective que nous connaissons dans les écrits de Sir Arthur Conan Doyle.

 

Ce qui me chagrine un peu, c'est qu'il se sorte si vite des situations les plus difficiles. L'auteur prend parfois des raccourcis faciles. Faire durer la difficulté n'aurait pas été plus mal, cela aurait fait plus sérieux.

 

Mon coup de gueule ?

 

Le premier est une scène de torture sur mon pauvre futur détective.

 

Le second est pour avoir fait une fin à la "cliffhanger" qui me donne envie de fouetter l'auteur ! Et le cinquième tome va emmener Sherlock sur une certaine Gloria Scott...

 

Ceux qui trouvaient que les aventures de Sherlock s'enchainaient très (trop ?) vite auront une autre pierre à mettre à leur édifice !

 

Titre participant aux Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor et  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict.

 


 

Titre : La jeunesse de Sherlock Holmes, Tome 1 : L'oeil du corbeau

 

Auteur :  Shane Peacok
Édition :  Milan (2008)


Résumé :

Printemps 1867. Une femme est sauvagement assassinée dans une ruelle de Londres. Non loin de là, un jeune garçon de 13 ans rêve d'une vie meilleure. Il s'appelle Sherlock Holmes.

 

Et il est fasciné par ce fait divers sordide. Il décide d'en savoir plus, de rencontrer l'accusé.

 

Commence alors une contre-enquête qui le rend suspect à son tour...

 

Critique :

Agréablement surprise !

 

Ce fut un coup de chance de tomber sur ce livre alors que je ne le cherchais pas. "Chouette, un nouvel apocryphe", me suis-je dis, me fichant pas mal qu’il soit en littérature pour jeunes.

 

Après lecture, je n'ai pas regretté mon achat. Quelques petites adaptations par rapport au canon, les parents de Holmes n’étant pas de petits propriétaires terriens, mais qui vivent de manière un peu chiche à Londres, dans un quartier pour tous les défavorisés aux comptes bancaires inexistants et qui tirent le diable par la queue.

 

Sa mère, Rose Sherrinford (clin d'oeil au prénom que SACD voulait donner à son personnage, finissant par le nommer Sherlock) était issue d'une famille aisée, mais pas le père, Wilber Holmes (pas d’allusion au sujet du père qui aurait pu s’appeler Siger), juif et peu fortuné.

 

Ils se marieront contre l’avis des parents de Rose et partiront dans ce quartier mal fréquenté.

 

Les parents de Rose ayant déshérité leur fille, les salauds, obligeant le couple à se débrouiller avec peu d’argent et à travailler dur.

 

En tout cas, Rose a une grande affection pour son fils cadet, qui lui, n’aime pas trop l’école, sauf si elle est buissonnière.

 

Mycroft est absent, sauf pour nous apprendre qu'il travaille et l’auteur parle aussi d'une soeur, Violet, morte à l'âge de quatre ans.

 

Voici donc notre jeune Sherlock, déjà friand des journaux et histoires à sensation, des crimes sordides, qui croise la route des Irréguliers...

 

Attention, rien à voir avec la bande sympathique du canon.

 

Il y a là un certains Maléfactor, jeune homme de quinze ans, chef de la bande, qui déteste Holmes. Directement, il m'a fait penser à quelqu'un... Non, pas Malefoy de Harry Potter, quoique...

 

Je vous met sur la piste : ce garçon est intelligent, malgré le fait qu'il vive dans les taudis, il parle très bien, comme s'il n'était pas issu de la fange de la population mais du haut du panier, c'est une sorte de Holmes en version "obscure", c’est un chef, un meneur, passionné de géométrie...

 

Oui, il aime aussi les problèmes mathématiques...

 

Un peu plus ?

 

Holmes le nomme "le petit Napoléon du banditisme"... Vous avez compris, je pense.

 

Nous croiserons aussi un certain Andrew C. Doyle, moustachu, et sa fille, prénommée... Irène ! Oui. Ils vivent à Montague Street (la première adresse de Holmes), et la mère est décédée.

 

Elle et Sherlock deviendront amis, elle l’aidera même dans son enquête sur la mort suspecte, le cachant dans la niche du chien (un grand péteur, celui-là).

 

Sherlock devra démontrer toute son habilité lors de cette enquête, se déguiser, fuir, escalader des murs, faire ami-ami avec les Irréguliers et leur terrible Maléfactor, additionner les indices, observer les corneilles, oiseaux intelligents et ne pas se faire attraper par un certain Lestrade.

 

Irène l’aide du mieux qu’elle peut, mais le danger qu'elle court lui fera renoncer à cette amitié naissante.

 

Dommage, on sentait bien que la fille aimait bien notre Sherlock et que cela était réciproque. Maléfactor aussi, l’aimait bien.

 

Le livre se termine sur une note tragique et Sherlock deviendra celui qu’il sera plus tard.

 

 

 

Titre : Les enquêtes d'Enola Holmes - Tome 1 : La double disparition (The Case of the Missing Marquess)
 
Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2007)

Résumé :

S'il est une chose que j'aimerais savoir, c'est pourquoi ma mère m'a nommée " Enola ".


Enola qui, à l'envers, se lit : alone. En anglais : seule. Et c'est bel et bien seule que je me suis retrouvée le jour de mes quatorze ans, ma mère ayant disparu de notre manoir de façon inexpliquée. J'ai alors été contrainte d'en informer mes frères aînés que je n'avais pas revus depuis dix ans - Mycroft et Sherlock Holmes.

 

Or ce n'était pas eux qui allaient m'être d'un grand secours. Jugeant que mon éducation laissait à désirer, Mycroft n'avait qu'une idée : m'expédier en pension pour faire de moi une lady.


En outre, Sherlock estimait ma capacité crânienne bien trop limitée pour pouvoir résoudre le mystère de cette disparition. J'étais pourtant la seule à avoir décelé des indices dont mon détective de frère n'avait pas la moindre idée.

 

C'est donc le cœur empli d'espoir, que j'ai décidé, malgré mes appréhensions, de partir à la recherche de ma mère. Seule.

 

Critique : 

♫"Enola gay, you should have stayed at home yesterday, ♫ Aha words can't describe the feeling and the way you lied"♪... Pardon, j'avais la chanson de OMD en tête...

 

J'ai toujours pensé que Sherlock Holmes était le meilleur détective du monde et surtout, le SEUL ! J'ignorais l'existence de sa soeur : Enola Holmes ! 

 

Oui, Mycroft et Sherlock Holmes, le célèbre détective, ont une petite soeur et ils ont respectivement 20 et 27 ans de plus qu'elle.

 

Leur père est mort quand elle avait quatre ans et Enola vivait avec sa mère dans la maison familiale, Ferndell Hall, près du village de Kineford.

 

On ne peut pas dire qu'Enola et sa Mère ont eu une relation fusionnelle. Elle était même distante. C'était intentionnel car sa mère voulait secrètement l'encourager à s'habituer à vivre de façon indépendante.

 

Mais voilà, maman a disparu et les frangins ont décidés de confier la petite soeur à un pensionnat, surtout Mycroft.

 

Enola au pensionnat ? Non ! Enola n'est pas Martine qui obéit à Grand Frère et la voilà qui se fait la malle, au nez et à la barbe des frangins...

 

Hé oui, je lis aussi des pastiches holmésiens "jeunesse" et j'avoue que je me suis bien plu à lire ce premier tome.

 

Géniale idée que d'affubler Mycroft et Sherlock - plus que guindés ici - d'une très jeune soeur qui se tamponne des convenances que les jeunes femmes et jeunes filles anglaises du 19e siècle devaient respecter.

 

C'est court, rythmé, drôle, ça se lit en une soirée (200 pages) et je dois dire que c'est de la lecture très agréable quand on est en vacances, les pieds dans l'eau. Les romans ne prennent pas de place dans les valises.

 

J'ai apprécié Enola Holmes, ses qualités, ses défauts, son caractère indépendant,... Elle n'hésite pas à se remettre en question, ce qui rend son personnage plausible.

 

Par contre, le fait qu'elle se tire de toutes les situations avec des stratagèmes élaborés, alors qu'elle n'a que 14 ans, est parfois un peu "gros".

 

Mais bon, on pardonne. Et puis, c'est une Holmes, non ?

 

L'avantage est que l'auteur, Nancy Springer, nous ait écrit un pastiche holmésien en créant une héroïne de toute pièce. C'est une Holmes, mais elle est à part tout en étant en même temps proche de Sherlock.

 

Du coup cette incursion dans le monde de Sherlock Holmes passe bien parce qu'on a pas une "réécriture" du détective - bien qu'il fasse quelques apparitions - mais une toute autre histoire.

 

Le détective n'a pas les projecteurs braqués sur lui, il est dans une semi-ombre, on le croise mais on ne reste pas longtemps avec lui.

 

Sa personnalité est respectée, il est taciturne, malade de dépression et se méfie de la gente féminine....

 

Comme je vous le disais, nous sommes dans un roman jeunesse mais j'en ai appris plus sur Londres et la société victorienne en lisant ce petit roman qu'en lisant Conan Doyle ! Lui ne parlait pas vraiment du poids que cette société faisait peser sur les femmes.

 

Ici, je suis devenue incollable sur les releveurs de popotin, les metteurs en valeur de poitrine, sur les dangers des corsets et autres... Nous avons droit à une vision très pertinente de la condition des femmes au 19ème siècle qui n'était pas rose.

 

Enola porte aussi un poids qu'elle ne comprend pas toujours : c'est l'enfant du scandale et de la honte car née tardivement (sa mère avait cinquante ans) et dans la bonne société anglaise c'était simplement inadmissible de tomber enceinte à cet âge là (jaloux qu'elle s'envoie encore en l'air à 50 piges et pas elles ??).

 

Point de vue intrigue, ça ne casse pas 3 pattes à un canard (on a une étrange affaire de disparition d'un jeune vicomte de 12 ans) mais le récit est plaisant à lire et la lecture rapide. Le plus intéressant est ce fil d'Ariane qui va nous suivre dans toute la saga.

 

L'écriture est simple, facile à lire, pas de style ampoulé ou pédant, un langage clair sans prise de tête (mais pas gnangan non plus).

 

Les messages codés étaient bien trouvés et je plains les traducteurs car ce n'est pas toujours facile de traduire tout en respectant le sens des codes ou des noms.

 

Le roman ne manque pas d'humour aussi : lorsqu'Elona se retrouve tout près de son frère et qu'il ne la reconnaît pas... Un peu tordu mais hilarant !
Et c'est parti pour de l'aventure dans un Londres bruyant, malodorant, puant et livré à la plèbe qui plie sous le travail...

 

Grâce à son intelligence et sa bravoure, Enola promet de tenir la dragée haute à l'éminent Sherlock Holmes !

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Les enquêtes d'Enola Holmes - Tome 2 : L'affaire Lady Alistair (The Case of the Left-Handed Lady)
 
Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2007 - 2010)

Résumé :

Je m'appelle Enola, qui à l'envers se lit : alone, " seule " en anglais.
Et c'est bien seule que je me suis retrouvée à quatorze ans, lorsque ma mère a disparu de façon inexpliquée.

 

Partie à sa recherche, j'ai échappé à la vigilance de mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui souhaitaient m'expédier en pension. A l'image de mon détective de frère, j'ai alors ouvert à Londres un cabinet de " Spécialiste en recherches - Toutes disparitions ".

 

Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris l'identité de mon premier client : le docteur John Watson.

 

Critique :

Dans ma critique d'avant-hier, je vous avais parlé de la petite soeur de Sherlock et Mycroft Holmes : Enola, 14 ans. Comment ça "vous ne voyez pas de qui je parle ?". Pour les retardataires, allez lire la critique du tome 1 et suivez !

 

Le tome 2 m'attendait et c'est avec plaisir que j'ai ouvert cette suite des aventures d'Enola Holmes, la soeur cadette imaginaire des frères Holmes et que j'ai plongé dans cette aventure, avant de plonger dans la piscine...

 

Les livres n'étant pas épais et se lisant vite, ils sont parfaitement adaptés aux vacances.

 

L'auteur avait planté son décor et ses personnages dans le tome 1 "Double disparition" et je suis familiarisée avec l'univers d'Enola, jeune fille indépendante, courageuse et débrouillarde.

 

Oui, la petite a de la suite dans les idées, un cerveau, elle sait s'en servir, n'étant pas la soeur cadette de Sherlock pour rien.

 

Là, elle compte bien enquêter sur la mystérieuse disparition de sa mère, tout en montant un cabinet de "Spécialiste en recherche" car son pécule n'est pas infini.

 

Pas facile de mener ses enquêtes à Londres sans se faire remarquer de ses frères. Surtout que son premier client n'est autre que le docteur Watson en personne !

 

Enola, déguisée et se faisant passer pour la secrétaire du Dr Ragostin, Ivy Meshle, a eu chaud.

 

Niveau fausses identités multiples, elle en ferait pâlir de jalousie certains parce qu'elle en use et en abuse, alterant les rôles comme au théâtre.

 

Mieux, ayant découvert la pauvreté de Londres, elle se déguise en bonne soeur et vient en aide aux plus démunis. Or un soir, elle est victime d’un étrangleur, qui la laisse presque morte sur le trottoir.

 

Oulà, et si on rajoute la disparition d'une jeune lady, on a du pain sur la planche. The game is afoot !

 

Ce deuxième tome nous plonge très vite dans l’ambiance sombre de Londres, alternant entre les beaux quartiers et les plus sordides.

 

Sans bouger du bord de la piscine ou de votre fauteuil, vous vous retrouvez dans le Londres du XIXème siècle : ses quartiers coupe-gorge, sa pauvreté, ses revendications sociales, ses suffragettes, sa misère, ses crèves la faim,...

 

Outre que l'ambiance londonienne est bien recrée, avec son fog et tout ce qui fait le charme de la ville à cette époque (puanteur comprise dans le prix), il y a aussi le fait qu'on nous parle des tenues vestimentaires...

 

Une fois de plus je remercie l'auteur de nous en apprendre plus sur les différents costumes de cette époque, là où d'autre ne s'en sont pas donné la peine.

 

L'habit FAIT le moine parce que la façon de s'habiller définit la classe sociale à laquelle vous appartenez. Enola, tout en enquêtant ou en se déguisant, nous en apprend un peu plus sur ses fringues.

 

Bien ficelé, prenant, ce roman se lit rapidemment, agréablement, sans se prendre la tête.

 

Ok, si on pousse la réflexion à fond, l'intrigue policière ne casse pas trois pattes à un unijmabiste, mais j'ai pris plaisir à lire les énigmes qu'Enola faisait passer dans les journaux, tentant d'avoir des nouvelles de sa maman tout en évitant de se faire repérer par Sherlock qui tel un chien de chasse est sur sa piste.

 

Sans être transcendentales, les différentes intrigues s’imbriquent parfaitement, pas de découvertes parachutées dont on ne sait où, pas d’évènements incongrus tout est parfaitement agencé.

 

 

L’auteur connait son canon holmésien, s'en inspire, tout en s’en détachant. Enola n'est pas que la digne héritière du célèbre détective mais elle a un p'tit truc en plus : l’intuition féminine.

 

Plaisant à lire, distrayant, le livre parfait pour les vacances ou pour un moment de calme.

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Les enquêtes d'Enola Holmes - Tome 3 : Le mystère des pavots blancs (The Case of the Bizarre Bouquets)
 
Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2008 - 2011)

Résumé :

Se choisir un nom n'est pas chose facile.


D'autant que mon prénom, Enola, qui à l'envers se lit : alone - en anglais : seule - me va comme un gant.

 

Je me vois pourtant condamnée aux pseudonymes, seul moyen d'échapper à mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui se sont mis en tête de m'expédier en pension pour faire de moi une lady. Peine perdue ! J'ai maintes fois réussi à tromper leur vigilance, allant même jusqu'à résoudre des enquêtes qui laissait perplexe mon détective de frère.


Or, en ce frais matin de mars 1889, dans l'East End de Londres, alors que je m'inventais encore une nouvelle identité, mon attention fut captée par un titre du Daily Telegraph : Mystérieuse disparition de l'associé de Mr Sherlock Holmes - le Dr Watson introuvable !

 

Deux personnes déjà cherchaient à savoir où se trouvait le Dr Watson : sa femme, il va de soi; et son meilleur ami, mon frère Sherlock.


On pouvait désormais eu ajouter une troisième : moi.

 

Critique : 

Oui, je m'enfile l'intégrale des Enola Holmes ! Pas ma faute, mais celle du "Mois anglais" chez Titine. Je vis à l'heure anglaise durant tour le mois de juin, affalée sur une chaise longue, au soleil et buvant de la biè.., heu, du thé, à profusion.

 

C'est avec plaisir que je retrouve la petite soeur de Sherlock Holmes, qui a réussi à échapper in extremis à la surveillance de son détective de frère.

 

Notre héroïne vit dans une petite chambre et elle se fait la plus discrète possible, son cabinet de "spécialiste en recherches et toutes disparitions" étant momentanément fermé. Trop dangereux !

 

Il lui faut s'inventer une nouvelle identité mais elle a un soucis : Enola est une grande déguingandée, sans atouts "majeurs" bien placés, tout en menton, bref, comme le célèbre Jean-Claude Duss, elle ne peut pas tout miser sur son physique..


Oui, si la demoiselle a hérité d'un patrimoine génétique généreux au niveau de l'intellect, si elle a la ruse du renard et la fougue d'une jeune pouliche non débourée, elle a une fâcheuse tendance à se déprécier physiquement.

 

Mais puisqu'il lui faut une nouvelle identité, pourquoi ne pas devenir une Lady rafinée et pleine de charme ? Poupoupidou...

 

Viola Everseau entre en donc en scène et c'est réussi. La top classe.

 

Mais pourquoi se déguiser, au fait ? Parce que notre petite amie a une nouvelle enquête et pas des moindres.

 

Il s'agit en fait de savoir ce qu'il est advenu du docteur Watson qui a disparu. Pour commencer, il faut aller chez son épouse, donc, se déguiser. Vous suivez ?


Nouvelle identité, nouvelle enquête et une nouvelle fois déjouer les manoeuvres de Sherlock qui la cherche, jouer au chat et à la souris, tout en recherchant Watson et sa mère ! Quinze ans et déjà un boulot de malade.

 

Un véritable chassé-croisé de messages codés, de filatures, de cache-cache entre notre Enola, son grand frère Mycroft, son autre frère Sherlock et la mère d'Enola. Sont fous, ces Holmes !

 

Quand à Watson, il y est, chez les fous !

 

Nancy Springer, l'auteur, nous offre une nouvelle plongée dans le Londres victorien bien restitué; nous parle des vêtements (on en apprend un peu plus à chaque tome); les frères Holmes sont assez fidèles aux personnages canoniques, tout en ayant été adaptés.

 

Enola évolue au fil des tomes, grandit, s'émancipe; l'enquête ne cassera pas la baraque mais elle est plaisante à lire et le charme des ouvrages réside dans la somme de petits détails que nous apprenons sur l'époque, dont ceux sur les droits des femmes.

 

Quels droits des femmes ? Heu, ben y'en a pas beaucoup, mais nous avons autant de droits qu'un gosse de 10 ans. Ah, 3 féministes qui me lisaient sont tombées dans les pommes et une est allée chercher ses calicots pour monter au front. Hé, on se calme, nous sommes en 1889.

 

L'auteur, au travers de son personnage, dénonce les absurdités de l'époque, tel que le fait que vous ne pouviez pas laisser entrevoir un soupçon de votre cheville, mesdames ! Par contre, vos robes du soir étaient tellement décolletées qu'elles vous faisaient risquer une pneumonie. A croire que les hommes préféraient admirer la naissance de vos roploplos plutôt que vos chevilles.


Un lecture idéale pour les plus jeunes lecteurs qui voudraient découvrir Sherlock Holmes autrement que par les écrits de Conan Doyle (le détective n'est pas trop dénaturé et son esprit de fin limier, redoutable renard, est bien présent) ou pour des lecteurs plus âgés qui voudraient en apprendre un peu plus sur l'époque, ou lire un roman sans se prendre la tête tout en passant un bon moment de lecture.

 

Un très bon moment de divertissement littéraire que je viens d'avoir !

 

Petit bémol : Watson a l'air de ne pas avoir trop de séquelles de son séjour chez les dingos. Pourtant, un léger traumatisme passager aurait ajouté un peu plus de réalisme à cet épisode...

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

 

Titre : Les enquêtes d'Enola Holmes - Tome 4 : Le secret de l'éventail (The Case of the Peculiar Pink Fan)
 
Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2009 2010 )

Résumé :

Voilà déjà plus de huit mois que j'ai échappé à la vigilance de mes aînés, Mycroft et Sherlock Holmes, qui s'étaient mis en tête de m'expédier en pension pour faire de moi une lady.


Je m'emploie depuis, par l'intermédiaire de mon cabinet de « Spécialiste en recherches ? Toutes disparitions », à résoudre des enquêtes ? parfois même plus efficacement que mon détective de frère ! Or voici qu'en ce jour de mai 1889 mon chemin croise une ancienne connaissance, lady Cecily Alistair.

 

Il est clair qu'elle est en plein désarroi ! Juste avant de disparaître, encadrée de deux sévères chaperonnes, elle me glisse furtivement un éventail rose, qui recèle un mystérieux message.


Décidée à porter secours à ma jeune amie en détresse, je m'efforce d'en percer le secret. Je ne le sais pas encore, mais, dans cette entreprise, je vais me retrouver bientôt face à un autre détective, investi de la même mission... mon frère Sherlock.

 

Critique :

Tiens donc, v'là ti pas une ancienne connaissance que nous avions croisé dans le tome 2 "L'affaire Lady Alistair" : la jeune Cécily qui avait été enlevée et droguée (y'a plus d'jeunesse) ! Le monde est petit, non ?

 

L'auteur, pour nous mettre directement dans le bain, a décidé de nous entraîner dans un lieu d'aisance... et elle fait bien puisqu'elle a l'ambition de nous faire découvrir le Londres tel qu'il était, avec ses bons et ses mauvais côtés. Là, je vous rassure de suite, l'auteur ne sombrera pas dans la scatologie. Quoi ? Ah, vous auriez aimé des détails... Pas de chance.

 

Aux latrines, la demoiselle Cecily (et pas Cécilia) n'a pas l'air dans son assiette... Non pas qu'elle souffre de diarrhée aiguë, mais juste parce qu'elle est escortée par deux vieilles biques mal baisées, aux manières fort rêches (normal, jamais baisées, donc, elles sont fort sèches).

 

De plus, la jeune fille est engoncée dans une toilette qui entrave le moindre de ses mouvements. A si elle avait connu les jean's ! Plus simple d'aller au petit coin en jean's que lorsque qu'on est empêtrée dans des jupons, des sous-jupons, des corsets, des machins et des trucs qui rendent l'opération de vidange aussi complexe que si on devait extirper une idée lumineuse du cerveau de Nabilla et Bush Jr.

 

C'est son jour de chance puisqu'Enola est elle aussi dans les toilettes (les miracles de la narration) et notre pauvre coincée lui communiquera un message de détresse original...

 

Un peu à la manière de Louis De Funès dans "La folie des grandeurs", quand il était déguisé en vieille rombière et qu'il agitait son éventail devant Blaise (Yves Montand) qui ne l'avait pas reconnu ou celle  d'Alice Sapritch (même film, scène du stip), l'allusion sexuelle en moins, évidemment !

 

Le cerveau un peu embrumé, Enola mettra quelques heures avant de comprendre le message caché de la pauvre fille qui ne pouvait même pas aller faire pipi toute seule.

 

Dans quel guêpier Cécily Alistair s'est-elle donc encore fourrée, bien malgré elle ? Aurait-elle enfilé une guêpière devant ses gardiennes eunuques ?

 

Pourquoi sa mère, lady Theodora, ne répond-t-elle à aucun message et ne reçoit-elle aucune visite ? Chez les gens de la Haute, c'est "shocking".

 

Que cache cette famille (un ogre, une sorcière ?) qui, pour bien se faire voir de la bonne société, n'hésiterait pas à compromettre la naïveté de Cecily, qui est jeune fille abîmée moralement car elle souffre de troubles de la personnalité ?

 

Vous le saurez en lisant le tome 4 des aventures d'Enola Holmes !

 

Dans cette série, c'est place aux femmes (contrairement aux histoires de Conan Doyle). La petite soeur fictive de Sherlock en profitera pour nous décrire l'injuste condition de notre sexe "faible".

 

Enola est une jeune fille rebelle (héritage de sa suffragiste de maman) : elle s'est enfuie pour éviter de se retrouver enfermée dans une école pour "jeunes filles de bonne famille" par son frère Mycroft parce qu'elle n'en a rien à foutre d'apprendre "les arts domestiques dans l'attente de son prochain mariage". Et puis quoi encore ?

 

Loin d'être une pique-assiette, elle a monté son cabinet spécialisé en recherches, se camoufle sous des déguisements et se joue même de ses propres frères, passant sous leur nez sans qu'ils ne la reconnaissent ! Humour garantit.

 

Enola se trouvera aussi face à Sherlock et on sent bien qu'elle a envie de se rapprocher de lui, de tisser des liens affectifs avec le frangin, mais la confiance est une denrée rare chez les Holmes ! Pourtant Sherlock est amusé par le tour de force de sa petite sœur et de la colère qu'elle suscite chez l'aîné, Mycroft.

 

Ce quatrième tome se lit d'une traite ! Chapeau bas aussi, parce qu'au fil des tomes, le style d'écriture ne se délétère pas et ne sombre pas vers le pis en pis (Gruz, je viens de la placer). Mieux, je bois du petit-lait en lisant Enola.

 

J'ai déjà fait l'éloge de ses nombreuses qualités et je le répète, cette série est une lecture agréable, sans prise de tête et conseillée pour ceux qui voudraient découvrir Sherlock Holmes autrement que par les récits de son père littéraire.

 

Convient aussi pour les amateurs de gentilles intrigues policières - qui ne casseront pas trois roues au chariot d'un cul-de-jatte - avec un fond de vérité Historique ou pour ceux qui, après avoir lu des tas de romans noirs, voudraient se refaire une santé.

 

Convient aussi pour les holmésiens de tous poils qui voudraient changer de lecture et trouver un peu de fraîcheur.

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Les enquêtes d'Enola Holmes - Tome 5 : L'énigme du message perdu ( Enola 5 : The Case of the Cryptic Crinoline)
 
Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2010 - 2012)

Résumé :

Depuis près d'un an, je parviens à me soustraire à la vigilance de mes frères aînés, Mycroft et Sherlock Holmes qui s'entêtent à vouloir m'expédier en pension pour faire de moi une lady.

 

Grâce à mon cabinet de "Spécialiste" en recherches - Toutes disparitions", et sous une fausse identité, je concurrence désormais mon détective de frère sur son propre terrain - parfois même avec plus de succès que lui !

 

Mais voilà qu'en ce jour de juin 1889, regagnant mon logis, je découvre un spectacle effroyable : tiroirs arrachés, étagères vidées, débris de vaisselle sur le plancher.

 

Et surtout, surtout, aucune trace de Mrs Tupper ma chère petite logeuse sourde comme un pot ! Aussitôt, je me lance à sa recherche, avec pour seuls indices quelques jupons épars et un énigmatique message...

Critique :

Je dépose plainte : le roman est plus court que les précédents, seulement 200 pages ! L'intrigue policière est intéressante, toujours agréable à lire et on s'attache à Enola. Je sens que je vais avoir du mal à la quitter.

 

Le style d'écriture est toujours agréable, bien écrit, il y a des situations cocasses, les explications sur la société victorienne ainsi que les descriptions de Londres sont réalistes, sans oublier que nous avons le combat "beaux quartiers vs bas-fonds", les péripéties d'Enola et le chassé-croisé avec son frère Sherlock ne sont pas dénués d'humour.

 

Quel chassé-croisé ? Mais enfin, vous suivez ou vous venez de prendre le train en marche ? Pour les p'tits derniers, Enola Holmes est la soeur cadette de Sherlock et Mycroft Holmes, leur mère a disparu et la petite de 15 ans a filé à l'anglaise, elle vit seule à Londres et fait tout ce qu'il faut pour ne pas tomber dans les mains de ses frères, qui souhaitent l'enfermer dans un pensionnat pour jeunes filles de bonne famille.

 

J'ai regretté de ne pas avoir de nouvelles de maman Holmes. Rien, nada, que dalle. Maman ne répond pas aux petites annonces codées de sa fille et aucune indiscrétions ne transpire de chez les vieilles rombières : silence radio total.

 

Perturbant car je pensais (et je ne dois pas être la seule à l'avoir pensé) que Nancy Springer allait, au fur et à mesure des tomes, nous ramener vers l'élément déclencheur de la série, à savoir : maman partie, provoquant l'arrivée des frangins Holmes, entrainant la fuite d'Enola, son émancipation et le début de sa carrière d'apprentie détective.

 

Peut-être est-ce voulu... Une vision fugace de la fin m'étant venue à l'esprit, me faisant pencher pour... Non, je ne dirai rien ! Seul le tome 6 me dira si j'ai bien deviné.

 

Point de vue intrigue, c'est un peu différent : la logeuse d'Enola, la vieille Mrs Tupper (ware ?) a reçu d'étranges menaces via un billet anonyme.

 

La vioque est kidnappée et sa maison retournée de fond en comble.

 

Non mais, ça va pas, non ? On s'attaque aux p'tits vieux qui n'ont même pas une épargne pension digne de ce nom ?

 

Le sang d'Enola Holmes ne fait qu'un tour. Pourquoi s'en prendre à une veuve sans le sou, dont la seule richesse semble être une robe de crinoline en soie bleu de Prusse. Si encore elle avait eu des actions dans les pétrochimiques...

 

Quoi ? Qu'est-ce que je viens de dire, là ? Elle possède une robe de crinoline en soie bleu de Prusse ? Hé, fashion victim, la Tupper (ware) ? Comment possède-t-elle cette super robe, elle ? Volée au Zara du coin ?

 

Comme nous sommes en 1889, pas question de Googeliser le nom de la logeuse, donc, on travaille à l'ancienne et on fouille le passé de la dame.

 

Enola va croiser, durant son enquête, l'ombre d'une grande dame, recroiser par la même occasion Sherlock qui passait dans le coin, avant de faire feu des deux fuseaux pour ne pas qu'il lui mette la main au collet.

 

A peine plus de 200 pages, le livre ! Pas à dire, ça frétille dans tous les sens, même si l'intrigue, bien qu'agréable et distrayante à lire, ne fera jamais repousser les jambes d'un cul-de-jatte ou casser les trois pattes d'un canard.

 

Oh, tiens, une lueur chez Sherlock ! Non, il ne vient pas de souscrire à la fée électricité chez Electrabel ou GDF-Suez, mais il est en train de comprendre que le bonheur de sa petite soeur n'a pas de prix, qu'il ne se bride pas comme un cheval et qu'il ne se met pas en pensionnat...

 

Vivement la suite ! Oh, ce sera déjà le dernier de la série... Snif.

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Les enquêtes d'Enola Holmes - Tome 6 : Métro Baker Street (The Case of the Gypsy Goodbye)
 
Auteur : Nancy Springer
Édition : Nathan (2011 - 2013)

Résumé :

1889, Londres. Alors qu’Enola est lancée dans une nouvelle enquête sur la disparition de Lady Blanche fleur del Campo, elle découvre que son frère Sherlock la recherche désespérément.

 

Il vient en effet de recevoir un énigmatique paquet en provenance de leur mère,adressé tout spécifiquement à Enola, et qu’elle seule saurait décrypter.

 

Sherlock, accompagné de son frère Mycroft, se voit donc contraint de suivre les traces d’Enola dans ses pérégrinations au coeur des sombres tunnels de Londres.

 

Ensemble,les trois Holmes devront répondre à une triple question : Qu’est-il arrivé à leur mère ? Où est donc Lady Blanche fleur ? Et que décidera l’aîné Mycroft de l’avenir d’Enola lorsque ses frères l’auront rattrapés ?

 

Critique : 

Dernier roman avec Enola Holmes et je sens déjà que mon p'tit coeur se brise. Oui, cela a beau être de la littérature jeunesse, les romans ont beau avoir quelques petits défauts, je me plais bien à suivre les pérégrinations de la petite soeur de Sherlock et Mycroft.

 

Grâce à elle, j'ai appris plus sur les moeurs des habitants de Londres qu'un 56 nouvelles et 4 romans que comporte le canon holmésien. Contrairement aux récits de Conan Doyle, Nancy Sringer nous a éclairé sur la condition féminine du 19ème siècle, qui n'était guère brillante, dénonçant les violences des bas quartiers londoniens et les conditions de travail qui donneraient des sueurs froides au plus grand m'en-foutiste des syndicalistes.

 

Une série instructive et distrayante. Quoi  d'autre ? What'else ?

 

Ce dernier tome ne m'a pas déçu : c'est palpitant et émouvant.

 

Les frères Holmes auront la part belle et Mycroft va enfin comprendre que leur petite soeur est indépendante, réaliser qu'elle a toujours su tirer son plan ("se débrouiller" quoi : belgisisme) et que le chemin qu'elle a parcouru en un an est énorme.

 

Oui, la disparition de sa mère a entraîné son émancipation précoce et elle n'est plus une adolescente, mais presque une femme, point de vue mental.

 

Enola exerce le métier qu'elle aime, a trouvé un sens à sa vie et affirmé ses choix en faisant preuve d'intelligence face à ses deux frangins.

 

Je dois dire que j'ai passé un bon moment de lecture avec une jeune héroïne ô combien sympathique, forte mais pas infaillible non plus. Bien que le juste équilibre ne soit pas tout à fait atteint, Enola ayant quand même bénéficié des coups de pouce de l'auteur.


Dans ce dernier tome, le secret de la mère d'Enola est enfin dévoilé - je ne dirai rien !

 

Au menu, une enquête sur la disparition de l'épouse du duc espagnol, de la douceur et de la sensibilité.


Malheureusement, c'est un point final très convaincant. Fidèle à ce que nous avons pu lire et à ce que j'avais pu penser.

 

Une série bien agréable pour des lectures sans se prendre la tête, des intrigues bien faites, même si pas transcendantales.

 

L'important, dans une lecture, étant aussi de passer du bon temps et il n'y a pas huit millions de façons de le faire.

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 


 

Titre : Sherlock Holmes et associés - Tome 1 - L'affaire Zalindas
 
Auteurs : Tracy Mack & Michael Citrin
Édition : Hachette Jeunesse (2008)

Résumé :

Sous le grand chapiteau du cirque Barboza, les frères Zalindas, funambules, trouvent la mort dans une chute fatale. Simple accident ? Sherlock Holmes n'est pas de cet avis. Aidé par les Mouches, une bande de gamins des rues, le célèbre détective mène l'enquête.

 

Critique :  

Quel rapport peut-il y avoir entre Buckingham Palace et un cirque ‭ ? ‬Quoi ‭ ? ‬Parlez plus fort et pas tous en même temps ‭ ! ‬"La monarchie,‭ ‬c'est le cirque ‭ ?" ‬Heu,‭ ‬ça,‭ ‬c'est vous qui l'avez dit,‭ ‬moi,‭ ‬je ne fais que transcrire ce que vous me criez‭. ‬*se lave les mains‭*

Bon,‭ ‬ce n'est pas la réponse que j'attendais...‭ ‬Par contre,‭ ‬c'est la question que les Mouches de Holmes -‭ ‬gamins des rues faisant partie de la bande des Irreguliers de Baker Street - se posent aussi après avoir vu la voiture du Prince de Galles emmener Holmes à Buckingham Palace.

 

Lorsque ce dernier fait appel à eux,‭ ‬c'est pour surveiller un cirque où un groupe de trois funambules sont morts,‭ ‬la corde sur laquelle ils marchaient, à‭ ‬20‭ ‬mètres du sol, ayant rendu son préavis sans avertir la direction.‭ ‬Sproutch,‭ ‬v'la d'la bouille de funambules au sol.

Oui,‭ ‬un peu de lecture jeunesse au menu,‭ ‬ça ne fait pas de tort et puisque j'ai un gros faible pour Sherlock Holmes‭ (‬pour le cas où certains, nouvellement arrivés, ne le sauraient pas encore‭) ‬et j'adore quand les Irreguliers font leur apparition dans un pastiche.

Contrairement aux pastiches jeunesse de Béatrice Nicodème,‭ ‬le détective est fort présent dans l'histoire,‭ ‬guidant les gamins des rues dans leurs filatures,‭ ‬leur donnant des ordres et les utilisant pour les coups de filet finaux.

Agréable à lire,‭ ‬le livre ne fait que‭ ‬250‭ ‬pages,‭ ‬ce qui fait que le rythme reste harmonieux et qu'il n'y a pas de coups de mou.‭

 

‬L'enquête ne révolutionnera pas l'univers du polar,‭ ‬mais elle a le mérite d'être un peu plus complexe que d'autres et on se laisse emporter dans les rues de Londres, avec les garçons et Holmes.

Petit bémol,‭ ‬ça manque de descriptions au niveau de la ville...‭ ‬

 

Autre chose,‭ ‬que Ozzie - un nouvel Irrégulier - soit un bon copiste et qu'il ait un don pour l'écriture,‭ ‬je veux bien,‭ ‬mais je trouve ça un peu‭ "too much" ‬qu'en un seul regard,‭ ‬il puisse recopier une écriture directement du premier coup.‭ ‬

 

Léger manque de réalisme :‭ ‬l'auteur aurait pu nous expliquer qu'Ozzie fit bien des essais avant d'y parvenir.

Autre chose,‭ ‬dans l'explication d'un cambriolage,‭ ‬il y a quelques petits détails qui m'ont titillé,‭ ‬me paraissant un peu trop surréalistes‭ (‬sauf si le service de garde buckinghamien est incompétent ou endormi‭)‬.‭ ‬Il manquait quelques petits éclaircissements dans les explications de Holmes.

Hormis ces points de détails qui ne nuisent pas à l'affaire,‭ ‬le reste est un bon cru,‭ ‬ça bouge,‭ ‬ça enquête, on retrouve des têtes connues (ça, j'l'avais bien deviné, la présence de méchant là) et il est venu une chose à mon esprit au sujet d'un des gamins.‭ ‬

 

Je n'en dirai pas plus,‭ ‬il faudra que cela soit confirmé dans les tomes suivants,‭ ‬que je n'ai pas... Mais que je vais me procurer de ce pas.

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou et au Challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes et associés - Tome 2 - Le jeu des illusions


Auteurs : Michael Citrin & Tracy Mack
Édition : LP Hachette Jeunesse (2008)

Résumé :

Lors d’une séance de spiritisme avec un célèbre médium, la riche Greta Berlinger a vu l’esprit de son défunt mari !

Une surprise tellement forte… qu’elle en est morte sur le coup ! Le mystère reste entier...

Voilà une affaire bien troublante pour Sherlock Holmes et ses jeunes associés.  

 

Critique : 

C'est péniblement que j'ai réussi à trouver les deux autres tomes de cette petite collection jeunesse.

 

En fait, il m'a fallu plus de temps pour les trouver que pour les lire puisque les 180 pages se lisent très vite.

 

Pas de regrets de mon achat et de ma lecture. Certes, c'est de la littérature jeunesse, c'est assez simple niveau écriture et scénarios, pourtant, j'ai passé des bons moments lors de ma lecture.

 

Cette série met en avant ce que, dans le canon holmésien, Sherlock Holmes nomme "The Baker Street Irregulars" (Les Irréguliers de Baker Street ou Francs-tireurs de Baker Street).

 

Pour votre info culturelle, il s'agissait d'un groupe de gamins des rues qui secondaient parfois Holmes dans ses enquêtes en se rendant un peu partout dans Londres, en posant des questions, ou en suivant les suspects. Leur chef est Wiggins. 

 

Dans cette série, on les nomme "Les Mouches". Wiggins est bien là et il est secondé par Osgood (Ozzie) et une dizaine d'autres gamins et, bien entendu, ils sont plus présent que le grand Sherlock Holmes, même si le Maître, comme ils le nomment, n'est jamais très loin.

 

Si les enquêtes ne sont pas mal foutues, possèdent du suspense (un peu), du mystère, elles restent néanmoins gentillettes et tout est bien qui finit bien. Ne traumatisons pas les enfants ou les grands qui les lisent.

 

Holmes bien que peu présent est conforme à l'original tandis que Watson, dans ce tome, m'a paru fort en retrait et fort bênet dans ses attitudes. De plus, à un moment donné, il tutoie Holmes. Coquille ?

 

Ce ne serait pas la première puisque, page 147, on parle de "une voix [sic] de communication particulièrement fréquentée" au lieu de "une voie".

 

Malgré tout, il y a beaucoup de tendresse et d'amitié entre ces gamins, même si de toutes la bande, quelques uns émergent vraiment, les autres étant plutôt laissé dans l'ombre.

 

Un agréable petit roman policier victorien sur fond de spiritisme et d'escroquerie monumentale.

 

À lire pour un moment de détente.

 

Petit Plus : Holmes rémunère leurs services au tarif d'un shilling par jour (plus les frais) et leur alloue une guinée (soit 21 shillings) pour toute découverte importante. Ils apparaissent pour la première fois dans "Une étude en rouge" (1886).

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2015-2016), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, le Challenge "Victorien" chez Camille, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "A year in England" chez Titine et Le "Challenge US" chez Noctembule (auteurs américains).

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes et associés - Tome 3 - À la recherche de Watson


Auteurs : Michael Citrin & Tracy Mack
Édition : LP Hachette Jeunesse (2008)

Résumé :

Calico Finch, un célèbre archéologue, est retrouvé mort dans la bibliothèque d’un musée.

Mais, ce n’est pas tout. Watson, le meilleur ami de Sherlock Holmes a disparu !

Tout porte à croire qu’il s’agit d’un enlèvement. Sur les conseils de Sherlock Holmes, les jeunes associés du détective se chargent de l’enquête.

Mais le comportement de leur Maître les inquiète.

Pourquoi ne les accompagne-t-il pas ? Que leur cache-t-il ? 

 

Critique : 

Des aventures de Sherlock Holmes avec un petit goût d'Indiana Jones, le fouet en moins... Je veux !

 

Un célèbre archéologue a été retrouvé mort dans la bibliothèque d'un musée et Sherlock Holmes va faire appel à ses "Mouches" pour être ses yeux dans cette enquête.

 

Mais notre bande de gamins des rues est bien perplexe : une bande leur cherche des noises et semble avoir un coup d'avance sur eux à chaque fois !

 

Ok, nous sommes dans de la littérature jeunesse, mais ce n'est pas une raison pour prendre les lecteurs pour des imbéciles ! L'identité du traitre ne laisse aucun doute et on sent bien l'anguille sous la roche avec la seconde enquête que Holmes confie à ses enquêteurs en culottes courtes.

 

Quand à Ozzie, toujours à la recherche de son père, il vient enfin de comprendre ce que le lecteur avait pigé depuis le premier tome. D'ailleurs, il est bien dommage que la série ne compte que trois tomes parce qu'il y a comme un petit goût d'inachevé avec le final.

 

Anybref ! Malgré l'écriture asses simple, les ficelles assez grosses, on a tout de même du mystère, deux enquêtes, des trahisons, des quête de soi et du père ainsi qu'une certain recherche d'amour paternel et de reconnaissance.

 

Ça ne cassera jamais trois pattes à un canard, mais ça se lit avec plaisir, la tête vidée de tout, les pieds sur la table et une tasse de thé à côté.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2015-2016), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, le Challenge "Victorien" chez Camille, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "A year in England" chez Titine et Le "Challenge US" chez Noctembule (auteurs américains).

 


 

Titre : Wiggins et le perroquet muet (Tome 1)
 
Auteur : Béatrice Nicodème
Édition : Syros

Résumé :

"Je ne sais pas comment fait M. Sherlock Holmes, mais tout ce qu'il touche se transforme en roman. Le nom, déjà, Violet Juniper... Les Folies-Bergère... J'en oubliais de boire mon thé.

- Prêt pour une nouvelle aventure, Wiggins ? "

 

Non, Sherlock Holmes ne travaillait pas seul. De nombreuses énigmes ont été résolues grâce à Wiggins, un môme des rues de Londres. Cette fois, il enquête sur le meurtre d'une danseuse de cabaret et doit se faire embaucher chez un empailleur. 

 

Critique : 

Pour quiconque à lu le Canon Holmésien, "Wiggins" est à tout jamais lié à la bande de gamins des rues, déguenillés et nommé "Les Irréguliers de Baker Street" par Sherlock Holmes.

 

Cette bande de gamin des rues était utilisée par le détective pour les filatures ou autres renseignements. Ils apparaissaient dans "Une étude en rouge" et aussi "Le signe des quatre" et l'un se détachait du lot : Wiggins.

 

Le voici donc avec des ambitions : devenir détective lui aussi ! Ce qui ne sera pas facile car il a encore beaucoup à apprendre...

 

Bien que ce livre appartienne à la collection "Jeunesse", il peut être lu par un adulte sans que cela cause un problème. Très court, il correspondrait presque à la taille d'une aventure canonique classique.

 

Pas de temps mort et l'enquête se résout assez vite, sans se perdre dans des méandres inutiles.

 

L'auteur, contrairement à Conan Doyle, nous parle un peu plus de l'extrême misère dans laquelle certains enfants sont plongés : travail dur, le froid, le fait qu'ils ne mangent pas à leur faim tous les jours, pas d'école, ils vivent avec leurs parents dans des maisons en ruine, si pas des taudis,...

 

Elle nous parle du quartier mal fréquenté qu'est celui de Whitechapel (même si Jack a rendu son tablier de cuir), des pubs louches et mal-famés se livrant à des trafics en tout genre, du travail lourd et mal payé de la mère de Wiggins (elle cumule deux emplois, travaille dans le froid et dort 3h par nuit) des petits boulots que cumule Wiggins afin de pouvoir acheter du bois pour se chauffer,  des chaussures pour sa mère.

 

Bref, de ce qui concernait une grande partie de la population londonienne !

 

Elle nous touche aussi un mot sur l'oisiveté ou les occupations inutiles des bourgeois par le biais des pensées de Wiggins. La fracture sociale est grande entre les différentes couches sociales.

 

La personnalité du grand détective est bien respectée et au passage, Wiggins se permet même d'égratigner un peu Watson avec le fait qu'il dénature les écrits de Holmes... Comme Holmes se plaisait lui-même à faire remarquer à son biographe !

 

L'enquête que Sherlock Holmes confie à Wiggins est faite pour lui et très plaisante à suivre : nous avons une charmante danseuse qui a été étranglée, un mec à la jambe de bois et le principal suspect fréquenterait le marché aux poissons où travaille la mère de Wiggins (dans le froid le plus polaire). Du tout cuit ? Ben non, Wiggins, pas si évident que cela. Faut pas croire que tout lui tombe tout cuit et qu'il ne fait pas d'erreur.

 

Pour pimenter le tout, nous sommes en plein hiver, les filatures et les planques de Wiggins sont rendues plus difficile à cause du  froid et le pauvre se gèle les doigts de pied (et le reste aussi) à cause de ses souliers rempli de courant d'air.

 

Wiggins met le doigt sur une affaire complexe où un perroquet muet entre en scène !

 

Quand à cet empailleur, il est bizarre, non ?

 

Une lecture rafraichissante après une période "noire" ou juste pour le plaisir de suivre un gamin dans les ruelles sombres de Londres. La neige est comprise dans le prix.

 

Titre participant au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, au Challenge  "Thrillers et polars" de Liliba et au Challenge "Polar Historique" de Samlor.

 


 

Titre : Wiggins et la ligne chocolat (Tome 2)
 
Auteur : Béatrice Nicodème
Édition : Syros

Résumé :

Dans l'ombre de Sherlock Holmes, Wiggins rêve de devenir un grand détective. Quand sa mère est accusée à tort d'avoir volé des objets de valeur chez le comte et la comtesse Brazenduke, Wiggins court à son secours.

 

Ses soupçons se portent bien vite sur Marjorie, la fille des Brazenduke, qui semble avoir de drôles de fréquentations. C'est le début d'une filature mouvementée... 

 

Critique : 

Comme je l'expliquais, le personnage de Wiggins faisait partie de la bande de gamins des rues, "Les Irréguliers de Baker Street" et ils étaient utilisé par Sherlock Holmes pour des filatures (suivez un peu, dans le fond).

 

Wiggins veut sortir de son taudis, il aimerait lui aussi avoir chaud en hiver, en finir avec les courants d'air aux fenêtres, et pour cela, un métier le botte plus que celui de vendre des journaux à la criée dans les rues : devenir détective !

 

Va falloir continuer à apprendre, mon cher Wiggins, parce que tu te laisses souvent emporter sans réfléchir... Mais bon, faut lui pardonner, il n'a que 15 ans.

 

La mère de Wiggins est montée en grade et la voilà aide-cuisinière chez des riches : la famille Brazenduke. Wiggins est heureux pour elle car elle ne travaille plus dans le froid du marché au poisson.

 

Wiggins est resté seul dans leur chambre minable remplie de courant d'air et il continue de vendre des journaux dans la rue, tout en profitant pour nous décrire un peu plus les mauvaises conditions de vie des pauvres.

 

Aie, aie, aie, grosse catastrophe ! Sa mère vient lui demander son aide parce que des objets de valeur ont disparu chez les Brazenduke et, vous l'aurez deviné, on suspecte toujours le petit personnel, la nouvelle en première ! Pas directement, mais bon, on peut vous faire comprendre des choses sans vous les dire.

 

Si vous n'êtes pas familier des romans de l'époque victorienne ou que vous n'avez lu "que" Conan Doyle (qui reste muet sur les conditions de vie du petit personnel), c'est le moment d'apprendre que les domestiques étaient cantonnés dans le sous-sol dévolu au cuisine tandis que leurs maîtres avaient toute la baraque pour eux tout seuls.

 

L'auteur nous l'explique à travers les pensées de Wiggins : une fille de cuisine dans les chambres, ça se remarque autant qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine !

 

Wiggins va s'occuper de l'affaire, il élimine l'impossible et, ce qui reste, aussi improbable que ce soit, est forcément la vérité. Là, pas trop complexe, moi aussi j'avais deviné.

 

Il a repéré qui avait de drôles de fréquentations dans cette maison cossue. La filature commence et elle sera mouvementée... 

 

Heureusement, le grand détective n'est jamais loin et Wiggins pourra compter sur son aide.

 

Enquête sans temps mort, courte mais bonne (Canel, si tu me lis...). Agréable à lire et toujours un plaisir de retrouver mon détective préféré.

 

Titre participant au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, au Challenge  "Thrillers et polars" de Liliba et au Challenge "Polar Historique" de Samlor. 

 

 

Titre : Un rival pour Sherlock Holmes (Tome 3)
 
Auteur : Béatrice Nicodème
Édition : Hachette Jeunesse (1997)

Résumé :

Deux enquêtes à la fois : un vrai casse-tête ! Le jeune Wiggins ne sait plus comment s'y prendre. Retrouver l'insaisissable Mr Charleston, c'est déjà un défi ! Mais la mission confiée par Sherlock Holmes se révèle encore plus périlleuse.

 

Pour le petit vendeur de journaux, Londres devient un véritable coupe-gorge. D'autant que le célèbre détective ne fait rien pour l'aider.

 

Critique : 

- DEMANDEZ L'ÉDITION DE CE MATIN ! ÉDITION SPÉCIALE ! LA CRITIQUE DE LA NOUVELLE AVENTURE DE WIGGINS L'APPRENTI DÉTECTIVE EST ARRIVÉE.

 

SERA-T-IL UN RIVAL SHERLOCK HOLMES ? VOUS LE SAUREZ EN LISANT LA CRITIQUE.

 

Wiggins, orphelin de père, vit à Whitechapel, seul, sa mère étant logée chez les maîtres qu'elle sert. Il vend des journaux à la criée (d'où mon intro en gueulant) et là, ce matin, stupeur ! On a retrouvé un survivant du naufrage du bateau le "Francis Drake", après 8 ans. Wiggins espère que ce soit son père, marin du Drake et disparu en mer avec le navire.

 

Hélas pour lui, ce n'est pas son père, mais un autre marin, Mr Black, qui dit avoir bien connu son père et qui le charge d'une mission : retrouver un certain Charleston, non pas pour le faire danser, mais pour tenter de récupérer l'argent gagné au jeu par Black et papa Wiggins que Charleston avait volé (il n'était pas sur le navire, lui).

 

Wiggins, apprenti détective, à encore beaucoup à apprendre... Moi, j'ai vu venir la combine de loin, surtout quand l'homme lui a expliqué qu'il avait perdu son oreille à cause d'un crocodile... Un détail me frappa soudain (déjà que j'étais plus que méfiante).

 

Hé, on me l'a fait pas à moi ! J'ai vu "Crocodile Dundee" au moins 10 fois, dont la première au ciné. Faut pas me prendre pour une débile, les crocos, ça me connait ! D'ailleurs, ils fabriquent des sacs et des souliers magnifiques.

 

Hélas, Wiggins n'avait pas vu le film et ne possédait pas non plus la chaîne du National Geographic comme moi... Année 1889 oblige. Il ne voit pas venir l'autre avec ses gros sabots et se lance sur la piste de Charleston, tout en continuant de vendre les journaux.

 

Et oui, à cette époque là, les gamins du East End bossaient - ou volaient - pour ne pas crever de faim (et ça revient à l'ordre du jour depuis la crise, le travail des gosses, je veux dire), Wiggins n'y échappe pas et la viande n'est pas au rendez-vous chaque soir dans son assiette.

 

Heureusement que pour arrondir ses fins de mois, il a la chance d'être souvent engagé par Sherlock Holmes. Wiggins veut devenir détective, comme lui.

 

Ce 3e roman mettant en scène le jeune Wiggins est plus épais que ces précédents, et donc, plus étoffé.

 

Notre détective en herbe se retrouve avec deux enquêtes sur les bras :  retrouver Mr Charleston ainsi que le propriétaire de la bourse en cuir de Russie perdue lors d'un vol au ministère, c'est un vrai casse-tête !

 

La mission confiée par Sherlock Holmes se révèle encore plus périlleuse, pour notre plus grand bonheur. Wiggins va devoir faire preuve de ruse, de courage et avoir des yeux dans le dos. Heureusement qu'il a des bons copains parce que Holmes n'a pas l'air de vouloir l'aider.

 

En est-il si sûr ??

 

Quelques surprises au menu, des filatures, des pièges, des déguisement à la pelle, un peu d'humour dans les réflexions du garçon. Et les deux histoires, seraient-elles si séparées que cela ?

 

Le style d'écriture est simple et conviendra aux enfants à partir de 10 ans (je précise pour Jeranjou) qui voudraient découvrir Sherlock Holmes.

 

La personnalité du détective est bien respectée, il est présent mais n'étouffe pas Wiggins, qui a encore fort à faire avant de faire de l'ombre à Holmes.  Un rival ? Pas encore pour tout de suite, mais il y travaille.

 

Quant à l'intrigue, elle est fournie (187 pages) mais reste simple dans ses ramifications. C'est même Wiggins qui s'y perd à la fin !

 

Une lecture sans se prendre la tête, rapide et agréable. Une pause bienvenue si vous vous enfilez des romans noirs l'un à la suite de l'autre.

 

Titre participant aux Challenges "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict,  "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor, "I Love London" de Maggie et Titine "Le mois anglais" chez Titine et Lou et le challenge "Victorien" de chez Arieste.

 


 

Titre : Wiggins et Sherlock contre Napoléon (Tome 4)
 
Auteur : Béatrice Nicodème
Édition : Syros (2007)

Résumé :

Wiggins est un peu déçu par la nouvelle mission que lui a confiée Sherlock Holmes : il aurait préféré enquêter sur le redoutable "Napoléon du crime" avec le détective plutôt que de filer Robert Petticoat, un jeune noble soupçonné d'appartenir à un réseau anarchiste.

 

D'autant que Petticoat sillonne Londres en tous sens du matin au soir ! Un après-midi, Wiggins le suit dans les allées de la National Gallery, où tous deux restent jusqu'à la fermeture.


Le lendemain, on apprend qu'un très célèbre tableau du musée a disparu...

Critique : 

♪ My, my, at Waterloo Napoleon did surrender; ♫ Oh yeah, and I have met my destiny in quite a similar way; ♪ The history book on the shelf; ♪ Is always repeating itself ♫

 

Oh, les Suédois ! On arrête de chanter, là, c'est pas le concours Eurovision, ici. Déjà que Points fait sa pub avec "ceci n'est pas un polar suédois"... Faut la mettre en veilleuse, les Vikings...

 

Pour tout holmésien qui se respecte, "Napoléon" ne signifie pas l'empereur qui a gagné des tas de batailles mais dont on ne retient que sa défaite à Waterloo, mais plutôt l'empreur du crime organisé à Londres, le Napoléon du crime : Moriarty ! (qui aura son Waterloo aux chutes de Reichenbach).

 

Le titre nous laissait donc présager la présence de la Némésis de Holmes, celle qui failli le tuer (et son créateur tua bel et bien Holmes dans le chutes avant de lui faire faire le coup de Jésus : "coucou me revoilou" pour notre plus grand bonheur).

 

Et notre apprenti détective, là dedans ? Wiggins est un peu déçu (euphémisme) par la nouvelle mission que lui a confiée Sherlock Holmes : filer Robert Petticoat, jeune noble soupçonné d'appartenir à un réseau anarchiste. Notre détecive en herbe aurait préféré enquêter sur le redoutable "Napoléon du crime" avec le détective.

 

Il est frustré - bien que la filature lui donnera l'occasion d'user de certains de ses talents - parce que Petticoat sillonne Londres en long et en large, du matin au soir ! Fatiguant et il a l'impression de faire tout cela pour rien, alors qu'il aurait été cent fois mieux d'aider Holmes avec son Napoléon, là.

 

Bon, sa filature lui fera gagner un ami, tout n'est pas perdu.

 

Un après-midi, alors que Wiggins suit son bonhomme à la National Gallery, ils y restent tellement de temps qu'ils sont les derniers à quitter les lieux et le lendemain, un tableau à été volé dans cette galerie !

 

Mais alors ? Serait-ce ? La suite se trouve dans le livre...

 

Ce roman se lit d'un coup, sans même prendre une pause. Le style d'écriture est fait pour les plus jeunes (12 ans) sans pour autant être niais. Il y a de l'aventure, des retournements de situation et Wiggins aura fort à faire parce que Holmes n'est pas toujours là pour l'aider.

 

Ici, le célèbre détective fait même une faute sur un personnage qui, tout compte fait, n'est pas si terrible que ça ! Wiggins tiendra sa revanche sur l'homme du 221b ! Pour une fois qu'il sait quelque chose que le détective ne sait pas...

 

Mais pour le gros oeuvre, c'est Sherlock qui reste le meilleur ! Il résout toute l'affaire, même s'il commet deux erreurs. La preuve qu'il n'est ps infaillible et qu'il est humain. De plus, il n'a pas peur de reconnaître ses erreurs, surtout dans le canon (écrits originaux de Conan Doyle).

 

Son assistant est parfois trop impulsif, lui, il ne réfléchit pas, alors qu'avec un peu de modération, il aurait compris certaines ruses du détective.

 

Napoléon, dans tout cela ? Oui, il est présent et aura même le privilège de se faire faucher des objets par un jeune pick-pocket !

 

Une enquête agréable à suivre, sans se prendre la tête, des personnages attachants, un apprenti détective qui apprend, qui fait des erreurs et qui essaye de se corriger pour arriver au niveau du Maître.

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou et au Challenge "Victorien" chez Arieste.

 


 

Titre : Wiggins chez les Johnnies (Tome 5)
 
Auteur : Béatrice Nicodème
Édition : Syros

Résumé :

À la fin du XIXe siècle, la vie n’est pas toujours rose dans les quartiers pauvres de la capitale britannique. Vendeur de journaux, le jeune Wiggins a eu la chance de sympathiser avec Sherlock Holmes et l’aide parfois dans ses enquêtes.

 

Lorsque l’apprenti-détective apprend que son fin limier d’ami est séquestré dans un pub louche, il échafaude un vaste plan de bataille…

 

Une intrigue trépidante, un héros astucieux et une bonne dose de suspense : voilà un roman policier qui ne manque pas de tonus !

 

Critique : 

Wiggins l'a assez mauvaise : il a beau crâner devant Simpson et Jonathan, deux des plus anciens des "Irréguliers de Baker Street" en leur disant qu'il est sur une affaire top-secret pour Sherlock Holmes, tout cela n'est qu'esbroufe pour ne pas perdre la face et avouer que le grand détective n'a pas fait appel à ses talents depuis bien trop longtemps.

 

Pourtant, Wiggins a acquis ses lettres de noblesses en résolvant des affaires mais là, point de vue de Baker Street, c'est chômage technique pour l'apprenti-détective. Rien de rien... et s'il veut monter son affaire de détective, il doit gagner de l'argent pour quitter Whitechapel.

 

Le lendemain, il reçoit une bouteille de lait avec un message codé et notre jeune apprenti-détective met l'enseignement de Holmes à l'oeuvre pour le déchiffrer.

 

Bon sang ! Une fois décodé, notre Wiggins apprend que le fin limier de Baker Street est séquestré dans un pub louche. Il a beau lui en vouloir, il vole à son secours en échafaudant un vaste plan de bataille…

 

Holmes l'a dit et répété : les émotions troublent les déductions et Wiggins ne remarque pas ce qui est élémentaire et qui crève les yeux. Un détail m'avait frappé... Un, ce pouvait être une coïncidence (une coquille d'édition), mais 3, ce n'est plus du hasard !

 

Et puis, il y avait une grosse incohérence en plus...

 

Oui, Wiggins doit réfléchir et ne pas se ruer tête baissée sans avoir analysé les indices avec une tête froide ! Bon, il est toujours en apprentissage et les erreurs sont légions.

 

Pas trop grave, cela lui apprendra l'humilité (qu'il a dû perdre un jour) et cette histoire lui a permis aussi de se faire un ami : Louis, un jeune français exilé à Londres avec d'autres, le temps de vendre leur production d'oignons rouges. On les appelle les "Johnnies" qui veut dire "Jeannot".

 

Louis est un jeune garçon débrouillard qui n'a pas son pareil pour vous refourguer un chapelet d'oignons rouge. Il a de la suite dans les idées - plus que Wiggins, parfois - et lui aussi nous apprendra un peu plus sur la vie des pauvres des quartiers miséreux.

 

Présence aussi de Watson, mais le pauvre fera juste ronchonner Wiggins.

 

Une qui ronchonne aussi dès qu'elle voit le garçon, c'est la logeuse, madame Hudson, qui ne l'apprécie pas du tout. Wiggins nous le rappelle dans chacune de ses aventures.

 

Ce roman jeunesse possède une intrigue trépidante, pas de temps mort, des fausses pistes, des indices, des bars louches, un détective qui utilise son cerveau, un Wiggins astucieux malgré ses erreurs, une belle leçon d'humilité pour tous, la possibilité de bien se venger, un Watson et un Holmes "humains" malgré ce qu'en pense Wiggins et de l'amitié franco-anglaise.

 

L'auteur nous fait partager l'atmosphère sordide du Londres de la reine Victoria et Holmes est toujours bien campé.

 

Ah oui, j'oubliais la bonne dose de suspense. Gratiné aux petits oignons, ce roman.

 

Oignons rouges en provenance de France, of course !

 

Titre participant au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, au Challenge  "Thrillers et polars" de Liliba et au Challenge "Polar Historique" de Samlor.

 


 

Titre : Wiggins et les plans de l'ingénieur (Tome 6)
 
Auteur : Béatrice Nicodème
Édition : Syros

Résumé :

Wiggins, jeune apprenti détective, est chargé par Sherlock Holmes de retrouver Richard Western, un dangereux fugitif qu'on soupçonne de s'être réfugié sur la côte bretonne.

 

Sur le bateau qui le mène en France, Wiggins est abordé par un individu inquiétant. Mais à son arrivée à Roscoff, les journaux lui apprennent que Richard Western vient d'être arrêté par Sherlock Holmes !

 

Qui est alors le mystérieux inconnu à l'œil de verre rencontré sur le bateau ? Une nouvelle enquête de l'assistant de Sherlock Holmes, parsemée de fausses pistes, de rebondissements et de vrais tueurs.. 

 

Critique : 

Wiggins la trouve mauvaise... Lui qui était tout content que son ami Louis lui ait demandé de venir avec lui dans sa famille, en France, pour Noël, lui qui avait économisé chaque pièce pour se payer le voyage, voilà qu'il a tout perdu en se bagarrant avec une bande rivale. Tout ça parce que l'un des Irréguliers n'a pas aimé se faire insulter !

 

Alors qu'il ruminait sec, Sherlock Holmes vient lui confier une affaire de la plus haute importance : retrouver Richard Western, un dangereux fugitif qu'on soupçonne de s'être réfugié sur la côte bretonne.

 

YES ! Il peut donc partir en France avec Louis puisque le détective lui fournit l'argent du voyage.  Tout content de partir sur une affaire, notre Wiggins.

 

Sur le bateau qui le mène en France, il se passe quelques bricoles louches et Wiggins est abordé par un individu inquiétant et à oeil de verre. Son enquête commencerait-elle déjà ?

 

Mais à son arrivée en France, les journaux lui apprennent que Richard Western vient d'être arrêté par Sherlock Holmes !

 

QUOI ?? Là, il fulmine sur Holmes qui a osé se payer sa tête et, une fois de plus, il ne réfléchit pas et c'est Louis, qui doit lui expliquer ce que lui a compris de la manoeuvre de Sherlock Holmes.

 

Wiggins aurait pu en rester là et profiter de son séjour aux frais du détective, mais alors, nous n'aurions pas eu cette petite enquête...

 

Heureusement qu'il nous reste l'inconnu à l'oeil de verre que nous avons croisé sur le bateau. Ah, ah, ah, Holmes voulait jouer au plus malin ? Et bien, notre Wiggins va remonter une piste pour prouver au détective qu'avec lui, on n'a pas le dernier mot.

 

Une nouvelle enquête mitonnée par l'auteur, parsemée de fausses pistes mais avec de vrais tueurs (en entier et pas en morceaux), un mort pour la garniture, des jolies filles en détresse, sans oublier les véritables morceaux de la vie telle qu'elle était à l'époque, saupoudré de rebondissements et enroulé dans un cornet de papier fait avec des vrais plans !

 

Je ne me suis pas ennuyée, pas eu le temps !

 

Titre participant au Challenge  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, au Challenge   "Thrillers et polars" de Liliba et au Challenge  "Polar Historique" de Samlor. 

 

 

 

Titre : Wiggins et la nuit de l'éclipse (Tome 7)


Auteur :
Édition :

Résumé :

 

 

 


 

Titre : L'affaire du chien des Baskerville


Auteur : Deborah Kespert
Edition : Tourbillon (2011)


Résumé :

Grâce à la progression proposée dans le livre, le lecteur aide Sherlock Holmes et son fidèle Watson à résoudre la plus fameuse énigme de leur carrière !

 

A côté du livre la pochette du dossier personnel contient les fac-similés des documents nécessaires à la résolution de l’enquête. Les cartes d’identité des suspects, les rapports de police, le plan de la scène du crime, les articles de journaux et bien d’autres documents mettront le lecteur sur la piste du coupable.

 

Les astuces de Sherlock Holmes feront enfin de lui un parfait détective !

 

Critique :

Le genre de livre à offrir à un enfant qui aimerait découvrir l'univers de Sherlock Holmes, où si vous avez l'intention de passer le virus à vos enfants...

 

Pour un adulte qui connaît le canon holmésien, le livre n'apporte rien d'autre que de jolies illustrations, des indices dans une enveloppe, des articles de journaux,... bref, tout ce qu'il vous faut pour résoudre l'enquête.

 

Le hic, c'est qu'elle est la même que le livre, donc, si vous l'avez lu, vous connaissez l'assassin...

 

Mais l'ouvrage est très bien réalisé et l'adulte que je suis est redevenue enfant en jouant avec...

 


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