5.15 Les Loups (et pas les garous)
Le loup (Canis Lupus) a toujours fait couler beaucoup d'encre, bien plus d'encre que de sang humain...
Point de polémique ici, cette section n'est pas consacrée à son retour naturel en France, ni à ce qu'il fait ou pas aux moutons,...
Ici je ne parlerai que des livres qui ont les loups pour acteurs secondaires ou principaux dans la littérature.
Cette section est avant-tout crée pour que j'y poste mes billets consacré à mes lectures du challenge "Totem" sur le Loup (challenge organisé par Lili Galipette).
Aucun lycanthrope ne se baladeront dans cette section ! Ils ont leur section en "Vampires et Loups-Garous" (ICI).
1. Le Temps des loups : Douriaux (PALN)
2. Les Griffes du Destin : Douriaux (WISH)
3. Chevalier noir Dame blanche T1 : Danse du Loup : De Queyssac (PAL)
4. Chevalier noir Dame blanche T2 : La marque du Temple (PAL)
5. Chevalier noir Dame blanche T3 : Tribunal de l'ombre (WISH)
6. Chevalier noir Dame blanche T4 : La lumière des Parfaits (WISH)
7. L'homme à l'envers : Vargas (PALN)
8. Chroniques des Temps Obscurs 1 - Frère de loup : Paver
9. Chroniques des Temps Obscurs 2 - Le fils de l'eau : Paver
10. Chroniques des Temps Obscurs 3 - Mangeurs d'âme : Paver (PAL)
11. Chroniques des temps Obscurs 4 - Le banni : Paver (PAL)
12. Chroniques des Temps Obscurs 5 - Le serment : Paver (PAL)
13. Légende - Tome 1 : L'Enfant loup : Swolfs
14. Légende - Tome 2 : Les forêts profondes : Swolfs
15. Légende - Tome 3 : La grande battue : Swolfs
16. Légende - Tome 4 : Le maître des songes : Swolfs
17. Légende - Tome 5 : Hauteterres : Swolfs
18. Légende - Tome 6 : Le secret des Eïles : Swolfs
19. Le meneur de loups : Dumas (PALN)
20. L'Appel Sauvage : Jack London
21. Croc-Blanc : Jack London
Titre : Le Temps des loups
Auteur : Hugues Douriaux
Edition : L'Ecir (2007) / France Loisirs
Résumé :
Courageux jusqu'à la témérité, Renaud Favrier, jeune clerc à Mâcon s'est juré de venger la mort atroce de ses parents vingt ans plus tôt, assassinés sous ses yeux par des mercenaires près d'Uchizy.
En 1588, en pleines guerres de religions, il est emporté dans une épopée pleine de rebondissements qui bouleverse son existence paisible et celle de ses proches.
Aidé de compagnons parfois insolites et de femmes passionnées et courageuses, il mènera un combat sans merci contre l'armée de reîtres responsable de ses malheurs et de ceux de sa Bourgogne natale.
Une aventure qui va vous plonger au cœur du destin de personnages romanesques que vous ne pourrez plus quitter avant de savoir ce qu'ils vont devenir !
Critique :
C'est pas l'paysan qui tue le reître,
C'est le reître qui tue l'paysan, tatataam
Moi les reîtres ils nous ont pris,
J'me souviens, à Uchizy !
C'est les reîtres qui ont pris ma mère
C'est les reîtres qui ont pendu mon père,
Puis ils violent aussi les femmes
Qu'ils égorgent dans nos campagnes...
(Mes plus plates excuses au chanteur Renaud pour le détournement de sa chanson "C'est pas l'homme qui prend la mer", mais pour illustrer ce roman où le héros se prénommait Renaud... What'else ?)
Un "reître", c'est quoi ? Autrefois, c'était un cavalier allemand payé par la France comme mercenaire. Un soudard. En un mot, un espèce d'enfoiré de salopard de fils de p*** de sa mère ! Ça tue, ça viole, ça trucide, ça égorge et plus, si affinités.
La vie du héros, Renaud Favrier (pas Séchan) commence mal puisque des reîtres massacrent toute sa famille à Uchizy : papa pendu, maman violée-tuée, mamy trucidée, les frères et soeurs aussi, sauf lui.
Il est âgé de quatre ans, ça commence bien. Caryl Férey n'a qu'à bien se tenir, je sens venir les morts à la vitesse grand V chez cet auteur.
Recueilli par le notaire, notre petit Renaud deviendra donc son clerc (non, pas son "clerc de lune") dans la ville de Mâcon.
Nous sommes en 1588, en plein dans les guerres de religions qui déchirent votre beau pays, messieurs dames les Français. Violent.
C'est plus impitoyable que Dallas et le contexte politique est plus complexe à comprendre que les institutions Belges réunies. C'est vous dire la complexité.
Et pourquoi ça chauffe en ce temps là ? Nous avons trois Henry prétendant au Trône (puis 2, l'un ayant été zigouillé), les catho contre les huguenots, les Loyalistes contre Ligueurs et ça bouffe du Bon Dieu à toutes les sauces tout en se bouffant entre eux.
Les curés haranguent leurs ouailles, les montant contre les Loyalistes, réclamant leur délations ou leur bain de sang. Les représentants de Dieu sont amour, c'est bien connu (ironie)...
Guère reluisant, cette période. Je viens de m'en sortir mais ce ne fut pas sans mal, déjà que j'eus du mal à lâcher le roman sur la fin. Il a beau faire 600 pages, il se mange tout seul.
Hormis quelques longueurs que je n'ai pas ressenti, il est bien écrit et nous plonge dans l'Histoire de ces guerres de religion où même Dieu a dû perdre son latin et tout le reste. Quand à la France, elle a perdu des fils et des filles.
"Quand les éléphants se battent, c'est l'herbe qui trinque" dit un proverbe Africain. Et bien, quand les rois se battent, c'est le peuple qui crève !
Mais notre Renaud est un sans-peur, prêt à venger sa famille du Teuton et de la bande de mercenaires qui l'a passée au fil de l'épée juste pour le plaisir, sous les yeux du gamin.
Oui, un bon héros, ça doit souffrir dès le départ et notre Renaud n'est pas au bout de ses souffrances. C'est que, on a tendance à beaucoup mourir autour de lui... Le virus H1N1, c'est de la petite bière à côté de notre Renaud.
Autre chose : il n'a pas fallu attendre la Seconde Guerre Mondiale pour que les gens dénoncent leurs voisins avec qui ils s'entendaient si bien, avant le conflit. En 1588, ça se pratiquait déjà à tour de bras !
Au final, Renaud sera sauvé par un protestant et une juive, bref, des hérétiques, selon les cathos ! Là où le catho se fit facho et collabo, l'hérétique leur fit la nique.
Quand aux loups, présent à un moment dans le roman, ils n'étaient pas les créatures du diable que Renaud croyait. Comme quoi !
Un chouette roman, assez violent, rempli de cadavres et de viols, de cuissage et de toutes ses joyeusetés.
Ah oui, mesdames, mesdemoiselles, durant la lecture, il faut tout de même faire gaffe aux mains baladeuses des reîtres, soldats, paysans, bref, faire gaffe à tout ce qui a un truc qui pendouille entre les deux jambes, surtout quand ledit "truc" devient raide. Une époque qui aurait été bénie pour un certain D**.
PS : lorsque vous traversez la Bourgogne, faites quand même gaffe à vous, on ne dirait pas, mais, ça pourrait être dangereux.
Titre : Les Griffes du Destin
Auteur : Douriaux
Edition : L'Ecir (2009)
Résumé :
Après avoir vengé la mort de ses parents, assassinés sous ses yeux par des mercenaires pendant les guerres de religion, Renaud Favrier est devenu jeune notaire royal à Mâcon.
Blandine Morin, tout droit sortie de son passé douloureux, arrache Renaud de sa torpeur pour qu'il devienne un espion d'Henri IV à ses côtés.
Tout semble se dérouler selon leurs plans jusqu'au jour où, pour sauver la vie d'une belle dame, Renaud est contraint de tuer un vicomte.
Henri IV est alors prêt à tout pour éviter le scandale. Les griffes du destin semblent se refermer sur le pauvre Renaud, lâché par son roi et traqué par ses ennemis.
Critique :
Titre : Le Chevalier noir et la Dame blanche - Tome 1: La Danse du Loup
Auteur : Hugues de Queyssac
Edition : Editions du Pierregord (2005) / Presse Pocket (2012)
Résumé :
Le héros de ce thriller médiéval, Bertrand Brachet de Born, premier écuyer du baron de Beynac, est soudainement accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis.
Il s'ensuit alors une série d'aventures, de combats, de crimes épouvantables, de jugement de Dieu, de tempête et de chasse aux trésors temporels et spirituels.
Le fil conducteur de ce roman picaresque est la quête de l'amour et des beaux yeux de la gente damoiselle Isabeau de Guirande.
Les aventures de ce jeune écuyer, un peu Don Quichotte, un peu Perceval, épris d'idéal et prêt à dévorer la vie à belles dents, plongent le lecteur dans la violence, la passion d'une époque où
l'homme pensait avec son instinct, sa sensibilité, sa sensualité, voire son animalité, bien plus qu'avec son intellect.
En plein hiver de l'an de grâce 1345, à cinq jours des ides de janvier, je fis un songe hallucinant de vérité : j'entrevis une fée d'une beauté inoubliable, la gente Isabeau de Guirande.
Avec une fougue très juvénile, je décidais incontinent de partir à la recherche de cette chimère, convaincu de son existence en ce monde.
Ma vie basculera ce jour-là. Je venais de soulever le couvercle de la boîte de Pandore. Sans le savoir, Sans le vouloir.
En ma qualité de simple écuyer de messire Fulbert Pons, premier baron de Pierregord, je résidais en la forteresse de Beynac qui surplombe la belle rivière Dourdonne.
Le service que je devais au baron et aux chevaliers de sa suite m'obligea jusqu'en l'île d'Aphrodite, Chypre, où je dus escorter Foulques de Monfort parti à la recherche d'un fabuleux trésor.
Dans mon immense naïveté, je rêvais d'amour, de courtoisie, de bravoure et d'esprit chevaleresque.
Ma quête se heurtera à une conspiration du silence. Le chemin sera semé de moult embûches. Son parcours sera jalonné de félonie, de crimes, de traitrise et de sang ! Le sang de pauvres ou de nobles gens lâchement occis.
Or donc, si vous avez le coeur solidement accroché, suivez-moi. Vivez folles aventures, combats sanglants, humour? érotisme et amour courtois, attaque de pirates barbaresques et terrible ordalie.
Mais de grâce, croyez que fol, je ne suis point ! apportez-moi aide et assistance dans la quête insensée de ma douce chimère, Isabeau de Guirande, la dame de mon coeur.
Car en vérité, elle vit. En ce monde. En chair et en os. Je puis l'affirmer ce jour d'hui. Alors, quel terrible secret détient-elle ?
Bertrand Brachet de Born, Premier écuyer du baron de Beynac
Critique :
J'attendais beaucoup de ce livre et je suis un peu déçue de ma lecture. Mitigée. Possédant le tome 2, je poursuivrai ma lecture, mais s'il est de la même trempe que le premier, je passerai mon tour pour les numéros 3 et 4...
Non pas que le livre soit une daube, n'allons pas aussi loin, mais il me reste un goût d'inachevé.
La préface disait "l'auteur ne s'embarrasse pas de fioritures et nous plonge directement dans l'action sur un rythme trépidant". Mouais... nous ne devons pas avoir la même définition de "trépidant".
Le début commence en 1381 avec un homme qui fait le récit de cette histoire et cela commence avec deux loups, dont un est pris dans un piège. Ensuite, nous passons au récit des exactions commises par un loup à deux pattes, mieux connu sous le nom de "Homme".
Nous reverrons ce petit récit avec les deux loups à la fin du livre, sans que, durant tout le récit, nous n'entendions parler du canis lupus ! Déjà, je me suis demandée ce que ce morceau faisait là et quel rapport il pouvait avoir avec l'histoire. Me le demande toujours... réponses dans le 2 ?
Enfin, passons sur cette petite question et lisons l'histoire qui commence en 1345 et où nous faisons la connaissance de Bertrand Brachet de Born, jeune écuyer au service de son baron, le seigneur de Beynac, qui l'a élevé. Ça chauffe pour son matricule, au Bertrand, parce qu'il est accusé d'un meurtre. C'est alors que Bertrand se souvient de la curieuse aventure qui lui est arrivée il y a peu...
S'ensuivra une enquête pour l'innocenter, des morts suspectes, une quête de la part de Bertrand pour trouver la femme "de ses rêves" (ceux qui ont lu comprendront), des bâtons dans les roues à chaque fois qu'il pensera savoir à qui appartient le blason de la Belle et un voyage en Orient à la poursuite d'un fabuleux trésor. Une quête !
Et je me plains avec un tel programme ? Oui parce que le rythme est assez lent, bien qu'il soit agrémenté par des batailles en "live" et des récits de batailles (notamment du temps de la prise de Saint Jean d'Acre), ce qui a eu tendance à alourdir le récit.
Les personnages sont bien campés, réalistes, Bertrand peut être parfois neuneu mais il est d'agréable compagnie, surtout pour une bonne qu'il aurait aimé lutiner, paillarder, tout en lui mignardant les mamelles...
Bertrand sortira effectivement son braquemart, mais ce sera en fait celui qui désigne une épée courte à deux tranchants plutôt que l'autre, qui se trouve dans son pantalon. Bien que... Parfois, la quête devient quê-quête.
L'avantage de l'auteur c'est qu'il n'a pas écrit en langage moderne : son livre est truffé de langage d'époque, le lexique final étant souvent sollicité lors de la lecture (retardant une fois de plus l'action).
Pour ce qui est de l'Histoire, on en mange ! L'auteur s'est bien documenté sur l'époque, la région, les guerres que se livraient les Français et les Anglais, sans oublier la manière dont ces gens vivaient à l'époque. Là, rien à redire.
Alors, c'est quoi que je lui reproche ? Juste un peu lent dans l'aventure, on ne sait pas trop où cela va nous mener et vu que les quatrièmes de couverture sont trop bavards, j'ai eu la surprise gâchée pour un personnage.
Un complot, il doit y avoir, il est encore latent et à mon avis, ça traîne un peu trop. Voudrait-on nous vendre 4 livres au lieu de 3 ?
Autre reproche, se sont ces espèces de cliffhangers de fin de chapitre. Ils sont à mourir de rire et ils enlèvent tout les frissons du suspense, à croire que l'on se trouve dans un soap de basse catégorie.
Voici un exemple : "Les cavaliers de l'Apocalypse. Il en manquait un : le dernier, le quatrième". Pfff, c'est lourdingue.
Hé, oh, on n'est pas dans un dessin animé où il faut accrocher le gosse !
Ah oui, il y a un personnage qui m'a exaspéré à fond la caisse et je lui aurait bien collé ma main dans la figure et mon pied dans les fesses. Tudieu, Bertrand, serais-tu aveugle ?? T'as pas encore compris qu'il est responsable d'une partie de tes maux, ce con ?
Au final, une lecture intéressante mais manquant de sel et de rythme. A vérifier si cela se reproduit dans le tome 2.
Challenge "Totem - Le loup" par Liligalipette.
Titre : Le Chevalier noir et la Dame blanche - Tome 2 : La marque du temple
Auteur : Hugues de Queyssac
Edition : Editions du Pierregord (2006) / Presse Pocket
Résumé :
Le jour de la Saint-Jean-Baptiste, à huit jours des calendes de juillet, en l'an de disgrâce 1348, la Bête immonde à la face hideuse nous avait saisi la main.
Le Mal noir rôdait autour de nous depuis trois ans, entraînant dans son sillage criminels et innocents.
La pestilence ravagea la baronnie, la comté de Pierregord et les royaumes les plus lointains de l'Occident à l'Orient.
Du Sud au Nord. En moins d'un an. Un feu sur trois disparut à tout jamais. Simple écuyer du baron de Beynac, je franchis les quelques lieues qui nous séparaient de sa seigneurie de Commarque pour rejoindre enfin, par des voies souterraines, ma douce mie Isabeau de Guirande et poursuivre mon enquête criminelle.
Après avoir risqué ma vie et celle de mes compains de route à moult reprises, et franchi des obstacles que nous pensions insurmontables, mon fidèle ami, Arnaud de la Vigerie, disparut dans d'étranges circonstances.
Je pris le commandement de la place à charge de la mieux remparer pour déboter un assaut anglais. En poursuivant mes investigations sur l'origine criminelle de la pestilence, je fus à nouveau victime de tentatives de meurtre et me heurtai à une épouvantable conspiration du silence.
D'aucuns la baillèrent de leur vie dans d'atroces souffrances pour m'avoir mis sur la voie d'un incroyable secret.
Alors que j'envisageai de signer le pacte du Diable avec la trop belle châtelaine de Guirande, l'épouse du baron de Beynac, j'appris trois nouvelles stupéfiantes. Des pans entiers de ma vie vacillèrent alors.
De grâce, aidez-moi à trancher les têtes de l'Hydre de Lerne et à percer le mystérieux secret de l'Ordre du Temple. Pour découvrir l'emplacement du fabuleux trésor des hérétiques albigeois. Caché depuis plus d'un siècle.
(Bertrand Brachet de Born, Chevalier bachelier)
La Marque du Temple est le second roman de la trilogie " Le Chevalier noir et la Dame blanche ".
L'enquête sur le plus grand crime commis contre l'humanité au XVIe siècle, pendant la guerre de Cent Ans, débouche sur la découverte du fabuleux trésor des Cathares, caché par les plus hauts dignitaires de l'Ordre du Temple avant sa dissolution en 1312.
Critique :
Titre : Le Chevalier noir et la dame blanche - Tome 3 : Le tribunal de l'ombre
Auteur : Hugues de Queyssac
Edition : du Pierregord/ Presse Pocket
Résumé :
En pleine guerre de Cent Ans, Bertrand Brachet de Born, négocie habilement à l'automne de l'an de grâce 1348 un traité avec le lieutenant général des armées anglaises en Guyenne.
Suite au ralliement d'un chevalier gascon à la cause des Lys, il apprend avec stupéfaction que sa sœur, Isabeau de Guirande, serait détenue par le sire de Castelnaud de Beynac, l'un de ses pires ennemis pour faire avouer à son ultime détentrice l'incroyable secret que les Cathares auraient autrefois partagé avec l'Ordre du Temple.
Le Graal que tenteraient de s'approprier par tous les moyens, le Saint-Siège et la Couronne de France. Profitant d'un grand tournoi au printemps de l'an 1352, il porte le siège devant le château de Castelnaud-la-Chapelle.
La place forte est vite prise d'assaut par la ruse, l'adresse de son épouse Marguerite et l'aide tonnante de ces nouvelles bombardes, encore appelées "pots à feu", qui en disloquent les créneaux et les merlons.
Mais, acculé à bailler rançon, le seigneur vaincu prétend que la gente Isabeau aurait rejoint le lointain fief d'un certain Arnaud de la Vigerie, en son château de Largoët...
Après un pèlerinage à Roc-Amadour, un écuyer lui apprend que ses enfants auraient été enlevés par une vile compagnie de routiers. Parti incontinent à leur recherche, Bertrand Brachet de Born rencontre fortuitement un chevalier de l'Ordre de Sainte-Marie des Teutoniques.
Au cours de l'hiver 1354, il chevauche jusqu'en Prusse orientale, en passant par l'Alsace et la Bavière, pour rejoindre la forteresse de Marienbourg et guerroyer contre les païens de Lithuanie. Mais de stupéfiantes révélations lui sont faites par le Grand maître de l'Ordre, Winrich von Kniprode !
Tantôt maître de son destin, tantôt pris dans l'engrenage de la guerre, le héros réussira-t-il au péril de sa vie, à démasquer tous les conjurés de cette incroyable conspiration du silence ? Pour faire éclater l'insoutenable vérité ?
Une vérité susceptible d'embraser l'Occident chrétien. Voulez-vous savoir ce qu'il y a après la Vie ? C'est l'ultime secret des Templiers et des Cathares.
Critique :
Titre : Le Chevalier noir et la Dame blanche - Tome 4 : La lumière des parfaits
Auteur : Hugues de Queyssac
Edition : du Pierregord (2009) / Presse Pocket
Résumé :
L'apothéose de la tétralogie médiévale : du Livre sacré des hérétiques albigeois aux incroyables révélations d'un palimpseste. Bertrand Brachet de Born parcourt l'Europe médiévale pendant près de vingt ans.
De l'Aquitaine à l'Alsace, du siège de l'Ordre de Sainte-Marie des Teutoniques en Prusse orientale, à Marienbourg, de La Rochelle à la forteresse de Largoët jusqu'à la bataille de Maupertuis, près de Poitiers, aux côtés du roi Jean.
De la Tour de Londres, à Paris, Provins et Avignon où il apprend avec consternation que sa sœur et son épouse sont accusées d'hérésie et de sorcellerie par le terrifiant tribunal de l'Inquisition de Carcassonne. Le châtiment suprême, le feu purificateur les attend, s'il ne parvient pas à les sauver des flammes du bûcher dressé à Toulouse...
Chevauchées, trahisons, félonies, manipulations, testaments apocryphes, chausse-trappes, embuscades, combats aux côtés de Bertrand du Guesclin... Jusqu'à une scène inoubliable dans la salle capitulaire des anciens chevaliers templiers, à Commarque.
L'apothéose finale de cette superbe tétralogie historique où sont révélés les dramatiques conflits et connivences pour la maîtrise du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel...
Critique :
Titre : L'homme à l'envers
Auteur : Vargas
Edition : J'ai Lu (2002)
Résumé :
Le loup-garou est de retour. Sa présence est signalée dans le sud de la France où il aurait égorgé de nombreuses brebis.
Suzanne met en cause Massart, un étrange voisin coupable d'avoir, il y a quelques années, recueilli et élevé un loup abandonné. Peu après, la vieille éleveuse est retrouvée déchiquetée.
Son fils adoptif, un Africain, et son berger veulent la venger ; ils sollicitent Camille, une jeune parisienne établie dans le secteur, pour conduire une bétaillère dans laquelle l'insolite trio se lance à la poursuite du présumé coupable.
Le mardi, il y eut quatre brebis égorgées à Ventebrune, dans les Alpes. Et le jeudi, neuf à Pierrefort.
Un loup solitaire? Roué, cruel, avec son cul bas sur ses pattes grises? La bête du Mercantour.
Mais au village de saint-Victor-du-Mont, tous n'y croient pas, à la Bête. C'est un homme. Un loup-garou.
"Elle était étendue dans la paille crottée, sur le dos, les bras écartés, la chemise de nuit remontée jusqu'aux genoux. A la gorge, une blessure avait laissé échapper un flot de sang."
A Paris, devant son poste, Jean-baptiste Adamsberg - le rêveur et "sylvestre" commissaire de "L'homme aux cercles bleus" guette les nouvelles du Mercantour. Il ferme les yeux. Son enfance
pyrénéenne, la voix des vieux... "Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit."
Critique :
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup" et aux challenges "PAL Noire à Zéro" de George et "Vingt Mille lieues sous mes étagères".
Titre : Le meneur de loups
Auteur : Alexandre Dumas
Edition : Les Belles Lettres (1997)
Résumé :
Un jour précis de l'année, le Diable s'incarne sur terre dans la peau d'un loup noir.
Cette année-là, pourchassé par le seigneur du lieu et sa meute, il doit se réfugier chez un pauvre sabotier à qui il propose un pacte susceptible de faire de lui un seigneur, riche... mais
maléfique.
Chef-d'oeuvre de la littérature fantastique, "Le meneur de loups" doit au génie inventif et à l'écriture flamboyante du grand romancier romantique un pouvoir de suggestion résolument moderne.
Critique :
Johnny Hallyday chantait "Qu'on me donne l'envie", mais Thibault le sabotier, personnage principal de ce livre n'a pas besoin de le hurler sur scène, l'envie lui est chevillée au corps comme une moule à son rocher. Et il aurait mieux fait d'avoir envie qu'on lui donne l'envie... si vous me suivez.
Découvert dernièrement, ce livre traînait dans une de mes caisses de mon dernier déménagement (2006) et fait plus que partie intégrante de ce que je nomme ma PAL Noire (les livres qu'on a acheté il y a très longtemps et qu'on a pas encore lu).
Mais vraiment Noire de chez Noir, vu que son étiquette - apposée par la FNAC - a un prix en francs et porte la date de décembre 1998 !
Quatorze ans qu'il attend une lecture, ce pauvre livre oublié dans un coin sombre. C'est de la PAL tellement Noire que si c'était du café, la cuillère et le sucre auraient peur d'entrer dedans.
C'est bête de l'avoir oublié parce qu'il vient de me faire passer un agréable petit moment.
L'introduction est d'Alexandre Dumas lui-même (où d'un de ses nègres) et il nous parle d'un moment de son enfance, avec le garde de son père - Moquet - un type pétrit de superstitions que à ce niveau là, ça ne se soigne plus.
Bien des années plus tard, lorsque Dumas eut quinze ans, il participa à une chasse au loup avec Moquet, l'ancien garde de feu son père. Bien qu'ayant touché le loup, ils retrouvèrent la balle par terre.
C'est alors que Moquet entreprit de raconter à Alexandre l'histoire du loup noir de Thibault le sabotier... Un loup qu'on ne peut tuer qu'à l'aide de balles en argent ou en or.
Dès la page 35, nous entrons donc dans cette histoire fantastique qui nous raconte qu'un jour précis de l'année, le Diable s'incarne sur terre dans un loup noir.
Cette année-là, pourchassé par le seigneur du lieu et sa meute, il se réfugie chez un pauvre sabotier à qui il propose un pacte...
Thibault, c'est le personnage central du livre, un sabotier instruit mais pauvre et qui ne rêve que d'une chose : devenir riche. Il envie les autres, ceux qui sont les seigneurs, qui ont de l'argent. Pourtant, il n'est pas trop mal loti, mais il veut plus et son pacte avec le Diable incarné en loup noir doit y pourvoir.
De ce livre, on peut en tirer de nombreux préceptes de vie, des morales et même quelques commandements bibliques :
1. L'envie, c'est mauvais...
2. La jalousie aussi
3. La colère encore plus
4. Tu ne convoiteras pas les biens d'autrui
5. Tu ne convoiteras pas la femme d'autrui
6. Le Diable ne se roule pas dans la farine
7. Des pactes, tu ne feras pas
8. Tu ne tueras point
9. La vengeance n'apporte que malheur
Un de ces préceptes nous apprend qu'il vaut mieux ne pas pactiser avec le Diable, illustré ici au propre, mais servant aussi au figuré, tel une fable de Lafontaine.
Que celui qui penserait pouvoir pactiser avec une organisation criminelle telle que la Mafia et les rouler dans la farine, se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au coude et le bloc ciment aux pieds. On ne les roule pas et on sort toujours perdant.
Entre nous, si Thibault n'était pas un être aussi malfaisant, son rôle irait comme un gant à un acteur tel que Pierre Richard tellement ce gars n'a pas de chance : chaque fois qu'il pense détenir quelque chose ou arriver à conclure ce qu'il désire, un grain de sable vient gripper les rouages et tout s'écroule ou se retourne contre lui.
Hélas, ce n'est pas une comédie mais une tragédie.
Durant toute la lecture, Thibault ne cessera de vouloir ce qu'il ne peut avoir et son âme se noircira au fur et à mesure.
Dès qu'il souhaite une chose, il utilise son pacte, qui n'est pas gratuit, mais il oublie une chose importante, on ne peut pas forcer une femme à vous aimer, même si vous faites disparaître l'homme qu'elle aime.
Chassé de toute part suite à sa détestable réputation, il n'aura pour compagnie que sa meute de loups. Son caractère s'aigrit de plus en plus.
Il est orgueilleux, vaniteux, envieux, tricheur, haineux et ne ressent aucun regrets.
Le pire, c'est qu'il ne se rendra jamais compte qu'il est responsable lui-même de ses malheurs ! C'est toujours la faute aux autres, les puissants, les seigneurs et tutti quanti.
Il change d'avis comme de chemise, oublie une femme parce que "pas assez riche" pour lui, mais devient furax le jour où elle se marie, alors que lui, il a convoité d'autres femmes ! Il a toujours une bonne excuse à son inconduite.
Et puisque se sont les autres les coupables, ils doivent payer tous autant qu'ils sont. De l'égoïsme à tomber raide mort.
Alors, avec sa meute de loups, s'engagera un bras de fer avec la meute de chiens du seigneur local, mais les loups, aidés de l'intelligence et du savoir de l'homme, seront les plus fort, tuant et détruisant tout ce qui vit.
Là dessus, je m'insurge ! Utiliser les loups pour se venger et faire le mal, c'est rajouter à la vieille peur ancestrale des loups, dévoreurs d'hommes. Pas une bonne pub pour ces pauvres créatures. Ok, avec des lapins, ça n'aurait pas fait le même effet...
Thibault parviendra-t-il a obtenir sa rédemption ? Pas de spoiler, muette comme une tombe.
Ce qui me fait enrager c'est que j'ai attendu 14 ans avant de lire ce livre ! Bon, le tort est réparé et ce fut une lecture gourmande et savoureuse.
Une belle leçon de morale et de vie sur tout ce qui peut découler des gens qui sont envieux d'autrui alors qu'ils avaient tout pour être heureux.
Titre participant au Challenge "Totem" organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup" et aux challenges "PAL Noire à Zéro" de George et "Vingt Mille lieues sous mes étagères".
Titre : L'Appel de la forêt (L'Appel sauvage)
Auteur : Jack London
Édition : Hachette
Résumé :
C’est le plus grand livre que London aura consacré au monde du froid, mais c’est beaucoup plus que cela : par-delà l’aventure du chien Buck, rudoyé et humilié par la chiennerie humaine et qui choisit de retourner à la libre vie de ses frères loups, c’est le plus bel hymne que le grand écrivain américain ait composé à la gloire du monde sauvage.
Michel Le Bris a tenu à préfacer cette édition d’un texte à ses yeux capital, que les lecteurs de langue française, aussi étrange que cela paraisse, n’ont pu lire longtemps que dans une édition incomplète et peu fidèle.
Sous un titre enfin conforme à l’original (The Call of the Wild), une redécouverte qui sera, pour le plus grand nombre, une véritable découverte.
Malmené et humilié par les humains, le chien Buck, après quelques aventures bien propres à glacer d’effroi le lecteur, décide de s’en retourner à la vie libre de ses frères loups…
Le plus bel hymne que London ait consacré à la vie sauvage – dans une traduction nouvelle enfin conforme à l’original.
Critique :
Voilà un livre avec peu de dialogues, retraçant toutes les péripéties d'un chien de sang-mêlé, nommé Buck, enlevé, qui va devoir apprendre à survivre, se laisser aller à la loi du plus fort, apprendre à se débrouiller par ses propres moyens (car il est devenu, malgré lui, un chien de traineau) et qui est palpitant ! L'eusses-tu cru ?
Buck au départ, il vit tranquillos chez son maître, le juge Miller, dans la vallée ensoleillée de Santa Clara. Pas de chance pour lui, on a trouvé de l'or dans le Grand Nord et puisqu'on a besoin de chiens grands et forts pour tirer les traineaux et que le jardinier a le vice du jeu, il le vole et le vend.
Voilà notre grand chien mêlé (avec du Saint-Bernard dans ma version et du Terre-Neuve dans d'autre, mais dans les films aussi, la race change) qui est embarqué pour une sacrée aventure sans billet de retour !
Son voyage et son arrivée dans le Grand Nord le déroute car il se retrouve confronté à un environnement naturel dont il n'a pas l'habitude : le froid, la neige, la faim,...
Sans compter qu'ici, les hommes et les autres chiens ne se comportent pas comme il en avait l'habitude dans sa vallée ensoleillée. Ici, tout n'est que brutalité.
Pour survivre, va falloir s'adapter, devenir rusé, réfléchir... C'est l'homme au pull rouge qui va le transformer en le battant comme un plâtre. Buck comprend ce qu'il doit faire pour survivre dans ce milieu hostile où personne ne vous fait de cadeaux, ni les hommes, ni les chiens.
Il devra faire attention et se méfier des hommes...
Un fameux et bien dur apprentissage de la vie pour ce chien attachant. Et ensuite, le reste se fera dans des conditions encore plus dantesques que celle de l'homme au pull rouge et au bâton. Là, il devra s'accrocher et apprendre à se battre, retourner aux instincts de ses ancêtres, les loups...
Durant tout le livre, nous suivons les pensées de Buck, ses défis, son apprentissage, tout ce qu'il comprend, apprend, bref, tout ce qui le pousse à se surpasser jusqu'à ce qu'il se révèle comme le leader naturel de l'attelage des chiens de traineau, le big boss incontesté au sein de cette meute. Oui, Buck aime tirer le traîneau et il se sent "utile".
Buck n'est pas un imbécile, il assimile la méthode et s'adapte aux conditions difficiles à vitesse grand V. La force est avec lui, il a de l'intelligence et lorsqu'il veut devenir calife à la place du calife, il n'hésitera pas une seconde car ce qu'il convoite, c'est la place de chien de traineau de tête ! Oui, ce cannis lupus a de l'ambition.
Dans ce récit, l'homme n'a pas le plus beau rôle (hormis un, sur la fin, Jack Thornton) : toutes les grandes douleurs de Buck et ses désillusions, c'est aux hommes qu'il les doit.
Ses premiers maîtres, François et Perrault, sont sévères mais justes et on ne peut pas dire qu'ils ne prennent pas soin de leurs chiens. Que du contraire, ils sont organisés et s'occupent des chiens avant de s'occuper d'eux-mêmes.
Leurs aventures seront palpitantes et je sentais le froid du Grand Nord me flageller les joues.
Buck aurait été heureux avec eux, hélas, il passera ensuite (suite à une vente) chez des autres qui n'auront pas le soucis du bien-être de leurs bêtes. "Qui veut voyager loin, ménage sa monture" mais pour eux, rien à faire, on cravache les chiens.
Mon coeur s'est serré cette fois-là, une fois de plus... Mais ma douleur n'était encore rien face à ce qui l'attendait ensuite : un trio familial inexpérimenté, cruel et suicidaire. Eux, aucune organisation, les néophytes total !
C'est sa rencontre avec Thornton qui le sortira de sa vie de chien de traîneau qui n'avait plus aucune saveur.
Là, on sent que Buck change, apprend à faire confiance, qu'il aime son nouveau maître. Thornton le respecte et Buck transcende vers un autre animal.
Pourtant, durant tout le récit, on sent bien que Buck est intrigué par les hurlements des loups qu'il entend dans la forêt, on sent qu'il veut répondre... Il le fera, timidement, puis, de plus en plus régulièrement. Mais ses attaches avec Thornton sont fortes et il restera avec lui, jusqu'au jour où un événement malheureux ne lui brise ses dernières chaînes...
Maintenant, il peut répondre à l'Appel de la forêt et de ses ancêtres... et je n'ai pu empêcher mon petit coeur d'artichaut de se serrer.
Jack London nous livre ici une aventure canine et épique, celle d'un chien courageux, follement attachant, bien que féroce. Un voyage canin qui sonne comme une véritable quête de soi dans un Grand Nord hostile où il faut survivre si on veut vivre.
Un Grand Nord si bien décrit et un récit bien rythmé où l'ennui n'existe pas. Un livre à découvrir.
L'Appel de la forêt (The Call of the Wild), c'est aussi un film américain, adapté et réalisé par William A. Wellman, sorti en 1935, avec le beau Clark Gable dans le rôle de Jack Thornton.
Ce fut aussi un film britannique réalisé par Ken Annakin en 1972, avec le grand Charlton Heston dans le rôle de John Thornton.
Livre lu dans le cadre du Challenge "Totem" par Liligalipette (catégorie "Loups") du Challenge "Romans Classiques" de Métaphore et du Challenge "La littérature fait son cinéma - 3ème année" de Kabaret Kulturel.
Titre : Croc-Blanc
Auteur : Jack London
Édition :
Résumé :
Dans le Grand Nord sauvage et glacé, un jeune loup apprend à lutter pour la vie. Les premiers hommes qu'il rencontre, des Indiens, le baptisent Croc-Blanc. Auprès d'eux, il connaît la chaleur du feu de camp, mais aussi le goût du sang.
Racheté par un Blanc cupide, il est dressé pour le combat et découvre la haine. Un homme pourtant le sauve de cet enfer.
Croc-Blanc lui vouera un amour exclusif.
Critique :
ATTENTION ! Si vous lisez ce livre dans les transports en commun (genre métro comme moi) assurez-vous d'avoir une bonne âme (mon mari dans mon cas) à vos côtés pour vous signaler que vous arrivez à destination !
Oui, j'étais tellement plongée dans ma lecture que je ne me rendais même pas compte que le métro allait arriver à la station de destination...
C'est vous dire comme il fut prenant ! Pourtant, ce livre n'étant dans ma PAL que depuis deux mois, il n'aurait pas dû être lu aussi tôt.
Bizarrement, j'ai eu une envie folle de le lire, de le découvrir puisque je n'ai jamais vu le film. Pourquoi cet empressement ?
Et bien, le temps étant à la canicule - au moins 11 degrés - (mhouahaha), je me suis dit qu'un peu de fraîcheur serait la bienvenue et me voilà partie pour le Grand Nord, les pieds enfoncés dans la neige, les loups à mes trousses.
Cette première partie avec un traineau tiré par des chiens, poursuivi sans relâche par une meute de loups affamés - dont un viendra manger avec les chiens sans que le musher s'en rende compte tout de suite - était plus que prenante.
Comme dans "Dix petits nègres" et ses invités qui meurent l'un après l'autre, ici, c'est un chien qui disparaissait chaque nuit, dévoré après avoir été entrainé par la louve qui n'a pas peur de l'homme (la mère du futur Croc-Blanc). Elle est à moitié louve, à moitié chien et a grandi parmi les hommes. La ruse, elle connait. Les hommes aussi.
D'emblée, cette entrée en matière avec la course poursuite entre des loups affamés, hurlants et le traineau avec les deux hommes était flippante... Pourtant, c'est considéré comme littérature jeunesse. Nous sommes loin de l'univers de la Bibliothèque Rose, là !
Cet aparté terminé, je dois vous avouer que ce que j'aime dans ces livres de Jack London, c'est que cet auteur a une manière de vous parler du Grand Nord qui fait que, même si vous étiez au bord d'une piscine par 40 degrés à l'ombre, vous vous croiriez dans le blizzard en train de grelotter, le trouillomètre à zéro, la vision du Petit Chaperon Rouge, dévoré, dansant devant vos yeux épouvantés.
Nous sommes dans le Grand Nord, oui, et il ne fait pas de cadeau. Un jeune louveteau va le découvrir très vite, lui qui sera le seul survivant de la nichée. Pas le choix, faut manger si on ne veut pas être mangé. Sa rencontre avec une belette sera décisive, la bête étant vicieuse et vindicative (hem, c'est mon totem).
Les premiers hommes qu'il rencontre seront des Indiens qui le baptiseront Croc-Blanc. Auprès d'eux, il connaîtra la chaleur du feu de camp, mais aussi le goût du sang et la main qui frappe au lieu de caresser.
Sa condition de "plus loup que chien" fera qu'il sera rejeté par les autres chiots, agressé et mis à l'écart. Pas d'amour, pas de tendresse, mais des bagarres. Cela va déjà lui forger le caractère.
Comme dans "L'appel sauvage", cette histoire nous est contée à travers l'animal, ici, Croc-Blanc, ce qui donne au récit une émotion qui vous prendra aux tripes plus que si c'était raconté par un narrateur humain.
Oui, j'ai souffert avec Croc-Blanc, j'ai partagé ses émotions, ses peurs, ses découvertes, ses ruses, j'étais dans sa peau et j'avais envie de mordre les autres chiens qui l'emmerdaient. Oui, j'ai regardé les humains avec un regard de haine brûlante, avec l'envie d'en mordre certain et de leur trancher la jugulaire.
Je n'ai pas l'âme d'une violente, mais le récit atteint une intensité tellement féroce à certains moments que vous ne pouvez vous empêcher de vous dire que l'être humain peut-être une crapule.
Jack London nous dépeint plusieurs facettes de l'homme : l'indien qui deviendra aussi con que l'homme blanc après avoir goûté à l'eau-de-feu et qui vendra Croc-Blanc à l'homme cupide et pleutre qui veut le loup pour se sentir puissant et organiser des combats. Après cette brute et ses airs de truand, viendra le bon.
Mais dressé pour le combat, notre Croc-Blanc a basculé du côté obscur de la Nature et à cause des hommes, il a découvert la haine, il est devenu sauvage, hargneux.
Pas besoin de dictionnaire, il a vite compris ce que voulaient dire "injustice", "cruauté gratuite" et "vraie sauvagerie". Dans la nature, jamais il ne serait parvenu à un seuil pareil, le rendant irrécupérable tant la rage coule dans ses veines, tant il n'a plus confiance en l'homme.
Et pourtant...Tout le monde a droit à une rédemption.
Je remercie Jack London de m'avoir plongé dans cette aventure mi-humaine et mi-animale très bouleversante, sans m'épargner la vision de la cruauté humaine envers l'animal.
Les civilisés ne sont pas ceux que l'on dit. C'étaient les hommes qui hurlaient leur plaisir lors des combats de Croc-Blanc contre des ours, des lynx, un bouledogue... Eux qui voulaient voir le sang couler.
Un roman fort, prenant, dur, violent, sauvage, mais avec de l'espoir et des grands espaces. Tous les hommes ne sont pas des salauds...
Maintenant, je change de registre et je vais aller le dorer la pilule en Afrique du Sud avec le roman "Zulu". C'est l'agence de voyage de Caryl Férey qui m'y emmène.
Avec cet auteur bucolique, ce sera petites fleurs, poésie et douceur au menu. Un peu de douceur dans ce monde de brute. Tiens, pourquoi ceux qui ont lu "Zulu" toussent-ils aussi fort ?
Livre lu dans le cadre du Challenge "Totem" par Liligalipette (catégorie "Loups") du Challenge "Romans Classiques" de Métaphore et du Challenge "La littérature fait son cinéma - 3ème année" de Kabaret Kulturel.
Titre : Chroniques des Temps Obscurs - Tome 1 : Frère de loup
Auteur : Michelle Paver
Edition : Hachette Jeunesse (2005)
Résumé :
L'aventure commence il y a six mille ans... L'Esprit du Mal s'est emparé d'un ours. Seul Torak, douze ans, peut le défier.
La prophétie est formelle : il est Celui-qui-écoute.
Il doit trouver la Montagne de l'Esprit du Monde pour rétablir l'harmonie entre les hommes, la nature et les animaux.
Accompagné d'un jeune loup qui lui ressemble comme un frère, Torak s'engage dans la Forêt Profonde.
Alors commence un étonnant périple au cœur d'une nature magique, à la fois fascinante et hostile...
Critique :
Et bien oui, de temps en temps, l'adulte que je suis se plonge dans la littérature "jeunesse". Moins cher que de l'anti-ride puisque ce roman, je l'avais loué afin de découvrir cette saga.
Les Chroniques des Temps Obscurs, c'est l'aventure version "hommes de la préhistoire", aux prises avec des forces occultes (le Mal et les Démons, pas besoin de vous les présenter, ce sont de vieilles connaissances).
Première surprise et elle est bonne : l'univers préhistorique me plait et j'ai découvert le héros, Torak, lorsque son père meurt. Héros attachant et parfois exaspérant, mais il a l'excuse d'avoir le droit de faire des erreurs afin d'apprendre.
Autre bon point, son amitié avec un loup qu'il considérera comme un frère.
Le côté écolo de ces gens qui ne gaspillaient rien m'a séduite aussi. Sans être plus verte qu'une autre, le gaspillage m'énerve toujours autant.
Point de vue scénario, c'est du "presque déjà-vu" dans le sens où nous avons un Esprit du Mal (il s'est emparé d'un ours, là, ça change) et que le seul qui peut en venir à bout, c'est Torak. Et en vertu de quoi ?
Oh, allez, vous avez deviné...
Oui, bingo ! La bonne vieille prophétie... Encore elle.
Puisque Torak est "Celui-qui-écoute" (un psy avant l'heure), c'est à lui de se taper tout le boulot pour trouver la Montagne de l'Esprit du Monde (sans GPS, le vrai héros, quoi !) afin de rétablir l'harmonie entre les hommes, la nature et les animaux. Oui, toussa, toussa ! A douze ans et tout seul, presque.
"Pourquoi moi ?" aurait dit Garion (La Belgariade - David Eddings).
Accompagné de son jeune loup qui lui ressemble comme un frère, Torak s'engage donc dans la Forêt Profonde.
De l'action, de l'amitié, du danger, des épreuves à surmonter et un monde à sauver...
On nous a déjà servi ce plat à toutes les sauces et malgré tout, on les lit et je vous avoue sans honte que je me suis bien amusée avec ce livre "jeunesse".
Une très agréable découverte.
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup".
Titre : Chroniques des Temps Obscurs - Tome 2 : Fils de l'eau
Auteur : Michelle Paver
Edition : Hachette Jeunesse (2006)
Résumé :
Torak vit désormais parmi la tribu des Corbeaux, où il côtoie en particulier la jeune apprentie-mage Renn.
Lors d'une chasse en forêt, Torak comprend qu'un mal nouveau les menace tous. Une épidémie aux racines insaisissable, qui rend fous ceux qu'elle frappe, dont lui seul peut trouver l'antidote.
Sans Loup, le jeune garçon se sent vulnérable, pourtant il part, à la recherche de ce traitement... et de son destin. Il comprend que c'est au bord de la mer, auprès de la tribu des Phoques dont était originaire sa propre mère, que se trouve la solution.
Torak doit apprendre à nager, à conduire une embarcation, mais il doit surmonter la pire traîtrise qui soit.
Sa vie ne sera sauve que grâce à ses vrais alliés, Renn, Loup, et le don qu'il porte en lui, celui de L'Esprit-qui-marche.
Critique :
Puisque le premier tome m'avait agréablement surprise, j'avais loué le deuxième (impossible, à l'époque, de les trouver en seconde main).
Un héros ne pouvant jamais se reposer, ni cesser sa lutte contre le Mal, Torak ré-enfourche l'Aventure et part à la poursuite d'un second mangeur d'Âme (les salauds, sont toute une famille, ou quoi ?).
Obligé de quitter le plancher des vaches, Torak s'embraque - au sens propre comme au figuré - pour le grand large : il y a le ciel, le soleil et la mer...
- Mille milliards de mille sabords, souquez ferme, bande de moules !
Après avoir ramé (sans la présence du capitaine Haddock et de m'sieur Mégot), Torak rencontrera le clan du Phoque où il fera connaissance avec de nouveaux membres de sa famille...
Et oui, maman Torak était originaire de ce clan là.
Si le tome 1 nous parlait un peu de la chasse et de la découpe du produit ensuite, vous comprendrez aisément que le tome 2 nous fasse la part belle à la pêche...
Les aventures de Torak, c'est "Chasse et pêche"... mâtinées de "Terre sauvage".
Au menu : du poisson, des méchants, le Mal, de l'aventure, de l'action, de l'amitié, du courage, un loup et une jeune garçon intrépide qui passe son temps à sauver le monde.
Tome 2 toujours aussi agréable à lire. Qu'il est bon de retomber en enfance...
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup".
Titre : Chroniques des Temps Obscurs - Tome 3 : Les Mangeurs d'âme
Auteur : Michelle Paver
Edition : Hachette Jeunesse (2007)
Résumé :
Loup a disparu.
Il chassait avec Torak, son frère de meute, quand d'inquiétants humains l'ont enlevé. Torak s'est alors lancé à sa poursuite, sans se soucier des périls qui l'attendent.
Il devra quitter la Forêt. Se perdre dans le désert de glace. Affronter des tempêtes de neige. Se jeter dans l'œil de la Vipère pour défier les démons.
Et combattre, enfin, les redoutables assassins de son père : les Mangeurs d'Ame. Des mages si puissants qu'aucun être ne peut les menacer sans risquer sa vie. Même l'Esprit-qui-marche. Même Torak.
Titre : Chroniques des Temps Obscurs - Tome 4 : Le banni
Auteur : Michelle Paver
Edition : Hachette Jeunesse (2008)
Résumé :
Voilà deux lunes que Torak a rejoint le clan du Corbeau.
Même s'il a retrouvé son ancienne vie, il ne peut ignorer le tatouage, imposé par les Mangeurs d'Âme, qui lui brûle à jamais la poitrine.
Honteux, effrayé, il s'efforce de dissimuler ce terrible secret. Mais il est bientôt trahi, et les Anciens rendent leur terrible jugement : Torak est banni de tous les clans. Il porte désormais la marque de la Mort, car le destin d'un banni est d'être abattu.
Torak s'enfuit alors dans la Forêt.
Survivra-t-il à cette nouvelle épreuve, séparé des siens ?
Titre : Chroniques des Temps Obscurs - Tome 5 : Le serment
Auteur : Michelle Paver
Edition : Hachette Jeunesse (2009)
Résumé :
Bale est mort. Il montait la garde lorsque Thiazzi, l'un des derniers Mangeurs d'Âme, l'a assassiné. Torak se sent coupable. Il n'aurait pas dû se disputer avec Bale. Il n'aurait pas dû le laisser seul. Fou de remord et de tristesse, Torak jure de venger son ami.
Traquer le terrible Mage ne lui fait pas peur. Il doit honorer sa parole. Il doit tuer Thiazzi.
Avec Renn, l'apprentie-mage, et Loup, son frère de cœur, il entre dans la Forêt Profonde à la recherche du monstre. Mais les lieux sont dangereux.
Le Mangeur d'Âme fait tout pour que les Clans qui y vivent se déchirent. Et il n'est pas loin d'y parvenir...
Titre : Légende - Tome 1 : L'Enfant loup
Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Edition : Soleil (2003)
Résumé :
« S’il existe sur cette terre un lieu qui ressemble à l’enfer, c’est bien de là que je viens ».
Blessé après un combat contre une troupe de soldats, Tristan de Halsbourg relate la légende qui fait de lui « le Chevalier errant ».
Près de 20 ans plus tôt, le château de son père est attaqué et brûlé par son propre frère, Matthias le sec.
Tandis que les hommes de main de son oncle exterminent sa famille, Tristan bébé est sauvé des flammes par sa nourrice.
Abandonné en forêt, il est ensuite recueilli par un ermite meneur de loup.
Il passe ainsi 12 années de sa vie en pleine nature, parmi la meute et loin des félonies du monde politique. Unique héritier potentiellement vivant, il représente une menace pour le trône de son oncle.
Ce dernier, conseillé par le fourbe Milos Shaggan, recherche en vain un enfant qui porterait sur son torse la marque de naissance de la famille.
La prophétie avancée par Shaggan veut en effet que Tristan soit toujours en vie.
Critique :
De Swolfs, je connaissais "Prince de la Nuit" (saga vampire aux dents longues) et "Durango" (saga western), séries que j'avais suivies avec plaisir, aimant le style de dessin, plus proche du style "réaliste" que de celui de "gros nez" (bien que je n'ai rien contre les gros nez).
La couverture de "Légende" avait attiré mon oeil, comme du miel une mouche et la présence des loups, en plus du nom bien connu de l'auteur, m'avait convaincue.
Ce premier tome nous faisait découvrir un grand blond avec des vêtements bleu et une armure grise. Un grand blond qui maniait l'épée comme le "lonesome" Durango maniait le Mauser C96.
Blessé, il est recueilli par une sorte d'infirmière de l'époque (pas infirmière cochonne) et le voilà qu'il lui conte le récit de sa vie... recueilli tout bébé et élevé par Le Galoup, un homme solitaire vivant avec une meute de loup, notre beau blond ne savait rien de ses origines.
Jusqu'au jour où...
Ce sera le fil rouge de toute la saga à venir (au moment où je l'avais entamée, elle était à venir) : Qui suis-je ? Où vais-je ? Comment reprendre ma place et virer celui qui est khalife à la place du khalife ?
Sa rencontre avec une jeune fille blonde sera déterminante : fini l'insouciance au fond des bois en compagnie de ses frères loups.
L'album se terminait sur Le Galoup qui menait son "fils" vers des bandits de grand chemin pour en faire un homme. On se doutait bien qu'il n'allait pas apprendre à cueillir les fleurs avec eux, mais à se battre.
Des complots - avec le traître qui a pris le pouvoir et s'est débarrassé des héritiers pouvant prétendre au titre, de l'Aventure avec un grand A, des loups, de la violence, un soupçon de sexe, bref, tous les ingrédients réunis pour nous donner une bonne saga.
Le seul inconvénient étant que, puisque commencée dès le départ, cette saga allait me faire patienter un sacré bout d'années avant d'en voir la fin !
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup".
Titre : Légende - Tome 2 : Les forêts profondes
Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Edition : Soleil (2004)
Résumé :
Suite au massacre de sa famille, Tristan, héritier du duché de Halsbourg, a été recueilli par un ermite.
Pendant près de 10 ans, il fut élevé dans un coin reculé de la forêt parmi une meute de loups. Après quoi, son père adoptif le confia à une bande d’égorgeurs pour l’endurcir.
Adolescent, Tristan ne parvient toujours pas à donner le coup fatal dans les combats, au grand dam du chef de bande qui le traite comme un moins que rien.
Aux yeux des autres égorgeurs, il passe pour un couard. Les rivalités sont telles qu’il s’attire les foudres d’Abel, l’un des égorgeurs dont la compagne, Blanche, lorgne sur Tristan.
Toutefois, cette attitude paisible finit par intéresser un de ses compagnons, un vieil indien qui décide de lui inculquer l’art des combats orientaux.
Durant ces années, son oncle, Matthias Le Sec, le fait rechercher pour le supprimer, en vain, sur les conseils du démoniaque Milos Shaggan.
Car Tristan est le dernier à pouvoir revendiquer la légitimité du duché, et rétablir la lignée des Halsbourg.
En manipulant Matthias et son épouse Florianne, sa propre cousine avec qui il eut jadis un fils, Shaggan manœuvre pour asseoir son autorité sur le duché…
Critique :
Continuant là où nous l'avions laissé, le tome 2 nous remettait dans l'ambiance avec la fuite de Tristan, le grand blond.
Ce que j'ai apprécié, tout au long de cette saga, c'est l'alternance entre les différents "chapitres" : quelques cases se déroulant au présent, ensuite, celles qui concernaient Tristan jeune, sans oublier ce qui se trame au château...
Tristan doit apprendre à se battre, à trouver sa place dans cette bande d'égorgeurs tout en essayant, dans les cases consacrées au présent, à sauver sa peau.
Les complots et les trahisons sont toujours bien présents, les loups aussi, mais un peu moins.
Sortez bien couvert si vous entamez ce tome parce que nous sommes en plein hiver, la neige a recouvert le forêt de son blanc manteau bien épais et ça caille !
Swolfs joue aussi avec les couleurs : chaudes tirant dans les tons jaune orangés lorsque nous nous trouvons dans un lieu "chauffé" et plus gris froid lorsque nous nous promenons dans les bois (tant que le loup n'y est pas), ce mélange d'ambiance ajoute un petit plus aux dessins, nous mettant de suite dans le bain. Parfois une touche de vert lorsque nous sommes dans le côté fantastique.
Oui, pour les allergiques au fantastique, c'est un peu loupé parce que nous en avons assez bien.
Un tome 2 qui tenait ses promesses, nous en dévoilant un peu plus, mais pas trop, comme un strip-teaseur qui vous ferait miroiter son "potentiel" sans vous déballer tout son matériel.
Tome 2 et j'étais toujours accro à la série. Ce sera jusqu'au bout, hormis le tome 6 que j'ai déjà descendu sur ce même site...
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup".
Titre : Légende - Tome 3 : La grande battue
Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Edition : Soleil (2006)
Résumé :
Lors de la sanglante prise du pouvoir du duché de Halsbourg par Matthias le sec, frère du duc légitime, une servante a eu la présence d’esprit de sauver Tristan, dernier-né de la famille.
Elle a confié le destin du bébé à un homme de la forêt, un meneur de loups, qui a lui-même confié l’éducation de Tristan au chef d’une bande d’égorgeurs.
Aujourd’hui l’enfant est un ado renié par les brigands de la troupe pour son refus obstiné de donner des coups fatals lors des attaques.
Akunaï, le sage oriental de la bande, lui inculque alors à l’écart des autres, quelques préceptes de combat « naturels ».
Durant ce temps, Tristan s’attire les regards de Judith, la fille du chef, mais aussi la rivalité de Gilles, une des canailles.
Lors d’une confrontation entre les deux jeunes hommes, Gilles se casse le bras, tandis que Tristan n’écope « que » d’une balafre. Mais il a dès lors le privilège de partager sa couche avec Blanche, l’ancienne compagne de Gilles. Dès qu’il en a l’occasion, ce dernier se venge et trahit la troupe toute entière.
En effet, Matthias et son conseiller de l’ombre, le satanique Shaggan, cherchent depuis des années à retrouver Tristan, pour se prémunir de son éventuel retour légitime à la tête du duché.
Prétextant la libération d’un émissaire du roi de France détenu en otage par les brigands, ces derniers organisent une gigantesque battue, en plein hiver, pour débusquer les égorgeurs dans leur tanière.
Apprenant cette chasse, la noble Ombeline, demi-sœur naturelle de Tristan, court le prévenir dans la forêt…
Critique :
Comment faire lorsque la ou les personnes que l'on voudrait attraper sont insaisisables ?
Vu que ces égorgeurs détiennent un émissaire du roi de France en otage, va falloir les trouver, et vite ! Et, tant qu'ils y sont, mettre la main sur le gamin blond, le fils du Galoup... fils adoptif.
Non, FesseBouc n'a pas encore été inventé, oubliez-le ! Une autre solution ?
Un annonce dans un journal ? Bien, mais nous allons attendre encore un peu qu'ils inventent l'imprimerie, les journaux et que tout le monde - ou presque - sache lire. Et que La Poste arrive au fond de ses forêts très, très prfondes et fort touffues !
Alors ? Il ne reste que la solution d'une battue... Oui, mais, on en a déjà organisé, des battues, et la vermine des égorgeurs qui se terrent au fond des bois n'a jamais été trouvée.
Là, c'est différent, le duc Matthias a réuni ses vassaux parce que, cette fois-ci, un des égorgeurs est venu dénoncer la cache de ses anciens camarades. A coup sûr, c'est mieux qu'une géo-localisation ou un GPS.
Ce troisième tome fait la part belle à l'enfance de Tristan (le beau blond) qui s'appelle encore Dugaloup et qui ne sait pas qu'il est l'héritier du trône du duché de Halsbourg. Il apprend toujours à se battre en comagnie de la bande d'égorgeurs à qui il a été confié, sous le regard brûlant de désir de la fille du chef.
C'est dans ce tome également que nous voyons le moine Aeldred de Hilseim qui mène son enquête pour retrouver cet héritier, suivant les témoignages fait par des survivants de cette funeste nuit qui vit Tristan, l'héritier, dépossédé de son duché.
L'histoire fait aussi la part belle aux salopards tel que Shaggan, au baron Kurtz et à Eol, fruit du sang et de la semence de Shaggan (c'est lui qui le dit !).
On en apprend un peu plus, mais le mystère n'est pas éclairci pour autant, que du contraire, il s'épaissit un peu plus et on n'a qu'une seule envie : lire la suite !!
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup".
Titre : Légende - Tome 4 : Le maître des songes
Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Edition : Soleil (2008)
Résumé :
A bout de souffle, Frère Aelred et son compagnon d’infortune fuient le domaine du Duc Mathias, pourchassés par les sbires du puissant maître des lieux : Shagan qui œuvre dans l’ombre depuis nombre d’années.
Ayant réussi à semer ses poursuivants, le vieil homme est pressé de retrouver le monastère et Tristan qui y séjourne depuis deux ans : il a d’urgentes révélations à faire…
Depuis que la bande des égorgeurs a été décimée, c’est en effet les moines qui protègent l’héritier légitime du Duché de Hasbourg. En leurs murs, il parfait son éducation de redoutable combattant, grâce aux techniques issues de l’enseignement d’Akunaï, originaire des lointaines contrées du levant.
Il peut aussi compter sur les leçons d’Hubert, un ancien chevalier de l’ordre du Temple, pour reprendre la place qui lui échoit.
Mais pour l’heure, Aelred sauve sa tonsure, car il a commis le crime de s’être introduit, en secret, au château. Il y était pourtant venu sur l’invitation du Duc Mathias lui-même, qui souhaitait être entendu en confession avant de passer de vie à trépas.
Ayant eu l’outrecuidance de s’opposer à l’union de la belle Ombeline et d’Eol, le fils de son « bon » conseiller, il paie le prix fort de son insolence : un sort maléfique jeté par Shagan, le puissant Maître des Songes, qui le ronge dès ses paupières fermées.
Le fruit de cette confession, le moine se doit de le partager : nul doute qu’il décidera Tristan à entrer dans la partie…
Critique :
Ce tome commence de manière un peu bizarre. En effet, nous y découvrons Frère Aelred retrousser sa bure - non pas pour trousser la gueuze, esprits impies - mais pour s'enfuir à toute jambes vers la sortie du tunnel.
Accompagné d'un autre homme, il réussira à ne pas se faire occire par les sbires du duc Matthias.
Et notre Tristan ? Où est-il notre beau grand blond ?
Le "sexy baby" a appris à manier l'épée mieux que personne (une longue épée... oui, sous-entendu coquin de ma part) et... oh my god ! Il séjourne depuis deux ans au monastère sous la protection de frère Aeldred.
Ouf, il n'a pas prononcé ses voeux, il est juste là pour sa protection, ce qui ne plait pas à tous les tonsurés !
Il faut dire que son prof, Akunaï, originaire des lointaines contrées du levant et donc, non catho, ne fait pas l'unanimité.
Ajoutons à cela Hubert, un ancien chevalier de l’ordre du Temple qui a rendu son tablier, et vous comprendrez que certains ont l'hostie qui passe mal.
Notre bon frère Aelred qui a sauvé sa tonsure a du neuf... il a entendu la confession du duc Matthias qui est au plus mal ! Et il en a appris des vertes et des pas mûres.
C'était sans compter sur un moine qui aimerait balader son crucifix sur une petite fille...
Ce tome fait aussi la part belle à maître Shagan qui œuvre dans l’ombre depuis nombre d’années, voulant à tout prix devenir Seigneur à la place du Seigneur et écraser le duché de Hauteterres afin d'y récupérer un livre.
Il doit y tenir, à ce bouquin ! La bibliothèque communale se contente de demander une amende par livre non rendu... Lui, il saccage et veut tout détruire. Son fils fait déjà pareil.
Les dessins sont toujours aussi superbes, l'intrigue bouge beaucoup plus et on sent bien que l'on va vers la résolution finale et que tout se dénouera dans le prochain tome.
Aventures et combats au menu, du sang et de la tripaille, et ça complote dans tous les coins !
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup".
Titre : Légende - Tome 5 : Hauteterres
Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Edition : Soleil (2011)
Résumé :
Tristan, fils de feu le duc Guillaume de Halsbourg, jadis recueilli et élevé par des loups, retrouve sa place de Seigneur et de maître du pays.
Mais auparavant, pour conforter sa position, il doit s’opposer au mariage de sa sœur Ombeline avec Eol de Ségonzac, fruit contre nature de l’union du sorcier Milos Shaggan d'avec sa propre cousine, et qui revendique le duché au nom de son père.
Milos Shaggan a obtenu l’aval et la bénédiction de l’archevêque de Mayence, malgré l’intervention de frère Grégoire. Il a suivi les conseils d’Aelred, dénonçant les intrigues meurtrières de l’assassin du duc Matthias « Le Sec », lui-même meurtrier de son frère Guillaume.
Tristan parvient, avec l’aide d’Akunaï, de Judith, de ses compagnons d’arme et de cœur, ainsi que de celle de la populace hostile au fléau Shaggan, à entrer dans la chapelle et à interrompre la cérémonie.
Il s’enfuit avec sa sœur, sans omettre d’interpeller ses vassaux sur la légitimité de leur maître actuel. Il les enjoint à le rejoindre sur la voie de la justice et de la paix.
Cependant, Ombeline lui révèle qu’elle a accepté ces épousailles contre-nature sous contrainte. Shaggan l’a en effet empoisonnée, aux seul fins de lui faire épouser Eol et d’asseoir celui-ci en lieu et place de Tristan sur le trône du duché.
Il ne reste alors à Tristan que l’espoir qu’un homme savant, ami des moines, leur vienne en aide. Ils se rendent ainsi tous deux sur les terres des ennemis du duché de Halsbourg, celles du Comte de Hauteterre afin de quémander hospitalité et protection…
Titre : Légende - Tome 6 : Le secret des Eïles
Scénariste : Yves Swolfs
Dessinateur : Yves Swolfs
Edition : Soleil (2012)
Résumé :
Après avoir reconquis son trône et passé quelques mois à remettre les choses en bon ordre, le chevalier Tristan s'aperçoit qu'il n'est pas fait pour régenter une cour. Il l'abandonne alors, choisissant une vie plus proche de la Nature qui l'a vu grandir...
Mais ses nuits sont hantées par les Eïles, créatures envoûtantes qui essaient de lui voler son âme pendant son sommeil...
Une crainte étrange s'éveille alors en lui, plus inquiétante encore que tous les combats périlleux menés jusqu'alors...
Tristan de Halsbourg se rend dans la forêt la plus proche pour retrouver son père afin d'obtenir des conseils et se ressourcer dans le milieu de sa jeunesse.
Il met quelques temps avant de trouver son père avec sa meute de loups qui l’accompagnent toujours.
Le soir venu autour d’un feu, Tristan se confie sur les étranges cauchemars qu’il fait au sujet de fées mal attentionnées.
Alors qu’il s’assoupit après le repas, les cauchemars prennent place. Tristan évolue dans des décors connus et il doit affronter de nouveau son pire adversaire dans un combat se déroulant sur un pont qui s’effondre.
Critique :
Palsambleu ! Moi qui était toute en joie de découvrir un sixième tome de "Légende", je reste avec un léger goût amer de "me prendrait-on pour un cochon payeur ?".
J'vous explique :
Le premier cycle de la saga "Légende" (5 tomes) qui nous présentait Tristan de Halsbourg dans son combat pour regagner son trône contre le terrible Shaggan m'avait transportée et j'avais vraiment adoré l'univers et les dessins de Swolfs (qui était loin d'être un inconnu pour moi, ayant suivi "Durango" et "Le prince de la nuit").
Dessins au top et scénario très agréable, mêlant le réel et le fantastique, les légendes et les loups, le tout agrémenté de complots, de trahisons et nous contant la lutte de Tristan pour récupérer la place de Seigneur qu'un autre avait usurpé...
Mais là... j'ai l'impression d'avoir lu un tome pour rien.
Certes, ce tome 6 démarre un second cycle, malgré tout, ça ressemble furieusement à du délire de l'auteur, rien n'étant trop cohérent dans le récit, mêlant, cette fois, les rêves et les cauchemars sans que l'on sache où l'auteur va nous emmener. Le voyage était fadasse.
En bref, pour un début de nouveau cycle, on ne peut pas dire que l'auteur m'ait aguiché ou mis l'eau à la bouche dans la perspective des autres tomes à venir.
Que du contraire ! Durant toute ma lecture, j'attendais, en vain, qu'il se passe quelque chose de cohérent.
Lorsque je l'eus refermée, je me suis sentie comme un loup affamé à qui on aurait proposé un morceau de bois pour calmer sa faim.
Le départ était correct, pourtant...
La bédé commençait avec notre héros qui est lassé par les occupations liées à la gestion de son royaume et par la cour qui l'entoure.
Avoir fait tout ça pour, au final, se faire chier sur son trône, et bien, elle est forte, celle là !
En plus, il cauchemarde sec, notre Tristan.
Il décide donc de retourner auprès de celui qui l'a élevé dans la nature sauvage (l'homme qui vit avec les loups) pour essayer de résoudre son problème de cauchemar.
Chaque nuit, les Eïles viennent hanter ses rêves en cherchant à capturer son âme.
J'aurais bien qualifié ce tome 6 de one-shot que l'auteur aurait fait pour se faire plaisir ou arnaquer son lectorat, mais en faisant des recherches que j'ai appris que c'était le départ d'un autre cycle. L'arnaque est là tout de même...
Scénario déstabilisant, univers onirique avec de nombreux évènements qui s’enchaînent sans liens entre eux et une grosse tendance freudienne, limite oedipienne et même pire, mais je spoilierais (moi, je me suis faite spolier du prix de cette bédé !).
La seule chose qui sauve cette bédé, ce sont les dessins d'Yves Swolf qui sont toujours de qualités et qui restent fidèle à l'ensemble de la série.
Rien que les dessins, hein !
Titre participant au Challenge « Totem » organisé par Lili Galipette, catégorie "Loup".
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Masticating Juicer (dimanche, 05 mai 2013 04:45)
This is an excellent write-up! Thank you for sharing with us!