3. Durango : Yves Swolfs

 

Les plaines sauvages du Wyoming, à la fin du dix-neuvième siècle. Redoutable expert de la gâchette, le cavalier solitaire Durango promène sa silhouette nonchalante de villes-champignons en postes frontières, à la poursuite de hors-la-loi.

 

Muni de son célèbre automatique Mauser (à partir du tome 3), celui que l'on surnomme "Le Pacificateur" n'hésite jamais à contourner la loi pour servir sa propre justice.

 

Quand la poudre parle, la neige et la poussière se teintent de sang.

 

Albums :

  1. Les chiens meurent en hiver (1981)
  2. Les Forces de la colère (1982)
  3. Piège pour un tueur (1983)
  4. "Amos" (1984)
  5. Sierra sauvage (1985)
  6. Le Destin d’un desperado (1986)
  7. "Loneville" (1987)
  8. Une raison pour mourir (1988)
  9. L’Or de Duncan (1990)
  10. La Proie des chacals (1991)
  11. Colorado (1992)
  12. L’Héritière (1994)
  13. Sans pitié (1998)
  14. Un pas vers l’enfer (2006)
  15. El Cobra (2008)
  16. Le Crépuscule du Vautour (2012)

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 1 - Les Chiens meurent en hiver


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs 


Édition : des Archers (1981) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1990) / Les Humanoïdes Associés (2002) / Soleil (2007)

Résumé :

La fin du XIXe siècle américain est désormais indissociable de l'imagerie du western. La série Durango s'ancre dans cet Ouest sauvage peuplé de pistoleros et de citoyens tremblants, de cow-boys et d'Indiens, d'ordures impitoyables et de justiciers providentiels.

L'homme connu sous le nom de Durango fait partie de la dernière catégorie. Il arrive dans le Wyoming parce qu'une lettre de son frère lui a lancé un appel à l'aide.

 

Ils sont tous deux brouillés depuis de longues années, car Durango vit de son habileté aux six-coups alors que son frère désapprouve ce choix.

 

Mais quand sa région est mise à feu et à sang par une bande de mercenaires, Harry demande à Durango de combattre le feu par le feu.

Très vite, Durango est confronté à plusieurs bandits qui torturent un homme. Les armes parlent... mais ces hommes abattus ne vont-ils pas en faire venir d'autres, assoifés de vengeance ?

 

Quand la poudre parle, la neige et la poussière se teintent de sang.

Critique : 

Wyoming, février 1896, un homme solitaire chevauche, loin de chez lui. Dans ce paysage enneigé, il découvre quatre homme devant un autre, pendu par les pieds à un arbre.

 

L'un des truands fait monter une balle dans sa carabine et ce sera son dernier geste. "BLAM, BLAM" fait le révolver du cavalier solitaire, loin de son foyer, et les quatre bandits s'en vont comparaître devant l'Éternel ou plutôt, le Diable.

 

Nous venons de faire connaissance avec Durango... La vitesse et la précision de tir d'un Luky Luke, le visage impassible d'un Clint "Blondin" Eastwood et la violence d'un Charles Bronson dans sa version du "Justicier".

 

Justement, la ville où habitait son frère a bien besoin d'un homme comme lui pour remettre un peu d'ordre.

 

Qué passa ? Un homme a la folie des grandeurs. Il veut mettre la main sur tout le comté afin de monter un empire du bétail et "civiliser" la région. Mais pour cela, il élimine tout ceux qui se mettent en travers de son chemin.

 

Drôle de logique, je ne vous le fait pas dire. D'ailleurs, son tueur attitré, Reno, ne se privera pas pour le lui faire comprendre qu'il ne vaut pas grand-chose à ses yeux.

 

— Après cela, l'ordre règnera et nous pourrons enfin monter cet empire du bétail, avec une gare, un abattoir... Nous serons riches, très riches. Je n'aurai aucune peine à me faire élire gouverneur, ou peut-être mieux. Nous aurons enfin un pays civilisé.

— Joyeuse perspective !

— Qu'est-ce que vous dites ?

— Une région dirigée par un éleveur qui fait descendre tous ses concurrents et qui exploite des filles de saloon... si c'est ça votre "pays civilisé", je suis à l'aise, il y aura toujours du travail pour moi.

— Je vous dispense ce juger, Reno !

— N'oubliez pas que je suis votre employeur... Vous n'êtes jamais qu'un tueur doué, une race en voie d'extinction, d'ailleurs. Il n'y aura plus de place pour des aventuriers comme vous dans le monde de demain.

— Ne vous donnez pas tant de mal,, sénateur, je sais ce que valent ceux qui m'emploient. De pâles individus qui me paient pour en éliminer d'autres encore plus encore plus pâles, car moins riches ! C'est mon gagne-pain, et tant qu'il y aura des gens comme vous, les tueurs doués mangeront à leur faim.

 

Si l'intrigue du scénario ne brille pas par son originalité, on ne peut rien reprocher au graphisme de Swolfs, le faisant plus approcher un Giraud ou un Hermann qu'un Morris.

 

Son trait est minutieux et détaillé, conférant à la série un grand réalisme, même si j'ai trouvé qu'un de ses personnages féminin ressemblait étrangement à celui d'une autre série "Le prince de la nuit" (Élise, qui ressemblait un peu à Vanessis Sparadra).


Scénario basique, certes, mais on se retrouve en terrain connu niveau "Western" (Swolfs s'inspire du film "Le Grand Silence") et on prend plaisir à assister à ces bons vieux règlements de compte d'antan où on ne compte plus les cadavres éparpillés.

 

On remarquera aussi que c'est toujours la même chose qui se passe face à l'envahisseur. Il y en a qui prennent le maquis, d'autres qui se cachent, n'osant pas péter de travers, mais n'hésitant pas à faire la grande gueule une fois que tous les méchants sont ad patres ou à vous proposer de l'aide, alors qu'avant, il avaient la tête dans le trou...

 

Niveau méchants, ils sont tous pareil, une fois que le dominant (celui qui paie les salaires) est blessé, c'est la curée ! Je l'ai toujours dit, faut pas faire confiance à des truands.

 

Challenge "Il était une fois dans l'Ouest" chez The Cannibal Lecteur, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, le Challenge "Le Mois Américain" chez Titine et Le "Marathon Bédé" chez Chroniques Littéraires.

 

 

 

 

Titre : Durango- Tome 2 - Les forces de la colère


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : des Archers (1982) / Dargaud (1989) / Alpen Publishers (1991) / Les Humanoïdes Associés (2002) / Soleil (2007)

Résumé :

Mai 1896... état du Wyoming...

Blessé à la main ainsi qu'à une jambe, Durango est soigné par un fermier.

Une banque, elle, fait l'objet d'une attaque à main armée qui se solde par un massacre. Le shérif et son adjoint, entre autres, sont abattus. Dispersés, les braqueurs se regroupent petit à petit. Ils comptent investir Peaceful Church, une paisible bourgade, pour s'y planquer quelque peu.


Mais un des fils de "Crazy" Joe Callahan, le chef de bande, se fait tuer en pleine nuit par le père d'une jeune fille qu'il comptait violer.

Durango, de passage, a rejoint la bourgade. Face aux menaces et aux intimidations des bandits, il va tenter d'organiser la résistance populaire. Mais bien peu d'hommes vont le rejoindre...

Comment faire pour piéger, et surtout arrêter, cette horde sauvage ?...

Critique : 

Peaceful Church... Petite ville perdue du Wyoming et paisible bourgade. Peaceful Church... Son église, ses pénitents, ses croyants, ses âmes fidèles, son curé, non, son révérend.

 

Une petite ville peuplée de bon chrétiens pacifiques et sans défense.

 

C'est aussi à quelques heures de marche que Durango, blessé, s'est fait recueillir par un vieux fermier qui le soigne, contre l'avis des culs bénis.

 

C'est dans cette ville de cul bénis que la bande de Joe Callahan va aller se réfugier après le casse spectaculaire d'une banque. Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas de shérif, les grenouilles de bénitier.

 

Tiens, au fait, le jour où une bande d'assassins hors-la-loi en cavale débarque chez des culs bénis, ces gentilles brebis n'aimeraient-elles pas voir arriver le loup de Durango pour les sauver  ??

 

Car c'est bien joli d'être pieux, mais faut éviter de devenir con aussi ! Lorsqu'on ouvre sa porte à des bandits pour la nuit, faut pas s'étonner d'avoir des emmerdes ou des tentatives de viol. Eux, ils s'étonnent !

 

Le dessin entre les deux albums n'a pas trop évolué, sauf qu'ici, pas de paysages recouverts par la neige, mais des paysages dégagés, laissant place à la créativité du dessinateur, nous proposant à la page 37 un fond de ciel plombé, comme une vision de l'apocalypse qui va se déclencher.

 

Le scénario, lui, il est basique et même "classique" : un affrontement entre un as de la gâchette, blessé aux mains, et une bande de hors-la-loi sans foi ni loi. Des assassins, des brutes épaisses et sans pitié, le tout lâché au sein d'une communauté plus pieuse que tout le Vatican réuni.

 

En tout cas, pas de risque de confondre les bandits avec les bonnes gens, les méchants sont mal rasés, parlent mal, sont pouilleux à mort, portent des fripes usées par les longues chevauchées, ils n'ont aucune morale et certains sont édentés. Bref, ils possèdent la gueule de l'emploi.

 

C'est aussi un album à ne pas mettre dans les mains d'un enfant : fusillades, sang, tueries, massacres d'une famille entière, enfants compris, tentative de viol, pendaison, violence gratuite... Ici, tout est sans concession !

 

Un bandit, c'est comme ça : lui, il peut tuer tout le monde, mais si on tue un de ses fils, il éparpille les gentils façon puzzle !

 

Durango était tranquille, était pénard, il ne cherchait pas la bagarre, même avec les culs bénis, mais que où qu'il se trouve, il attire les confrontations comme le miel attire les mouches.


Dans le précédent tome, Swolfs s'inspirait grandement du film "Le Grand Silence".

 

Pour le tome 2, qui nous offre un western rugueux et très violent, c'est à "Django" que l'on pense (celui de 1966, avec Franco Nero) car tout comme Durango qui a été blessé aux mains, Django arrivait à se servir de son pistolet bien que ses mains soient cassées.

 

Ce tome est intéressant aussi pour savoir de quoi les gens pieux sont capables lorsqu'on les pousse à bout, lorsque leurs vies sont menacées. Tout ces bons paroissiens qui sont prêts à livrer une gamine de 18 ans pour sauver leur peau... Charité quand tu nous tiens...

 

[Un paroissien] — Armstrong a raison, mieux vaut une victime qu'une cinquantaine. Nous n'avons pas le choix... Et Dieu sait reconnaître celui qui se sacrifie pour sauver son prochain.

[Le docteur] — Bravo ! Quelle ferveur... Cette fille a 18 ans et vous en avez 50... Puisque vous parlez si bien de sacrifice, proposez-vous... Dieu vous récompensera d'autant plus !

[Le paroissien] — C'est immonde, je...

 

Ils ne seront pas nombreux à empoigner la carabine. Allez les gars, tuez-les tous, ces bandits, le Diable reconnaîtra les siens...

 

La fin est logique aussi : Durango est un homme solitaire, loin de chez lui et il va continuer son errance, seul.

 

Challenge "Il était une fois dans l'Ouest" chez The Cannibal Lecteur, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, le Challenge "Le Mois Américain" chez Titine et Le "Marathon Bédé" chez Chroniques Littéraires.


 

 

 

Titre : Durango - Tome 3 - Piège pour un tueur


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : des Archers (1983) / Dargaud (1983) / Alpen Publishers (1990-92) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

Durango se remet peu à peu de sa blessure à la main et ne se résout pas à abandonner son métier de mercenaire. Chez un vieil armurier, il déniche un Mauser qui lui semble parfait pour l'assister dans sa nouvelle mission.

Le propriétaire d'une exploitation minière l'a contacté pour assurer sa protection et lui a donné rendez-vous au dépôt de la compagnie Allen. Mais quand Durango arrive au rendez-vous, c'est sur des cadavres qu'il tombe... sans parler des bandits qui semblent résolus à lui trouer la peau.

En allant à Silver Bridge pour y dénicher son employeur et éclaircir la situation, le cow-boy ne se doute pas qu'il se jette dans la gueule du loup...

 

Critique : 

C'est dans ce tome que notre Durango acquiert son fameux Mauser, dont le vendeur lui signale qu'il avait appartenu au "pistolero muet", faisant référence par-là au film avec Trintignan "Le grand silence".

 

Ce pistolet automatique (10 coups) est là pour compenser le handicap de sa main droite et lui permettre de tirer de la gauche.

 

Aujourd'hui, il se rend en Arizona, au dépôt de la "Allen Minng" car le proprio l'a contacté pour jouer les bodyguard (sexy).

 

Pas de fanfare ou de pom-pom girl pour le beau blond, mais plutôt des cadavres froids et raides pour l'accueillir ! Les traditions se perdent... Sans compter qu'ensuite, c'est une balle qui tente de lui raccourcir son acte de naissance !

 

Mon beau blond va pouvoir tester la puissance de feu de son Mauser M98. Au moins, de ce côté là, pas de soucis, devra pas le reporter au marchand !

 

Dans cet album, le dessin s'est amélioré, les traits de Durango sont mieux dessinés et les femmes devraient se pâmer devant sa jolie petite gueule d'amour et ses yeux vert qui crient "braguette". Entièrement vêtu de noir, l'homme donne envie d'aller voir ce que tout ces habits cachent...

 

Notre bellâtre est tout bonnement tombé dans un guet-apens à son arrivée dans la ville de Silverbridge ! Bon, cela lui permettra, non seulement de mener une enquête afin de savoir pourquoi on veut lui coller la mort de Allen sur le dos, mais aussi d'augmenter son score de mecs refroidis. Faudrait que je les compte, tiens...

 

Toujours aussi froid et sans émotion quand il cherche ou joue à la Grande Faucheuse, Durango a néanmoins de la suite dans les idées.

 

Cupidité, soif de pouvoir, soif d'argent, magouilles et compagnie, manipulations, double-jeu, meurtres, vols, tentative de viol, bref un menu assez copieux pour ce troisième album. Sans compter les hommes qui sont fort devant un type désarmé et à plusieurs, mais qui souillent leur calebard quand le type récupère son arme.

 

Un étrange personnage mène aussi une enquête sur le maire, mais on ne sait pas trop dans quel camp il se situe. Seule la fin nous le dira.

 

À noter aussi l'apparition d'un "Blondin-Clint Eastwood" dans la personne d'un cavalier qui passe dans la rue (page 32).

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2014-2015), "Le mois Américain" chez Titine, Challenge "Polar Historique" de Sharon, Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "Il était une fois dans l'Ouest" chez Cannibal Lecteur (oui, chez moi !) et le "Marathon Bédé" chez Chroniques Littéraires.

 

 

 

Titre : Durango - Tome 4 - Amos


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : des Archers (1984) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1991) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

Recherché activement pour des actes commis antérieurement, Durango, tueur professionnel, cherche à fuir le pays pour se réfugier au Mexique.


Lors d’une étape dans une « cantina » non loin de la frontière, il fait la connaissance, à l’occasion d’un échange musclé, de Rodriguez Amos, trafiquant d’armes patenté.


Ce dernier lui propose de faciliter son exode.


Mais, un tueur nommé Logan, missionné par une compagnie minière et un agent de la Pinkerton traquent nos deux hommes.


Pourront-ils arriver à destination sans embûche ?

 

Critique : 

♫ Amos a la playa ♪ Ho Ho Ho ♪ Amos a la playa ♫

 

Bon, on est loin des plages de sable fin, ici !

 

Certes, ce n'est plus la neige du premier tome, mais le sable ici, c'est celui du Mexique et il est  torride.

 

La belle gueule d'amour de notre Durango est mise à prix (5.000$) et notre homme qui s'était vu proposer l'étoile de shérif est maintenant recherché. Il voudrait donc se faire oublier en Mexique.

 

Le voilà de nouveau embarqué dans une sale histoire de révolution lorsqu'il sauve la vie d'Amos, un bandit qui voudrait rendre les peones libres et riches.

 

Il est à souligner que cette histoire a un petit lien avec la précédente puisque l’on retrouve le shérif véreux Jenkins dont le contact avec Durango est toujours aussi... heu, comment dire ? Haineux ? Oui. Sans oublier cette putain de compagnie minière qui embauche Logan, un tueur chargé de retrouver Durango.

 

Ce vieil album publié aux éditions des Archers date de 84 et les couleurs tirent toutes vers le jaune, ce qui ne rend pas les décors des plus jolis. Il faudrait que je vérifie si les coloriages ont été refait dans les nouvelles éditions de Soleil.

 

Au menu, comme toujours, de la bagarre, des morts, des magouilles, des gens véreux, des types peu recommandables aux trousses de Durango, des fesses à l'air dans le désert, des têtes mises à prix...

 

Avec Logan et Jenkins aux trousses de Durango et Charlie Siringo, l'agent de la Pinkerton, aux trousses d'Amos, ça risque à un moment donné de faire du grabuge.

 

Et un Durango toujours aussi taiseux, aussi froid, aussi beau, loyal, gentleman et qui tire presque aussi vite que son ombre à l'aide de son célèbre Mauser M98.

 

Mais faudra se bouger les fesses parce qu'à la fin de l'album, notre ami est en fâcheuse posture et nous le suivrons en terre mexicaine durant encore 2 albums.

 

¡ Viva la Revolución !

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2016-2017), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Victorien" chez Camille, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "Il était une fois dans l'Ouest" chez The Cannibal Lecteur,  le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et "Le Mois Américain 2016" chez Titine.

 

 

 

Titre : Durango - Tome 5 - Sierra Sauvage


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : des Archers (1985) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1985) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2008)

Résumé :

Emprisonné depuis plus de 3 mois au Nouveau-Mexique, Durango se voit proposé par l’envoyé du gouverneur du Texas, une mission qui lui permettra en cas de réussite d’échapper à la pendaison.


Cette mission consiste à mettre un terme aux agissements dérangeant d’un truand notoire que Durango connaît bien en l’occurrence Amos Rodriguez.
N’ayant pas d’autre alternative, il accepte et quitte sa geôle flanqué de 4 rangers.


Cependant, sa sortie de prison ne passe pas inaperçue et ce sont plusieurs personnes pas forcément honorables qui se lancent à sa suite…

 

Critique : 

Si avec ce volume là on n'a pas encore compris l'amour de Swolfs pour les western spaghetti, alors, on ne le comprendra jamais !


Tous les ingrédients de la sauce sont là, bien utilisés et couchés sur le papier tels les grands espaces désertiques, les "gueules" représentatives de la faune locale, les duels…

 

Manque plus qu'une musique d'Enio Morricone et on y est !


Sierra sauvage est le suite d'Amos qui se terminait sur une mauvaise position pour notre Durango, même si on se doutait qu'il allait s'en sortir pou continuer d'être le héros de cette série qui porte son nom.


Une des règles à ne pas oublier, messieurs les rangers du risque : on ne propose pas de deal à Durango ! On ne lui demande pas de trahir un ami pour récupérer sa liberté et si on a les couilles de le faire, ou la folie de le penser, on lui adjoint une troupeau de rangers du niveau de Walker au moins.

 

C'est Durango qu'il faut surveiller, pas les Dalton dans un Lucky Luke.

 

— J'aurais voulu le liquider en finesse mais ses vertèbres ont craqué trop fort et il a fallu improviser. [Ortega]


Toujours un plaisir de retrouver Amos, notre truand moustach aux idées révolutionnaires et partisan de la liberté. Un bon salopard en quelque sorte, même s'il réalise ses idéaux dans la violence et le sang.


Un vieille connaissance se promène dans cet album en la personne de Max Von Ruhenberg (ceux qui ont lu Le Prince de la Nuit savent qui c'est).

 

Lui, c'est l'opposé d'Amos : riche, issu d'un père baron, le cul bordé de nouilles, allemand, blond, supportant difficilement la chaleur du désert,...

 

De plus, c'est aussi le contraire d'Amos dans sa lutte contre le pouvoir car lui, il prêcher la bonne parole aux peones mexicains et ne conçoit pas la révolution autrement qu'avec des mots. Il a lu Karl Marx et parle de l'homme qui exploite l'homme.

 

— Ach !! Jugemet simpliste ! Il faut de tout pour faire une révolution. Des malades du révolver comme vous et des gens qui pensent avant d'abattre tout ce qui bouge ! Moi j'explique aux paysans pourquoi ils crèvent de faim... Comment fonctionnent les mécanismes de l'exploitation de l'homme par l'homme !


Comme d'habitude, c'est parfaitement scénarisés, les dessins sont toujours réaliste mais mon album des éditions des Archers (1985) a toujours des couleurs qui tirent vers le jaune orangé et ça gâche tout le dessin !

 

Un album comme toujours bourré d’actions très explosives, de duels sanglants et  également de bons sentiments avec un général anti-torture et qui a compris que le pouvoir corrompt tout.

 

— Vous verre si un jour vos idées triomphent que le pouvoir corrompt tout ! Entre son exercice et les idéaux, il existe tant de contradictions. Mais à quoi bon vous expliquer tout ça, je vous ai assez vu, vous êtes libre.

 

Allez, on monte de suite sur sa monture, on prend les armes et on poursuit l'aventure revolucion avec Durango et Amos dans leur troisième aventure !

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2016-2017), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Victorien" chez Camille, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "Il était une fois dans l'Ouest" chez The Cannibal Lecteur,  le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et "Le Mois Américain 2016" chez Titine.

 

 

 

Titre : Durango - Tome 6 - Le destin d'un desperado


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : des Archers (1986) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1991) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

Dans un petit village du Mexique, Durango, Amos et ses guérilleros vivent cachés lorsque ceux-ci subissent la charge des "Fédérales".


Suite à l’acharnement et au déferlement de la soldatesque, Durango et Amos parviennent non sans mal et avec grande perte à sauver leur peau et à se réfugier dans une ancienne mission proche de San Cristo.


Malheureusement, les militaires mexicains aidés de Logan et ses acolytes retrouvent la trace des fuyards…

 

Critique : 

Et bien, ce n'est pas encore dans cet album que notre fumeur de havane aux gants de cuir coupés pourra profiter de la vie et accrocher un "Home, sweet home" au-dessus de sa cheminée !

 

Pour clore cette trilogie consacrée à la "révolution" en territoire mexicain, ça va défourailler sec dans tous les sens et il faudra faire gaffe aussi à ne pas se prendre une balle dans le dos par un serpent lové dans votre sein.

 

J'ai beau le connaitre, j'espère toujours une autre fin, même si celle que l'auteur nous concocte était la seule valable, la seule acceptable...

 

Amos est un personnage que j'ai toujours apprécié, il a son côté sombre, obscur, car il sait qu'on  ne fait pas la révolution sans casser des gens, mais il a aussi un côté lumineux, flamboyant, c'est un héros sans peur et sans reproches, une sorte de Durango version tortillas mais pas pour les Dalton, ici.

 

On mitraille sec, on meurt, on survit, on déguste la vengeance toute chaude, on retrouve le cross-over avec la personne de Max Von Ruhenberg, on se découvre des ennemis, on se fait poursuivre par les Fédérales et on termine le cycle en beauté avec un final magnifique, digne des plus fameux films western.

 

Quant à notre Durango, dans cet album, c'est une véritable machine à tuer.

 

Mais comme toujours, dans cette vieille édition, les couleurs ocres ou bleues sont à chier !

 

Faudrait vraiment que je songe à m'offrir les toutes nouvelles éditions, moi.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2016-2017), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Victorien" chez Camille, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "Il était une fois dans l'Ouest" chez The Cannibal Lecteur,  le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et "Le Mois Américain 2016" chez Titine.

 

 

 

Titre : Durango - Tome 7 - Loneville


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : des Archers (1987) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1987-92) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

Durango sauve une fermière des meurtriers de son mari, peu avant d'arriver à Loneville. Il apprend que ces hommes font partie d'une bande de ravageurs dirigé par White Head. Ceux-ci s'en prennent à tous les habitants, et aucun notable ne tient à leur tenir tête.

 

Une jeune orpheline s'attache à Durango, qui se retrouve la cible des tueurs pour avoir abattu six d'entre eux ; il décide d'intervenir lorsque l'orpheline est enlevée par la bande.

 

Critique : 

Terminé le chaud soleil de Mexxiiicooo ! Retour dans la neige froide tel un poor lonesome cow-boy qui sur route, passa par Loneville.

 

Loneville... Sa potence, son juge qui ne chôme pas, son shérif qui t'arrête plus vite que son ombre... Enfin, ça c'était avant ! Maintenant, c'est le gros bordel.

 

Durango chevauchait dans la neige froide avec son canasson lorsqu'il fut le témoin d'une scène que nous ne verrons jamais dans un Lucky Luke et pour cause : un homme qui se fait abattre par des cavaliers surgis du haut de la colline, ses deux gamins qui se font scalper par un truand chauve et la mère, déculottée et prête à se faire prendre par 5 à 6 truands.

 

Bang, bang, bang, bang... Ils sont morts les truands ! Le chevalier blondin au mauser vient de régler le problème des truands avec le pantalon sur les mollets.

 

Avec la première page, pas de doute à avoir, on est dans un western qui n'a rien d'humoristique ou gentillet. Ici, c'est du western pur et dur, on découvre l'Ouest tel qu'il était dans ces années là : impitoyable avec tout le monde, surtout avec les colons qui ont tout quitté pour s'installer dans des contrées hostiles.

 

Un peu comme dans les deux premiers albums de la série, Durango se retrouve à jouer les nettoyeurs de ville et doit éliminer la vermine qui tient toute une région sous sa coupe et qui est plus est, il y a un traite dans la ville.

 

Les dessins sont précis, les couleurs sont correctes et ma nouvelle édition de chez Alpen y est sans doute pour quelque chose.

 

C'est violent, pas le temps de respirer, pas le temps de fuir, Durango doit sauver sa peau car le chef des truands en ferrait bien une descente de lit et s'il veut se débarrasser de cette vermine qui suce le sang des pauvres gens, faut trouver leur tanière et couper la tête du chef.

 

Lorsqu'on apprend qui était le traitre et le pourquoi du comment il s'est associé à cette bande, on ne peut que trouver la chose saumâtre, cruelle, injuste (des deux côtés) et on se dit que si les coupables ont payés, des innocents ont trinqué.

 

Quand on mange à la table du diable, il faut une longue cuillère et lorsque l’on dîne avec les loups, on n’est jamais certain d’être l’invité ou le plat principal.

 

Encore un excellent Durango, mais c'est pas pour les enfants !

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2016-2017), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Victorien" chez Camille, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "Il était une fois dans l'Ouest" chez The Cannibal Lecteur,  le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et "Le Mois Américain 2016" chez Titine.

 

 

 

Titre : Durango - Tome 8 - Une raison pour mourir


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : des Archers (1988) / Dargaud (1988) / Alpen Publishers (1991) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

Durango est engagé par M. Steelgrave afin de le protéger ainsi que sa femme lors d'une partie de chasse. Cependant Lucy Steelgrave a d'autres projets : elle souhaite assassiner son mari avec la complicité d'une bande de desperados dont elle connaît bien le chef.

 

Durango, séduit par Lucy, est assommé et Steelgrave est tué, tout comme ses employés. Un vieux cow-boy, Duncan, aide alors Durango à retrouver la bande de Lucy, qui commet de nombreux meurtres, au désespoir de cette dernière.

 

Après un braquage conçu et mis en œuvre par Lucy et ses complices, Durango et Duncan anéantissent la bande, Lucy exceptée.

 

Critique

 

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2016-2017), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Victorien" chez Camille, le Challenge "XIXème siècle" chez Netherfield Park, "Il était une fois dans l'Ouest" chez The Cannibal Lecteur,  le RAT A Week Estival, Summer Edition chez Chroniques Littéraires et "Le Mois Américain 2016" chez Titine.

 

 

 

Titre : Durango - Tome 9 - L'or de Duncan


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : Alpen Publishers (1990) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

Lucy Steelgrave et Durango suivent les dernières volontés de Duncan, qui voulait mettre sa fille à l'abri du besoin. Il a indiqué la cachette d'un trésor dans la région où il était autrefois shérif.

 

Dans le même temps, un condamné nommé Ryan s'évade et part lui aussi à la recherche du trésor : il s'agit de l'ancien adjoint de Duncan, qui avait rassemblé le trésor en magouillant au cours de son mandat.

 

Arrivés à destination, Durango et Lucy se font dérober la carte par la bande de Dragon Lily, une femme desperado.

 

Critique : 

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 10 - La proie des chacals


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : Alpen Publishers (1991) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

 

Critique : 

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 11 - Colorado


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : Alpen Publishers (1992) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

 

Critique : 

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 12 - L'Héritière


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : Alpen Publishers (1994) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2007)

Résumé :

 

Critique : 

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 13 - Sans pitié


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs


Édition : Alpen Publishers (1998) / Les Humanoïdes Associés (2006) / Soleil (2008)

Résumé :

 À Nortonville, Durango coule des jours heureux auprès de la belle Célia, jusqu’au jour où Louie Holledigger et sa bande de malfrats débarquent en ville.

 

Ils s’attaquent à une ferme et massacrent les membres de la famille qui l’habite.

 

"Crazy Louie" est recherché, mais seul un homme de l’envergure de Durango serait en mesure de l’arrêter.

 

Est-ce l’appel du révolver, ou la soif de justice qui le pousse à venger cette famille ?

 

Ignorant les implorations de Célia, Durango se lance à la poursuite du meurtrier…

 

Critique : 

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 14 - Un pas vers l’enfer


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Thierry Girod


Édition : Soleil (2006)

Résumé :

Durango pensait bien avoir trouvé le havre de paix et d'amour tant espéré. Jusqu'au jour où la violence et l'injustice sont venues le frapper dans sa chair. La vengeance est donc de nouveau à l'ordre du jour.

 

Endossant son costume de justicier, il va joindre l'utile à l'agréable en défendant la veuve et l'orphelin tout en réglant ses comptes.

 

Le pacificateur est de retour.

 

Critique : 

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 15 - El Cobra


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Thierry Girod


Édition : Soleil (2008)

Résumé :

Durango a enfin obtenu l'information qu'il voulait et fait maintenant route vers sa destination afin d'assouvir sa vengeance.

 

Il n'est pas le seul à suivre cette piste et à se diriger en direction du siège de la Lawrence Mining Company.

 

Un homme poursuit le même but. Dans ce genre de confrontation, l'issue de la rencontre est toujours incertaine et souvent fatale pour l'un des protagonistes.

 

Critique : 

 

 

 

 

Titre : Durango - Tome 16 - Le Crépuscule du Vautour


Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Thierry Girod


Édition : Soleil (2012)

Résumé :

Durango est de retour et il poursuit sans état d’âme une vengeance suicidaire que même la douceur des hanches de Windbird ne peut lui faire oublier.

 

Désabusé à jamais, le peu d’empathie qu’il concédait encore à ses semblables s’en est allé dans la fumée d’un soir.

 

Le crépuscule du vautour concrétise un changement dans la psychologie du personnage. Cette évolution se retrouve jusque sous le crayon de Thierry Girod ; le tueur à gages a vieilli et… muri !

 

Plus que les années, ce sont ses chevauchées sans but, jonchées de dizaines de cadavres gisant dans la boue ou la poussière qui ternissent le regard d’Oeil Couleur de Prairie. N’ayant plus rien en quoi croire et aucun avenir à offrir, son futur se résume à la balle qui le tuera.

 

Loin du tueur méthodique et froid qu’il fut, l’homme est désormais meurtri. Les grands fauves blessés sont les plus dangereux dit-on, Steiner et ses sbires l’apprendront bientôt à leurs dépens !

 

Durango est le stéréotype du cow-boy solitaire qui - à l’image de ces westerns fourrés à la sauce tomate ou au ketchup - véhicule tout un imaginaire qu’Yves Swolfs - en évitant d’être trop manichéen - sait parfaitement cultiver et que Thierry Girod met cinémascopement en images.

 

Le crépuscule du vautour est l’occasion pour le virtuose du Mauser c96 de côtoyer enfin ses frères rouges.

 

À l’opposé d’un Blueberry qui cultivait les amitiés indiennes, Durango semblait ne jamais devoir croiser leurs routes. C’est désormais chose faite et il est heureux que son retour perpétue un genre qui a récemment perdu l’un de ses pairs les plus illustres.

 

Critique : 

 


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