2.4 Parot J-F : Nicolas Le Floch (1761 - Paris)

 

 

Série "Les Enquêtes de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet" :

 

  1. L'Énigme des Blancs-Manteaux (2000)
  2. L'Homme au ventre de plomb (2000)
  3. Le Fantôme de la rue Royale (2001)
  4. L'Affaire Nicolas Le Floch (2002)
  5. Le Crime de l'hôtel Saint-Florentin (2004)
  6. Le Sang des farines (2005)
  7. Le Cadavre anglais (2007)
  8. Le Noyé du grand canal (2009)
  9. L'Honneur de Sartine (2010)
  10. L'Enquête russe (2012)
  11. L'Année du volcan (2013)
  12. La Pyramide de glace(2014)

 

Note : lisez-les dans l'ordre, il y a une continuité ! 

 


 

L'auteur :

 

Jean-François Parot, né le 27 juin 1946 à Paris, est un diplomate et un écrivain français de roman policier, spécialiste du Paris du XVIIIe siècle.

 

Il est surtout connu pour être l'auteur de la série policière Nicolas Le Floch, parue aux éditions Jean-Claude Lattès et dans la collection « Grands Détectives » aux Éditions 10/18.

 

C'est lorsqu'il était en poste à Sofia, que Jean François Parot eut l'idée du personnage de Nicolas Le Floch, policier du XVIIIe siècle, né à Guérande et commissaire au Châtelet.

 

Chaque récit est inscrit dans une période politique précise dont les éléments se nouent harmonieusement aux méandres de l'action.

 

Mélanges d'aventures, d'enquêtes policières et de reconstitutions historiques, ses ouvrages sont traduits en italien, espagnol, anglais, japonais, russe et bientôt en coréen.

 

Ils ont été l'objet d'une adaptation télévisuelle par Hugues Pagan (six épisodes tournés)1.

 

Le principal attrait de ces romans réside dans la précision scrupuleuse apportée au tableau du Paris du XVIIIe siècle qu'il propose. Événements historiques et intrigue policière solidement construite y sont étroitement mêlés.

 

Le héros de Jean-François Parot, Nicolas Le Floch, et ses amis sont de fins gourmets et le récit des aventures du commissaire est toujours accompagné de la description exacte de repas copieux et bien arrosés, description poussée jusqu'aux recettes d'époque.

 

 

 

 

 

 

  • Sous Louis XV :

 

Si l’on en croit le premier roman, Nicolas – qui a presque vingt-deux ans à la fin de janvier 1761 – serait né à la fin de 1738 ou au début de 1739, mais "Le Crime de l’hôtel Saint-Florentin" et "Le Cadavre anglais" mentionnent tous deux qu’il est âgé de trente-quatre ans en octobre 1774, repoussant ainsi sa date de naissance à 1740, ce qui peut apparaître de la part de l’auteur comme une difficulté à assumer le vieillissement de son héros.

 

Comme beaucoup d’enfants au XVIIIe siècle, Nicolas est un enfant trouvé.

 

Déposé dans la crypte de la collégiale de Guérande, près des « gisants jumeaux » du seigneur de Carné et de sa femme, il a été élevé par le chanoine Le Floch, dont il porte le nom, et sa gouvernante Fine, Mlle Joséphine Pelven, bretonne de Cornouailles.

 

Bien que très strict quant aux principes qu'il lui a inculqués, le chanoine a su prodiguer à Nicolas tout l'amour que ce dernier aurait été en droit d'attendre d'un père : Nicolas ne l'oubliera jamais.

 

Enfant, il a partagé les jeux des petits paysans, lesquels – comme la soule – étaient plutôt violents : il y a acquis la résistance physique qui lui permet de se livrer, dans les enquêtes, aux acrobaties les plus risquées.

 

Élève au collège des Jésuites de Vannes, il a reçu par ailleurs de son parrain, le marquis de Ranreuil, une éducation de gentilhomme humaniste.

 

Il sait donc monter à cheval, chasser et manier l’épée. Il a également appris l’anglais, les échecs et lu, de façon très éclectique, les romans de chevalerie et les philosophes des Lumières.

 

Il a aussi appris à cuisiner avec le marquis et la cuisinière du chanoine, Fine.

 

Devenu clerc de notaire à Rennes, il file le parfait amour avec Isabelle de Ranreuil, la fille de son parrain, lorsque ce dernier l’envoie à Paris en novembre 1759 avec une lettre de recommandation pour M. de Sartine, « magistrat à Paris » et ami du marquis.

 

En attendant sa rencontre avec Sartine, il apprend à déjouer les pièges de la capitale et travaille comme apprenti herboriste aux côtés du père Grégoire, qui l’héberge au couvent des Carmes déchaux.

 

Ayant enfin eu l’entrevue attendue avec Sartine, il est nommé secrétaire du commissaire Lardin, chez qui il loge jusqu'à la disparition de son hôte, disparition sur laquelle Sartine le chargera d'enquêter : ce sera sa première enquête.

 

Pendant quinze mois, il apprend, grâce à Lardin, le métier de policier et suit par ailleurs des cours de droit chez M. Noblecourt, ancien magistrat, et parfait sa connaissance de Paris.

 

Au cours de ces quinze premiers mois passés dans la capitale, il a également une liaison avec Antoinette Godelet, jeune femme de chambre de l'épouse du président du Parlement.

 

Il retrouve Antoinette en février 1761. Entretemps, violée par un cousin du président, elle a accouché d'un fils – qu'elle affirme être issu de ce viol – et, l'ayant placé en nourrice à Clamart, elle a dû, pour subvenir à ses besoins, devenir l'une des filles de la Paulet, sous le nom de "la Satin".

 

En janvier 1761, à la mort de son tuteur, Nicolas revient à Guérande où son parrain lui interdit de revoir Isabelle. Croyant que le marquis de Ranreuil le méprise, il le quitte sur une violente dispute.

 

Or, en avril de la même année, à la mort du marquis de Ranreuil, il apprend par le roi que le marquis est son père et Sartine l’informe que sa mère, une fille noble, est morte à sa naissance.

 

Le roi veut lui restituer son nom et ses titres, ce que Nicolas refuse pour ne pas priver sa demi-sœur de son héritage.

 

Cependant, Isabelle lui fait parvenir la chevalière de leur père, aux armes du marquis, celle-là même qui lui vaut, dans "L'Homme au ventre de plomb", les sarcasmes du comte de Ruissec, et en 1772, elle lui envoie aussi, sans un mot, l’épée de parade du marquis de Ranreuil, afin qu'il la porte.

 

Pour le récompenser d'avoir préservé l'honneur de la favorite du moment, Mme de Pompadour, le roi le nomme – au terme de sa première enquête – commissaire de police au Châtelet sous l’autorité directe de Sartine pour les affaires extraordinaires.

 

Bien introduit en cour, Nicolas Le Floch s’occupe dès lors de la sécurité de Versailles. Il rend des services importants à Mlle Adélaïde (cf. L'Homme au ventre de plomb) ainsi qu'à la nouvelle favorite, la comtesse du Barry (cf. L'Affaire Nicolas Le Floch).

 

Il est invité aux chasses royales car le roi, à qui il rappelle son père, le tient en grande estime, au point de lui confier des tâches d’espion comme celle de négocier un accord avec Théveneau de Morande, ce qui le conduit en janvier 1774 à Londres, où il rencontre le chevalier d'Éon.

 

Comme il charme Louis XV par le récit qu’il fait de ses enquêtes, le souverain l'appelle familièrement "le petit Ranreuil" et lui témoigne une affection bien réelle.

 

Aussi est-ce à sa demande qu'il assiste La Borde pendant l’agonie du roi.

 

Cette mort l'affecte profondément mais sa tristesse est balayée par la joie de savoir que Louis, le fils d'Antoinette Godelet, né en décembre 1760, est le sien, ainsi qu'il l'a appris à Londres de la bouche d'une ancienne prostituée du Dauphin couronné.

 

Nicolas reconnaît Louis et aide sa mère, la Satin, à acheter rue du Bac un fonds de commerce d'objets de mode et de toilette.

 

 

 

  • Sous Louis XVI :

 

 

Le début du nouveau règne est marqué par de multiples changements. Les courtisans "vieille cour", tel La Borde, sont écartés et Le Noir succède à Sartine.

 

La « froide disgrâce » de Nicolas ne dure cependant pas. En octobre 1774, on fait de nouveau appel à lui pour enquêter sur un crime perpétré dans l’hôtel Saint-Florentin et il s'avère que Louis XVI, fidèle à la mémoire de son grand-père, le tient en grande estime.

 

Il redevient un courtisan apprécié, cultivant les usages de la "nouvelle cour". C'est d'ailleurs au cours d'un voyage à Versailles qu'il rencontre Aimée d'Arranet, dont il tombe éperdument amoureux dès le premier regard.

 

Convié chez M. d'Arranet, il est au désespoir de ne pas y voir la jeune femme mais, au sortir de l'hôtel d'Arranet, il est – une fois de plus – victime d’une tentative d’attentat, dont il ne ressort que légèrement blessé mais qui scelle leur amour.

 

 

 

 

 

Titre : L'énigme des Blancs-Manteaux

 

Auteur : J-F Parot

Edition : 10/18 (2001)

 

Résumé :

Paris, janvier 1761. Nicolas Le Floch, un jeune homme natif de Guérande, débarque dans la capitale, écarté de sa Bretagne par son tuteur. Après un passage au couvent des Carmes, le jeune Le Floch va apprendre le métier de policier sous la houlette de M. de Sartine, le lieutenant général de police de Louis XV, chargé des affaires spéciales.

Le Floch va devoir faire très vite ses preuves et apprendre le prix du silence et du secret.

Sa première enquête criminelle va le plonger dans le monde interlope de la corruption, du jeu, des intrigues crapuleuses et d'une conspiration contre la vie du roi.

 

Critique :

Premier tome des aventures de Nicolas le Floch.


J'ai découvert le personnage il y a peu (pour une fois que je commence par le premier tome !) ainsi que la ville de Paris, telle qu'elle était en 1761.


Diantre, c'est bien décrit, il ne manquait que les odeurs nauséabondes pour parfaire les descriptions !


Nicolas à quitté sa province, sa Bretagne, pour monter à Paris, avec une lettre de recommandation de son parrain, le marquis de Ranreuil, pour se mettre au service ce monsieur Sartine, chef des affaires secrètes de Louis XV.


Hé, il commence fort, le p'tit !


Dans le livre, nous ferons un peu plus connaissance avec Nicolas (qui porte le même prénom qu'un autre mais qui m'est infiniment plus sympathique), le suivant dans son apprentissage et dans la découverte de Paris, qui n'a rien à voir avec le Paris que nous connaissons.


Nicolas, c'est un orphelin qui fut trouvé dans un cimetière, par le chanoine le Floch et élevé par lui, comme s'il était son fils.


J'ai bien aimé le début de l'histoire qui a titillé ma curiosité : il y a deux drôles qui ont une activité louche du côté de Monfaucon, où l'on pratique équarrissage. "Mystère", déjà et pas très ragoûtant les gens qui récupèrent les morceaux de viandes pourries sur les cadavres.


Voilà aussi le petit plus du livre : nous plongeons dans le quotidien des pauvres gens de l'époque, sans oublier les riches, par la même occasion.


Joli travail d'Histoire et cela ne gêne pas la lecture, hormis pour les allergiques à mort de l'Histoire ou de tout fait Historique.


Le début de livre est assez lent, donc, passez votre chemin si vous aimez que ça pulse directement.


Bizarrement, cela ne m'a pas endormi, j'ai apprécié le fait que cela aille au pas des chevaux, mettant tout en place. Vitesse et précipitation n'auraient pas bien été dans ce roman.


Personnages agréables, surtout le "compagnon" de Nicolas, le policier Bourdeau, très perspicace, une sorte de Watson qui pense à tout ! Un sacré allié pour Nicolas.


L'avantage, c'est que Nicolas ne commencera pas par être le meilleur des meilleurs, non, il apprendra le métier, celui rentre doucement mais sûrement, il fait des fautes, en tire parti et fait en sorte de s'améliorer au fil de l'enquête.


Leur enquête est double, complexe, sans être tordue, mais j'ai bien aimé la manière dont Nicolas l'a mené, avec son policier expérimenté.


Petite surprise à la fin !


Bref, un chouette roman policier historique qui me donne envie de lire la suite.

 

Titre participant au challenge "Polar Historique" proposé par Samlor.

 

 

 

 

Titre : L'Homme au ventre de plomb

 

Auteur : J-F Parot
Edition : 10-18 (2001)


Résumé :

On retrouve Nicolas Le Floch moins d'un an après sa première enquête, L'Énigme des Blancs-Manteaux.

Nous sommes toujours dans le Paris de la fin de l'année 1761 et le jeune commissaire de police du Châtelet a pris quelques galons suite à ses réussites antérieures sous l'autorité de M. de Sartine, l'homme des enquêtes spéciales de Louis XV, avec l'aide de son adjoint l'inspecteur Bourdeau.

Au départ de cette aventure, Le Floch est à l'Opéra, où l'on donne Les Paladins de Rameau, quand un couple de courtisans, le comte et la comtesse de Ruissec, apprennent le suicide de leur fils.

Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas Le Floch pour la thèse d'un assassinat déguisé.

L'affaire va le mener tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu'à la vie du roi.

Pour la seconde fois, Jean-François Parot explore son XVIIIe siècle parisien.

La recette est fort comparable à la première enquête de Nicolas Le Floch, et tout aussi réussie.

L'érudition historique de l'auteur est manifeste, il rend à merveille l'ambiance galante et extravagante de ce Paris qui se voudrait élégant mais où, en pleine guerre de Sept Ans et en pleine Affaire des jésuites, la politique est une affaire dangereuse.

 

Critique :

Non, "L'homme au ventre de plomb" n'a rien à voir avec l'estomac chargé de Charles Duchemin (Louis de Funès) après avoir dû manger quantité de plats indigestes (et pas frais) sous la menace d'un restaurateur qu'il avait dégradé dans son guide ("L'aile ou la cuisse"). La scène des boutons... Vous vous souvenez ?

 

Et bien là, c'est encore pire que ça !

 

Un an après sa première enquête (L'énigme des Blancs-Manteaux), notre ami Nicolas Le Floch se retrouve avec quelques galons de plus : le voilà promu commissaire !

Paris, fin de l'année 1761, notre Nico national est à l'Opéra quand le comte et la comtesse de Ruissec apprennent le suicide de leur fils. Tant pis pour la soirée, le travail n'attend pas !

 

Je rappelle à mes lecteurs que dans un pays catho comme la France à cette époque, le suicide, c'est du péché mortel et on a condamné des suicidés parce qu'ils s'étaient "homicidés". Punition : on a traîné leurs cadavre dans toutes les rues. La honte sur leur famille.


Les premières constatations font plutôt pencher Nicolas Le Floch pour la thèse d'un assassinat déguisé. Le coup du "il est mort en nettoyant son fusil" ne prend pas avec lui. Des tas de petits détails ne sont pas normaux et ça le titille.

 

L'examen du corps avant autopsie lui confirme déjà qu'il avait vu juste. Par contre, il ne se doutait pas qu'on avait.... Non, je ne dirai rien de plus, mais la mort dut être terrible. Fallait prendre tout au sens propre et pas au figuré.


Les ramifications complexes et multiples de cette affaire va le mener tout droit à des complots qui pourraient menacer jusqu'à... Oui, si haut !

 

Surtout que son faux suicidé n'est pas le seul à mourir dans cette affaire et que Nicolas aura fort à faire, aidé de son fidèle adjoint, l'inspecteur Bourdeau, pour démêler le vrai du faux.


L'auteur nous ressert la même recette que celle utilisée pour sa première enquête et la sauce prend, cette deuxième enquête étant tout aussi réussie que la précédente.

 

Même mieux, je dirais, puisque ayant eu droit aux explications sur la jeunesse de Nicolas dans le tome précédent, celui-ci passe plus vite aux choses sérieuses.

 

Pas de vitesse supersonique, mais un rythme de croisière au pas des chevaux avec quelques galops durant les 310 pages que comptent l'ouvrage.


Rien à redire du point de vue historique, n'étant pas historienne, mais il appert que l'auteur s'y connait pour mettre en scène le Paris du XVIIIème siècle. Sans oublier les personnages ayant réellement existé !

 

Son érudition est manifeste et c'est un double plaisir pour moi d'avoir une enquête policière historique.

 

En 310 pages, vous fréquenterez des bourgeois, la haute noblesse en la personne du Roi et de sa maîtresse, la Pompadour, mais aussi une mère maquerelle, des gamins des rues, des moines, des flics, un bourreau, un médecin légiste, des cadavres, de la misère, de la richesse et même si Findus n'existe pas encore pour vous coller de la viande de cheval à la place de celle de boeuf, restez prudent lorsque vous mangez.

 

Le petit plus ? Pour une amatrice de Sherlock Holmes telle que moi, j'ai souri lorsque je découvris que Nicolas crochetait les serrures et n'hésitait pas à enfreindre la loi quand il le fallait : une visite à domicile de nuit, version "cambrioleur", Holmes le faisait aussi.

 

Titre participant aux challenges "Polar Historique" proposé par Samlor, "Thrillers et polars" de Liliba, "Objectif PAL Noire à Zéro" de George et "Vingt Mille Lieues Sous Mes Etagères" by The Cannibal Lecteur.

 

 

 

 

Titre : Le Fantôme de la rue Royale

 

Auteur : J-F Parot
Edition : 10-18 (2003)


Résumé :

Nous sommes en 1770 et dix ans ont passé depuis la première enquête du Breton Nicolas Le Floch, commissaire de police au Châtelet.

Dix années pendant lesquelles, avec son mentor Sartine, lieutenant général et homme des affaires spéciales du roi, il aura déjoué de multiples complots.

Des succès dont certains sont jaloux et c'est au moment où l'on tente de mettre les deux hommes au placard qu'une catastrophe intervient pendant le mariage du Dauphin : des carrosses foncent délibérément sur la foule entassée place Louis-XV.

Le mouvement de panique fait des dizaines de morts et au milieu des cadavres, on retrouve une jeune femme serrant en son poing une perle noire...

Le Floch va devoir enquêter en compagnie de personnages historiques aussi célèbres que Charles-Henri Sanson, bourreau de Paris.

Voici donc la troisième enquête de Nicolas Le Floch dans le Paris du XVIIIe siècle, après les fort justement remarqués "L'Énigme des Blancs-Manteaux" et"L'Homme au ventre de plomb"

Cette fois encore, le diplomate Jean-François Parot livre une reconstitution historique frisant la perfection.

Ici, il entraîne le lecteur dans le monde des marchands de la rue Saint-Honoré, mais aussi dans les chimères d'un obscurantisme pas encore anéanti par le prétendu "siècle des Lumières".

L'enquête, fouillée, est passionnante. Un titre aussi réussi que les deux premiers de la série.

 

 

Critique :

 

Titre participant au challenge "Polar Historique" proposé par Samlor.

 

 

 

 

Titre : L'Affaire Nicolas Le Floch


Auteur : J-F Parot
Edition : 10-18 (2004)


Résumé :

En ce mois de janvier 1774, Nicolas Le Floch, le célèbre commissaire au Châtelet, est d'humeur sombre.

Sa maîtresse, la belle et capricieuse Julie de Lastérieux, est retrouvée empoisonnée et tous les indices le désignent comme coupable.

Qui cherche à compromettre le protégé du roi et du lieutenant général Sartine ?

Pour prouver son innocence et démêler les écheveaux de cette affaire qui met directement en péril la sûreté de l'Etat, Nicolas doit se cacher.

Au service du Secret du roi, il découvrira les cruelles subtilités des complots de cour.

Avec l'aide du fidèle inspecteur Bourdeau, tandis qu'entre Londres, Versailles et Paris les factions rivales s'affrontent, il devra déjouer bien des pièges.

Après "Le Fantôme de la rue Royale", c'est avec le même plaisir que nous retrouvons l'intrépide et talentueux Nicolas Le Floch dans une aventure sur fond de fin de règne, alors que la colère du peuple commence à gronder.

 

Critique :

Ouh, il l'a mauvaise, le Nicolas ! Colère noire, même. Jalousie ? Oui, un peu. On lui pardonne, voir sa maîtresse minauder auprès d'une espèce d'éphèbe alors qu'elle l'avait sois disant invité pour un dîner en tête à tête... ça la fou mal. Il claque la porte.

 

Pour les ignorants du fond de la classe, je parle de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet (Paris - nous sommes en 1774) et pas du lutin dont la femme chante à voix basse !

 

Ah, mon Nico, tu n'aurais pas dû retourner chez cette pouffiasse en pensant que tu allais te réconcilier... Tu l'as bien vu, elle faisait la fête bien que tu sois parti. Et cette bouteille de vin, cet excellent Tokay, tu aurais mieux fait de l'oublier au lieu d'aller le récupérer dans la cuisine.

 

Gênant lorsque, à votre réveil, on vous annonce que votre maîtresse est plus raide que la Justice et plus morte que morte. Empoisonnée, la bougresse.

 

Qui c'est qui est soupçonné ?? Nicolas ! Toutes les preuves convergent (un mot que j'adore) vers lui. Toutes ? Oui, toutes. Un peu louche, non ?

 

Nicolas sur la sellette, c'était inattendu. Sartine qui l'envoie au vert, encore plus, bien qu'il le soutienne et croit en son innocence. Quant à l'inspecteur Bourdeau, il fait en sorte de grimer Nicolas pour qu'il enquête lui-même sur son affaire.

 

Je m'attendais à une plus forte cabale contre Nicolas, mais elle ne prend pas beaucoup de pages sur les 393 que compte le livre.

 

L'enquête avance et puis, bardaf, plus haut, on leur met des bâtons dans les roues pour qu'ils arrêtent d'enquêter. Le pouvoir était aussi corrompu que celui de maintenant, pas d'Internet pour propager les rumeurs, mais malgré tout, la populace gronde de plus en plus contre son roi, le numéro XV.

 

Là-dessus, l'enquête est mise en veilleuse et le roman prend une autre tournure, Nicolas Le Floch se transformant en James Bond - l'Aston Martin et les gadgets en moins - et le voilà parti jouer l'espion à Londres, chevalier d'Eon et tentatives de meurtres comprises dans le prix.

 

A ce moment là, je ne comprenais pas très bien où l'auteur voulait en venir... La fin vous l'expliquera.

 

Les personnages sont fidèles, ils évoluent et on voit que les liens qui les unissent sont plus fort que lors de la première enquête. 14 ans ont passé et Le Floch a prouvé sa valeur en tant que commissaire incorruptible.

 

Sartine, le lieutenant général m'étonnera toujours. Derrière ses manières bourrues, on sent bien qu'il a de l'estime pour son commissaire. Il lui fera comprendre par petites touches, sans pour autant ôter sa carapace. Je l'aime bien, lui.

 

Le Paris de l'époque est bien rendu, le langage utilisé est d'époque, subjonctif imparfait usité (dont celui du verbe "recevoir"), tournures de phrase dont nous n'avons pas l'habitude, descriptions de recettes de cuisine, des bons mots, la vie de parisiens - avec ses petites misères - nous est décrite et on a même le droit de rentrer dans le Versailles de cette fin du XVIIIème siècle...

 

Tout cela vous fait voyager dans le temps plus vrai que nature.

 

Par contre, un passage que j'ai moins aimé, c'est la lente et looongue agonie de Louis XV, tué par la petite vérole. J'ai zappé quelques lignes et je ne lui ai pas tenu la main (risque de contagion !).

 

Bon, je veux bien que je suis dans un "polar historique" et que de ce fait, je sais que je vais manger de l'Histoire, mais faudrait pas oublier le côté "polar" ! Je n'ai rien contre le reste, mais l'auteur aurait pu faire agoniser le roi en moins de pages.

 

Ah ben tiens, l'enquête principale redémarra grâce à la mort du Roi. Surtout à cause du changement de pouvoir, parce que le roi avait Le Floch a la bonne.

 

Enfin, ça bouge un peu, du côté de nos policiers, ça complote, ça tend des pièges, ça fait des filatures et "fiat lux" !

 

Quand Nicolas explique tout, on comprend mieux...

 

Le livre est agréable, historiquement bien foutu, mais il souffre d'un essoufflement au moment du voyage de Nicolas à Londres et lors de la mort du roi.

 

Comme je vous le disait, au début de ma lecture, je pensais que Nicolas serait mit plus à mal par les accusations d'empoisonnement.

 

Heureusement que non, parce quand on apprend, durant notre lecture, ce que l'on faisait aux suspects et à quel genre de simulacre de procès ils avaient droit, on en frémit ! On intruisait uniquement à charge...

 

3 étoiles, 1 de perdue à cause des passages plus lent. Oui, je chicane, mais j'ai hâte de retrouver mon commissaire et sa nouvelle assistante féline, sans parler de son... Je sens que je ne vais pas m'embêter !

 

Livre participant aux Challenges "Thrillers et polars" de Liliba, "Polar Historique" de Samlor, à l'Objectif "PAL Noire à Zéro" de George et "Vingt Mille Lieues Sous Mes Étagères" by The Cannibal Lecteur.

 

 

 

Titre : Le crime de l'hôtel Saint-Florentin


Auteur : J-F Parot
Edition : 10-18 (2005)


Résumé :

Nicolas Le Floch traverse une période difficile : Louis XV est mort et Sartine quitte ses fonctions de lieutenant général de police pour rejoindre celles de secrétaire d'État à la Marine.

Désormais sous les ordres d'un certain Le Noir, Nicolas doit enquêter sur un crime commis à l'hôtel de M. de Saint-Florentin, ministre du nouveau roi.

Sa quête va le conduire à Paris, hors les murs, chez des éleveurs de bestiaux, et à Versailles, où il assurera sa position auprès de Louis XVI.

Fiacre fantôme, meurtres en série, étonnante arme du crime ponctuent cette aventure où se mêlent l'argent, la débauche, l'espionnage et toutes les folies d'une jeune cour ou perdurent rivalités et affrontements anciens.

 

 

 

 

Titre : Le sang des farines


Auteur : J-F Parot
Edition : 10-18 (2006)


Résumé :

Alors que montent les critiques contre les réformes de Turgot, Nicolas Le Floch est dépêché à Vienne, en mission auprès de Marie-Thérèse.

Il y fait d’étonnantes découvertes sur les atteintes portées au Secret du Roi, tout en bravant les traquenards de la diplomatie autrichienne et les pièges d’un abbé de cour.

De retour, au moment où Versailles et Paris sont secouées par les fureurs de la Guerre des Farines, il doit enquêter sur la mort énigmatique d’un boulanger et faire face aux trames supposées d’un complot.

Quel lien existe-t-il entre les événements de Vienne et ceux de Paris ? Qui est responsable du crime de la rue Montmartre ? Qui se dissimule sous la robe de bure d’un équivoque capucin ?

Quelles raisons justifient le maintien au secret à Vincennes d’un malheureux prisonnier ? Quel rôle ambigu le ministre Sartine joue-t-il dans cette période incertaine ?

Soutenu par le jeune Louis XVI, aidé par ses fidèles amis et par M. Le Noir, lieutenant général de police, le commissaire au Châtelet affrontera périls, chausse-trapes et épreuves personnelles avant de résoudre cette nouvelle enquête extraordinaire dans l’Europe, la France et le Paris des Lumières.

 

 

 

 

Titre : Le cadavre anglais


Auteur : J-F Parot
Edition : 10-18


Résumé :

Paris 1777, un mystérieux prisonnier meurt en tentant de s'évader de la prison du Fort- l'Evêque.

Dans le même temps, la reine Marie- Antoinette, prodigue et frivole, demande à Nicolas Le Floch de contrer les menées d'une intrigante.

De Paris à Versailles, le policier des Lumières poursuit sa traversée du siècle et va de surprise en surprise. Qui est cette victime dont on ignore l'identité?

Quel secret se disputent Anglais et Français alors que les colonies d'Amérique se soulèvent ? A quelles fins dérobe-t-on un objet précieux à Frédéric II ? Nicolas Le Floch tentera de démêler les arcanes de ces affaires extraordinaires.

 

 

 

 

 

Titre : Le noyé du Grand Canal


Auteur : J-F Parot
Edition : J.-C. Lattès (2009) / 10-18


Résumé :

1778, Versailles est en ébullition. Les quolibets se multiplient contre la reine, alors qu'elle attend son premier enfant.

Au cours d'un bal, elle a perdu un bijou en diamant constituant une clé pour accéder à ses appartements.

Mais Nicolas Le Floch n'a pas le temps de résoudre ce délicat problème. Le roi l'envoie sur un navire afin de surveiller son cousin, l'intrigant duc de Chartres.

Après avoir participé à la bataille navale contre les Anglais, Nicolas Le Floch rentre à Versailles, où l'on découvre un mort près du Grand Canal.

Sur la piste de l'assassin, Nicolas Le Floch s'inquiète : pourquoi le nom du frère du roi apparaît-il dans son enquête avec autant d'insistance ? Et quel rôle ambigu joue la lingère de Marie-Antoinette ?

A la cour comme à la ville, le commissaire au Châtelet risque sa vie et celle de ses proches pour sauver la royauté.

 

 

 

 

Titre : L'honneur de Sartine


Auteur : J-F Parot
Edition : J.-C. Lattès (2010)


Résumé :

1780, la France en guerre aux côtés des Insurgents américains peine à financer les opérations maritimes contre l’Angleterre.

 

Alors qu’il affronte la colère du peuple au cimetière des Innocents où les cadavres croulent dans les maisons, Nicolas Le Floch est appelé pour enquêter sur la mort suspecte d’un ancien contrôleur général de la marine.

Que dissimule cet apparent accident domestique ? Quels secrets divisent la famille de Ravillois ? Qu’a-t-on dérobé dans la chambre du défunt où se rencontrent tant d’étranges indices ?

 

Pourquoi de précieux vases chinois disparaissent-ils ? Que redoutent le roi, Sartine et Necker pour s’intéresser autant à l’affaire ?

 

Dans cet imbroglio, quels rôles jouent financiers, traitants et l’ennemi anglais ?

De Versailles aux Porcherons, de la basse-geôle aux hôtels particuliers du nouveau Paris, le commissaire des Lumières et ses amis, anciens et nouveaux, se mettront en chasse, affrontant les embûches d’un dangereux adversaire aux multiples apparences avant un dénouement surprenant.

 

Face aux périls, aux cabales et aux menaces de défaveur, cette neuvième enquête sera aussi l’occasion pour Nicolas Le Floch, acteur et témoin du siècle, d’un poignant retour sur lui-même.

 

 

 

 

Titre : L'enquête russe


Auteur : J-F Parot
Edition : J.-C. Lattès (2012)


Résumé :

1782. La France et les Insurgents américains sont en passe de l’emporter sur l’Angleterre.

Le tsarévitch Paul, sous le nom de comte du Nord, séjourne incognito à Paris, étape de son tour d’Europe.

Versailles entend se concilier les faveurs de l’héritier de l’empire russe. Nicolas Le Floch reçoit mission de Sartine et de Vergennes de monter un subterfuge lui permettant de gagner la confiance du fils de Catherine II.

Qui assassine au même moment le comte de Rovski, ancien favori de la tsarine, exilé à Paris ?

Au cours d’une enquête minutieuse, et tout en participant aux divers événements de la visite princière, Nicolas Le Floch et l’inspecteur Bourdeau vont avancer pas à pas, de surprise en surprise, dans les milieux parisiens du jeu, de la galanterie, du négoce et de l’espionnage.

Y a-t-il un lien entre ce crime et des meurtres à l’ambassade russe ? Qui massacre des filles galantes des boulevards ? Quel jeu pratiquent les entours du prince ? Qui est la mystérieuse princesse de Kesseoren, escroc de haut vol ?

Que vient faire dans cet imbroglio un agent du Congrès américain protégé par Benjamin Franklin ? Nicolas parviendra-t-il à dénouer les écheveaux mêlés de ces intrigues ?

Quelle découverte lui réserve une quête qui mettra une nouvelle fois en cause ses fidélités ?

Entouré des siens sous la houlette incertaine d’un Sartine tortueux, le commissaire des Lumières affrontera périls et trahisons.

 


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