City Hall

 

City Hall est une bande dessinée française d'inspiration manga, également nommée manfra, écrite par Rémi Guérin et dessinée par Guillaume Lapeyre, parue pour la première fois en juin 2012. Elle est publiée aux éditions Ankama et compte actuellement cinq volumes.

 

Jules Verne : Célèbre écrivain numérique qui se voit confier le dernier carnet du pays pour retrouver Black Fowl. C'est le personnage principal de l'histoire.

 

Arthur Conan Doyle : Élève et ami de Jules Verne, il est choisi par ce dernier pour l'aider à accomplir sa mission. Il est écrivain apprenti et possède un talent de déduction inouï.

 

Amélia Earhart : C'est l'aviatrice et espionne a qui incombe la charge de protéger Jules Verne et Arthur Conan Doyle contre l'obscur Lord et contre eux-mêmes !

 

Carlton Lester : Chef de la police chargé d'enquêter sur le meurtre du Ministre des Finances, c'est lui qui va contacter City Hall après avoir découvert une feuille de papier à moitié calciné sur le corps de la victime.

 

Malcolm Little : C'est le maire de Londres. Il va faire appel à Jules Verne pour retrouver Black Fowl.

 

Black Fowl : On ignore l'identité de cet homme au masque de corbeau, mais on sait qu'il est l'assassin du Ministre des Finances. Il sait écrire sur du papier tout comme Jules Verne, mais il utilise ce savoir pour faire des dégâts dans Londres.

 

Pierre Verne : C'est le père de Jules Verne. Il est retenu en otage par Black Fowl et il connaît des informations que Black Fowl essaye de lui soutirer.

 

Les papercut : Créatures créées lorsque des personnes écrivent sur du papier.

 

 

Les auteurs ont choisi le format manga pour sa grosse pagination qui permet de développer un univers et des personnages plus élaborés qu'avec un format classique.

 

En effet, les auteurs ayant adoré le manga "Death Note" qui contient énormément de texte, ils ne sont pas posés de limite sur ce point là. Tout comme "Death Note", l'histoire est centrée sur l'écriture sur du papier, même si les thèmes sont inversés entre les deux.

 

On peut aussi voir une influence de "La Ligue des Gentlemen extraordinaires" d'Alan Moore dans l'utilisation de personnalités de renom.

 

La différence est que ceux de City Hall sont des personnes ayant réellement existé (Verne, Doyle, Malcolm X entre autres) comme des personnages fictifs (c'est le cas du papercut de Mary Shelley, Victor).

 

Le projet a longtemps été refusé par les éditeurs français car le format manga n'était pas attracteur, malgré le fait que l'histoire était intéressante.

 

Seules les éditions Ankama les ont aidées à mener à bien leur projet. À l'origine, la série était prévue en trois tomes.

 

Cependant, suite au succès, un second cycle a été annoncé en janvier 2013 et est publié depuis octobre 2013.

 

 

 

 

 

Titre : City Hall, Tome 1


Scénariste : Rémi Guérin
Dessinateur : Guillaume Lapeyre  


Édition : Ankama Editions (2012)


Résumé :

City Hall se déroule dans un univers dépourvu de papier et dans lequel l’écriture manuscrite, interdite depuis des siècles, n’est plus enseignée. La raison en est simple, tout ce que vous écrivez prend vie.

 

Devenu une arme trop dangereuse, le papier a été à l’origine d’une guerre d’ampleur planétaire destinée à l’éradiquer de la surface du globe qui dura près de deux cent ans.

 

Après quoi, ce monde a suivi un autre chemin que le nôtre et la technologie s’est développée plus rapidement que la Révolution Industrielle, les dotant déjà de voitures ou d'autres machines de notre siècle.

 

Nous voici donc dans un environnement mécanique, prônant le travail à la chaîne comme une nouvelle méthode de rentabilité révolutionnaire, mais possédant déjà internet et des écrans LCD.

 

C’est dans ce contexte qu’un ennemi inattendu va faire son apparition. Il possède du papier, de quoi écrire, a reçu l’éducation nécessaire pour s’en servir et compte bien en tirer profit.

 

Ce criminel se voit donc propulser au rang d’ennemi public numéro un, mais cela n’y change rien, personne ne sait comment l’arrêter… ou presque.

 

Car il existe peut-être un homme susceptible de l’appréhender, un écrivain de génie… Jules Verne. Mais acceptera t’il de se voir confier le dernier carnet présent dans la vieille Albion ? Et risquera t’il sa vie pour arrêter l’homme au masque de corbeau ?

 

Ce qui est certain, c’est qu’il n’accomplira pas cette mission seul, et que pour son enquête, il aura certainement besoin des services d’un jeune écrivain numérique encore inconnu, Arthur Conan Doyle…

 

Critique : 

Ce "manga" français m'avait intrigué lors de sa sortie. Pensez-vous, réunir dans un Londres post victorien (1902) où le papier et l'écriture sont bannis, deux auteurs tels que Jules Verne et Conan Doyle !

 

Le papier est banni ?? Oui, nous sommes dans un univers dépourvu de papier (même aux chiottes ??) et l’écriture manuscrite est interdite depuis des siècles.

 

Pourquoi ? Tout ce que vous écrivez prend vie. Le papier et l'écriture sont devenus une arme trop dangereuse. N'allez pas croire qu'on se trouve à l'époque de Néandertal, non, non ! La technologie s’est développée plus rapidement que durant notre Révolution Industrielle, ils possèdent déjà des voitures et les auteurs publient sur des e-book.

 

Une brillante idée de réunir les deux auteurs dont je vous parlais plus haut. Je l'ai appris ensuite, mais il est dit que c'est en lisant les textes de Jules Verne que Conan Doyle a appris le français.

 

Nos deux personnages sont jeunes, et Jules, plutôt bôgosse, est un espèce d'inventeur un peu fou. Génial, mais fou. Et avec un volant entre les mains, il devient dangereux !

 

Quant à Conan Doyle, il est à croquer lui aussi. Tout comme son futur personnage de détective, il est capable d'observer et déduire. Bref, un Sherlock Holmes en puissance !

 

Arthur Conan Doyle !! Étudiant, écrivain amateur, chimiste débutant... et historien novice !!

Quelqu'un qui a tout à apprendre, en somme...

Vous auriez tort de le penser capitaine !

— Inspecteur !!

— Peu importe... je disais donc qu'il existe un domaine où il nous surpasse tous ! Et croyez-moi sur parole lorsque je vous dis que toutes vos années d'expérience policière risquent de ne pas souffrir la comparaison.

— Je demande à voir...

— De toute évidence, vous êtes un homme soigneux, inspecteur. Votre moustache est taillée impeccablement et vos vêtements repassés avec attention. Néanmoins, la trace de cendre étalée sur l'épaule de votre veste suggère que vous avez été appelé pour une urgence. Urgence suffisamment importante pour que vous ne preniez pas la peine d'être présentable. Si j'en crois la poussière caractéristique que laissent vos empreintes de pas sur la moquette, vous avez emprunté un cab et vous êtes rendu dans le quartier des affaires en centre-ville. Là-bas, à en croire le sang qui tache le bas de votre pantalon, vous avez découvert une victime, agressée il y a peu, ainsi qu'un indice d'une importance capitale que vous vous êtes empressé de ranger dans votre poche. Puis, vous êtes venu ici afin de la présenter au maire Little, car la situation, exceptionnelle et inédite, exigeait que vous ne perdiez pas une seconde, d'où l'aspect un peu cireux de votre teint, trop peu habitué à autant de stress et d'ecercices. Je ne m'explique pas, en revanche, ce parfum de poudre qui plane autour de vous...Avez-vous utilisé une arme à feu récemment ??

— Incroyable !! Cimment avez-vous su... ??

— Pour le manque de sport ou pour le caractère dramatique de notre affaire ?

 

Il souffle aussi un petit vent orwellien ("1984") sur le manga puisque l'on a réarrangé l'histoire afin de gommer une guerre et on a manipulé les gens en leur disant que si on n'utilisait plus de papier, c'était pour des raison écologiques et économiques. Sans oublier un certain "Big Eye"...

 

— Je ne peux pas croire que pour protéger votre vilain petit secret, vous avez rayé de notre histoire une guerre qui a eu pour conséquence l'anéantissement de plusieurs millions d'individus.

 

J'ai été étonnée de voir que beaucoup d'autres personnages étaient calqués sur des vrais...

 

Belle idée que de nous dresser le portrait des personnages principaux au fil des chapitres (et nous gratifie de quelques belles citations d'auteurs connus).

 

"Les contes de fées ne révèlent pas aux enfants que les dragons existent. Les enfants le savent déjà. Les contes de fées révèlent aux enfants qu'on peut tuer les dragons".


"Un royaume digne de ce nom ne peut exister sans inégalité entre ses habitants. Certains doivent être libres, d'autres servir, certains règnent, d'autres se soumettent".

 

En la voyant courte vêtue, jamais je n'aurais pensé que le personnage d'Amelia Earhart avait vraiment existé et qu'elle était la première femme à avoir traverser l'océan Atlantique en avion.

 

Dans City Hall, on peut dire qu'elle allie la belle paire de loches avec une descente de reins à faire baver (bander ?) Doyle, qu'elle manie les flingues mieux qu'un super héros qui sauve le monde dans un blockbuster américain et qu'elle a un caractère d'ours mal léché.  Caricature quand tu nous tiens.

 

Quant au maire de Londres, il ressemble beaucoup à Malcom X ! Normal, il se nomme "Malcolm" et ajoute un "X" à son prénom lorsqu'il signe des documents électroniques !

 

Le méchant a une tête de corbeau... Une sale tête avec son masque. C'est un bon méchant qui veut tout détruire grâce à des papercuts nés du papier qu'il possède, mais il lui manque un poil (une plume) de ce petit truc qui lui donne de l'envergure et qui fait qu'on est fasciné par le méchant (Dark Vador, par exemple).

 

Le maire de City Hall a-t-il raison de faire appel à Jules Verne pour jouer avec des carnets de papier pour contrer le vilain pas beau qui récite du Poe ?? Ça fait peur parce que Verne est un peu trop sûr de lui... et fou autant le bordel dans la ville que le méchant vilain pas beau, sans se soucier des conséquences. Il est encore un peu enfant, parfois, mais il a de l'humour et de la répartie.

 

- Excellent ! [Jules Verne]

- Pardon ?

- Vous avez dit un "bon" romancier... Or, il semblerait d'après le City Hall Tribune Of Art que le terme adéquat soit un "excellent" romancier. J'aurais préféré "génial" ou encore "exceptionnel"... Mais mon égo n'aurait  probablement pas survécu à pareils compliments.

 

Du rythme, un scénario assez bien foutu, des arbres qui cachent la forêt (l'avantage de publier une critique après avoir relu les 3 premiers tomes), des personnages principaux sympathique, une Amélia version "Madame Bellepaire, de Loches", un majordome très typé, un inspecteur-chef bête et impulsif et une myriade de personnages connus un peu détourné de leur véritable vie.

 

Défauts ? Les onomatopées qui parsème les pages et qui rende le tout un peu trop chargé. Et puis, je rejoindrai les autres chroniqueuses en signalant que l'on aurait pu faire un personnage féminin sans lui coller des obus au niveau de la poitrine !

 

Malgré tout, j'avais accroché au récit et j'ai poursuivi l'aventure. Je relis la série avec plaisir.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Samlor (repris par Sharon), au Challenge "I Love London II" de Maggie et Titine , au Lire "À Tous Prix" chez Asphodèle (Prix du meilleur manga 2012 DLire-Canal BD et celui de la Meilleure BD au style manga 2012 par les lecteurs d’Animeland) et au "Mois anglais III" chez Titine et Lou.

 

 

 

Titre : City Hall, Tome 2


Scénariste : Rémi Guérin
Dessinateur : Guillaume Lapeyre 


Édition : Ankama Editions (2012)


Résumé :

Les dernières heures que viennent de vivre Jules Verne, Arthur Conan Doyle et Amélia Earhart ne sont que les prémices d’un avenir qui va s’avérer riche en rebondissements.

 

Alors que l’enquête conjointe de nos amis et des forces de l’ordre de City Hall avance doucement, le grand Harry Houdini décide de se joindre à eux. Mais si l’illusionniste pense leur donner l’avantage, il ignore que Black Fowl a, lui aussi, fait la rencontre d’un nouvel allié. Un écrivain redoutable, capable de créer des papercuts comme personne d’autre n’en a le pouvoir… pas même Jules Verne !

 

Critique : 

Ayant hâte d'en savoir plus sur les aventures steampunk de Jules Verne et d'Arthur Conan Doyle, j'avais acquis le deuxième tome (et je viens de le relire). 

 

De nouveaux personnages entrent en scène, toujours à partir de personnages ayant réellement existé, et un peu détourné : Mary Shelley et Harry Houdini vont faire leur apparition dans ce tome.

 

Je précise que Mary est très "hot pulpeuse". Décidemment, toutes les femmes deviennent des pin-up ici !

 

Avantage pour Mary Shelley, auteur de "Frankenstein", c'est que grâce au papier et à l'écriture, elle aura sa "créature" sous forme de papercut.

 

Houdini est le cul entre deux chaises parce que le lecteur ne sait pas trop de quel côté il va pencher : les "bons" ou les "méchants" ??

 

Bref, ça bouge pas mal, mais une fois de plus, les onomatopées dans les dessins l'allourdissent fortement.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Samlor (repris par Sharon), au Challenge "I Love London II" de Maggie et Titine, au "Mois anglais III" chez Titine et Lou.

 

 

 

Titre : City Hall, Tome 3


Scénariste : Rémi Guérin
Dessinateur : Guillaume Lapeyre


Édition :

Résumé :

 

Critique : 

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2015-2016), le Challenge "Polar Historique" de Sharon.

 

 

 

 

Titre : City Hall, Tome 4


Scénariste : Rémi Guérin
Dessinateur : Guillaume Lapeyre  

 


Édition : Ankama Editions (2013)

Résumé :

Alors que Jules Verne s’enferme dans un mutisme inquiétant et sombre dans la dépression, anéanti par la révélation de sa véritable nature, Amelia prépare son retour aux Etats-Unis malgré les supplications d’Arthur, estimant sa mission terminée.

 

Mais l’annonce de l’exécution de Black Fowl vient brusquement tirer Jules de son isolement : devant l’incapacité des geôliers de la Tour de Londres à distinguer Verne père du véritable Corbeau malgré plusieurs semaines d’interrogatoires stériles, la Reine annonce subitement la condamnation des deux prisonniers…

 

Une seule solution s'offre alors à nos héros : trouver la lettre sur laquelle figure la description de leur ennemi et confondre le corbeau afin de sauver Pierre, et ce avant que le bourreau ne fasse son œuvre.

 

Le compte à rebours commence maintenant...

Critique : 

Mon apréhension pour la suite du manga après les "révélations d'enfer" de la fin du tome 3 étaient vaines. Je m'étais demandé ce qu'il pourrait se passer maintenant que le méchant Black Fowl croupissait derrière les barreaux en attendant son procès.

 

Les auteurs ont réussi à rebondir et à nous réentrainer dans une course endiablée aux côtés de Jules Verne, Conan Doyle et la jolie Amélia.

 

Sans rien dire sur les révélations "coups de tonnerre" du tome 3 et sans entrer trop dans les détails d'un rebondissement énorme du tome 4, je vous dirai juste que le rythme de ce manga steampunk est soutenu et que nous n'en sommes pas à la fin de notre découverte sur certains personnages qui jouent double jeu.

 

Si découvrir Londres de l'époque victorienne sans fiacres, sans belles robes, sans un seul papier, bref, sans tout ce qui fait l'époque, ne vous fait pas peur...

 

Si découvrir des engins motorisés à cette époque, des e-book, des tablettes ou des armes futuristes ne vous fait pas hurler à l'anachronisme, alors je vous dis "Bienvenue dans l'univers steampuk de City Hall, univers dépourvu de papier et dans lequel l’écriture manuscrite est interdite depuis des siècles.

 

Oui, écrire est dangereux parce que tout ce que vous écrivez prend vie et les papercuts sont responsables d'une guerre sans précédent.

 

N'oubliez pas aussi de mettre de côté tout ce que vous savez de Jules Verne, d'Arthur Conan Doyle, de Joseph Bell et autres personnages réels ayant existés. Ne vous frappez pas non plus de découvrir Arsène Lupin en chair et en os aux côtés d'un Victor Hugo !

 

Les personnages sont jeunes et dynamiques, le méchant est un vrai méchant machiavélique, et les possibilités de jouer avec le papier sont plus nombreuses qu'on le croit. Les possibilités de jouer avec les pieds du lecteur et de la balader sont multiples aussi et j'ai aimé me faire balader.

 

Un seul défaut : pages surchargées d'onomatopées. C'est un défaut récurent dans tous les volumes.

 

Là, j'ai hâte de connaître la suite de leurs aventures de ce second cycle !

 

Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "Polar Historique" de Samlor (repris par Sharon), au Challenge "I Love London II" de Maggie et Titine, au "Mois anglais III" chez Titine et Lou et au Lire "À Tous Prix" chez Asphodèle (Prix Délire Canal BD Meilleurs Manga 2012 et Meilleur BD style Manga 2012).

 

 

 

Titre : City Hall, Tome 5


Scénariste : Rémi Guérin
Dessinateur : Guillaume Lapeyre  

 
Édition : Ankama Editions (2014)

Résumé :

L’enquête qui a tenu la City en alerte au cours des derniers mois semble toucher à sa fin : Black Fowl croupit derrière les barreaux en attendant son procès et Amelia s’apprête à faire ses adieux à Arthur, et prendre congé de ses hôtes pour repartir en Amérique.

 

Mais l’orage couve derrière ce calme apparent : alors que Jules se débat dans un conflit intérieur violent et lutte pour accepter la sinistre vérité révélée par son ennemi, la Reine annonce subitement l’exécution sommaire de Pierre Verne et du Corbeau, tous deux enfermés dans les geôles de la Tour de Londres.

 

Il ne reste que 30 jours au trio pour accomplir ce que Black Fowl n’a jamais réussi à mener à bien en 20 ans : trouver la feuille de papier qui a fait de lui un papercut si redoutable…

 

Critique :




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