1.3.7 Sherlock Holmes : Mangas

 

 

 

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes - Volume 1 (d'après l’œuvre de Sir Arthur Conan Doyle)


Auteur : Shotaro Ishinomori & Morihiko Ishikawa
Édition : Isan Manga (2015)

Résumé :

Retrouvez les adaptations des premières aventures du plus connu des détectives : Sherlock Holmes.

De sa première rencontre avec le docteur Watson autour d’un mystérieux meurtre, à la toute première enquête du jeune Sherlock encore étudiant, découvrez la science de la déduction présentée par le maître de son genre.

Cette adaptation, supervisée par Shotaro Ishinomori et dessinée par Morihiko Ishikawa, contient les histoires suivantes : "Une étude en rouge", "Le Ruban moucheté" et "Le Gloria Scott" .

Petit Plus : Ce premier recueil réunit les deux premiers tomes de l'édition japonaise, en plus du roman et des nouvelles correspondants dans leurs intégralités.

 

L'édition japonaise comporte 10 tomes mais cette édition n'en comportera que 5, chaque tome correspondant à 2 tomes de l'édition originale (544 pages au format 150x210mm).
 

Critique : 

Si je reprochais au manga holmésien précédent d'avoir des dessins que je n'avais pas appréciés, il en est tout autrement pour celui-ci.


Les dessins sont clairs, détaillés et ce manga est plus fidèle à l’œuvre canonique que ne l'était l'autre. Hormis le fait que le dessinateur représente sans cesse Holmes affublé d'un Mcfarlane et d'une deerstalker. Pas à Londres, les gars, pas à Londres !


Hormis ce petit détail vestimentaire, le reste est fort conforme aux écrits originaux que vous trouverez d'ailleurs en tête de ce gros volume.


"Une étude en rouge" est même plus accessible pour les non connaisseurs qui trouveront sans doute le volet "Utah" moins indigeste que dans le roman de Conan Doyle car plus court.


"Le ruban moucheté" est mon aventure préférée mais je n'ai pas retrouvé la sollicitude que Holmes manifestait à sa cliente, Helen Stoner. Mais bon, pour ce volet là, seuls quelques initiés comprendront.


Voir Holmes plus jeune dans "Le Gloria Scott" - cette aventure qui fît naître chez lui sa future vocation - fut aussi un plaisir à redécouvrir, malgré quelques petits changements notoires.


Un manga volumineux de par son épaisseur qui pourrait ravir les personnes qui veulent découvrir Sherlock Holmes ainsi que les holmésiens adepte d'ajouter un volume à leur collection grandissante.


 

 

 

Titre : Les enquêtes de Sherlock Holmes [manga]


Auteur : Arthur Conan Doyle

Dessinateur : Haruka Komusubi
Édition : Nobi Nobi ! (2015)

Résumé :

Dans le Londres de la fin du XIXème siècle, le docteur Watson fait la connaissance d'un individu des plus remarquables : le détective privé Sherlock Holmes.

 

Embarqué malgré lui dans les plus étranges enquêtes de la ville, il apprendra aux côtés de cette légende vivante les filons de la logique et de l'observation méticuleuse qui mènent à la résolution de ces énigmes.

 

Mais elles semblent toutes avoir un point commun : le machiavélique professeur Moriarty ! Holmes va devoir user de son intuition légendaire pour déjouer les plans de son pire ennemi... Élémentaire !

 

Critique : 

Quelques enquêtes de Sherlock Holmes misent en manga ? Pourquoi pas ? Ma collectionnite aiguë devant recevoir sa dose régulièrement, j'ai acquis ce manga.

 

Bon, je n'aime pas trop la manière dont Holmes est dessiné. Mais ceci n'engage que moi. Pas aimé non plus l'absence d'un œil lorsqu'un personnage est de profil, ça fait moche.

 

Le contenu ? Correct, semblable au canon, à la différence qu'il est un peu édulcoré pour pouvoir faire tenir 5 aventures dans un manga.

 

Après une brève intro sur la rencontre Holmes/Watson (en couleurs), on passe à l'affaire des "Six Napoléons" (noir et blanc). Elle est correcte, mais il manque le compliment que Lestrade faisait à Holmes et qui l'avait ému, même s'il ne le montrait pas.

 

"Le ruban moucheté" m'a fait rire parce que Watson pense "Et moi alors" lorsque Helene Stoner dit "Je suis heureuse de vous revoir, monsieur Holmes" lorsqu'il arrive tous deux dans la propriété.

 

Par contre, mauvais point pour le deerstalker et le macfarlane, même si Stoke Moran se trouve à la campagne. Absence aussi des déductions de Holmes sur la jeune fille qui venait lui demander son aide, mais il l'appelle vite pas son prénom. C'est choupi ! Mais on ne la voit pas assez à mon goût.

 

Autre soucis, Holmes parle de Moriarty à Watson juste avant la Ligue des Rouquins... Il dit que l'éminence grise qui tire les ficelles de toutes ces affaires est proche du diable. Oh, là on s'écarte fort des aventures canoniques !

 

Bingo, j'avais raison, ils ont fait comme dans la série de la Granada (avec Jeremy Brett) et on introduit l'ombre de Moriarty dans la Ligue des Rouquins, ce qui, à mon sens, est une grave erreur lorsque se veut être des "classiques en littérature".

 

Pire, "L'aventure du détective agonisant" se trouve mélangée avec celle du "Dernier problème" et de nouveau associée à Moriarty.

 

Je peux comprendre qu'il faille parler un peu plus du professeur Moriarty, le Napoléon du crime, la Némésis de Holmes, son jumeau version côté obscur de la Force, je comprends qu'il faille le présenter autrement que Conan Doyle le fit dans ses récits, mais là, on dénature le tout.

 

Un lecteur qui n'aurait jamais lu le canon holmésien pourrait prendre ça pour argent comptant, hors, ça ne l'est pas.

 

De plus, lorsqu'on est une collection qui se nomme "Les classiques en manga", on se tient à l’œuvre originale, que diable.

 

Malgré tout, j'ai apprécié ce petit manga et ces quelques notes d'humour disséminée dans les pages.

 

Au moins, les personnages de Holmes et Watson sont jeunes et Watson est tout à fait acceptable sans sa moustache.

 

 

 

 

Titre : The Sherlock Holmes Story 1

 

Auteur : Kwon Kyo-Jeong

 

Édition : Kwari (2012)

 

Résumé :

L’histoire du célèbre détective privé anglais Sherlock Holmes, ici revisitée par Kwon Kyo-Jeong, commence par sa rencontre avec Watson, son meilleur ami et assistant.

 

Étaient-ils de simples amis, ou étaient-ils davantage des amants ? Ainsi, les célèbres protagonistes inventés par Sir Arthur Conan Doyle deviennent petit à petit les héros d’une véritable romance…

 

Critique :

Munie du tome 1, je me suis plongée dans la lecture et le manhwa (manga en provenance de Corée) débute avec Watson qui annonce à Holmes son mariage prochain avec Mary… Moston ?

 

Premier point soulevé : le nom de famille de Mary Morstan (version canonique) qui devient "Moston". Heu ?

 

Dire que Holmes fait une tête de six pied de long quand Watson lui annonce son mariage prochain est assez proche de la vérité. Pourquoi donc a-t-il l’air si "maussade" ?

 

Jalousie due à des sentiments amoureux qu’il éprouverait pour Watson ? Impossible de le dire à ce niveau de lecture (les deux premiers tomes).

 

Pourtant, je ne sais pas pourquoi mais je sens bien que l’auteur risque de s’engager sur cette voie. Surtout que Watson désire par dessus tout que Holmes garde sa chambre dans le même état… c’est louche, très louche ! Passons.

 

Watson et Holmes qui se tutoient, je ne m’y ferai jamais. La bouche fermée représentée par un trait noir et gras, non plus.

 

Dans ce tome 1, nous avons un Watson sans moustache, alors que dans le 2, on le voyait l’arborer fièrement lorsqu’il faisait la rencontre de Holmes (mais plus ensuite). Ce sera Holmes qui nous éclairera sur la perte de cet attribut pileux. Amusant et louche aussi.

 

Autre petit détail qui m’importune : Holmes a l’air apathique, amorphe du visage, sans beaucoup d’expression.

 

Entre deux enquêtes, c’est normal qu’il soit une loque, mais là, quand une affaire survient, il manque au dessin du détective de l’énergie, quelque chose qui ferait comprendre au lecteur que Holmes a les yeux qui brillent.

 

Dans ce premier tome, nous nous plongeons dans la nouvelle canonique intitulée "Un aristocrate célibataire" avec l’épouse de lord Saint-Simon qui fait le coup du crayon juste après la cérémonie du mariage. Le coup du crayon ? Oui, elle s’est taillée !

 

Voilà Holmes sur l’affaire.

 

Là où j’ai tiqué, c’est quand Holmes signifie à Watson "Tu n’as rien à envier au moteur de recherche Google quand il s’agit de collecter et de croiser les données"… Heu, nous sommes à l’époque victorienne, là ! Humour, ok, mais plus subtil, s’il vous plaît. A la Goscinny, par exemple.

 

Au sinon, l’affaire est telle que nous la trouvons dans le canon holmésien. Il est vraiment dommage que le dessin du visage de Holmes manque d’expression durant l’enquête. Même quand il fait de l’ironie avec lord Saint-Simon. Dans le canon, on sentait bien la pointe de sarcasme, ici, que dalle !

 

Si l’enquête est correcte, plein de petits détails me font pencher pour un manhwa qui va tirer vers le récit yaoiste : Holmes qui donne "la becquée" à Watson, Holmes qui se couche dans le canapé et pose sa tête sur la jambe de Watson, Holmes qui a rasé Watson durant son sommeil, Holmes qui aurait aimé que Mary dise "non" à Watson ou parte avec un autre… Love is in the air !

 

Allez, un bon point dans cette menace yaoiste : l’auteur nous explique un peu, à la fin du manhwa, qui était Sherlock Holmes, nous parlant aussi des erreurs de Conan Doyle dans les dates et le reste…

 

Plaisant, agréable, mais le point négatif est qu’il manque un petit quelque chose dans le dessin des expressions. Quoi ? Je l’ai déjà dit ? Oups.

 

Je suivrai tout de même les autres volumes de ce manhwa, jusqu’au moment où les personnages s’emmancheront dans un scénario qui me plaira moins…

 

Lu dans le cadre des challenges « Thrillers et polars » de Liliba et « Sherlock Holmes » de Lavinia.

 

 

 

 

Titre : The Sherlock Holmes Story 2
 
Auteur : Kwon Kyo-Jeong


Édition : Kwari (2012)

 

Résumé :
"Le mariage de Watson perturbe la vie de Holmes. Pourtant, c’est une bonne occasion pour Watson d’expliquer leur première rencontre à sa femme.

 

Mais depuis le départ de Watson, Holmes se laisse aller jusqu’au moment où son meilleur ami lui rend visite et qu’un client se pointe à sa porte.

 

Et ce client n’est pas n’importe qui. C’est le roi de Bohémia en personne qui s’est déplacé pour confier à Holmes un problème politiquement et diplomatiquement très délicat !"

 

Critique

Ceci n’est pas un "manga", mais un "manhwa" (à prononcer man-hwa). Et oui, du Pays du Matin Calme, il ne nous vient pas que des chanteurs qui nous propose une chorégraphie équestre délirante !

 

Maintenant, vous savez qu’un manwha, c’est le nom donné à la bande dessinée en Corée.

 

Après ces quelques lignes "culturelles", je vais passer à la critique proprement dite de ce deuxième tome qui est une sorte d’adaptation des aventures de Sherlock Holmes en manhwa.

 

Ma première erreur fut de le lire comme un manga traditionnel… Hem, ici, on commence par le début et non par la fin. Lecture habituelle, en somme.

 

Réparant mon erreur, je débutai la lecture et je souris en découvrant la rencontre de Watson avec Holmes, à Saint Bart’s (l’hôpital St Barthélemy est le plus ancien de Londres) comme dans "Une étude en rouge".

 

Ici, Watson est prêt à se marier et il raconte sa rencontre avec le détective à sa future femme, Mary Watson.

 

Une chose est sûre, on sent bien que l’auteur a potassé son canon holmésien, les références sont légions.

 

L’histoire va lentement, ce n’est qu’après la moitié du livre que nous voyons arriver l’affaire "Un scandale en Bohême".

 

La lecture m’a bien plu, mais je n’ai pas trop accroché au style du dessin. L’auteur, lorsque les personnages sont silencieux, représente la bouche par un trait en noir gras. Additionné au fin trait censé représenter le pli du menton, et bien, c’est du plus laid effet.

 

En ce qui concerne les relations entre Holmes et Watson ? J’avoue que j’avais la crainte de tomber dans un récit Yaoi (pas ma tasse de thé, même si j’en ai déjà lu – Glasgow, je te salue).

 

Bien que l’on sente que Holmes est fort affecté par le mariage de Watson (au point de rêver que Watson l’emmène en voyage !), on peut toujours se dire que c’est son caractère qui le pousse à se morfondre et non le fait qu’il soit « amoureux » de Watson…

 

Que c’est parce qu’il n’a pas envie de perdre son Boswell, qu’il tient à lui… Parce que Watson est le seul ami et que cet ami le suit dans toutes ses aventures, sans crainte du danger. Ou tout simplement parce qu’il se méfie des femmes, Mary y compris.

 

De son côté, Watson n’a pas envie d’être remplacé au 221B… et il le fait savoir. Fort ambigüe, leur relation.

 

Autre bizarrerie, bien qu’ils utilisent leurs noms de famille, ils se tutoient.

 

Au moins Holmes trouve Irène Adler "charmante".

 

Il ne me reste plus qu’à trouver le tome 1 et à voir si l’auteur va nous offrir tout le canon holmésien en manhwa… *yeux qui pétillent*

 

Lu dans le cadre des Challenges « Thrillers et polars » de Liliba et « Sherlock Holmes » de Lavinia.

 


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