1.6 Agatha Christie : Hercule Poirot

Pour ceux qui ne le sauraient pas ou qui auraient besoin d'un petit raffraichissement de la mémoire, Hercule Poirot est un détective belge de fiction créé par la romancière Agatha Christie.

 

Avec Miss Marple, c'est l'un des personnages les plus célèbres d'Agatha Christie, apparaissant dans 33 romans et 51 nouvelles, publiés entre 1920 et 1975.

 

Poirot a été incarné à l'écran, pour des films ou à la télévision, par différents acteurs, dont Charles Laughton, Albert Finney, Peter Ustinov, Ian Holm, Tony Randall, Alfred Molina ou principalement David Suchet.

 

À la radio, dans les dramatiques de BBC Radio 4, son rôle a été principalement joué par John Moffatt.

 

Sur cette page, mes quelques critiques des romans de la célèbre Reine du Crime avec Hercule Poirot en vedette.

 

 

  Titres des romans critiqués sur cette page :

 

 

Liste des romans et recueils de nouvelles d'Agatha Christie mettant en scène Hercule Poirot :

Lorsque rien n'est inscrit, il s'agit de romans. Lorsque nous avons affaire à un recueil de nouvelles ou à une pièce de théâtre, ce sera noté.

 

Titres français - Année publication - Titre en anglais

  1. La Mystérieuse Affaire de Styles (1920) : The Mysterious Affair at Styles     
  2. Le Crime du golf  (1923) : Murder on the Links     
  3. La Disparition de M. Davenheim (1923) : The disappearance of Mr Davenheim  (nouv.) 
  4. Les Enquêtes d'Hercule Poirot (1924) : Poirot Investigates (nouv.)    
  5. Le Meurtre de Roger Ackroyd (1926) : The Murder of Roger Ackroyd   
  6. Les Quatre (1927) :  The Big Four     
  7. Le Train bleu (1928) : The Mystery of the Blue Train     
  8. Black Coffee (1930) : Black Coffee (pièce de théatre)      
  9. La Maison du péril (1932) : Peril at End House      
  10. Le Couteau sur la nuque (1933) : Lord Edgware Dies      
  11. Le Crime de l'Orient-Express (1934) : Murder on the Orient-Express     
  12. Drame en trois actes (1935) : Three-Act Tragedy     
  13. La Mort dans les nuages (1935) : Death in the Clouds     
  14. A.B.C. contre Poirot (1935) : The ABC Murders     
  15. Cartes sur table (1936) : Cards on the Table     
  16. Meurtre en Mésopotamie (1936) : Murder in Mesopotamia     
  17. Mort sur le Nil (1937) : Death on the Nile     
  18. Témoin muet (1937) : Dumb Witness
  19. Le Miroir du mort (1937) : Dead Man's Mirror     
  20. Rendez-vous avec la mort (1938) : Appointment with Death - Publication initiale en français, en quatre livraisons de revue, en 1948, sous le titre "Rendez-vous avec l'inconnu" - titre français actuel adopté en 1952 à la publication en librairie.
  21. Le Noël d'Hercule Poirot (1938) : Hercule Poirot's Christmas     
  22. Je ne suis pas coupable  (1940) : Sad Cypress     
  23. Un, deux, trois… (1940) :  One, Two, Buckle My Shoe     
  24. Les Vacances d'Hercule Poirot (1941) : Evil under the Sun     
  25. Cinq Petits Cochons (1942) : Five Little Pigs
  26. Le Vallon (1946) : The Hollow     
  27. Les Travaux d'Hercule (1947) : The Labours of Hercules (nouvelles).  Recueil de nouvelles initialement publié, en France, en deux volumes : "Les Travaux d'Hercule" suivi par "Les Écuries d'Augias"
  28. Le Flux et le Reflux (1948) : Taken at the Flood
  29. Mrs McGinty est morte (1952) : Mrs McGinty's Dead     
  30. Les Indiscrétions d'Hercule Poirot (1953) : After the Funeral
  31. Pension Vanilos (1955) : Hickory, Dickory, Dock
  32. Poirot joue le jeu (1956) : Dead Man's Folly     
  33. Le Chat et les pigeons (1959) : Cat Among the Pigeons     
  34. Le Retour d'Hercule Poirot (1959) :
    The Adventure of the Christmas (nouvelles) -  Christmas Pudding (1962) : Pudding and Other Stories  - Christmas Pudding (1998) : Recueil de trois nouvelles dont une, la seconde, ayant donné son nom au recueil, met en scène Hercule Poirot. Ce recueil, spécifiquement français, est une sélection parmi les six nouvelles qui, en 1960, avaient constitué la matière du recueil britannique The Adventure of the Christmas Pudding and a Selection of Entrées. Le titre fut relativement mal choisi par le Masque, puisque seules deux des trois nouvelles mettent en scène le détective belge Hercule Poirot, tandis que, dans la troisième nouvelle, c'est le personnage de Miss Marple qui mène l'enquête. Le recueil prenait en fait son titre de la première des trois nouvelles qui le compose, étrangement titrée « Le Retour d'Hercule Poirot ».
  35. Les Pendules (1963) : The Clocks      
  36. La Troisième Fille (1966) : Third Girl     
  37. La Fête du potiron (1969) : Hallowe'en Party - Le Crime d'Halloween (1999) : nouveau titre français lors d'une nouvelle traduction parue dans l'édition dans la collection "Les Intégrales" en 1999
  38. Témoin à charge (1969) : Recueil spécifiquement français, contenant 8 nouvelles inédites en volume en France, dont les cinq dernières mettent en scène Hercule Poirot (nouvelles)
  39. Une mémoire d'éléphant (1972) : Elephants Can Remember     
  40. Hercule Poirot quitte la scène (1975) roman         Curtain: Hercule Poirot's Last Case
  41. Poirot quitte la scène (1993)
  42. Le Bal de la victoire (1979) : Recueil spécifiquement français, dont la composition correspond très approximativement à celle des éditions britannique et américaine de "Poirot's Early Cases" (nouvelles) 
  43. Black Coffee (1999) : Black Coffee (novélisation de la pièce de théâtre)

 

 

 

Titre : Pension Vanilos

 

Auteur : Agatha Christie

Édition : Le Livre de Poche

 

Résumé :

C’est pour une bien mince affaire qu’on dérange le grand Hercule Poirot : dans une pension de famille peuplée en majeure partie d’étudiants, il s’est produit toute une série de menus larcins et de petits actes de malveillance – délits trop insignifiants pour qu’on prévienne la police et qui semblent encore moins dignes du génie de Poirot.


Mais la liste des méfaits est si bizarre que l’attention du célèbre détective en est piquée. Alors que l’enquête commence, les choses se gâtent. En fait, elles deviennent intéressantes : trois cadavres resteront sur le carreau.

 

Le prix à payer pour la découverte d’un bien vilain trafic…

 

Critique :

Ceci est mon tout premier livre d'Agatha Christie, acheté quand j'avais 14 ans. Après mon incursion dans les romans de Conan Doyle, j'étais passé chez la mère Christie pour nourrir mon addiction aux romans policiers.


J'avais de l'argent de poche, mais ma mère me l'avait payé. A l'époque, pour 120 francs belge (3 euros) vous aviez un livre.


Cette histoire se déroule dans une pension de famille presque uniquement composée d'étrangers. Sont-ils tous d'honnêtes citoyens ? Pas vraiment...

Certains des anciens locataires de la pension Vanilos, comme Montagu Jones et William Robinson ont été recherchés par la police. Plusieurs des pensionnaires sont accusés d'appuyer le communisme. Achmed Ali collectionne des livres et des cartes postales pornographiques. Pour finir, la pension est le théâtre de vols, de meurtres et de trafics louches.


Les pensions de famille ne sont pas des endroits réputés pour le calme ambiant. Souvenez-vous de "L'Assassin habite au 21"... Pension de famille aussi !


Le problème, quand il n'y a pas de victime au début d'un roman, c'est que l'on essaie de deviner qui pourrait bien le devenir.


Pour les coupables, j'ai suspecté tout le monde. Malgré que j'ai "écouté" les suspects nous raconter ce qu'ils avaient fait, que j'ai réfléchi, mis dans la peau du détective (difficile, Poirot est rondouillard, moustachu et pas moi !).


Du Agatha Christie dans toute sa splendeur et un détective assez curieux que je rencontrai pour la première fois : Hercule Poirot, sa moustache, ses manies, sa manière de ne pas vouloir se salir, ne se mettant pas à genoux par terre pour traquer les indices tel Sherlock Holmes.


Non, Poirot fait travailler ses petites cellules grises et ne se vautrerait pas par terre, même pour un empire.


Pour le final, je fus surprise, je ne m'y attendais pas du tout. J'aime aussi ce genre de final où le détective rassemble tout le monde et explique tout. Régulier chez Chrisite, ce qui fait le charme des Poirot (même si toute ma préférence va toujours à Holmes).


A lire pour le cas où vous ne l'auriez pas encore fait...

 

 

 

Titre : Dix petits nègres


Auteur : Agatha Christie

Édition : Le Masque (1939) / Livre de Poche (2004) / ...


Résumé :

Dix personnes apparemment sans point commun se retrouvent sur l'île du Nègre, invités par un mystérieux M. Owen, malheureusement absent.

 

Un couple de domestiques, récemment engagé, veille au confort des invités.

 

Sur une table du salon, dix statuettes de nègres. Dans les chambres, une comptine racontant l'élimination minutieuse de dix petits nègres.

 

Après le premier repas, une voix mystérieuse s'élève dans la maison, reprochant à chacun un ou plusieurs crimes.

 

Un des convives s'étrangle et meurt, comme la première victime de la comptine. Une statuette disparaît.

 

Et les morts se succèdent, suivant le texte à la lettre. La psychose monte.

 

Le coupable se cache-t-il dans l'île, parmi les convives ?


Petit plus : Une poignée de personnages admirablement campés, une ambiance tendue, un suspense à couper le souffle et une fin complètement inattendue...

 

La reine du crime nous livre ici un classique de la littérature policière !

 

Critique :

Peut-on être fan de romans policiers et ne pas lire la reine du crime, j'ai nommé : Agatha Christie ? Difficile...

 

De toute façon, on ne peut pas lire Agatha Christie sans passer par "Dix petits nègres".

 

Il ne fut pas mon premier livre de cette auteur, mais une fois que j'ai entamé celui-là, j'ai eu du mal à m'en détacher, au point que, lorsque ma mère avait crié "à table" je m'étais dirigée à la cuisine et continuant de lire, comptant bien lire en mangeant (un de mes vices).

 

Ce dont il ne fut pas question ! Non, je ne lirais pas à table, non je ne sauterais pas le repas non plus. La mort dans l'âme, j'avais posé le livre et dévoré mon assiette pour le reprendre plus vite.

 

Il fait partie des livres dont j'ai eu le plus difficile de me détacher.

 

D'ailleurs, plus de 20 ans après, je me souviens toujours du coupable et du pourquoi.

 

Histoire haletante, suspense, frissons, questions, aussi, sur le pourquoi tous ces gens sont réunis et sur ce qu'ils ont fait.

 

Oui, ils sont tous coupables d'une chose où l'autre, on du sang sur les mains, de manière directe ou indirecte...

 

Par exemple, les Rogers n'ont pas assassiné Jennifer Brady, dans le sens qu'ils ne lui ont pas donné un coup de couteau. Ils se sont contentés de ne pas agir pour la sauver.

 

L'absence de Poirot avait failli me dissuader d'acheter ce roman, mais je m'étais dit que "oh, après tout, on verra bien". J'avais tout à fait raison !

 

L'ambiance du livre est lourde, le climat paranoïaque, le huis clos pesant entre les protagonistes, le compte à rebours est implacable et il décompte les gens qui restent sur l'île, le suspense est présent de bout en bout, et ce, jusqu'au bout.

 

Ne croyez pas que tout est fini dans les dernières lignes tant que vous n'avez pas vu le mot "fin".

 

Et le dénouement était à la hauteur de mes espérances, même au-delà puisqu'il me fit l'effet d'un uppercut dans la mâchoire, n'ayant rien vu venir.

 

Bref, la reine du crime a frappé un grand coup avec ce roman devenu culte.

 

Et que dire des liens entre les dix phrases qui étaient inscrites sur le tableau et les meurtres qui ont suivi ? du grand art, tout simplement.

 

C'est vraiment un excellent livre à lire et je trouve que c'est le meilleur de tous les livres d'Agatha Christie.


 

Titre : Les Vacances d'Hercule Poirot


Auteur : Agatha Christie

Édition : Livre de Poche (1982)


Résumé :

Hercule Poirot aimerait bien passer des vacance tranquilles. Une petite île, un hôtel agréable, une cuisine soignée, des pensionnaires charmants... Tout irait pour le mieux si, au milieu des estivants, ne tournait Arlena Marshall, une de ces femmes fatales qui font perdre la tête aux hommes. Mais était-ce une raison pour l'étrangler ?


Critique :

Pas de chance, nous n'aurons pas le bonheur de découvrir Hercule en maillot de bain et en tongs, sur le bord de la plage... Quel dommage !

Et oui, le petit détective fait prendre l'air du large à sa paire de... moustaches (vous pensiez à quoi ?), ceci est bien la preuve que même les détectives de la littérature ont le droit de se reposer et de prendre des vacances bien méritées.

Le seul inconvénient est que le Crime, lui, n'est jamais en vacances et qu'il suit Poirot comme un toutou fidèle, ne lui laissant même pas profiter du repos pour mettre ses doigts de pieds en éventail.

Dans ce livre, il y a une femme fatale, tellement belle et fatale que l'on se dit que son passage sera éclair. Arlena Stuart...

Trop belle, trop spectaculaire, attirant les hommes comme le miel déposé sur la table attire les insectes de tous poils...

Cette belle dame collectionne les amants comme mon père collectionne les timbres, à la différence que sa marotte à elle détruit les ménages, l'épouse légale appréciant peu que son mari aille batifoler avec une autre.

Arlena Stuart est une victime désignée. On se doute qu'elle ne verra pas la fin du roman.

Comme je l'ai déjà écrit plusieurs fois (ceux qui me suivent savent de quoi je parle, les autres non), il y a toujours une profusion de suspects, dans les romans d'Agatha Christie. Sans doute avait-elle peur d'en manquer ?

Elle utilise une tactique, qui, bien que n'étant pas celle du gendarme, est celle du leurre.

C'est-à-dire qu'il y a plusieurs suspects et que chacun a quelque chose à se reprocher. Mais quoi ? That is the question ! Personne n'est tout blanc, et si on est trop blanc, c'est pas bon. Vaut mieux être tout noir et avoir des tas de choses à se reprocher.

Quoique, la reine du crime nous a déjà démontré qu'elle aime changer les codes, les ignorer, les bafouer ou les respecter lorsque l'on pense qu'elle va les ignorer.

Cette auteur à l'art de nous faire tourner en bourrique !

Parmi les suspects, il peut y avoir un mari qui trompe sa femme, un voleur, un trafiquant de drogue, un faux-monnayeur, un voleur de bicyclette, de billes, etc.

Alors, tel le moustique attiré par une source de lumière, le lecteur est attiré par le leurre, ricanant parce qu'il croit qu'il a trouvé LE coupable et qu'il est meilleur qu'Hercule,... Las, le lecteur se croit malin jusqu'à ce qu'il connaisse la raison du comportement bizarre du suspect.

Et cela n'a rien à voir avec le crime. Damned, encore raté !

Quand tous les leurres ont été éliminés, il nous reste le coupable principal...

Logique... quoique...

Une fois de plus, je n'avais rien vu venir et une fois de plus, j'avais passé un bon moment avec cet ouvrage.

Pas LE meilleur, mais un tout bon tout de même !!

 

 

Titre : La fête du potiron


Auteur : Agatha Christie

Édition : Le club des Masques Policier


Résumé :

Ariadne Oliver, la célèbre romancière, est invitée par l'une de ses amies à une petite fête organisée par le petite communauté de Woodleigh Common à l'occasion d'Halloween. La fête en question doit réunir les enfants du village âgés de onze ans et plus.

Lors de la préparation des décorations utilisées pour cette petite réception, Mrs Oliver est accostée par Joyce Reynolds, une fillette de treize ans, qui affirme avoir été témoin d'un meurtre quelques années plus tôt. Comme Joyce est connue pour les mensonges qu'elle adore raconter, personne ne la croit.

Mais, à la fin de la soirée, la fillette est retrouvée noyée dans un seau d'eau qui a servi pour l'un des jeux de la soirée. Bouleversée par cette tragédie, Mrs Oliver contacte immédiatement Hercule Poirot et lui demande de venir à Woodleigh Common, afin d'élucider ce meurtre.


Critique :

Roman d'Agatha Christie un peu plus spécial que les autres étant donné que dans celui-ci, comme cadavre, nous avons celui d'un enfant.


Infanticide, cela change mais rend les choses un peu plus glauque. Malgré tout, la reine du crime fait en sorte que le récit ne dévie pas dans le drame ou le voyeurisme sordide.


Ici, Mrs Oliver a la part belle et fait un peu d'ombre au petit détective.


Ce n'est pas mon livre préféré pour la bonne et simple raison que l'on s'attache aux personnages, tout en sachant que l'un est coupable.


Peu d'action, même si, vous me direz, dans les livres de la mère Christie, faut pas s'attendre à des courses poursuites. D'accord, mais là, on nous parle plus de la vie dans le village que de l'enquête proprement dite.


Pour le reste, le final m'a déconcerté, ennuyé dans le fait qu'il est capillotracté au possible. Ceux qui l'ont lu me comprendront, mais j'avais l'impression qu'un des personnages était à la limite du masochisme, de l'imbécilité pure et dure et je suis resté dubitative.


Impression que la fin fut bâclée en vitesse, comme si la reine de crime avait des Pommes de terre sur le feu ou un délai à respecter.


 

Titre : Meurtre en Mésopotamie


Auteur : Agatha Christie

Édition : Livre de poche (2001)


Résumé :

En arrivant sur le chantier de fouilles de Tell Yarimjah, Miss Amy Leatheran ouvre de grands yeux. Quoi de plus dépaysant pour une jeune infirmière que ce pays exotique, cette équipe d'archéologues installée loin de tout ? Et quelle mission singulière que d'avoir à veiller sur la belle Mrs Leidner, en proie à des hallucinations et des terreurs diverses... Miss Leatheran va tâcher de s'acquitter au mieux de ses fonctions.

 

Mais, de masques terrifiants paraissant à la fenêtre en menaçantes lettres anonymes, les angoisses de Mrs Liedner vont finir par l'étreindre à son tour. Et lorsque cette dernière sera assassinée, Amy aura le rare privilège d'assister de près à une enquête de l'illustre Hercule Poirot...


Critique :

C’est à l’infirmière de la victime qu’il a été demandé de relater les faits. Et c’est un peu à contrecœur que miss Leatheran s’attèle à nous donner sa version des faits, nous avertissant qu’elle n’a rien d’une romancière en herbe.


Nous sommes prévenus, pourtant, le style est cependant fort correct, sans être fouillé.


Je trouve que c'est une excellente idée de faire raconter le récit par cette infirmière. Il permet de disposer de son point de vue et il est bénéfique puisqu’elle a connaissance de tous les points importants de l’affaire.


En plus, côté truculent, la narratrice nous livre des commentaires personnels très savoureux sur tous les personnages, y compris sur Poirot dont elle trouve les méthodes bien surprenantes. On ne peut la blâmer.


Malgré les quatre ans écoulés depuis les faits, notre narratrice ne souffre pas de trouble de mémoire puisqu'elle nous rapporte avec précisions les attitudes des personnages et les détails précis.


Pour le roman, Agatha Christie brouille les pistes, comme dans tous les "Poirot" et elle nous livre les indices au compte-gouttes, faisant passer les soupçons d'un protagoniste à l'autre.


Schéma classique : une femme aimée par les uns, détestée par d'autres, une situation tendue (les membres de la mission s'entendaient très bien les années précédentes, mais cette année, il y a une tension provoquée par la future victime) et le tout se fini sur un meurtre.


Quant à l'arrivée d'Hercule Poirot (à la page 80) qui renifle les crimes à des kilomètres à la ronde, elle sonnera le glas pour l'assassin qui se fera démasquer et Poirot résoudra, une fois de plus, le meurtre. Il devrait arriver avant pour l'en empêcher, tiens...


Notre Poirot a toujours une longueur d'avance, notamment sur la narratrice (quand il l'envoie pousser un cri sur le lieu du crime pour vérifier les dires d'un témoin) et comme d'habitude, il passera en revue les mobiles et l'emploi du temps de tous les "présumés coupables" et finira par triompher.


Marrant tout de même, c'est classique, mais le dénouement est encore une fois surprenant et même si on se cogite, on est toujours surpris par la révélation du coupable.


 

Titre : La mort dans les nuages

 

Auteur : Agatha Christie

Édition : Livre de poche (1980)


Résumé :

Comment lancer un dard empoisonné ? Avec une sarbacane, évidemment, comme le font les Indiens d'Amérique du Sud. Mais, si l'on n'a pas de sarbacane sous la main, n'importe quel tube fera l'affaire. Une flûte, par exemple. Ou un fume-cigarette, s'il est assez long. Et même une pipe kurde en terre cuite... pourquoi pas ?

 

Oui, un quelconque tuyau conviendrait... Voilà qui est bien ennuyeux... Parce que, dans ce cas, tous les passagers sont suspects. N'importe qui dans l'avion peut s'être débarrassé de Mme Giselle de cette façon si particulière.

 

Quelle drôle d'idée, tout de même ! Il y a tant d'autres moyens plus discrets de tuer quelqu'un !


Critique :

L’histoire débute dans le Prométhée, avion reliant la France et l’Angleterre.


Peu avant l’atterrissage un steward s’aperçoit qu’une vieille passagère est morte.


Elle porte au cou une marque de piqûre et après avoir cru qu’une guêpe est la cause du décès, mon Hercule Poirot national (qui figure parmi les passagers, vous l'aviez deviné, j'espère ?) découvre une fléchette au pied de la victime, transformant par là le cadavre en victime de meurtre…


Même en avion, Poirot n'est pas tranquille, comme si tous les assassins du coin passaient à l'acte quand il est dans les parages. Pas très malin !


En effet, l'assassin est forcément un des voyageurs. Problème, personne ne s'est levé.


Recette classique du roman policier dans cet opus, mais ça fonctionne toujours puisque c'est dans les vieilles marmites que l'on fait les meilleurs soupes.


Je n'ai suspecté à aucun moment le véritable meurtrier, son nom nous est donné (comme d'habitude) dans les dernières pages.


Par contre, la méthode employée par le meurtrier est assez capilotractée, je trouve.


N'est pas Hercule Poirot qui veut, me direz-vous, mais quand même.


J'apprécie toujours cet humour "pince sans rire" par endroit... même si le livre n'est pas LE meilleur, il fait tout de même passer de bons moments de lecture.

 

 

Titre : La mystérieuse affaire de Styles


Auteur : Agatha Christie

Édition : Le Masque (1993)


Résumé :

Curieuse, l'obstination que le détective Hercule Poirot met à empêcher l'arrestation immédiate d'Alfred Inglethorp pour le meurtre de sa femme, la riche châtelaine de Styles Court.

 

Aussi bizarre, d'ailleurs, que l'entêtement d'Inglethorp à ne pas lever le petit doigt pour réfuter les charges qui s'accumulent contre lui. C'est vrai qu'Inglethorp n'est pas le seul à bénéficier de cette mort ni le seul qui ait eu l'occasion de se procurer la strychnine qui l'a provoquée. Il y a aussi les beaux-fils de la victime, John Cavendish et son frère Laurence ; il y a Mary, l'épouse de John, et Cynthia, la protégée de la défunte.

 

Et c'est vrai aussi qu'on n'a trouvé aucun indice permettant de passer la corde au cou du coupable, ce qui ne veut pas dire que ces indices n'existent pas.

 

D'un feu allumé en plein été, d'une empreinte dans une plate-bande et d'une tache de café, Hercule Poirot va tirer ce qui manque à la police officielle : les aveux du meurtrier et la solu-tion de cette mystérieure affaire de Styles qui est la toute première oeuvre d'Agatha Christie (publiée en 1920) et l'une des plus astucieuses énigmes de ce maître du genre.

 

Critique :

La première enquête de Poirot et encore une personne acariâtre qui va clamser.


En plus, elle a fait une mésalliance en épousant un homme plus jeune qu'elle, ce qui, à l'époque, était assez mal vu (une Cougar avant l'heure ??).


Surtout que c'est madame qui a le pognon... et elle est tout aussi casse-pied, la vioque !


Avantage, la reine du crime zigouille les gens qui le méritent...


Je vous parlais, dans ma précédente critique ("Le Noël d'HP" - non, pas Harry Potter ! Hercule Poirot ! Ah, c'est malin, ça) du coupable qui a l'air tellement coupable qu'on l'élimine direct de la liste... trop suspect pour l'être vraiment. C'est le règle numéro 1.


Ce qui veut dire que les coupables sont souvent les gens que l'on soupçonne le moins ou qu'on élimine directement (le narrateur, le policier, tout le monde coupable, Poirot, le mec à l'hosto...). Règle numéro 2.


Dans "La mystérieuse affaire de Styles", la deuxième règle est bien respectée, mais pas la première.


Notre auteur connaissait les règles du roman policier sur le bout de ses dix doigts, au point d'éprouver, parfois, l'envie folle de ne pas les respecter.


Agatha Christie n'est pas une imbécile, elle sait que les suspects trop évidents ne font pas des coupables plausibles et seront éliminés directement par le lecteur.


Et elle savait que nous savions qu'elle savait que nous savions...


Alors, comment biaiser le pauvre lecteur que nous sommes ? En prenant la règle à l'envers, pardi !


Et de nous baiser royalement en faisant en sorte que le plus coupable, celui que nous éliminerons d'office, soit le véritable coupable. Pan dans tes dents, misérable lecteur qui pensait tout savoir.


Et je suis tombée dans le panneau, éliminant un suspect, parce que trop suspect...


Mais, qui dit qu'il n'est pas coupable, tout compte fait, ce suspect trop suspect ?


Puisque l'auteur sait que nous éliminerons le plus coupable, avant de penser que "puisqu'elle sait que nous le savons ça veut dire que le plus coupable que nous éliminerons sera le vrai coupable !".


Oui, mais... sachant cela, la reine pourrait nous baiser une fois de plus avec le suspect tellement suspect qu'après l'avoir éliminé, réintégré, re-éliminé, il serait bien le coupable, ou l'innocent. Dément, non, les règles du roman policier ? Agatha savait nous mener en bateau.


*rires* N'est-ce pas moi qui vous mène en bateau dans ma critique de dingue ??


Non, oui, non, oui ?


Le roman d'Agatha m'a bien fait tourner en bourrique. Réussi !!


Agatha nous remanie sa Règle : X est innocent, parce qu'elle met énormément d'énergie à le discréditer, alors que, si on prend la seconde règle, X ne pouvait pas être innocent.


Crois-moi, lecteur, lis le livre, fou les règles à la porte et arrache-toi les cheveux, comme moi, il y a des années !!


Bon, une aspirine, vite ! Critique de malade.


 

Titre : Le Noël d'Hercule Poirot

 

Auteur : Agatha Christie

Édition : Le Masque (1989)


Résumé :

Pour la première fois depuis vingt ans, le vieux Simeon Lee a décidé de réunir tous ses enfants pour les fêtes de fin d'année.

 

Le 24 décembre, on le trouve sauvagement assassiné dans sa chambre. Tout le monde, évidemment, détestait ce vieillard cnique : Alfred et sa femme pour la tyrannie qu'il exerçait sur leur couple, David pour les humiliations dont il a abreuvé sa mère, George pour la rente - trop parcimonieuse à son goût - qu'il lui sert, Harry, le fils prodigue, pour le mépris dans lequel il le tient.

 

Et puis il y a ce mystérieux M. Farr qui vient d'Afrique du Sud. Et la jeune Pilar, la petite-fille espagnole, n'a-t-elle pas déclaré froidement que, si elle avait un ennemi, elle n'hésiterait pas à lui trancher la gorge ?

 

Vraiment, le vieux Simeon n'aurait pas dû faire part devant tout le monde de son intention de modifier son testament, il n'aurait pas dû faire cette scène détestable à ses enfants réunis, il n'aurait peut-être pas dû faire devant Pilar étalage de ses diamants.

 

Critique :

Noël est ses réunions de famille version Agatha Christie : ça fleure bon le meurtre et la cadavre pendu au sapin par ses boules...


Surtout que Siméon Lee est le parfait candidat au crime, le genre de type pour qui les candidats se battraient pour lui faire la peau ou du moins, payer la balle qui le zigouillera.


Même moi j'ai failli le tuer, ce type aigri, mesquin, qui lance plus de piques que le docteur House (mais House, il est me fait rire, Siméon pas).


A défaut de pouvoir sabrer le vieux, sabrez le champagne parce qu'il a avalé son extrait de naissance.


Pas de bol, dans ce livre, les suspects sont légion. Tous avaient un bon motif pour envoyer le vioque tutoyer Dieu.


Nom di djû, mais qui a fait le coup ?? Vu que la romancière m'a souvent étonné, voir même troué le c** quelques fois. Donc, passant en revue les suspects, j'en avais éliminé qui était tellement suspect (tout le monde le déteste), qu'on flaire le piège tendu par l'auteur. Cet homme a bel et bien quelque chose à se reprocher... mais je ne vous dirai pas quoi !


Le coupable n'est jamais le suspect le plus évidents. C'est une Règle du roman policier et Agatha Christie la connaissait parfaitement bien.


Mais... vu que le reine du crime s'est bien souvent fendue d'écarts dans la Règle, on cogite et on se dit que le plus suspect est peut-être bien le coupable... et on se prend la tête parce que Agatha aurait pu ne pas respecter la Règle, une fois de plus.


Une fois de plus, je ne m'y attendais pas du tout... Quel roman ! Poirot est fidèle à lui même, exaspérant, mais je l'apprécie toujours.


Une constante, dans les romans d'Agatha, il faut respecter certaines règles de moralité, sinon... elle est très à cheval là-dessus.


 

Titre : A.B.C contre Poirot 


Auteur : Agatha Christie

Édition : Livre de Poche


Résumé :

Bien sûr, la retraite a ses charmes... Cependant, Hercule Poirot ne peut s'empêcher, de temps à autre, de reprendre du service. Oh! pas pour n'importe quelle affaire, bien entendu.

 

Un détective aussi célèbre que lui ne se dérangerait pas pour un meurtre ordinaire. Non, Hercule Poirot ne s'intéresse qu'aux crimes les plus déroutants, les plus passionnants, les plus... Bref, à la crème des crimes. Et quelque chose lui dit que cette curieuse lettre signée A.B.C. va l'entraîner dans un mystère suffisamment épineux pour qu'il daigne faire fonctionner ses petites cellules grises.

 

Oui, de toute évidence, A.B.C. fait partie de la crème des assassins... De quoi réjouir la crème des détectives !

 

Critique :

Ce titre m'avait intrigué, lorsque j'étais tombé dessus, dans la bouquinerie que je fréquentais, étant jeune (m'étant exilé dans la capitale, les bouquineries que je fréquente sont plus nombreuses et plus fournies).


N'allez surtout pas croire que ce roman de la reine du Crime raconte une banale histoire de serial killer !! Non, ne le croyiez surtout pas (d'ailleurs, laissez croire les curés et les bonnes sœurs, ils sont là pour ça et sont payés pour...). Ce roman est bien plus qu'une simple histoire de serial killer.


Eh bien, en effet, notre cher Hercule se retrouve ici aux prises avec un tueur en série, mais celui-ci est tout sauf banal ! Non, mais, un tueur en série banal, ce serait une honte, non ?


D'abord, ce tueur en série annonce par courrier où et quand il va commettre ses meurtres (il prend rendez-vous, ne venez pas vous plaindre de ne pas avoir été prévenu).


Ensuite, les meurtres semblent obéir à une étrange logique dictée par l'alphabet mais aussi par l'annuaire des chemins de fer, ce fameux "ABC" au moyen duquel l'assasin signe ses crimes... Quand je vous disais qu'il n'était pas comme les autres !


Bizarre, bizarre... Vous avez dit "bizarre ? Comme c'est bizarre...


Autant dire que les petites cellules grises de l'ami Poirot n'ont guère le temps de chômer...


Lui qui aime la crème du crime, ma foi, il a la meilleure des crèmes. Et pas celle qui est aussi liquide que l'eau et que l'on achète en petits pots...


Non, ici, nous sommes en présence de la véritable crème, celle bien épaisse et qu'on ne trouve plus qu'à la campagne, chez les agriculteurs. La meilleure des crèmes, celles qui vous font un café magnifique.


Et bien, ce céréale killer... oups, serial killer, c'est de la véritable crème, pur jus, en A.O.C !


Vous en redemanderez, des histoires pareilles.


A déguster sans modération, parce qu'un roman policier écrit avec savoir se déguste sans modération (mais avec sagesse).

 

Titre : Le crime du golf


Auteur : Agatha Christie

Édition : Le Masque

 

Résumé :

Appelés au secours par un certain M. Renauld, Hercule Poirot et son comparse Hastings débarquent à Calais, d'où une voiture doit les emmener vers la station balnéaire où vit ce client fortuné.

 

Mais ils découvrent en arrivant que ce dernier a été retrouvé poignardé, au fond d'une tombe ouverte, creusée dans un terrain de golf.

 

Le détective devra chercher dans le passé de la victime en Amérique du Sud - et dans les mystérieuses visites de femmes qu'il recevait nuitamment - le secret de sa fin tragique.

 

Un des tout premiers Hercule Poirot, dans la manière la plus classique d'Agatha Christie.

 

Critique :

Hercule Poirot reçoit une lettre d'un certain monsieur Renault qui lui demande de l'aide car il est inquiet pour sa vie.


Accompagné de son jeune ami le Capitaine Hastings, il va donc en France pour rencontrer cet homme.


Pas de chance, ce dernier a été assassiné juste avant leur arrivée.


Retrouvé poignardé dans une tombe creusée sur le chantier d'un golf et sa femme ligotée dans sa chambre : c'est le début d'une affaire mystérieuse...


D'autant plus que le comportement de monsieur Renault avait changé depuis quelques temps... Des visites de femmes, des sommes d'argent versées à l'une d'entre elles, des chiliens à fausses barbes, un fils envoyé à l'étranger sans explications, des amours contrariées, des passés brumeux...


Tous les ingrédients sont réunis pour soupçonner tout le monde !


Et vous connaissez la théorie qui veut que le plus suspect soit innocent...
Tout en sachant que Agatha peut dire «merde» aux règles et transformer le plus suspect en coupable, juste quand vous pensez qu'il est innocent.


De même, le plus innocent est soit vraiment innocent, soit coupable.


Brillante théorie qui vous fera passer des nuits blanches lorsque vous lirez des romans d'Agatha Christie. Maudissez-moi, je vous y autorise.


Mais revenons à la critique proprement dite, maintenant que je vous ai rappelé la théorie...


L'action se passe donc en France (petit rappel pour ceux qui n'écoutaient pas dans le fond de la classe) et c'est dans ce roman qu'Hastings tombe éperdument amoureux d'une jeune femme audacieuse, artiste de son état.


Comme chez Conan Doyle, le faire-valoir du détective va le quitter pour se marier, ce que fit le docteur Watson dans «Le signe des quatre».


Ce roman développe aussi un thème qui est celui du double et de la répétition.


Un crime similaire a déjà été commis dans le passé - et des imprévus ont à chaque fois, modifiés le plan des meurtriers. La première chose qui foire dans un plan de bataille étant le plan de bataille lui-même, c'est bien connu.


Jack Renauld, le fils de la victime, est amoureux de deux femmes : Marthe, sa voisine et Bella (pas celle de Twilight, rassurez-vous !), une artiste. Bigre !


Son père, qui n'était pas en reste avec sa virilité, semblait mener une double vie, partagée entre sa femme et sa maîtresse, la propre mère de Marthe.


Hum, un peu cochon, ce quatuor amoureux qui fait que le père à pour maîtresse la mère de la maîtresse de son fils... Vous suivez toujours ?


Nous pourrions presque nous croire dans un vaudeville (imaginez que le père soit aussi le géniteur de la maîtresse de son fils légitime, beurk !) si ce n'était que les quiproquos tragiques se multiplient.


La peur suinte des pages.


Peur chez Bella qui craint que l'homme qu'elle aime ne soit un meurtrier. Peur viscérale pour madame Renauld qui, maintenant que son mari, le seul homme qu'elle a jamais aimé, est mort, est prête à prendre tous les risques pour son fils.


Heureusement pour notre humeur que ce roman comporte assez bien d'humour.

 

L'histoire est narrée par le capitaine Hastings et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est incapable d'interpréter les indices ou les faits qui se déroulent sous ses yeux, comme son pendant littéraire, le docteur Watson.


Une chose en passant : Hastings ne devrait jamais sous-estimer Hercule Poirot ! S'il avait fait fonctionner son cerveau et ses petites cellules grises...


De plus, notre capitaine multiplie les maladresses. Sacré Hastings, éternel amoureux, un peu innocent, et dont le cœur s'enflamme dès qu'il voit une jolie femme ! Vite, un extincteur !


Il lui faut même l'aide d'Hercule Poirot pour lire la lettre d'amour qui lui a été envoyée. Sa naïveté le rend infiniment touchant.


On s'identifie plus à des personnages tels que Hastings (ou Watson) parce qu'ils sont un peu comme nous, c'est à dire d'une intelligence normale comparée à celles des détectives qu'ils accompagnent : Holmes ou Poirot.


Sans oublier que leurs caractères sont plus communs, tandis que Holmes et Poirot sont hors concours.


Dans «Le crime du golf» nous avons aussi la chance de voir s'affronter deux détective : face à Poirot, il y a Giraud, l'enquêteur français. Les deux hommes n'utilisent pas les deux mêmes méthodes d'investigations.


Face à Poirot et ses "petites cellules grises", Giraud, lui, ne jure que par les indices et les preuves scientifiques au point de ramper par terre pour les trouver (ce qui amuse beaucoup Poirot et me fait penser une fois de plus à Sherlock Holmes).


L'enquêteur français est bien décidé à lui démontrer la supériorité de ses méthodes et à remporter le pari qui l'oppose à notre illustre détective belge. Un combat franco-belge... écrit par une anglaise !


Ce roman, je l'adore pour toutes ces raisons que je viens de vous expliquer. Une fois de plus, je n'avais pas trouvé le coupable...


Roman palpitant parce que entre élucider un meurtre, en empêcher un autre, réunir les gens qui s'aiment, prouver l'efficacité de ses petites cellules grises face à un collègue qui se comporte comme un chien de chasse, on ne peut pas dire que le séjour en France d'Hercule Poirot ne fut pas de tout repos.

 

 

Titre : Le meurtre de Roger Ackroyd


Auteur : Agatha Christie

Édition : Le Masque (2001) / Livre de Poche n°617


Résumé :

Cela fait tout juste un an que le mari de Mrs Ferrars est mort. D'une gastrite aigüe. Enfin, c'est ce qu'il semble. Après tout, les symptômes de l'empoisonnement par l'arsenic sont presque les mêmes...

 

Hier, Mrs Ferrars est morte à son tour. Une trop forte dose de véronal.

Suicide ? Allons donc ! Elle était encore jeune et très riche...

 

Et puis, aujourd'hui, Mr Ackroyd a été assassiné. Cette fois, le doute n'est pas permis. Mais pourquoi ? Bien sûr, Mrs Ferrars et Mr Ackroyd paraissaient fort bien s'entendre. Surtout depuis la mort du mari. Mais de là à dire...

 

Non, ce n'est pas possible... En tout cas, ce n'est pas si simple...


Critique :

Quel roman ! Une tragédie dont le point de départ est une histoire de gens mal mariés.


Mrs Ferrars avait un mari alcoolique et despotique et elle a éliminer. Il paraît que ce n'est pas bien !


La morale des temps anciens prêchait le mariage pour la vie. Les carences ou les abus du mari n'étaient pas des causes de séparation (quelle horrible époque). Crime très grave pour une femme de tuer son mari et elle devait payer pour ça. Mrs Ferrars a été contrainte au suicide par les exigences de son maître chanteur.


Roger Ackroyd aimait et voulait épouser Mrs Ferrars, mais il a ressenti le dégoût de l'honnête homme face au crime commis par celle-ci. Le mariage était devenu impossible.


Oh, la morale...


Roger n'avait pas non plus épousé Miss Russel, pour des raisons nébuleuses. Miss Russel avait pourtant l'air parfaitement honorable et respectable, mais nous finirons par apprendre qu'elle a eu un enfant hors mariage, ce qui était condamné par la morale.


Encore cette fichue morale !


Tous ces gens ne pouvaient pas avoir une vie plus simple et s'asseoir sur la morale, de temps à autre ? Non, sinon nous n'aurions pas eu ce somptueux roman de la reine du crime, pardi !


"Le Meurtre de Roger Ackroyd" est considéré par beaucoup de lecteurs comme le meilleur de tous les polars de la Reine du Crime.


J'en ai lu beaucoup, j'en ai adoré des tas, mais j'avoue qu'il fait partie du peloton de tête. De plus, ce qui frappe, dans ce roman, c'est qu'il est écrit à la première personne du singulier (au pluriel, cela aurait fait roi de France), un peu à la manière d’une autobiographie et c'est terriblement ingénieux.


Je n'en dirai pas plus, sinon je risquerais de dévoiler l’intrigue dont Poirot aura bien des difficultés à dénouer les fils. Chuut !


Le livre en soi est savoureux ; Agatha Christie ne se prive pas, lors des dialogues de ses personnages, de mettre en évidence les petits travers mesquins et xénophobes de ses compatriotes.


Quant à Miss Sheppard, la soeur du docteur, futée, curieuse, posant les questions avec un air innocent, aux dires mêmes de Lady Christie, a été le "brouillon" de Miss Marple qui naîtra sous sa plume peu après.


Régalez-vous donc avec ce roman policier qui n’a pas une ride.


Le livre nous tient en haleine jusqu'à la dernière page, et on se repasse en boucle le nom de chacun des protagonistes, chacun des suspects en essayant d'analyser leur alibi (parfois en bois, parfois en béton... ) et leur(s) mobile(s). Ils en ont tous un, presque ! Je me suis arrachée les cheveux en réfléchissant à QUI était le coupable. Peine perdue, je ne l'ai découvert qu'à la fin du livre. Waw !!


Hercule Poirot est génial, mystérieux et perspicace, à la fois hautain et respectueux... Un détective atypique, lui aussi, menant l'enquête avec le docteur Sheppard.


Le final ne m'a pas déçu. Agatha Christie m'a souvent étonnée, mais jamais elle ne m'a déçue, au contraire des nouvelles reines du crime qui, commençant sur les chapeaux de roues, finissent, à un moment, dans le talus.


 

Titre : Un meurtre est-il facile ?


Auteur : Agatha Christie

Édition : Livre de Poche (2002)


Résumé :

Etait-elle attendrissante cette vieille dame qui confiait à Luke Fitzwilliam qu'elle se rendait au Yard pour dénoncer un individu coupable d'une série de meurtres! Elle lui rappelait sa tante Mildred. Pour sûr, elle déraillait un peu...

 

Luke l'aurait d'ailleurs oubliée si elle ne s'était pas fait écraser un peu trop à propos par une voiture, juste avant d'avoir pu parler à la police.

 

Eh oui! la vieille dame avait raison : un meurtre est si facile - et même plusieurs - pour peu qu'une vie jusque-là irréprochable vous mette à l'abri de tout soupçon et qu'à un brin d'intelligence vous joigniez une chance exceptionnelle...

 

Mais, tôt ou tard, il y a une faille qui stimule l'intuition d'une vieille dame, réveille le flair d'un policier et chatouille l'imagination du lecteur.

 

Critique :

Mais que voilà un autre excellent roman de la Reine du Crime dans ma collection ! Lui aussi fait partie des premiers romans d'Agatha que j'ai lu et il était tout bon. De plus, je suis toujours en admiration pour ces vieilles couvertures qui ont une histoire. Ce livre a vécu quelques vies avant d'échouer dans mes mains et il coule des jours heureux dans ma bibliothèque.


Cette enquête se déroule sans notre vaniteux détective aux moustaches lustrées, j'ai nommé Hercule Poirot et cette agaçante Miss Marple est absente aussi.

 

Voilà donc un roman qui pourrait plaire au public qui déteste la vanité de l’un et les manières faussement modestes de l’autre.


Ici, c’est le policier retraité, Luke Fitzwilliam (non, pas Luke Skywalker !), qui mènera l’enquête sans signaler qu'il est policier, bien entendu.


L'histoire débute dans un train. Les langues se délient, surtout celles des vieilles dames : elles sont si bavardes et parfois même commères !


Luke ne croit donc pas cette mignonne vieille dame qui affirme se rendre à Scotland Yard pour dénoncer un « serial killer ». Vous savez, les vieilles dames, elles font vite toute une histoire avec un rien...


Malheureusement, cette petite vieille là n'en faisant pas puisque, quelques jours plus tard, elle est assassinée.


Luke, estomaqué et atterré, décide alors de se rendre dans le petit village de Wychwood-under-Ashe où habitait cette dernière. Sous une fausse identité et un faux job, il se retrouve à loger chez une soi-disant "cousine", Bridget, une belle brune ténébreuse et méfiante qui cache bien des secrets… Chaud, chaud... non, pas chez la mère Agatha, on reste sobre.


Intrigue bien ficelée, agréable à suivre, où, comme d'habitude, on ne voit pas le coup venir et le coupable se révèle dans les dernières pages.


Agatha Christie mélange habilement "humour discret" (oui, j'ai sourir lors de ma lecture, je m'en souviens) et "suspense" tout en profitant de l'occasion pour dresser un tableau caustique des habitants de ce petit village anglais.


Une fois pris dans ce roman, il est difficile de le lâcher, notamment les dernière pages qui offrent de bons rebondissements. Sans oublier que les meurtres sont légions et que ça trucide à tout-va !


Délicieusement sanglant !


Léger bémol, la dernière page est kitchounette à mort, digne de Harlequin, le champion de l'amour (celui qui tamponne comme un fou et que ça fait des phrases).


Sérieux, si mon homme m'avait balancé pareille déclaration, j'aurais rompu sur le champ, tant c'est gnan-gnan dégoulinant de romantisme à la fraise. Je veux bien du romantisme, ça ne me gêne pas, mais là, on frôle la crise de gagaterie.


Mais ce n'est pas bien grave, le reste du roman valait bien une déclaration à la Harlequin puissance 10 ! Après tous ces cadavres...


 

Titre : Le Crime de l'Orient-Express

 

Auteur : Agatha Christie
Édition: Livre de Poche / Le Masque


Résumé :

Alors qu'il rentre de mission et compte s'arrêter quelques jours à Istanbul, Hercule Poirot est rappelé d'urgence à Londres.

 

On est en hiver et à cette époque de l'année, l'Orient Express roule habituellement quasiment à vide.

 

Pourtant, sans l'aide du directeur de la compagnie, Hercule Poirot n'aurait pas trouvé de place à bord, comme si tous les voyageurs s'étaient donné rendez-vous dans ce train !

 

Dès la première nuit, un homme est assassiné. Le train est immobilisé par la neige qui empêche l'assassin de s'enfuir.

 

Dans les wagons isolés du reste du monde, Hercule Poirot, au sommet de son art, mène l'enquête. Et ce ne sont pas les pistes qui manquent !

Petit plus : Chef-d’œuvre incontesté de la littérature policière "Le Crime de l'Orient Express" présente une intrigue bouleversante, admirablement conçue et orchestrée.

 

Pas un détail n'est laissé au hasard. Du sur mesure pour les petites cellules grises du précieux détective Hercule Poirot qui vit ici l'une de ses plus célèbres enquêtes.

 

Critique :

Poursuivant ma petite collection des romans d'Agatha Christie, privilégiant ceux avec le petit détective belge, j'avais opté pour ce roman avec la couverture exotique.

 

Un bon point pour ces vieux romans de la collection du Club des Masques (Librairie des Champs Elysées) qui avaient un petit quelque chose de plus comparé à certaines couvertures contemporaines et bien tristounette.

 

Voici le petit détective belge, moustachu, qui s'apprête à passer plusieurs jours dans ce fameux train qu'est l'Orient Express pour rentrer sur Londres et dans lequel il pourra apprécier les plaisirs et le luxe des voyages ferroviaires, tout comme subir les inconvénients qui en découlent. Comme quoi, par exemple ?

 

Comme les neiges yougoslaves qui ont contraint l'Orient-Express à s'arrêter au milieu de nulle part et, cerise sur le gâteau, le lendemain matin, on découvre le cadavre d'un Américain lardé de douze coups de couteau.

 

Pas un de moins, pas un de plus. Quel carnage !

 

L'intrigue est tout simplement passionnante pour le détective belge et pour les lecteurs puisque l'assassin n'a pas pu intervenir de l'extérieur : voilà donc un véritable huis clos…

 

Poirot, grâce à des indices trouvés dans la couchette de la victime, découvre rapidement la véritable identité de Ratchett : ce n'est autre que...

 

Non, je ne vous dis rien. Si vous l'avez lu, vous le savez, et si vous ne l'avez pas encore lu, il serait temps d'y remédier au plus vite !

 

Encore un final qui l'a laissé sur le cul. Soupçonnant tout le monde et personne, je n'avais pas trouvé la solution.

 

Pourtant, une fois que l'on avait éliminé l'impossible, ce qui restait, aussi improbable que ce soit, était la vérité ! Je n'ai pas mis les préceptes du Maître de Baker Street en exergue. Poirot oui.

 

Ce ne pouvait être que ça l'explication à ce meurtre... bien joué, madame la Reine du Crime !


 

Titre : Mort sur le Nil
 

Auteur : Agatha Christie
Édition: Livre de Poche (1993)


Résumé :

Un soir, Hercule Poirot dîne dans un restaurant londonien. Sa table jouxte celle d'un jeune couple apparemment très épris, Jackie de Bellefort et Simon Doyle.

 

Quelques semaines plus tard, à l'occasion d'une croisière sur le Nil, le grand détective a la surprise de retrouver Simon Doyle marié à Linett Ridgeway.

 

S'apercevant que Jackie s'ingénie à croiser le chemin du jeune couple, Hercule Poirot sent la tragédie venir à grand pas et il a peur...

 

Tout au long de ce dramatique chassé-croisé amoureux, Poirot, moins orgueilleux qu'à l'accoutumée, fait montre d'une grande psychologie pour cerner chacun des personnages et tenter de raisonner ce trio de jeunes gens qui court à sa perte.

 

Petit plus : Dans cette intrigue poignante au suspense haletant, on retrouve ce style inimitable, si typiquement anglais, et ces irrésistibles pointes d'humour tout en finesse signées Agatha Christie.

 

Critique :

Encore un roman qui parle des règles en vigueur à l'époque et des règles assez strictes que l'auteur devait apprécier.

 

Une époque où je n'aurais pas aimé vivre, moi qui suit anti-mariage et pour la vie commune sans passer devant l'officier d'État Civil.

 

Hors, pour l'auteur, le mariage est une institution importante et sérieuse, fondement de la société et de la famille (elle m'aurait trucidé, sans aucun doute).

 

Se moquer du mariage ou choisir un mauvais conjoint mène souvent au désastre comme le découvriront, à leurs dépens, certains personnages de ce récit et d'autres romans de l'auteur. Agatha est très à cheval sur les règles morales (et crac-crac avant le mariage, elle était pour ?).

 

Linnet Ridgeway est une riche héritière, égoïste, qui gère elle-même sa fortune, ce qui n'était pas courant et fort mal vu au début du 20ème siècle.

 

Linnet est aussi petite salope qui n'améliore pas sa cause en volant le fiancé d'une amie : Simon Doyle, une sorte d'aristocrate déchu. Cumul, quand tu nous tiens !

 

Le choix de Linnet n'est pas très bon, puisque Doyle est décrit dans le roman comme un mec instable et un mauvais homme d'affaires. le genre du pauv' type qui vous dilapide une fortune.

 

Linnet est d'autant plus conne qu'elle était convoitée par un autre homme, Charles Windlesham, un véritable aristocrate, lui ! La classe, quoi !

 

Windlesham aurait été prêt à épouser Linnet, même si elle avait été pauvre, ce qui fait très Harlequin, non ?

 

Ah, Linett, tête de linotte... tu as fauté et tu vas te faire flinguer !

 

Dans ce roman qui sent bon le sable chaud et la croisière, Poirot va encore se retrouver avec un cadavre sur les bras, faut croire qu'il les attire, le petit détective que je ne vous présente plus.

 

Toujours aussi maniaque de la moustache et de ses petites cellules grises, il a résolu l'affaire sans mon aide.

 

Je n'avais rien vu venir.

 

Ah, la Règle, cette foutue Règle que l'auteur applique ou bafoue sans que l'on sache l'option qu'elle a choisi.

 

Je me garderai bien de vous préciser si elle a appliqué à la lettre ou piétiné comme une sauvage. Z'avez qu'à le lire.

 

Du grand Agatha Christie !


 

Titre : Allô, Hercule Poirot...


Auteur : Agatha Christie 
Édition: Le Masque / Livre de Poche


Résumé :

Six nouvelles... et autant de coups de génie. Qu'il s'agisse de comprendre comment ce banquier londonien s'est volatilisé, de savoir qui, du petit jeune homme équivoque ou de la pétulante comtesse russe, a pu voler les bijoux dans le coffre du collectionneur, d'empêcher un grand malade de se suicider pour faire accuser son rival d'un crime...

 

Point n'est besoin d'analyses chimiques ni d'expertises balistiques.


Hercule Poirot est là, avec ses petites cellules grises en parfait état de fonctionnement.

 

Critique :

Moi aussi je m'étais laissée avoir par ce titre mensonger... C'est en fait un recueil de 6 nouvelles, dont seules les trois premières sont avec Hercule Poirot.

 

Les trois suivantes, j'ai moins bien aimé. La faute à pas de Poirot !

 

Celles avec le petit détective étaient chouette, même si l'auteur, dans une des nouvelles, nous copie un peu sur "Le crime de l'Orient Express" pour une certaine chose.

 

Bon, j'ai été eue, tant pis ! Toutes les nouvelles ne sont pas consacrées à Poirot.

 

 

Titre : Poirot quitte la scène


Auteur : Agatha Christie 
Édition : Le Masque / Livre de Poche


Résumé :

Ramolli, Hercule Poirot ? Allons donc ! Il a beau être cloué par l'arthrite dans une chaise roulante, son brillantissime cerveau n'en reste pas moins en pleine forme.

 

D'ailleurs, n'est-ce pas dans un fauteuil qu'il a l'habitude de mener l'enquête ? Et puis, les lieux lui sont familiers. le manoir de Styles...

 

Poirot s'est illustré ici même, naguère.

 

Il pourrait presque s'y trouver en pèlerinage. Mais non. Il est venu affronter un meurtrier particulièrement coriace.

 

Lié à cinq affaires criminelles, déjà - bigre, joli tableau de chasse ! - et déterminé à récidiver.

 

C'est compter sans les increvables petites cellules grises. Et la volonté de Poirot de quitter la scène sur un coup de maître...


Critique :

Agatha Christie a écrit cette histoire avant sa mort pour qu'il ne soit publié qu'après pour que personne ne s'approprie ce petit personnage belge. En mourant, son héros de toute une vie meurt avec elle.

 

Rien que pour cela, j'avais la gorge nouée. J'ai beau préférer Holmes, de savoir que le petit détective Belge en est à la fin, cela me fend le coeur.

 

Et ce n'est pas de l'ironie !

 

Poirot était arrivé de Belgique après la Première Guerre Mondiale et sa première enquête concernait la maison des Styles ("la mystérieuse affaire des styles") où il avait retrouvé le capitaine Hastings et, tous deux avaient enquêté, pour notre plus grand plaisir, sur leur premier meurtre.

 

La boucle se devait d'être bouclée ! Lors de la Seconde Guerre Mondiale, Poirot se retire dans cette même maison et y invite Hastings à le rejoindre.

 

Ce fut dur de découvrir le petit détective affaibli, dans un fauteuil roulant. Sa fin est proche mais il a encore toute sa tête et ses petites cellules grises ! Ouf !

 

Il annonce même au capitaine Hastings qu'un meurtre va être commis et que c'est à lui d'être les yeux et les oreilles de Poirot. Pas évident pour le capitaine qui a toujours un défaut : son impulsion, il ne voit que ce qu'il voit sans réfléchir.

 

Dans cette pension au moment des faits, se trouvent Judith, la fille du Capitaine, le docteur Franklin et sa femme ainsi que son infirmière, Allerton un séducteur, Norton, Sir Boyd Carrington, le colonel Luttrel et sa femme.

 

Les événements commencent et deux suicides vont avoir lieu...

 

Hastings est perdu, il ne sait plus quoi penser et cherche des solutions auprès de Poirot qui, malheureusement vint à mourir.

 

Là, sur ce baisser de rideau, j'ai eu les larmes aux yeux et je me fiche pas mal de savoir que ce n'est qu'un personnage de littérature, qu'il n'est pas vraiment mort, puisque c'est un héros de papier. M'en fou, Poirot est mort et j'en veux à Agatha.

 

Par contre, je ne lui en voudrai pas pour son coup de génie, son coup de maître, ses romans policiers et le fait qu'elle m'ait torturé les méninges lorsque j'essayais de découvrir l'identité de l'assassin.

 

Je ne vous mentirai pas, je n'y suis jamais arrivée !

 

Dans celui-ci aussi, j'ai crié "waw", parce que le dénouement est totallement inattendu.

 

Une fois encore, amis lecteurs, vous ne verrez pas l'évidence ! Parce que voyez-vous, chers lecteurs, nous sommes en présence du crime parfait !

Holmes l'aurait sans aucun doute résolu, mais je ne suis pas Holmes et j'ai ouvert grand mes yeux au final.

 

Pour moi, il fait partie des meilleurs romans d'Agatha Christie.

 

A lire !!

 

 

Titre : Poirot joue le jeu
 

Auteur : Agatha Christie
 Édition: Le Masque / Livre de Poche


Résumé :

Tout a été prévu dans les moindres détails. Oh ! bien sûr, le choix des protagonistes n'a rien de follement original. On n'échappera ni à la somptueuse idiote aux décolletés vertigineux ni au maître d'hôtel sinistre et compassé.

 

Mais après tout, les vieilles recettes ont fait leurs preuves. Munis d'un premier élément de solution, les concurrents devront se débrouiller pour trouver victime, arme du crime, assassin et mobile.

 

Et le gagnant se verra remettre un prix des mains mêmes de l'illustre Hercule Poirot. Joli programme, non ?

 

Pourvu que les talents du meilleur détective du monde ne soient pas requis pour une tâche moins anodine...

 

Critique :

Poirot est appelé par Ariane Oliver à Nasse House pour remettre les prix d'une course à l'assassin organisée lors de la kermesse annuelle.


Mrs Oliver, romancière renommée, a été chargée d'imaginer l'intrigue et les différents indices.

 

Mais quelque chose semble clocher et elle se confie à Poirot. Elle a l'impression que quelque chose va arriver mais elle ne saurait dire quoi.


Chouette, Ariane Oliver est de la partie !


Encore un excellent livre d'Agatha Christie, même si parfois, il y a quelques longueurs.

 

Pour le reste, une fois les longueurs éliminées, il vous reste : du suspens, des personnages à double facette, un lieu sympathique (une kermesse), une enquête bien menée, facile à suivre et notre Hercule Poirot qui s'y colle et l'assassin qui s'y piquera !


Ce livre se lit très bien, il est agréable.


Et comme d'habitude, je fus surprise par la fin.


Damned, encore raté ! Un jour, je l'aurai et je trouverai le nom de l'assassin !


 

Titre : Le chat et les pigeons


Auteur : Agatha Christie
Édition:  Le Masque / Livre de Poche


Résumé :

Le plus anglais des milieux anglais : Meadowbank, collège très snob qui accueille les jeunes filles du gratin londonien, de la gentry du Commonwealth et de la crème des Émirats.  

 

Dans cet univers si distingué, clochent quelques menus détails.

 

À commencer par l'arrivée d'un jardinier beaucoup trop jeune et d'une tournure bien trop élégante.

 

Ce qui est encore plus choquant, c'est l'assassinat du professeur d'éducation physique.  

 

Comme il a beaucoup été question d'un petit sac de pierres précieuses, que l'une des pensionnaires est une princesse orientale, que Scotland Yard et l'Intelligence Service s'intéressent à Meadowbank, on peut se demander si les pierres n'ont pas pris le chemin du collège.

 

Alors, alors... il n'y a que Poirot qui puisse percer tant de mystères.

 

Critique :

Hercule Poirot perdu dans un pensionnat de jeunes filles, cela aurait pu être coquin, mais le petit détective montre le bout de sa... moustache (à quoi pensiez-vous ?) fort tard, dans le livre.


Moi aussi j'avais pensé à une erreur du quatrième de couverture en ne voyant pas le détective arriver.


Le livre m'avait bien plu, mais il ne fait pas partie de mes préférés, même si l'intrigue était bonne et l'humour aussi (grinçant, à la manière d'Agatha).

 


 

Titre : Le cheval pâle


Auteur : Agatha Christie
Édition:  Le Masque


Résumé :

Dans un bistrot de Chelsea, l'écrivain Mark Easterbrook surprend deux jeunes filles en train de se crêper le chignon. L'une d'elles, « pleine de fric » paraît-il, s'appelle Thomisa Tuckerton. A quelque temps de là, Mark Easterbrook tombe sur un entrefilet : Thomisa Tuckerton est décédée, à l'âge de vingt ans.

 

Peu après, le père Gorman, qui venait de recueillir la confession d'une vieille dame, se fait assassiner. On retrouve sur lui une liste de noms, parmi lesquels celui de Mrs Tuckerton. Les autres sont ceux de personnes mortes de mort « naturelle ».

 

Cela conduit Mark Easterbrook au Cheval pâle où trois sorcières s'adonnent au spiritisme et terrorisent leur entourage. Mais ce n'est pas le maléfice qui tue...

 

Critique :

«Le cheval pâle» ne met pas en scène les héros habituels de la romancière (Poirot ou miss Marple) mais on retrouve son double parodique déjà croisé dans «La fête du potiron», Ariadne Oliver.

 

Troublant, quelques chapitres sont narrés à la troisième personne tandis que les autres voient Mark Easterbrook nous livrer sa vision. Celui-ci, après avoir été témoin d’un crêpage de chignons entre 2 demoiselles dans un bar, apprend dans le journal le décès de l’une d’elle. Puis, il apprend encore au cours d’un dîner qu’à l’ancienne auberge du Cheval pâle, trois sorcières peuvent commettre des meurtres sur commande. Quand enfin il découvre une liste de noms dont les personnes sont toutes mortes, il décide de mener l’enquête.

 

Il me fut tout bonnement impossible de rentrer dans ce récit : j’ai été déstabilisée par le spiritisme, qui n’est pas habituel dans les romans de l’auteur.

 

Non, trop d’éléments fantastique et même si j’aime le fantastique, il n’a rien à faire ici.

 

C’était peut-être du fantastique qui s’expliquait par des faits rationnels en fin du roman, mais ça, je ne le saurais jamais puisque je n’ai pas continué ce livre.

 

J’en garde un mauvais souvenir...

 


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