1.2.1 Pastiches sur Sherlock Holmes (I) Anciens récits d'avant 1990

 

Sur cette première page, seront traités les récits apocryphes ayant été publié (en V.O) AVANT les années 2000.

 

Par ordre alphabétique selon le titre en VF...

 

 

 


 

Titre : Les Exploits de Sherlock Holmes


Auteur : Adrian Conan Doyle et Dickson Carr
Edition : Livre de Poche (1975)


Résumé :

Relatés par le fidèle Watson, douze exploits de Sherlock Holmes, douze "affaires" captivantes, inextricables, que le célèbre détective réussit à dénouer grâce à ses dons d'observation aigus, sa logique implacable, ses méthodes subtiles et hardies.

 

- L'aventure des sept horloges
- L'aventure du chasseur d'or
- L'aventure des joueurs en cire
- L'aventure du miracle de Highgate
- L'aventure du sombre baronet
- L'aventure de la chambre hermétiquement close
- L'aventure de Foulkes Rath
- L'aventure du rubis d'Abbas
- L'aventure des anges noirs
- L'aventure des deux femmes
- L'aventure de l'horreur de Deptford
- L'aventure de la veuve

 

 

Critique :

Attention, amis lecteurs, ce livre est une petite escroquerie pour celui qui croit tomber sur un livre canonique écrit par Arthur Conan Doyle ! Ne prenez pas des vessies pour des lanternes.

 

Sur la couverture, bande de traîtres, il est noté "A. Conan Doyle" ... Mais ce n'est pas Arthur, le père de Sherlock Holmes, mais Adrian, le fils.

 

Et entre le père et le fils, il n'y a que le saint-esprit en la personne de Dickson Carr qui co-écrit les nouvelles avec le fiston Doyle.

 

Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit : c'est à dire que le fils vaut moins que le père. Non, le fils vaut autant que son père, mais vu qu'il n'est pas le père, ce recueil ne fait pas partie du canon doylien (uniquement les écrits de Arthur Conan Doyle).

 

Vous ne trouverez aucune information au ce sujet de cette supercherie et le livre ne possède aucune préface d'édition qui pourrait vous éviter la confusion. Sauf que maintenant, après avoir lu ma critique, vous ne vous laisserez plus prendre.

 

Pour l'info, je m'y suis laissé prendre, moi aussi, il y a très longtemps... Ne comprenant pas très bien cet opus ne se trouvait pas dans la liste des œuvres de Arthur Conan Doyle.

 

Mais les histoires du fils sont bonnes, bien écrites et on ne peut pas remettre en cause le talent de Dickson Carr et de son respect du style doylien.

 

Certaines nouvelles possèdent un soupçon de fantastique, tout en restant très terre à terre, sauf celle des canaris et des taches de suie, qui elle, est un peu tirée par les cheveux.

 

Ce livre vaut la peine d'être acheté et lu. De plus, l'ouvrage nous permet d'entendre (enfin, de lire) Holmes dire pour la première fois "élémentaire mon cher Watson", rien que pour ça il faut le lire. Et oui, cette phrase que tout le monde connaît n'est en aucun cas canonique !!

 

Lu dans le cadre des Challenges "Thrillers et polars" de Liliba,  "Polar Historique" de Samlor,  "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "I Love London" de Maggie et Titine, "Le mois anglais" chez Titine. et le challenge "Victorien" chez Arieste.

 

 

 

Titre : Sherlock Holmes et le prisonnier de l'île du diable

 

Auteur : Michael Hardwick

Edition : Balland

 

Résumé :

Les personnages, nous les connaissons : d'un côté Sherlock Holmes, le Dr. Watson et la fidèle Mrs. Hudson dans leur maison du 221b Baker Street; de l'autre le capitaine Dreyfus, le prisonnier de l'Ile du Diable, et sa famille : son frère Matthieu, sa femme Lucie, qui n'ont cessé de croire à son innocence.


Quant à la fin de l'Affaire Dreyfus, elle aussi nous la connaissons...


Or, dès la première page, on oublie l'auteur, on oublie "l'Affaire". Ce que nous lisons, c'est une nouvelle aventure de Sherlock Holmes, écrite avec le talent et l'ironie habituels de Conan Doyle, et qui nous entraîne, étonnés et ravis, jusqu'à son ultime rebondissement.

Reconnu en Angleterre comme le spécialiste de Conan Doyle auquel il a consacré de nombreux ouvrages, Michael Hardwick n'a écrit ni une parodie ni un plagiat, mais peut-être le livre que, de l'aveu même de Dame Jane Conan Doyle, son père aurait aimé publier.


Critique :

Il y a très longtemps, j'avais lu « la vie privée de Sherlock Holmes, du même auteur, et il m'avait bien plu (il était quand même reconnu en Angleterre comme le spécialiste de Conan Doyle).


Par contre, cela fait peu de temps que j'ai appris qu'un autre titre de cet auteur existait et, après quelques fouilles dans les bouquineries, j'ai enfin mis la main dessus.


Holmes et l'affaire Dreyfus ! Même si je ne me suis jamais penchée sur l'affaire Dreyfus, j'en connaissais les grandes lignes. Là, dès la première page, j'ai eu l'impression de lire un roman de SACD qui aurait été découvert après sa mort. Voir les personnages de Holmes et de Watson aussi fidèlement reproduit m'a fait plaisir, ainsi que toutes les petites allusions canonique.


Oui, la main du grand homme a dû guider celle de Hardwick.


L'enquête sur l'arrestation et le procès « vite expédié » pour trahison, demandée par le frère aîné de Dreyfus ne décidera pas Holmes à bouger et à débrouiller l'affaire. Il faudra l'ordre d'une gracieuse personne pour faire bouger notre détective qui ira mener une petite enquête en Guyane, rien que cela, à Cayenne, pour être plus précise.


La fidélité au détective et à ses méthodes m'a vraiment bien plu. de plus, son frère Mycroft est assez bien présent dans cette histoire et son ombre plane tout le long de l'affaire.


Ce n'est pas le Mycroft débonnaire, à qui nous avons affaire, mais au Mycroft qui représente le gouvernement et qui entend bien dicter à son petit frère la manière de faire : arrêter son enquête.


Holmes la poursuivra tout de même, avec l'aide de l'inspecteur Dubuque, enverra son fidèle Watson interroger discrètement une espionne qui, selon la conclusion du brave docteur, a autant de tempérament qu'Irène Adler. C'est vous dire !


Une légère touche de fantastique, avec une médium, mais cela passe assez facilement chez moi.


Le final de l'histoire m'a laissé, tout comme à Holmes, un goût amer. Non pas de la faute de l'auteur, mais à cause des révélations faites par Mycroft. A partir de ce moment là, on se dit que l'on est bien peu de choses sur le grand échiquier de la politique.


Pour citer le quatrième de couverture, ce livre n'est ni un plagiat, ni une parodie, mais le livre que, de l'aveu même de Dame Jane Conan Doyle, son père aurait aimé publier. Bref, le livre à posséder dans sa bibliothèque holmésienne.

 

 

 


 

Titre : Sherlock Holmes contre Jack l'Éventreur

 

Auteur : Ellery Queen

Édition :  J'ai Lu (1966)

 

Résumé :

Qu'est-ce donc que ce manuscrit inédit du docteur Watson, le fameux confident de Sherlock Holmes, qui parvient un jour sur le bureau d'Ellery Queen ? Une énigme vieille de près d'un siècle !


En 1888, une trousse chirurgicale a mis Holmes sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : l'ignoble Jack l'Eventreur. Aussi, suivi de son fidèle Watson, plongera-t-il dans les bas-fonds de Londres où se dissimule la misère la plus noire.

 

Mais les pièces da puzzle ne se trouvent pas uniquement dans les taudis et l'insaisissable Jack l'Éventreur tiendra plus d'une fois le célèbre détective en échec.


Une énigme bien faite pour exciter la curiosité d'Ellery Queen.

 

Critique : 

Au commencement était le livre... ensuite vient le film. Logique et élémentaire...

 

Oui mais, pas toujours et ce livre en est la preuve : au commencement était le film "A Study in Terror" (pour rendre hommage au premier livre de Arthur Conan Doyle mettant en scène Sherlock Holmes et qui s'intitule "A Study in scarlett") et ensuite, Ellery Queen décida de le faire en livre en y insérant son personnage, Ellery Queen.


Et oui, on a un livre qui est l’adaptation écrite d’un film, comme ce fut aussi le cas pour "La vie privée de Sherlock Holmes" de Billy Wilder et mis en roman par l'holmésien Michael Hardwick... Pardon, je m'égare des ruelles sordides de Whitechapel.

 

Aaah, que ça m'a fait du bien de relire ce pastiche holmésien après quelques lectures peu transcendantales !

 

Que c'est bon de retrouver un Holmes assez proche de son modèle canonique, arpentant les ruelles sombres de Londres, nous gratifiant de quelques déductions au passage.

 

Je possède ce livre depuis longtemps dans ma bibliothèque holmésienne (je l'avais lu quand j'avais dans les 16 ans) et il fait partie des rares bons pastiches qui ont mis en scène Jack l'éventreur et Sherlock Holmes (un personnage réel et un de fiction - Conan Doyle n'ayant jamais osé le faire, les crimes étant encore trop présent dans les mémoires et vu qu'un prince avait été suspecté, valait mieux se tenir coi).

 

Mais fi des digressions, venez avec moi, je vous invite à boire un verre (sale) au fameux Ten Bell Pub... et je vous raconte tout.

 

Il était une fois, un manuscrit qui avait attérit sur la table du détective Ellery Queen. Une énigme non résolue depuis plus d'un siècle, celle de l'éventreur de Whitechapel... Jack, pour les intimes.

 

Queen ouvre le manuscrit et se plonge dans le récit que Watson n'a jamais publié, celui des meurtres horribles de cinq préripa... non, de cinq papéti... non, de cinq péripapétiputes ! Ouf.

 

En 1888, une trousse chirurgicale est envoyée en stoemeling à Holmes (stoemeling : envoyée en douce, sans mention de l'expéditeur).

 

Il manque le grand scalpel (aussi nommé couteau à nécropsie) et cette boite anonyme va lui donner l'occasion de nous gratifier de brillantes déductions qui le mèneront jusqu'à la famille du propriétaire et ensuite, il pourra se lancer sur la piste du plus grand criminel de tous les temps : Jack l'Éventreur.

 

Aussi, suivi de son fidèle Watson, plonge-t-il dans les bas-fonds de Londres de cette fin de siècle où, dans l'épaisseur du fog, se dissimule la misère la plus noire.

 

Mais les pièces du puzzle ne se trouvent pas que dans les taudis et l'insaisissable Jack l'Éventreur tiendra plus d'une fois le célèbre détective en échec. Oui, Holmes n'est pas infaillible, il est humain, aussi.

 

Avis ? Génial, excellent ! Quelques petites "adaptations" interviennent, pourtant : les meurtres se succèdent à un rythme "non réel" comparé aux dates des vrais crimes. On n'attend pas deux mois que le crime ait lieu et celui de Mary Jane Kelly n'est pas mentionné (le plus gore).

 

Dans ce super pastiche, il y a de l'action, du suspense, pas de descriptions horribles des crimes (vous échapperez aux rapports d'autopsie - zut !), les personnages sont fidèles et l'enquête ne se perd pas en circonlocutions inutiles.

 

Bémol ? Dans le livre - comparé au film - c'est Watson le narateur, donc, pas de scène avec un cab noir, tiré par un cheval noir de chez nwar, déambulant dans les ruelles étroites en quête d'une préri... d'une papéti... d'une protsi... oh, et puis merde, d'une pute !

 

En ce qui concerne l'explication finale, elle est correcte, bien que Watson se laisse avoir. Moi pas, j'avais capté le message de Holmes.

 

Malgré toutes ces éloges, il y a un problème et il se trouve dans la partie écrite par Ellery Queen. Alternant le récit de Watson et le sien, Queen m'a pompé l'air.

 

Heureusement, les parties où il intervient sont très courtes et on revient vite au récit de Watson, bien plus intéressant !

 

Quenn nous expliquera à la fin d'où provient le manuscrit et pourquoi Watson s'est trompé en relatant les faits.

 

Un bon roman policier holmésien, pour les fans ou les non connaisseurs.

 

Juste entre nous, le film est excellent et John Neville campe un Sherlock Holmes plus vrai que nature et Donald Houston est un Docteur Watson fidèle. Le film n'a pas du tout "mal vieilli" et je l'apprécie toujours autant.

 

Pour les cinéphiles : A Study in Terror est un film britannique réalisé par James Hill et sorti au Royaume-Uni en 1965. John Neville y incarne Sherlock Holmes.

 

Le film a été tourné aux studios de Shepperton à Londres, et quelques scènes à Osterley House (toujours à Londres).

 

Le scénario du film est inspiré d'une histoire écrite par Adrian Conan Doyle (le fils d'Arthur Conan Doyle) et intitulée "Fog". Adrian Conan Doyle a par ailleurs été co-producteur du film avec la société Sir Nigel Films qui lui appartenait.

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou, au Challenge "Victorien" chez Arieste et au Challenge "La littérature fait son cinéma - 3ème année" de Kabaret Kulturel.

 

 

 

Titre : La solution à sept pour cent : d'après un manuscrit inédit du docteur Watson
 
Auteur : Nicholas Meyer
Edition : J'ai Lu

Résumé :

Depuis son mariage avec Mary Morstan, le Dr Watson n'a guère l'occasion de voir très souvent son ami, Sherlock Holmes.

 

Un soir, ce dernier s'invite dans son cabinet, et se dit poursuivit par son ennemi héréditaire, le professeur Moriarty.

 

Mais l'agitation de Holmes, ses propos incohérents, font redouter le pire à Watson : le détective s'est drogué au-delà de toute mesure. Son addiction a atteint un stade irréversible, et désormais c'est sa vie qui semble en danger.


Avec le concours de Mycroft, Watson décide d'emmener son ami se faire soigner à Vienne, par un éminent spécialiste - et le seul à ce jour - du traitement de la toxicomanie, le Dr Sigmund Freud.

 

Critique :

Quoi ? Que lis-je ? Le professeur Moriarty ne serait qu'une illusion crée de toute pièce par le cerveau drogué de Sherlock Holmes ?? Le professeur ne serait qu'un paisible professeur et pas un Napoléon du Crime ? Argh, je m'étrangle, je me meurs, à l'assassin on m'a assassiné.

 

Quelle est donc cette hérésie blasphématoire et insultatoire (néologisme offert) envers mon détective préféré ? L'auteur aurait-il fumé des herbes de Provence roulées dans une vieille chaussette  qui pue ?

 

Et bien non, ceci est bien la théorie de l'auteur et elle est partagée par certains...

 

Que se passe-t-il à Londres ? Et bien, depuis son mariage, Watson n'a guère eu l'occasion de voir Sherlock Holmes. Un soir, ce dernier déboule dans son cabinet et se dit poursuivit par son ennemi, le professeur Moriarty. L'agitation de Holmes et ses propos incohérents, font redouter le pire à Watson : le détective s'est drogué au-delà de toute mesure. Son addiction a atteint un stade irréversible, et désormais c'est sa vie qui semble en danger.

 

Watson à décidé de prendre la seringue par le piston, heu, le taureau par les cornes et le détective de Baker Street par la peau du dos pour l'emmener voir un espèce de spécialiste, un certain docteur Freud.

 

Pas facile de faire marcher Holmes au pas et vu qu'il ne se laissera pas emmener pour se faire soigner, le docteur va mettre au point tout un stratagème pour le faire échouer chez papa Sigmund, avec la complicité de Mycroft.

 

Séance d'hypnose à la clé, thérapie de choc, le professeur parviendra à extirper quelques secrets à Holmes, et notamment le pourquoi il a développé une aversion aussi profonde pour ce prof de math nommé Moriarty.

 

Vous imaginez le désarroi qui fut le mien le jour où je tombai sur ce petit roman... Moriarty est un homme paisible et c'est le cerveau dérangé de Holmes en aurait fait sa Némésis. On a fait des crises cardiaques pour moins que ça.

 

Pourtant, le livre m'emballa et des années après, suite à une relecture, il est toujours aussi bon (le film aussi, mais je vous en parlerai plus bas).

 

La rencontre entre Sherlock Holmes et Sigmund Freud ne se passe pas super bien, c'est un mélange détonnant de méfiance et de fascination. C'est deux cerveaux qui s'affrontent, dont un est malade suite à ses injections de cocaïne, une solution à 7%...

 

Lorsque Holmes se trouve nez à nez avec Freud, il utilise ses dons d'observation pour déduire tout sur la vie du praticien viennois. Freud a beau admirer sa méthode, il condamnera ce que le détective inflige à son intelligence et à ses proches, en se droguant.

 

Avant de commencer la spychanal... heu, la psychanalyse, Freud va devoir avant toute chose sevrer Holmes de la drogue. Méthode ? L’hypnose qui fera remonter chez Holmes des angoisses profondes. Des angoisses qui se traduiront en cauchemars.

 

Mais voilà que la spycha... rhââ... la psychanalyse doit attendre un peu, nos deux hommes se retrouvant impliqués dans une machination diabolique où une jeune fille risque la mort.

 

Les deux "détectives", assistés du fidèle Watson, s'engagent dans une enquête pleine de périls... Pour le plus grand plaisir du lecteur.

 

Voilà un livre que j'avais condamné directement et qui m'avait emporté au-delà de ce que je pensais.

 

La théorie d'un Moriarty "inexistant" et pur produit du cerveau drogué de Holmes n'était pas neuve, mais à l'époque de mon achat (il y a 20 ans), le Net était inexistant... pas moyen d'en discuter avec d'autres holmésiens et c'est moi qui aurait eu besoin d'une spycha... grrr... d'une psychanalyse avec papa Freud.

 

C'est aussi livre qui arrive à cumuler deux sentiments incompatibles entre eux habituellement : le fait qu'il est "dérangeant" pour une  admiratrice de Holmes telle que moi, tout en étant "intéressant" pour les théories éclairantes qu'il propose sur les défauts de Holmes, sur son caractère excessif, à la fois mélancolique, solitaire et exubérant.

 

La théorie proposée n'est pas dénuée de bon sens et elle pourrait expliquer le pourquoi du comment Holmes a plongé un jour dans la cocaïne, sur la véritable nature de ses relations avec le professeur Moriarty, sur la raison qui lui fait détester les femmes, etc.

 

Que les non holmésiens se rassurent : il y a une intrigue dans ce roman et elle n'est pas là pour faire de la figuration. Mais il faut quand même que je vous prévienne que cette intrigue est aussi un bon prétexte pour nous présenter Holmes sous un nouveau jour, en l'humanisant d'une manière assez brutale pour le lecteur.

 

Avec "The Seven Per Cent Solution", Meyer nous dresse un portrait assez fort intime du détective et de ses quelques névroses. Le héros (malgré lui) de Conan Doyle se trouve particulièrement affaibli, ayant perdu beaucoup de sa superbe.

 

Pour une admiratrice telle que moi, Holmes qui perd de sa superbe, c'est un principe plutôt difficile à digérer. Nicholas Meyer y est parvenu avec brio, car le personnage est toujours traité avec le plus grand des respects.

Sans compter que le roman alterne toujours avec de la finesse, de la tristesse ou de l'humour, avec des scènes de réflexion, d'action; qu'elles soient cocasses ou dramatiques.

 

Le personnage de Lola,  ancienne toxicomane, amènera quant à elle de l’émotion. Holmes reconnaissant en elle quelqu’un qui a connu l’enfer de la drogue et il éprouvera même de la compassion face à son sort.

 

Rien à redire, le récit est équilibré.

 

A la fin du roman, un moment plus émouvant, on sent que LA révélation va arriver... Les tripes se nouent, l'estomac se contracte, les paumes sont moites... QUOI ? Non ? Si ! Oh my god !

 

C'est à ce moment là que l'on tilte... L’étude de Holmes va permettre à Freud de mettre au point sa fameuse interprétation des rêves.

 

Avis à tous les holmesiens, ce livre est à posséder dans sa bibliothèque, ce livre est à lire et cela peut concerner sans aucun problème les non initiés.

 

Le film ? Il est tout aussi bien que le roman, ce qui n'est pas peu dire ! Petit bémol : pour le titre du film en français, les traducteurs ont dû fumer la moquette puisque "The seven per cent solution" fut traduit pas un "Sherlock Holmes attaque l'Orient Express".

 

Bon, nous aurons une course poursuite sur le toit du train, mais de là à dire qu'il l'attaque !

 

La première moitié du film est en tout point semblable au roman de Meyer.

 

Ensuite, l'intrigue s'en écarte assez fortement, puisque qu'à l'origine le personnage de Lola Deveraux (interprété par Vanessa Redgrave) n'existe pas sous cette forme dans le roman.

 

Holmes, Watson (Robert Duvall, un excellent Watson) et Freud vont devoir porter secours à une cantatrice célèbre, Lola Deveraux (Vanessa Redgrave). Holmes, en plein doute sur ses capacités, mènera l’affaire à bon port.

 

Le personnage de Sigmund Freud (campé par un excellent Allan Arkin) va lui servir de révélateur.

 

Sherlock Holmes est clairement présenté comme un quasi-aliéné paranoïaque dans ce film (Nicol Williamson, l'acteur nous offre une prestation flamboyante et hallucinée du détective, surtout au début du film).

 

Sa folie étant représentée par le débit saccadé de la voix du détective. Quant à sa logique, elle n'a aucun soucis, Holmes est bien le brillant logicien que l’on connait.

 

Il y a aussi une évocation de l’antisémitisme naissant dans l’empire austro-hongrois de la fin du 19ème siècle, via l’antagonisme entre Freud et le baron Otto.


"The Seven Per Cent Solution", malgré son âge, reste un excellent film consacré à Sherlock Holmes et qui éclaire le Grand Hiatus d’un autre oeil…

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou, au Challenge "Victorien" chez Arieste et au Challenge "La littérature fait son cinéma - 3ème année" de Kabaret Kulturel.

 

 

 

Titre : Le secret de la pyramide

 

Auteur : Alan Arnold

Édition : J'ai Lu

 

Résumé :

Sherlock Holmes et John Watson sont encore au collège quand se succèdent soudain de singuliers "faits divers". Plusieurs vieux messieurs, aussi rassis que bien nantis, se suicident ou trouvent la mort dans de subites crises de folie.


Le jeune Sherlock Holmes est persuadé que la police doit agir mais à Scotland Yard on se moque de ce gringalet et de ses "déductions" farfelues.


Il mènera donc sa propre enquête, en compagnie, il va sans dire, du cher et déjà inséparable Watson.


Une enquête fort mouvementée qui les conduira dans les bas-fonds de la ville où se tapit une secte aux rites atroces et s'achèvera par le survol de Londres


à bord d'une bizarre et bien peu fiable machine volante !


Pourquoi cette délirante course contre la montre ?

 

Critique : 

Nous sommes dans le Londres de 1870, le jeune John Watson arrive dans une nouvelle école. Il y rencontre un autre adolescent à l'esprit de déduction très développé : un certain Sherlock Holmes.

 

Tiens donc, une autre version de leur rencontre ? Pourquoi pas ?

 

Ce livre est un pastiche des aventures de Sherlock Holmes (écrit par un autre que l'auteur original, Sir Arthur Conan Doyle) et l'auteur a imaginé une toute autre rencontre entre Sherlock Holmes et John Watson que l'officielle qui eut lieu dans leur première aventure "Une étude en rouge".

 

Dans le livre, ils ont seize ans et sont bien loin des deux adultes du canon original de Conan Doyle. Pourtant, on sent poindre leur caractères de la vie d'adulte. Là, ils en sont à leurs balbutiements.

 

Sherlock est fidèle à lui-même... mais... mais que vois-je ? Il est amoureux et a une petite amie... Elizabeth, une orpheline qui vit chez son onclen professeur au collège de Bompton, là où étudie Holmes.

 

Rien que pour cela, j'ai adoré de livre (indécrottable romantique, moi ? Oui, parfois...).

 

En se liant d'amitié avec Holmes, Watson est bien loin de se douter dans quoi il a mis les pieds. Une série de morts suspectes ont eu lieu dans Londres, la police pense qu'il s'agit de suicides. Tiens, Lestrade n'est sans doute pas très loin...

 

Ah oui, le voici, le voilà, le Lestrade, pas à son avantage parce qu'il prend Holmes pour un gamin chiant et ne veut pas l'écouter, ce qu'il regrettera, mais chut, faut pas lui dire, à ce crétin de Lestrade (crétin dans ce pastiche, je précise).

 

Le livre nous conte une enquête criminelle qui conduira Holmes et Watson sur la piste d'une secte qui adore les dieux de l'ancienne Égypte et d'une vengeance ancienne qui doit avoir lieu.

 

Le style d'écriture est agréable, ça se lit tout seul, Watson est le narrateur et il nous conte sa rencontre avec ce dialbe d'Holmes, on le sent déjà sous son emprise, le suivant dans toutes ses folies et ses prises de risques.

 

Comme chez Conan Doyle, le fond de l'histoire à pour trame un vieil incident (grave) qui a eu lieu bien avant et la vengeance qui s'accomplit.

 

Comme dans "Une étude en rouge", "Le signe des quatre" et "La vallée de la peur", nous avons un récit dans le récit : Watson qui nous raconte à l'aide des cahiers le voyage en Egypte de Pierre, Paul, Jacques et ce qui s'y est passé.

 

Là, je demande grâce parce que une meilleure mise en scène aurait rendu le récit plus entraînant, plus dynamique. Là, malgré tout ce qu'on peut apprendre, c'est un peu poussif.

 

Autre bémol, Watson décrit une pipe dans le roman (une pipe qui se fume, rien de cochon, je vous rassure, ou je vous déçois). La description ne laisse planer aucun doute, c'est une pipe calebasse (Calabash).

 

Petit cours sur la pipe (calebasse !) : c’est au cours de la guerre de 1899-1902 que ce type de pipe s’est vraiment répandu. A la fin de la guerre, ces pipes furent ramenées en Europe par les anglais victorieux et leur forme et leur finition adaptées pour rencontrer les exigences de la classe aristocratique. La Calabash était devenue célèbre et son prix avait triplé.

 

Les premières traces de véritable exportation sur le marché anglais datent de 1903.

 

Hors nous sommes en 1870 et Watson en achète une ! Anachronisme énorme, autant donner un smartphone à un type en 1980.

 

Autre point ennuyant, le final est très court, mais quand je dis court, c'est court. Autant le récit des carnets de voyages étaient longs et peu passionnant, le final est raccourci et il est dommage que l'auteur n'ait pas ajouté quelques lignes aussi à la fin du roman.

 

Ce seront mes seules critiques sur le livre. Cela n'a pas entamé ma bonne humeur à le lire.

 

J'ai bien aimé le point de vue de l'auteur sur la manière dont Holmes aurait décidé de devenir détective, sur l'origine de son deerstalker (casquette de chasse, non canonique quand utilisée en ville) et ce qui semble être un mcfarlane.

 

L'aventure est palpitante, semée d'embuches et d'hallucinations... Et j'ai versé ma petite larme à la fin... Pourtant, la fin, je la connaissais, le nom du méchant aussi, je le connaissais.

 

Comment ? Et bien, parce qu'un soir, il y a fort, fort longtemps, j'avais regardé le film réalisé par Spielberg et je l'avais apprécié, malgré les grosses erreurs canoniques qu'il véhiculait (Holmes fumant cette fameuse pipe dite "calabash", ou "calebasse" anachronisme pur et simple puisque ramené en Angleterre après la guerre des Boers, donc, bien après la fin de la période couvrant les aventures de Holmes - pour ceux du fond qui n'écoutent pas).


Ah, je vais faire de vous des incollables sur la pipe à travers les âges...

 

Holmes jeune et amoureux, rencontrant Watson au collège ? Le pitch était bon et j'avais versé ma petite larme à la fin du film.

 

C'est donc tout naturellement que j'avais cherché à acquérir le livre, une fois que j'eu vent de son existence. Ce fut long et dur pour le trouver, mais une fois que ce fut fait, il ne me restait plus qu'à le lire... autre problème vu la hauteur de la PAL !

 

Les vacances tombaient à point nommé pour le livre !

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou, au Challenge "Victorien" chez Arieste et au Challenge "La littérature fait son cinéma - 3ème année" de Kabaret Kulturel.

 

 

 

Titre : Einstein et Sherlock Holmes
 
Auteur : Alexis Lecaye
Édition : Payot (1989) / Payot et Rivages (1996)

Résumé :

Berne, janvier 1905. Une série de meurtres ébranle le milieu scientifique. Les victimes : un groupe de savants membres d'un club très fermé, appelé "perpetuum mobile".


L'arme du crime : une machine infernale. Le mobile : inconnu. Tandis que Watson mène l'enquête et se transforme en satyre après avoir absorbé un breuvage "magique", Sherlock Holmes croise, dans les coulisses, d'étranges personnages. séquestré par un groupe de bolcheviks en exil, poursuivi par une suffragette socialiste, il se lie avec un inconnu nommé Albert Einstein.


Qui, de ces deux implacables logiciens, aura le dernier mot de l'énigme ?

 


 

Titre : Mémoires de Mary Watson

 

Auteur : Jean Dutourd

Édition : Flammarion (1992) ou J'ai Lu


Résumé : 

"A vingt-sept ans, une demoiselle de compagnie, de surcroît orpheline et sans dot, est une vieille fille qui n'a plus rien à attendre de la vie!" Ainsi en a décidé Mary Morstan, la jolie lectrice de Mrs Forrester. Nous sommes à Londres, il est vrai, sous Victoria...

 

Il n'empêche que Mary a tort... Pour résoudre l'énigme d'un vol de lettres – très tendres et très compromettantes - Mrs Forrester fait appel à un certain Sherlock Holmes. C'est dire que le Dr Watson n'est pas loin... Le voici en effet: un sourire lumineux, de larges épaules, un teint hâlé par le soleil des Indes.

 

Pour Mary, c'est le coup de foudre! Et le timide Watson lui-même... Mais le temps n'est pas encore à l'amour!

 

Critique : 

Le Signe des quatre vu du coté de Mary Morstan, la future femme de Watson.

 

Bon, je me faisais une joie de commencer ce livre, mais j’avoue que les nonante premières pages furent soporifiques à souhait !

 

Pour vous les résumer, nous retrouvons, dans ces pages, Mary Morstan dès la fin de sa jeunesse, elle a vingt-sept ans.

 

Nous faisons la connaissance de son père du temps de sa splendeur, nous visitons aussi une pension pour jeunes filles dans l’Ecosse profonde, nous rencontrons sa patronne, madame Forrester, ayant approché Napoléon III (rien que ça !)… sans oublier notre détective, son médecin préféré et l’horrible Moriarty…

 

Le seul inconvénient du roman réside donc uniquement dans ces nonante premières pages... J’avoue les avoir lu en diagonale. Le détective n’apparaissant pas avant la nonante-deuxième.

 

Et encore, par le truchement de madame Forrester (une sacrée bonne femme, celle là !) qui raconte à Mary comment elle a fait la connaissance du détective lors du vol de son oeuf de Fabergé contenant des lettres d’un dignitaire français (le fameux Napoléon III).

 

Jusque là, ce fut long et dur... Je parle de ma lecture, bien entendu !

 

Ouf, à la page cent, Mary arrive chez Holmes et croise le regard de Watson. Chabadabada, chabadabada... Une femme amoureuse, tout simplement !

 

Pour le reste, les détails de l’enquête que l’on a pu lire dans le canon n’ont aucune importance.

 

L’intérêt du livre réside dans la manière de combler les vides laissés par Sir Arthur Conan Doyle et Dieu sait qu’il y en a, des vides.

 

Ne cherchez pas d’histoire policière, il n’y en a pas. Quoique, l’intrigue existe bien et nous la connaissons.

 

Mais puisque Mary nous fait partager ses états d’âmes amoureux envers le bon docteur, toute la partie enquête, à proprement dite, est passée sous silence.

 

Par contre, nous apprendrons que Watson donna son premier manuscrit à Oscar Wilde lui-même qui sera dithyrambique à son sujet, que le premier prénom que Holmes avait donné à la comtesse était « Jeremy » et que c’est Watson qui l’a rebaptisé « Sherlock » en écrivant son roman. Holmes devait donc la vie à son père, Watson !

 

Wilde nous expliquera que au fur et à mesure, Holmes se mettra à ressembler à son personnage, au point que s’il voulait se marier, il ne le pourrait pas, ligoté à son caractère, enfermé dans son destin, enchaîné par son personnage que Watson vient de créer, devenant la caricature de lui-même. J’avoue que ce passage de Wilde m’a fait sourire.

 

Vous aurez droit aussi à la biographie complète de Moriarty, faite par Holmes, juste après qu’ils aient fait leur entrée, côte à côte, dans le salon de madame Forrester.

 

Oui, vous avez bien lu...

 

Ensuite, Holmes leur expliquera comment Moriarty a rencontré le colonel Moran et comment ces deux âmes damnées se sont retrouvées impliquées dans la récupération du trésor d’Agra qui gisait dans le grenier de Bartholomew Sholto.

 

Un petit arrangement par rapport à l’original.

 

Au final, Holmes repart seul, Watson restant avec Mary Morstan.

 

Même si le livre est un peu barbant au départ, il vaut la peine d’être lu, ne fut-ce que les bons moments que j’ai passé en sa compagnie ensuite...

 

 


 

Titre : Le Retour de Moriarty


Auteur : John Gardner
Edition : JC Lattès


Résumé :

Résumé : Londres, 1894 – Le silence têtu de monsieur Holmes et Watson, les démentis répétés de Scotland Yard, n’empêcheront plus la vérité d’éclater : le professeur James Moriarty, que la presse et l’opinion publique tenaient pour mort, n’a pas péri aux chutes de Reichenbach.

Aujourd’hui la terrible menace de celui que l’on a surnommé le Napoléon du Crime pèse à nouveau sur Londres et c’est tout l’Empire Britannique qui tremble.

 

Mais dans quel but Moriarty bat-il le rappel de ses armées de faussaires, de coupe-jarret, de surineurs et de prostituées ? Pourquoi pourchasse-t-il Jack l’Eventreur dans les brouillards de Whitechapel ?

 

Quelle effroyable machination ourdit-il dans son repaire secret des docks de la Tamise ? Plus inquiétant encore, c’est le mutisme de Sherlock Holmes. Le détective de Baker Street acceptera-t-il de se dresser à nouveau contre celui qui fut, de toute éternité, son plus mortel adversaire ?

 

Critique :

Moriarty, sa vie, son œuvre…

 

La lecture de ce roman m’a déconcertée car je m’attendais à un combat entre Holmes et son vieil ennemi, Moriarty.

 

Que nenni ! Ce livre, c’est uniquement consacré au Napoléon du Crime et à son organisation criminelle.


Une sorte de livre de bord de sa "criminelle entreprise" qui ne connaissait pas la crise et le fait qu’il reprend les rênes que Moran avait laissée un peu trop lâche sur l’encolure de leur "personnel" si particulier.

 

Bref, le syndicat du crime vient de retrouver son président après trois ans d’absence.

 

Holmes est fort peu présent dans ce livre, contrairement à ce que le quatrième de couverture pouvait laisser croire en notant "Le détective de Baker Street acceptera-t-il de se dresser à nouveau contre celui qui fut, de toute éternité, son plus mortel adversaire ?".

 

Holmes est plus ténu qu’une ombre puisque l’on ne fera jamais que référence à sa présence, entre autre lorsque Moran va se positionner en face de chez lui pour le dézinguer ou quand Moriarty repense à ce qu’il s’est réellement passé aux chutes de Reichenbach.

 

D’ailleurs, je dois souligner que l’explication de Moriarty est une de celle que je n’avais pas encore lue. Elle a le mérite d’être crédible.


Nous avons eu droit aussi à une autre théorie : comment ce paisible professeur de mathématique est-il devenu cet homme à la tête d’une organisation criminelle à faire pâlir de jalousie les autres ? Je dois dire que l’astuce est bien trouvée.

 

Bref, ce livre est tout entier consacré à Moriarty et à la manière dont il a repris les rênes des affaires lors de son retour. On descendra dans les bas-fonds en compagnie de gens fort peu fréquentable et on découvrira qu’il vaut mieux ne pas doubler l’homme.

 

Moriarty a organisé sa bande en véritable "famille", donnant pour mieux recevoir, et tenant tout le monde dans une main de fer. Une sorte de mafia anglaise dirigée par son Parrain.

 

Malgré quelques passages un peu plus lents, le livre se lit avec facilité et bien que détestant le Napoléon du Crime, je dois reconnaître que le livre est bien écrit et je ne regrette pas la lecture.

 

 


 

Titre : La vie privée de Sherlock Holmes


Auteur : Michael Hardwick
Édition : Néo (1985)


Résumé :

A lire les aventures de Sherlock Holmes racontées par son ami le docteur Watson, ne prendrait-on pas l'illustre détective pour une froide machine à penser, tout en cerveau et sans cœur ?

 

Mais peut-être est-ce parce que Watson a laissé de côté certains épisodes, estimant que la vérité — comme le gibier — gagne parfois à ne pas être consommée sur l'heure.


Partant de cette hypothèse, Michael et Mollie Hardwick ont imaginé, avec l'autorisation des héritiers de Sir Arthur Conan Doyle, les présents textes qui font avec humour justice de cette réputation de froideur, voire de misogynie.


Certes, la singulière affaire de la ballerine russe nous montre un Sherlock Holmes peu enthousiasmé par l'ardeur d'une robuste danseuse, mais du stratagème dont il se sert pour lui échapper mieux vaut ne pas tirer les mêmes conclusions que l'imprésario de la dame si l'on ne veut pas encourir les foudres de l'honnête Watson.


Le cœur de Sherlock Holmes n'a-t-il donc jamais vibré ? Si — et à l'occasion de l'affaire, plus curieuse encore, où la recherche d'un mari disparu conduit les deux amis à la découverte d'un secret d'Etat sur les bords du Loch Ness dans une enquête qui, pour être apocryphe, n'en ravira pas moins les lecteurs fervents de Sir Arthur Conan Doyle.

 

Critique :

Imaginez ma tête lorsque je tombai sur ce pastiche, dans une bouquinerie, et lorsque mes yeux se posèrent sur la couverture des Éditions Néo avec la femme aux seins nus, aux seins lourds et aux seins blancs (Sardou, sors de ma tête)...

 

Nous n’étions pas encore en 1990 (si j’me souviens bien), j’étais toujours mineure et je n’avais jamais vu le film de Billy Wilder. (Internet n’existait pas pour le commun des mortels que nous étions, les enfants !). Ma question était : pouvais-je acheter ce livre ? Était-il porno ou juste pour moi ?

 

Une fois mon achat terminé, je rentrai à la maison toute guillerette – dans un dessin animé, j’aurais sautillé de bonheur et chantonné. Ce fut avec voracité que je me jetai sur le livre afin de découvrir ce que j’imaginais sur mon détective préféré.

 

Je manquai de m’étrangler quand Holmes avoua que lui et Watson étaient ensemble... juste pour éviter de devoir jouer à l’étalon reproducteur avec la danseuse russe. Déjà à l’époque, cela me crispait pareille relation. Cela énerva Watson aussi. Non mais !

 

Le livre me laissa tout de même un goût amer, l’auteur s’évertuant à arrêter le récit juste au moment où cela devenait intéressant dans la chambre de Holmes avec Gabrielle (désolé, Johnny Hallyday chante sa chanson dans ma tête).

 

J’aurais bien hurlé de frustration, tiens, quand le récit fut coupé, me laissant imaginer ce que je voulais, alors que je désirais le lire, moi. Je ne saurai jamais s’ils ont fait plus... Le genre de question existentielle qui me pourrit la vie.

 

Critique aussi pour notre Watson qui avait plus l’air d’un nigaud que d’un homme à l’intelligence normale. Mycroft en sorte de comploteur me fit bien rire, surtout pour les réparties entre l’aîné et le cadet, bien qu’à la fin, je mélange le film et le livre.

 

La petite révélation sur le mariage avorté de Holmes à cause de sa fiancée qui était morte, lui faisant dire de manière cynique que l’on ne pouvait pas faire confiance aux femmes, me fit hésiter entre le rire jaune et le rire franc.

 

Vingt ans après, j’hésite toujours et je passe successivement de l’un à l’autre.

 

La fin de l’enquête me laissa sur la partie charnue de mon anatomie : révélations ! Mince alors, je ne l’avais pas vue venir, celle là. Himmel gott !!

 

Même si ce n’était pas « mourir d’amour enchaîné », les chaînes des menottes restant dans les poches de Mycroft, cela y ressemblait très fort. Auf wiedersehen, Gabrielle...

 

La fin me laissa la larme à l’oeil, Watson lisant les nouvelles et Holmes lui demandant son flacon de cocaïne. Snif.

 

Quelques temps après avoir lu le livre, le film passait à la télévision, me remplissant de bonheur. Je l’ai encore regardé en février. Watson est toujours aussi nigaud, mais je ne regrette pas d’avoir lu le livre. Par contre, je me demande ce que j’en penserais en le relisant avec vingt ans de plus...

 

 


 

Titre : L'Horreur du West End
 
Auteur : Nicholas Meyer
Édition: Nouvelles Éditions Oswald (1989)

Résumé :

A Londres, en mars 1895, un critique théâtral est assassiné. George-Bernard Shaw engage Sherlock Holmes pour résoudre le mystère.

 

L'enquête amènera le détective à croiser sur son chemin Oscar Wilde, juste avant que n'éclate le scandale qui ruineras a carrière, Bram Stoker, alors qu'il commence à écrire Dracula, et les célèbres auteurs d'opérettes, Gilbert et Sullivan.

 

L'Angleterre victorienne s'agite dans les coulisses d'un monde brillant et superficiel : elle serait prise de panique si elle connaissait la nature de l'horreur qui se tapit dans le West End !

 

Critique :

Londres, sa Tamise, son fog, son temps de chien, ses ruelles sombres et sordides de Withechapel, sa reine Victoria, son thé, Big Ben, le Strand et... Sherlock Holmes !

 

Diable, cette histoire, nous avons failli ne jamais la lire car Holmes estimait que le monde n'était pas préparé à cela. Ce n'est que bien plus tard qu'il accepta que Watson la rédige, mais sans la publier...

 

Heureusement qu'il reste les vieilles malles, vieilles caisses, consignes de banque à Charing Cross, fonds de grenier (biffer les mentions inutiles), pour retrouver tous ces récits enfouis que Watson n'a jamais publiés.

 

Londres, 1895, un critique théâtral est assassiné. George-Bernard Shaw engage Sherlock Holmes pour résoudre le mystère.

 

Mystère il y a puisque le "presque cadavre" a réussi, avant de rendre son dernier soupir, à attraper "Romeo et Juliette" et à ouvrir une page bien précise.

 

Mais dans quel but ?? Amour immodéré pour l'oeuvre de Shakespeare ? Envie de faire un dernier jeu de mot avec "J'expire" et "Shakespeare" ?

 

C'est ce que Holmes devra découvrir et l'enquête ne sera pas facile, j'avais même une longueur d'avance sur le Maître, à un moment donné, ayant trouvé ce qu'il avait sur le bout de la langue. "Belette, one point "

 

Bien que roman apocryphe, le livre de Nicholas Meyer tient la route, les personnages sont fidèles (avec une touche de l'auteur) et sa préface donne au livre un parfum d'authenticité qui bernerait les non-initiés.

 

L'enquête a un bon tempo, ni trop rapide, ni soporifique, les pages se tournent avec facilité car c'est toujours un plaisir de suivre le détective du 221b.

 

En prime, nous croiseront toute une pléiade de personnages connus tels que Oscar Wilde (avant que n'éclate le scandale qui ruinera a carrière), le grand Bram Stoker, (qui commence à écrire Dracula) et les célèbres auteurs d'opérettes, Maritie et Gilbert Carpentier. Oups, mille excuses, il y a confusion, je voulais parler - bien entendu - de Gilbert et Sullivan.

 

Tout ce petit monde (bien campé) est loin de se douter de la nature de l'horreur qui se tapit dans le West End !

 

Même Sherlock Holmes mettra du temps avant d'identifier "ça". Quand à Watson, il est sur des fausses pistes à tout bout de champ, comme le lecteur. Le second meurtre ne lui donnant pas plus de grain à moudre que cela, sauf à alimenter sa machine à fiction en imaginant des tas de théories.

 

Quand à l'inspecteur Lestrade, c'est encore pire, il en arrivera même à arrêter un pauvre type qui a le malheur de ne pas être blanc.

 

Le Londres victorien est bien représenté, avec ses théâtres, son monde du spectacle, ses préjugés, sa xénophobie et ses idées toutes faites. C'est ce qui manquait parfois dans les romans canonique de Conan Doyle, un peu plus de détails sur la vie de l'époque, avec ses belles ou ses mauvaises choses.

 

Alors, réaliste ou pas le livre ? Pourquoi pas... ce genre d'horreur pourrait très bien grouiller et nous surprendre. Manipulée par l'homme, c'est redoutable, car on peut choisir sa cible.

 

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme", une fois de plus...

 

Heureusement que Sherlock Holmes était là pour dénouer ce sac de noeuds. Quel homme ! Encore un bon moment de lecture.

 
Titre participant au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict, "Thrillers et polars" de Liliba, Challenge "Polar Historique" de Samlor et  "I Love London" de Maggie et Titine.

 

 


 

Titre : L'assassin du boulevard
 
Auteur : René Réouven
Édition : Livre de Poche / Denoël (1985)

Résumé :
1893. L'angoisse règne au service des Dons et Legs. Des documents disparaissent, un fonctionnaire est assassiné, un autre échappe à un attentat après avoir écrit, sur les mœurs de la maison, un roman dont le manuscrit lui est aussitôt dérobé.

 

Le conservateur du musée de Vanne-en-Bresse mène l'enquête. Grâce à sa science des déductions, il dévidera l'énigme, du grotesque jus qu'au tragique, prouvant que les hommes du sinistre Moriarty sont à l'origine des attentats anarchistes qui font trembler Paris.


Singulier conservateur, au demeurant, qui se pique à la cocaïne,, joue du violon en virtuose, et que son meilleur ami, un certain docteur Watson, croit mort depuis deux ans...

 

Critique :  

"I’ll  be back" aurait pu nous gratifier le locataire du 221b lorsque son père littéraire le fit chuter dans les chutes de Reichenbach, se débarrassant ainsi de son personnage encombrant... mais personne, même pas lui, ne pouvait déduire qu'il reviendrait, effectivement.

 

Nous sommes en 1893...

 

Vous l'aurez compris (sinon, faites semblant), nous nous trouvons en plein Grand Hiatus.

 

Le livre commence avec la narration d'une dénommée Irène Quibolle, descendante des Vernet... Pour les holmésiens, le nom du peintre Vernet fait directement penser à l'ancêtre de Holmes, le frère de sa grand-mère maternelle.

 

Donc, notre Irène - qui n'est malheureusement pas Adler - nous parle un peu de sa vie et de l'arrivée d'un cousin prénommé Sherrinford, le fils de Julienne Lecomte, sa tante, et descendant de la famille des peintres Vernet.

 

On l'aura compris, Sherrinford n'est autre que Sherlock Holmes, voyageant incognito pendant le grand hiatus, en 1893.

 

Sa petite enquête mènera le grand homme dans la bureaucratie française, au service des Dons et Legs, à Paris.

 

Si dehors, les attentats anarchistes font rage, dedans, ça sent tout autant l'anarchie et le m'en-foutisme à tous les étages. Oui, à cette époque là, les fonctionnaires ne fonctionnaient pas trop bien...

 

Vous ne me croyez pas ? Voyez plutôt : des documents qui disparaissent, un fonctionnaire qui est tout simplement assassiné, un autre qui est fou à lier, un autre qui échappe à un attentat après avoir écrit un roman qui parle des mœurs de la maison "fonctionnaire", sans compter qu'on lui a dérobé son manuscrit, et qu'il y a aussi un roman "Trois mois dans la jungle", écrit et dédicacé par un certain Colonel Sebastian Moran, qui a disparu...

 

Heureusement que le conservateur du musée de Vanne-en-Bresse est là pour mener l'enquête. Vous l'aurez deviné aussi que le conservateur du musée n'est autre que le détective anglais...

 

Holmes, dans cette enquête, découvrira que ce qui commençait par du grotesque finira jusqu'au tragique, prouvant que... Ah mais non, là je ne peux rien vous dire !

 

Agréable lecture, véritable plongée dans le Grand Hiatus holmésien où l'auteur égratigne, au passage, quelques explications proférées par Holmes lors de son retour, dans "La maison vide".

 

Holmes usera de sa science de la déduction et de celle du déguisement. Sans oublier Paris et ses anarchistes, les "bons" et les dingues. Y'en a même un qui tua votre président de la république, Sadi Carnot...

 

De plus, hormis les quelques chapitres du départ qui sont de la main de la cousine Irène, le reste est de la main de Holmes, ce qui délectable pour quelqu'un comme moi.

 

Un défaut ? Comme toujours, c'est bien trop court !

 

Titre participant aux challenges "Sherlock Holmes" de Lavinia, celui de  "Thrillers et polars" de Liliba et de "Polar Historique" de Samlor.

 

 

 

Titre : Le Saigneur de la jungle


Auteur : Philip José Farmer
Édition : Marginalia (Nov 1975)

Résumé :

Le Dr Watson n'avait pas tout dit...
Philip José Farmer — mythographe attitré des plus célèbres héros de romans d'aventure — a poussé dans ses derniers retranchements le confident inlassable du Grand Détective : celui-ci aurait eu en 1916 un client exceptionnel en la personne de Lord Greystoke.


Et quel client ! Un Américain excentrique, immortalisé sous le nom de Tarzan...


Il semble bien que Sherlock Holmes et son fidèle compagnon aient vécu en sa compagnie, parmi les périls d'une Afrique chère à Ridder Haggard, les heures les plus folles de leur existence.

 

Sherlock et Tarzan, enfin rendus aux fantasmes secrets de leurs nombreux admirateurs, voilà ce que recèle ce précieux manuscrit du Dr Watson, miraculeusement retrouvé par Philip José Farmer !


Les mânes de Conan Doyle et d'Edgar Rice Burroughs apprécieront.

 

Critique :

Sherlock Holmes vs Tarzan... J'ai lu et vu mon détective préféré mis à toutes les sauces et avec bon nombre de personnages célèbres, mais l’histoire avec le Roi de la Jungle, je n'avais pas encore eu l'occasion de la lire !

 

Ayant récemment pu acquérir ce petit pastiche holmésien, je me suis empressée de le lire.

 

Ce qu'il en ressort de la confrontation de ces deux monuments littéraires ? Vaut mieux ne pas avoir le second degré en option sinon, vous risquez fort de grincer des dents.

 

J'avoue que j'ai failli lâcher le roman quand Holmes a dit "Ce trou du cul"... entendre ça de sa bouche, c'est inhabituel, impensable, non canonique !

 

— Watson, dites-moi, ce trou du cul n'est-il pas en train de leur tirer dessus avec une mitrailleuse ? Comment diable peut-il à la fois piloter cet avion, lui faire faire des loopings et manier une arme qu'on doit d'ordinaire tenir des deux mains pour en tirer un rendement efficace ?

 

Heureusement que le roman donne le ton dès le départ : Tous les personnages de ce roman sont réels. Toute ressemblance avec des personnages de roman serait absolument fortuite.

 

Parce que oui, nous sommes ici dans la farce le plus totale mais le voyage a le mérite d'être court et dépaysant : Londres, durant la Première Guerre Mondiale, puis dans un avion qui vous secoue de tous les côtés, avec un Holmes qui vous vomira dessus, puis dans un autre avion, on passe dans un zeppelin, on termine dans la brousse africaine, avec Tarzan, puis avec des indigènes et le Von Bork du Dernier coup d'archet...

 

Dans ce roman, tout le monde est très typé, surtout nos deux anglais qui le resteront jusqu'au bout du petit doigt levé durant l'heure du thé.

 

— Nous devons sauter maintenant !
— Quoi ? Déserter ? Mais voyons, Watson, nous sommes Anglais !
— Pardonnez-moi, c'était une parole en l'air. Nous... nous tiendrons jusqu'au bout. Nul slave ne pourra se vanter d'avoir vu un Anglais perdre la face.

 

Bref, on ne se prend pas au sérieux, même dans la bacille que Holmes doit récupérer afin d'éviter que les Allemands l'utilisent durant la Guerre.

 

À savourer dans son divan, les doigts de pieds en éventails, sans prise de tête, le second degré enclenché et sans avoir peur de voir Holmes dans des situations peu communes et utilisant un langage plus que fleuri.

 

Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2015-2016), le Challenge "Polar Historique" de Sharon, le Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddict et "A year in England" chez Titine.

 

 


 

Titre : Le détective volé
 
Auteur : René Réouven
Édition : Denoël (1988)

Résumé :

Le chevalier Dupin créé par Edgar Poe a-t-il inspiré Sherlock Holmes ? On ne s'est pas privé de le dire au point que Conan Doyle agacé envoie ses héros enquêter sur ce mystérieux personnage.


Dans le Paris de 1833, décor de "La Lettre volée", ils ne retrouvent pas Dupin mais rencontrent un assassin hors du commun nommé Lacenaire, ainsi que le premier "privé" de l'histoire, ancien bagnard, ancien chef de la sûreté, François Vidocq.

 

Puis à la recherche de Poe lui-même, les voici dans l'Amérique de 1949 où ils élucident la mort mystérieuse du grand poète grâce à une analyse mouvementée du Mystère de Marie Roget.


Pour Sherlock Holmes et Watson une périlleuse course-poursuite entre la réalité et la fiction.

 

Critique : 

 

 


 


 

Titre : Élémentaire, mon cher Holmes
 
Auteur : Albert Davidson (pseudo de René Réouven)
Édition : Denoël (1982)

Résumé :

Au sommaire :
- Prologue (1885)
- Première partie : L'enquête de monsieur Symeson (1892)
- Deuxième partie : L'enquête du docteur Cream (1891)
- Troisième partie : L'enquête de Séverin Klosowski (1888)
- Epilogue : L'enquête d'Alfred Wood (1911)

 

Critique : 

 


 


 

Titre : Le Musée de l'Holmes
 
Auteur : Jacques Baudou
Édition : Nouvelles Éditions Oswald (1989)

Résumé :

 

Critique : 

 


 

 

 

Titre :


Auteur :
Édition :

Résumé :

 

 

 


 

Titre : Le trésor du marchand d'esclaves : Sherlock's story n°2
 
Auteur :
Édition : Sherlock's Diffusion SA

Résumé :

Il s'appelait Firmont. Il avait été marchand d'esclaves et avait accumulé d'immenses richesses en pratiquant son triste métier.

 

Où cachait-il son or et ses bijoux ? Personne ne le savait. Seul son testament révèle son secret.

 

Son décès suscite convoitises nombreuses et manoeuvres ignobles. Enlèvement de sa fille naturelle, vol du testament dans le coffre du notaire.

 

Et Sherlock se charge de l'enquête. Comment notre héros va-t-il échapper au funeste sort auquel son mortel ennemi semble l'avoir condamné ?

 

 

Critique :

"Ma petite entreprise, connaît pas la crise" voilà ce que devait fredonner Firmont, le marchand d'esclaves, tout en comptant son magot.

 

Oui mais voilà, un jour, la Grande Faucheuse vient vous chercher et comme vous ne pouvez pas emporter votre magot, il devient l'objet de toutes les convoitises.

 

Et voilà que son notaire déboule chez Sherlock Holmes car cette nuit, on a volé le testament de Firmont, là où se trouvait noté les indications vers le trésor...

 

"Allez, Jack Sparrow, on lève l'ancre !"

 

Ah non, je devrais dire "The game is afoot" puisque nous sommes avec Sherlock Holmes. Toute cette histoire de chasse trésor au trésor m'a perturbée et l'absence de Watson, remplacé par le jeune Harry Taxon n'a fait que me troubler d'avantage.

 

De nouveau quelques grosses ficelles avec les bandits qui exposent leurs plans quand Holmes les écoute bien caché quelque part... Une sale manie tout de même.

 

Holmes et son fidèle Harry feront un voyage express à Paris où notre détective, muni d'un pass "Touriste", aura droit à un city trip plus qu'inhabituel...

 

Voyons voir : une rencontre avec la bande des Apaches, voyous bien connu de l'époque (et bien pire que des voyous), guet dans un cimetière, sans oublier une petite visite des catacombes, celles qui ne possèdent pas de fil d'Ariane ou de fléchage fluorescent brillant dans le noir indiquant "Exit", taggage des murs à la craie, salutations aux habitants des catacombes après la découverte de cercueils et ossements, bref, un séjour de tout repos.

 

Hormis les grosses ficelles, le récit est agréable à lire pour une passionnée de Sherlock Holmes, il est court, ce qui évite les longueurs inutiles et bien rythmé.

 

Sans oublier la petite morale de l'histoire que "Bien mal acquit ne profite jamais..."

 

Petit bémol : réédition d'une historie parue en janvier 1908 et le tirage fut limité à 10.000 exemplaires, ce rend ces petits livres assez rare... Donc, assez cher !

 

Lu dans le cadre du challenge "Thrillers et polars" de Liliba.

 

 


 

Titre : Le sosie du banquier : Sherlock's story n°3
 
Auteur :
Édition : Sherlock's Diffusion SA

Résumé :

Comment Arthur Titchburn, le fils du banquier qui a laissé à sa mort une fortune confortable, a-t-il pu ainsi changer pendant les années passées en Amérique où il s'était exilé à la suite d'une dispute avec son père ?

 

Dans quelles circonstances a-t-il perdu la première phalange d'un doigt de la main gauche ? Et pourquoi dissimule-t-il sa légère infirmité ?

 

Qui est ce moribond que l'on découvre dans une chambre de l'Hôtel des Emigrants à Whitechapel ?

Que va faire Sherlock Holmes dans la salle à boire de cette sordide maison et dans quelle intention a-t-il pris pour y pénétrer le déguisement d'un clochard ?

Réédition du fascicule n°12 de la série française "Les Dossiers secrets du roi des détectives" (1907), lui-même issu du fascicule n°? de la série allemande de 230 aventures : "Detective Sherlock Holmes und seine weltberühmten abenteuer" puis "Aus den Geheimakten des Welt-Detektivs" qui deviendra Harry Dickson dans les éditions ultérieures.

 

 

Critique :

L'inconvénient de ce livre, c'est tout d'abord son titre ! D'emblée, même sans être trop malin, on a tout compris. Et je ne vous parlerai même pas du résumé qui est bien trop bavard à mon goût.

 

Avantage ? On retrouve Holmes dans une enquête, même si c'est un roman apocryphe.

 

Oui, mais...

 

Sans un concours de circonstance et des pistes aussi grosses que la tour Eiffel et Big Ben réunis, Holmes n'aurait pas réussi grand-chose ! Il a déjà failli rater le départ (ok, ce n'est pas nouveau qu'il juge une histoire inintéressante avant de se rétracter)...

 

De prime abord, nous avons l'arrivée d'Arthur Titchburn qui s'en revient de l'Amérique après neuf ans d'absence. Papa avec qui il avait une grosse dispute est mort et fiston hérite de la banque ! Il est des retour moins réjouissant, non ?

 

Pourtant, il se passe une chose importante qui m'a mis un troupeau de puces à l'oreille. En fait, c'est comme "L'incident curieux du chien pendant cette nuit-là" dans l'aventure "Silver Blaze".

- Le chien n'a rien fait cette nuit-là !

- C'est justement là que c'est curieux".

Je vous en reparlerai plus bas...

 

Oui, l'histoire aurait pu être meilleure sans toutes ces grosses ficelles qui pendaient un peu partout.

 

Exemple ?

 

Chapitre suivant, nous avons miss Nelly, la jeune et jolie secrétaire de Holmes (oh, calmez-vous) qui, alors qu'elle tape sous la dictée de Holmes, à l'air toute triste.

 

Holmes lui tire les vers hors du nez et elle lui explique que son fiancé, Arthur Titchburn (tiens donc !), qui après une dispute avec son père avait dû partir en Amérique pour faire fortune afin de pouvoir l'épouser, est revenu. Nous précisons que miss Nelly, à l'époque, était la fille du jardinier du père d'Arthur.

 

Nelly l'a croisé, l'a appelé et le bougre ne la pas vue ! C'est comme si elle était invisible. Que voilà donc un curieux incident...comme le chien dans "Silver Blaze" qui n'avait rien fait dont je vous parlais plus haut.

 

Holmes met tout sur le compte de la passion qui est partie alors que moi, j'avais déjà tout compris. La raillerie de Holmes sur les sentiments amoureux le perd, sur ce coup là !

 

Ensuite, c'est une femme qui vient signaler à Holmes que le responsable de la faillite et de la mort de son mari (ainsi que de sa déchéance à elle) est de retour à Londres, qu'une connaissance à elle l'a reconnu à la gare de Liverpool grâce à un petit détail physique...

 

Attendez, j'ai déjà tout capté moi et Holmes pas encore ! C'est là que le bât blesse : Holmes a l'air un peu "à côté de ses pompes" niveau enquête.

 

Ensuite, il se reprend, additionne deux et deux et comprend lui aussi...

 

Heureusement parce que chapitre suivant, c'est l'Arthur qui vient trouver Holmes pour le charger de retrouver son ancienne fiancée, miss Nelly, afin qu'il puisse lui donner une somme d'argent dans le but de lui signifier que tout est terminé entre eux deux. Vous comprenez, ce n'était qu'une passade.

 

Heureusement que Holmes s'était réveillé et qu'il a pu jouer un joli tour à Arthur, prouvant par là qu'il n'était peut-être pas celui qu'il disait être...

 

Même plus de suspense pour le lecteur qui a déjà tout compris depuis le titre.

 

De plus, niveau grosses ficelles, on a encore mieux : quelle chance de se trouver dans la même pièce que les bandits quand ceux-ci exposent TOUT leur plan... Un peu gros.

 

Pas de Watson dans le livre, mais Harry Taxon, son jeune assistant. S'il avait été un peu plus étoffé, cela aurait été dû plus bel effet ce jeune assistant du détective qui est presque un fils pour lui. Là, il manque d'épaisseur.

 

C'est parce que au début du vingtième siècle, le succès de Sherlock Holmes était tellement grand (n'en déplaise à son créateur, Conan Doyle) qu'un éditeur allemand s'était décidé à s'emparer du détective pour en faire le héros d'une série de fascicules, écrits sous la plume d'obscurs écrivains.

 

Le livre est assez court (comme tout ceux de la collection), ce qui évite de traîner en longueur et, de plus, vu que c'est la réédition d'un livre publié début du 20ème siècle (1907), le langage du détective est presque contemporain de son époque.

 

A réserver aux holmésiens ou aux collectionneur de tout poils dans mon genre. C'est pas un mauvais livre, mais on pouvait mieux faire. Je verrai si les autres que je possède volent plus haut.

 

De plus, vu leur rareté (10.000 exemplaires) cela nous donne la vieille règle économique "un bien rare est cher". Et la collection en compte 9.

 

Lu dans le cadre du challenge "Thrillers et polars" de Liliba.

 


 

Titre : Les dentelles de la reine : Sherlock's story n°4
 
Auteur :
Édition : Sherlock's Diffusion (1993)

Résumé :

Comment le profond amour qu'il porte encore à son épouse trop tôt disparue conduit-il brusquement lord Harold Dumbarton à vouloir refaire sa vie avec une chanteuse de café concert, à la consternation des siens et, plus particulièrement de son oncle et confident, lord Warwick ?

Comment Sherlock Holmes, dont on requiert les services, se convainc-t-il aussitôt que le veuf inconsolable est tombé dans un piège odieux et sacrilège ? 

 

Critique : 

L'avantages de ces petits livres,‭ ‬c'est qu'ils sont minces et donc,‭ ‬on n'a pas le temps de bailler, le tout est vite expédié, à la manière d'une nouvelle.

 

Dans cette collection, ‬Sherlock Holmes n'est pas accompagné par son fidèle Watson, mais par un jeune assistant,‭ ‬Harry Taxon, qui me fait plus penser à son fils qu'à son assistant.

 

Je n'ai rien contre Harry, mais je le trouve sous-employé par l'auteur (ces fascicules sont écrits sous la plume d'obscurs écrivains). On ne sait rien de lui, on pourrait croire, en entendant Holmes lui parler, qu'il est son fils, mais rien ne dit qu'il est son rejeton naturel, il pourrait tout autant être son fils spirituel. Pour une explication, le lecteur repassera.

 

L'enquête ? Elle ne vous fera pas sursauter, elle est banale, presque. Le chantage est aussi vieux que l'humanité. Ici, c'est "magouilles.com" pour le fric et rien que le fric (non, c'est pas chez madame Bettencourt).

 

Attention, je vais sabrer un peu : le petit livre ne foisonne pas de déductions holmésiennes, elles sont rares, très rares. A croire qu'il ne sait pas en faire.

 

Enervant aussi cette propension pour les "méchants" d'expliquer à voix haute leurs projets criminels alors que les oreilles du détective trainent dans le coin. Voilà pourquoi il ne déduit pas beaucoup, il se contente d'être au bon endroit au bon moment. Frustrant pour le lecteur. Indigne de Holmes.

Non, vraiment trop facile de retrouver, au fil des aventures, ces méchants qui en disent un peu trop sur leurs agissements passés ou futurs, comme s'il était naturel que l'un d'entre eux déballe tout à son collègue qui en sait tout autant que lui. Impensable, non ?

Autres petits bémols : à force d'utiliser des termes comme "toilette" on pense que les dentelles de la reine sont un vêtement, mais parfois, le narrateur utilise le mot "parure" et dans le résumé, on parle d'un collier  ! Allez savoir ce qu'est ce truc - vêtement ou collier - vu que le livre n'est pas prodigue en descriptions.

Les dialogues, parlons-en : ils sont parfois un peu limite  ! Je sais que ce n'est pas de la haute littérature, mais bon, un p'tit effort aurait donné un air moins "écrit à la va-vite" au petit livre.

 

Bref, du déjà vu, rien de transcendantal, ça se lit vite, on passe un chouette petit moment à le lire et aussitôt lu, aussitôt oublié.

 

Si vous voulez découvrir Sherlock Holmes, ne commencez surtout pas par ces petits fascicules qu'un éditeur allemand, s'étant emparé du détective fort célèbre (n'en déplaise à Conan Doyle) pour en faire le héros d'une série de fascicules, édita au début du XXème siècle.

 

Le détective n'y est pas à son avantage, mais alors là, pas du tout, c'est du sous Holmes.

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou et au Challenge "Victorien" chez Arieste.

 


 

Titre : Les faux-monnayeurs de Londres : Sherlock's story n°5
 
Auteur :
Édition : Sherlock's Diffusion

Résumé :

Au plus grand soulagement de tous ses admirateurs, Sherlock Holmes a toujours pu se sortir des situations les plus scabreuses, même dans les moments où lus rien, ni personne ne semblait pouvoir le sauver.

Mais s'est-il déjà trouvé dans la position inconfortable d'un mort vivant, enfermé dans un cercueil posé au bord d'une fosse dans laquelle ceux qui le traque vont le descendre et l'ensevelir ?

 

Critique : 

Alerte  ! Le royaume d'Angleterre commence à avoir des fausses pièces de 5 souverains (en or) et le directeur de la banque d'Angleterre ne sait plus à quel saint se vouer.

Pendant qu'il se fait des cheveux blancs, un petit vieux, chieur comme pas deux, casse les pieds du caissier parce que, sois-disant, il s'est trompé  : le vieux a demandé l'encaisse d'un chèque de 120£ et on lui a donné 130£. Scandale ! Heureusement qu'on ne lui a pas donné moins...

 

Il règlera son différent dans le bureau du directeur et là, miracle, c'est Holmes. Lui, les faux-monnayeurs, il va s'en charger.

Rien de neuf sous le soleil, enquête banale, quelques rebondissements tout de même (un), très peu de déductions de la part de Holmes et, une fois de plus, des bandits qui racontent tout, pensant que Holmes, dans les vapes, ne les entend pas. Et quand je dis tout, c'est tout  !

Vous en connaissez beaucoup, vous, des bandits qui, dans le feu de la parlotte, raconteraient tout leur plan (tout ce qui s'est passé) à leurs collègues qui en savent autant qu'eux  ??

 

Sans omettre bien entendu de citer leurs noms  !
– Hé, Charles Dupont, tu as trouvé un faussaire qui fasse les tranches des pièces un peu mieux  ?
– Oui, Jacques Michel, bien entendu.

Bon, les bandits sont tous très cons... Mais là, ça dépasse l'entendement.

 

Cons aussi et la cupidité les rends encore plus bête : ils convoitent, à eux 4, de liquider tout le reste de la bande, afin de ne pas partager, sans penser un instant que, de telles pensées assassines pourraient effleurer l'esprit de leurs complices à leur sujet...

 

Si les 4 ne veulent pas partager avec le reste de la bande, on pourrait réduire drastiquement le partage à 2... c'est ce que demande un des bandits à la femme qu'il dit aimer, proposant de zigouiller les autres... et il ne lui vient même à l'idée qu'il pourrait faire de même avec elle  !

 

Dialogues truculents et mièvres, cela donne (oui, je parle comme Jolitorax et Yoda) :

- Alors c'est toujours entendu, pour nous deux, Lancelot ? Tu fuiras avec moi ?

- Oui, ma chérie. Nous deux, d'abord. Que nous importe les autres ? Ne serions-nous pas fou d'aller partager avec eux ? Aussitôt que les 125.000£ qui nous restent seront frappés, nous décamperons. Personne d'autre que nous deux n'aura un sou.

- Et tu m'aimes, tu m'aimeras toujours, mon adoré ?

- Quelle question, *prénom de la fille - No spoiler* ? Tout cet or ne me servira qu'à te rendre la vie heureuse, et, tout ce que la richesse et le luxe peuvent donner sera pour toi.

 

Heu ??? Là, ça sonne faux, très faux et c'est guimauvien à deux cent à l'heure. Les dialogues ne sont pas d'Audiard, c'est bien dommage.

 

Pour Holmes, un peu too much aussi, ses dons. Qu'il soit ventriloque, passe encore, c'est faisable, surtout sous une table. Qu'il puisse faire croire que la voix vient d'ailleurs, c'est plus complexe, mais qu'il arrive à imiter directement la voix de la femme, heu, faut pas pousser  !

Point de vue dialogues, déjà qu'ils sont "à chier", il faut aussi vous signifier que des tirets cadratins sont manquants devant certains dialogues. A contrario, il y en a devant les pensées de Holmes, alors qu'il pense mais ne parle pas. Déroutant et perturbant.

Il règne aussi un sentiment d'américanisme, fort style western sur la fin avec Holmes qui en flingue un bandit direct.

Si on lit les 8 romans de la collection de manière séparée, ça frappe moins, cet "américanisme" dans le scénario, mais une fois qu'on se les enquille l'un à la suite de l'autre dans le cadre du "mois anglais", et bien, c'est lourd.

Comme la boisson gazeuse, ça à la couleur de Holmes, mais ce n'est pas Holmes. Comme s'il était déjà l'ombre d'Harry Dickson, le Sherlock Holmes américain...

 

Déjà que son aide se nomme Harry Taxon, que sa logeuse n'est pas madame Hudson et que de Watson, il n'en est jamais fait mention.

 

Ok, ça se lit vite, facilement et on ne s'ennuie pas. Mais les ficèles restent assez lourdes. A croire que Holmes, si le méchant ne lui explique pas tout, ne sait rien de rien...

 

Ami holmésien, passe ton chemin... Ami du polar, ailleurs va voir !

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou et au Challenge "Victorien" chez Arieste.

 


 

Titre : Blackwell, le pirate de la Tamise : Sherlock's story n°6
 
Auteur :
Édition : Sherlock's Diffusion

Résumé :

Pénible spectacle, ce 7 août 1889, dans le quartier des docks à Londres : Celui donné par un malheureux, à demi-dévêtu, qui ne semble plus posséder sa raison.

Plus inquiétant encore, d'autres cas de ce genre se sont produits au cours des mois précédents.

Sherlock Holmes, qui opérait sur les lieux, ne tarde pas à découvrir la cause de ce mal étrange qui vient de frapper une nouvelle fois.

 

Critique : 

Misère, Sherlock Holmes qui sort une plaque métallique de Scotland Yard, comme s'il bossait pour eux, comme dans une vraie série policière américaine, là, ça coince aux jointures. Quoi ? Il bosse pour eux et possède un numéro de matricule spécial ? Et bien, il est tombé bien bas, mon détective !

 

S'il l'avait volée, comme son homonyme de la BBC, j'aurais applaudi des deux mains, mais apprendre qu'il bosse avec les cognes, je ne m'en remets pas...

 

Le pitch ? Nous sommes en 1889, dans le quartier des docks à Londres et un pénible spectacle s'offre aux passants : un homme, à demi-dévêtu, qui ne semble plus posséder sa raison, erre sans but.

Cela intrigue Holmes parce que d'autres cas de ce genre se sont produits au cours des mois précédents.

 

Mais qui est cet homme perturbé ? C'est une cliente, inquiète de la disparition de son mari qui lui apprendra son identité et Holmes se mettra à la recherche du fourbe qui plante une aiguille dans la tête des gens pour leur lobotomiser le cerveau (maintenant, plus besoin d'aiguille pour les lobotomies, il suffit de laisser le patient durant quelques heures devant TF1).

 

Holmes, après une simple filature, atterrira sur l'ile de Blackwell et, grand bête, se retrouvera prisonnier.

 

Oh, mais que lis-je lorsqu'il est prisonnier et que sa tortionnaire vient le tourmenter ?? Extraits : "Une seconde après, le détective s'agenouillait à côté d'elle. Ensuite, avec une adresse et une rapidité inouïes, il enleva son corsage et lui retira les lacets de corset dont il se servit pour lier les mains et les pieds".

 

Et bien, Holmes qui déshabille une femme... une "banditas", certes; pour s'enfuir, d'accord, mais bon, il lui retire son corsage quand même. Il libère les saints, heu, les seins, non ?

 

"Sans se soucier des regards de haine qu'elle lui jetait, il lui enleva sa jupe et son jupon.".

 

La femme bandit serait nue que cela ne m'étonnerais pas... A poil, la gueuze qui voulait lui crever les yeux. Un chaud lapin, le Holmes !

 

Et transformiste, puisque "il revêtit lui-même ces défroques qu'il attacha de façon à les faire descendre assez bas".

 

Et personne ne remarque rien quand il file à l'anglaise déguisé comme la femme ?...

 

Le gros inconvénient, de ce tome (comme les autres), c'est que le scénario est un peu trop surréaliste, les dialogues limites, les déductions absentes, les plans dévoilés par les méchants à voix haute, les cliffhangers juste là pour le suspense et trop exagérés, bref, ça ne fera pas pousser une troisième patte au canard.

 

"A éviter ?" Je n'osais pas le dire, mais puisque vous le dites, je répond par l'affirmative.

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou et au Challenge "Victorien" chez Arieste.

 


 

Titre : La maîtresse de l'attorney général : Sherlock's story n°8
 
Auteur :
Édition : Sherlock's Diffusion

Résumé :

Lord Dempson et son épouse sont retrouvés sans vie dans leur chambre à coucher, sauvagement assassinés. Or les fenêtres sont closes, la porte fermée de l'intérieur.

 

Comment le meurtrier a-t-il pu s'introduire, puis s'en aller, en ne laissant aucune trace ?

Critique : 

Sur l'air de "Allumer le feu", je chanterais bien "j'ai touché le fond" parce que celui-là, c'est Byzance point de vue de la descente de niveau. Bon, les autres ne volaient pas très haut, mais on pouvait encore leur trouver quelques circonstances atténuantes, mais ici, non.

 

Aucune déductions, une enquête sur un double meurtre en chambre close dont Holmes n'avait pas trouvé la solution lors de sa première enquête (pourtant, il n'y a pas 36 solutions, en chambre close), des personnages débiles ou totalement improbables et un Sherlock Holmes toujours empêtré dans des situations de fous, limite MacGyver qui va mourir dans deux secondes et pouf, solution !

 

Attention, MacGyver sans les gadgets ! Ma foi, il y avait même de l'indiana Jones dans ce Holmes là, lorsqu'on voit certaines situations critiques dans lesquelles il est coincé.

 

Précisons que c'était de l'Indiana Jones light, sans sucre, bourré d'aspartame, de Xylitol et autres substances falsifiées ou altérées. "Indiana falsificat" aurait dit un légionnaire du camp de Babaorum.

 

Non, rien pour sauver cette histoire, ça voudrait ressembler à du Holmes mais ça n'a ni la couleur, ni le goût, même pas les bulles ! Rien, que dalle.

 

Tiens, le Canada Dry© à plus de ressemblance avec l'alcool que ce pénible pastiche n'en aura jamais avec le vrai Sherlock Holmes de Conan Doyle.

 

Rien que de la mauvaise contrefaçon tout cela !

 

Vite, une valeur sûre : "A study in terror" avec le grand et beau John Neville ! Pas de risque d'être déçue.

 

Il est temps que j'aille me perdre dans les vraies brumes de Londres, dans ses vraies rues sombres, que j'aille rôder du côté de Whitechapel et que je me tape quelques bières dans un pub glauque !

 

A bon entendeur, salut ! Ite missa est...

 

Livre participant au Challenge "Thrillers et polars" de Liliba, au Challenge "Polar Historique" de Samlor, au Challenge "Sherlock Holmes" de Lavinia sur Livraddic, au Challenge "I Love London" de Maggie et Titin, au Challenge "Le mois anglais" chez Titine et Lou et au Challenge "Victorien" chez Arieste.

 


 

Titre : Enigme dans le temps perdu
 
Auteur : Ralph Corbedanne
Édition : Elf (1958)

Résumé :
Dans "énigme dans le temps perdu", vous retrouverez le célèbre Médéric Ludo, "expert en énigmes", qui vous entraînera dans une extraordinaire enquête menée avec le concours imprévu de l'inoubliable Sherlock Holmès.

 

Un roman policier pas comme les autres.

 

Ceci n'est pas une pipe holmésienne
Ceci n'est pas une pipe holmésienne

Critique :

Ai-je perdu mon temps et quelques heures à lire ce livre qui aurait pu être une pépite pour la passionnée de Sherlock Holmes que je suis ?

 

Non, même si ce pastiche qui se veut holmésien ne l'est pas vraiment et que ce qui aurait pu être une superbe découverte fit "pchiittt" dès la critique du collègue babelien Eric (à qui je dois tout de même la découverte de ce petit roman).

 

Entre nous, je ne vois  pas ce que l'apparition de Holmes durant 30 pages (sur les 165 que compte le livre) vient faire dans le roman.

 

De plus, l'auteur s'évertue à orthographier "Holmès" avec un accent grave sur le "e". Il n'y a pas d'accent dans la langue anglaise ! Et encore moins au nom de Holmes.

 

Ma foi, le détective londonien n'aurait pas été là, cela n'aurait rien changé du tout. Argument pour nous vendre des vessies à la place de lanternes ? Délire de l'auteur ?

 

Vu le prix du roman sur certains sites, on peut penser que l'argument "marketing" est rempli avec la mention "Sherlock Holmes", fort vendeuse ces derniers temps et qui a donc permis à un obscur roman de sortir de l'ombre où il se lamentait.

 

Voilà pourquoi, ce qui aurait pu être un pastiche holmésien oublié au fond d'une bibliothèque, se révèle, au final, un petit polar sympa, mais sans plus.

 

Sérieusement, ça ne cassera pas trois pattes à un canard, même laqué.

 

L'histoire est simple. Vol d'un document en chambre close que même moi j'avais compris comment le voleur avait pu procéder. En chambre close, il n'y a pas 36 possibilités.

 

La manière dont l'auteur du vol s'était débarrassé de l'enveloppe contenant le traité avant la fouille, j'avais trouvé aussi. D'ailleurs je n'ai pas compris comment le personnage de Médéric Ludo, expert en énigmes et Sherlock Holmès n'avaient pas tilté en l'entendant...

 

Ensuite ? Médéric mènera son enquête seul. Terminé Holmès...

 

Quant au méchant, le fameux fils de Moriarty, qui se déguiserait en reine d'Angleterre qu'on ne le verrait pas, c'est un peu gros aussi, même si je schématise le déguisement en Queen. Ses changements d'identité sont un peu trop bien réussi que pour être plausible.

 

Tout est téléphoné, dans ce récit, même à la fin, j'avais compris qui voyageait avec Médéric !

 

Le seul truc un peu "original", c'est que sa rencontre avec Holmès se soit passé "dans le temps", comme s'il avait remonté de 50 ans en arrière.

 

Et même, on ne sait pas vraiment si elle a eu lieu ou s'il a rêvé. Quand je vous disais que la présence de Holmes n'était pas nécessaire...

 

Bref, holmésiens de tous poils, passez votre chemin. Le roman ne m'a pas ennuyé, mais on pouvait mieux faire, bien mieux faire.

 

C'était une journée calme, le livre s'est lu en quelques heures.

 


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