4.44 Michaël Mention
Trilogie du Yorkshire :
- Sale temps pour le pays, Payot-Rivages (2012)
- Adieu demain, Payot-Rivages (2014)
- Et justice pour tous, Payot-Rivages (2015)
Autres romans noirs :
-
Fils de Sam, Ring (2014) - Non Lu
- Jeudi noir, Ombres Noires (2014)
- Le carnaval des hyènes, Ombres Noires (2015)
Titre : Sale temps pour le pays (Trilogie du Yorkshire I)
Auteur : Michaël Mention
Édition : Payot et Rivages (2012)
Résumé :
1976. Une vague de meurtres touche le nord de l’Angleterre ; les victimes sont des prostituées. La police locale est sur les dents. Un homme clé pour diriger l’enquête : l’inspecteur George Knox, personnage austère, "gueule à la Richard Burton", états de services légendaires.
Secondé par le détective Mark Burstyn, Knox se lance à corps perdu dans cette affaire qui tourne pour lui à l’obsession, tandis que sa femme Kathryn est en train de mourir d’un cancer.
Le temps passe et plus le tueur semble jouer avec la police en brouillant les pistes, plus Knox s’enfonce dans l’abîme. Un abîme à l’image du chaos social et politique ambiant. Bientôt, c’est
comme si la traque du tueur devenait une quête dérisoire en regard de la dépression qui gagne le pays et ses habitants.
Fasciné par les possibilités romanesques de l’affaire de l’Éventreur du Yorkshire, Michaël Mention la revisite du point de vue d’un Français passionné par l’Angleterre des années 1970.
Petit plus : Bourré de clins d’œil au cinéma et à la musique, ce roman oscille entre hommage au roman
noir, déconstruction ironique du roman de serial killer et authentique portrait d’une Angleterre déboussolée, à un moment charnière de son histoire récente.
Critique :
♫ C'était au temps où l'Angleterre était par terre, ♪ C'était au sale temps de toutes ces grèves ♫ C'était au temps où y'avait pas encore la Dame de Fer ♫ Mais d'un Éventreur qui savait y faire !
L'Éventreur du Caniche a encore frappé... oups, je me trompe de race : c'est l'Éventreur du Yorkshire ! Sale bête qui s'attaque aux femmes qui exercent le plus vieux métier du monde...
Sur fond d'enquête policière afin de mettre fin aux agissements de celui, qui, tout comme Jack l'Éventreur, étripe les putes, l'auteur nous dresse le portrait d'une Angleterre moribonde et guère brillante dans ses années 75-80.
Le chômage y est important, les usines ferment toutes, les gens ne savent plus comment boucler leurs fins de mois qui sont dures, surtout les trente derniers jours.
Dans ce petit roman noir comme un café sirupeux, le contexte économique, social et politique de l'époque se résume en un mot : crise (ou bordel total). Le choc pétrolier a eu lieu et les Travaillistes se sont pris une déculottée aux élections.
C'est court, certes, mais c'est intense, percutant et uppercutant et je vous jure que vous ne peindrez pas la girafe durant votre lecture car la recherche du tueur (qui fera tout de même 13 victimes) met les flics du nord de la perfide Albion sur les dents et la populace, qui serait prête à lyncher le premier venu, en émoi.
Les flics sont bien torchés, haut en couleur, avec leurs fêlures, leurs blessures secrètes, leurs douleurs, leurs doutes et certains seront marqué plus que d'autres durant cette enquête.
J'ai eu un faible pour George Knox (20 ans dans la maison poulaga, un air de Richard Burton et des Ray Ban miroir qu'il porte non stop) et le détective Mark Burstyn. Deux flics intègres qui se
donnent à fond.
Une enquête qui s'enlise, des flics qui pataugent, un tueur qui se fout de leur gueule et peu d'indices, le tout sur fond de politique, de musique des seventies et de références cinématographiques. Le pied !
Vous aurez même droit, tant que nous sommes au rayon des horreurs, à l'arrivée au pouvoir de Miss Maggie, madame Tatcher, qui redressera le pays au détriment des sans dents, heu, des petites gens qui resteront dans le fossé, le pays les laissant crever à petit feu.
Un petit bijou de café noir comme je les aime : noir profond, noir sans espoir, noir comme l'âme du tueur.
Un roman noir qui vous rappe le palais, vous l'écorche, long en bouche avec des saveurs de misère et de sang...
À déguster sans modération...
Challenge "Thrillers et polars" de Canel (2014-2015), Lire "À Tous Prix" chez Asphodèle (Grand Prix du roman noir français 2013) et le Mois Anglais (Juin 2015) chez Titine, Lou et Cryssilda.
Titre : Adieu demain (Trilogie du
Yorkshire II)
Auteur : Michaël Mention
Édition : Payot et Rivages (2014)
Résumé :
Vingt ans se sont écoulés depuis l'arrestation de l'Éventreur du Yorkshire. Un nouveau tueur sévit dans le Nord de l'Angleterre.
Les victimes sont des femmes transpercées par des carreaux d'arbalète.
Pour Mark Burstyn, promu au grade de superintendant, le cauchemar recommence. Il a cependant un atout : l'inspecteur Clarence Cooper, un jeune flic aussi obsessionnel que lui.
La police n'a pas droit à l'erreur et, pour stopper le meurtrier, Cooper est prêt à tout. Même à devenir quelqu'un d'autre.
Enquête criminelle dans l'ombre de l'Eventreur du Yorkshire, suite de "Sale temps pour le pays" (Grand Prix du Roman Noir au Festival international de Beaune en 2013), "Adieu demain" explore, en
même temps qu'une Angleterre en déréliction, les fantasmes de la terreur phobique.
Critique :
L'éventreur de Yorkshire... "Bof, me disais-je, pourquoi s'attaquer à de si petits chiens ?? Où est le danger ? La prise de risque ?" L'éventreur de rottweiler aura plus de risques...
Oups, je vous présente mes confuses : ce n'est pas un roman sur l'éventreur DE Yorkshire (le chien), mais l'éventreur DU Yorkshire (région d'Angleterre). Une lettre qui change tout.
Voilà encore un livre qui pourra faire de sa gueule devant les autres, dans ma biblio, se vantant d'avoir été lu en seulement "deux coups"... 100 pages lors du début, et le reste (275 pages), d'une traite, lundi soir !
Il pourra aussi dire à mes autres livres que je l'ai ADORÉ mais que je ne savais pas trop comment écrire ma chronique car ce roman mélange les genres et nous fait du "Quatre en un".
Déjà, dans ce roman, on change souvent d'époque, passant de la naissance de Peter en 1969 (1ère partie), jusqu'aux années 2001, ce qui nous fait défiler des tas d'événements, du règne de La Dame de fer à la maladie de la vache folle (je ne sais si les deux sont liés, mdr).
Une chronique ? Oui, on aura droit à une petite chronique de l'Angleterre qui passera comme une lettre à la poste tandis que nous suivons les meurtres ou le personnage de Peter.
Un Roman noir ? Oui, le contexte social est miséreux au possible dans cette partie Nord de l'Angleterre. Grèves, chômage, licenciement, crise financière, alcool, drogues, femmes battues...
J'ai eu mal au coeur en suivant les premières années de vie du petit Peter, jusqu'à son adolescence. La vie ne lui a pas fait de cadeau...
Peter... Un personnage que j'ai aimé, tout comme les deux flics : le superintendant Mark Burstyn et son jeune inspecteur Clarence Cooper, aussi obsessionnel que son chef et prêt à tout pour coincer le nouvel éventreur du Yorshire, celui qui fait "bis repetita", 20 ans après le premier.
Une enquête ? Bien sûr ! Cela fait vingt ans que la police a arrêté l'Éventreur du Yorkshire (1981 - histoire véridique) et les voilà avec un tout nouveau tueur.
Modus operandi ? Un peu changé puisque lui, il transperce les femmes avec des carreaux d'arbalète. Le cauchemar recommence et personne n'a droit à l'erreur. Un vrai roman policier noir !
Tous les personnages sont bien campés, avec leurs soucis, leurs emmerdes, leurs problèmes en tout genre, sans tomber dans le pathos.
L'écriture est vive, rapide, elle coule comme un ruisseau pour terminer en torrent émotionnel.
Petit plus, certaines phrases de chapitres sont laissées en suspens et elles se terminent sur le chapitre suivant.
Exemple : (dernière phrase du chapitre 14 - 1997) "Pour qu'enfin, le vrai Peter naisse du déluge... " (début chapitre 15 - 1998)"... qui s'abat sur le Yorkshire".
Oui, ce livre a une mise en page parfois détonante, mais elle lui va comme un gant. Une vraie innovation et j'ai adoré.
Pour un roman écrit au présent (ce que je déteste au plus haut point), il était très bien écrit parce que je ne m'en suis pas rendue compte tout de suite qu'on était dans une narration au présent...
Roman psychologique ? Oh que oui !! On en apprendra plus sur les phobies... Là, on sentira sa douleur.
Rien oublié ? Si, un roman musical aussi car il y a de nombreuses références à des chansons, des groupes, dans ce roman policier noir phychologico-chronique-musical.
Du cinq en un !
Un roman qui m'a marqué et que je ne risque pas d'oublier de sitôt !
Challenge "Thrillers et polars" de Liliba (2013-2014), au Challenge "I Love London II" de Maggie et Titine et au "Mois anglais III" chez Titine et Lou.
Titre : ...Et justice pour tous (Trilogie du Yorkshire III)
Auteur : Michaël Mention
Édition : Payot et Rivages (2015)
Résumé :
Le superintendant Mark Burstyn, exclu de la police après l'affaire de l'Eventreur du Yorkshire, est aujourd'hui un homme âgé exilé à Paris. Hanté par son passé, il a sombré dans l'alcoolisme.
Seule lueur dans sa vie gâchée, sa filleule Amy, la fille de son ancien collègue Clarence Cooper.
A Wakefield, ce dernier se retrouve chargé d'une enquête sur l'orphelinat St Ann's : des adultes affirment avoir été victimes de viols dans leur enfance.
C'est le moment où Mark Burstyn se décide à regagner le Yorkshire. Un retour qui va l'entraîner dans une croisade implacable.
Critique :
Il y a certains auteurs qui vous touchent au cœur, aux tripes, à l'esprit, qui enfoncent leurs poing bien à fond dans votre plexus pour vous laisser pantelante après la lecture.
Pour moi, Michaël Mention en fait partie. Tous les romans que j'ai lu de lui m'ont fait cet effet là. Une sorte de double effet Kiss Cool : ça te fait mal au début et puis, ça te fait du bien en
même temps.
Et justice pour tous est le troisième et dernier volet de la trilogie du Yorkshire (la région, pas le petit chien) et on peut dire qu'il la clôt de manière magistrale, pour ne pas dire qu'on
touche la quintessence dans ce dernier roman.
Comment qualifier en peu de mots ce roman qui m'a envoyé un uppercut en plein ma p'tite gueule d'amour ? "Black is black" comme le chantait les autres (Los Bravos) ? Oui, ou "I'll be back" comme le disait si bien Schwarzy, ce qui irait comme un gant à notre ancien superintendant Mark Burstyn.
Lui, c'est une descente aux enfers que l'auteur lui a réservé pour son dernier one-shot. Mark... le voir ainsi m'a retourné le cœur, j'en ai eu les larmes aux yeux.
Le voir reprendre du poil de la bête, se battre contre ses vieux démons, contre l'alcool, sombrer, revenir, resombrer à moitié, m'a mis le cœur au tapis. Pourtant, je l'ai encouragé à tout donner
et n'oublier personne dans la distribution. Même pas honte, tiens.
Une trame noire, mélangeant les récits à la première ou à la troisième personne, passant de Paris à la perfide Albion, avec un sujet qui aurait pu être casse-gueule (la vengeance) mais qui ne le
sera pas, mélangeant la réalité à la fiction, les faisant s'emboiter à tel point qu'on y croit pour de bon et qu'on aurait envie vomir avant de monter sur les barricades.
Sans oublier les petites piques (grosses) sur la société humaine, qu'elle soit anglaise ou française. Là, on s'en prend plein la gueule et c'est mérité parce que l'auteur a bien cerné les travers
et les conneries humaines. Tout ce qu'il dit, c'est vrai, je n'en pense pas moins.
Le temps passe, les noms changent, la connerie reste.
Or, le temps est l’ennemi de l’Histoire et, d’ici une vingtaine d’années, l’opinion internationale oubliera la dureté de
Maggie comme elle a oublié celle de Reagan. D’ailleurs, le processus de blanchiment a déjà débuté. L’année
dernière est sorti un biopic, où le talent de Meryl Streep occulte les réformes impitoyables de l’époque.
Et puis, l'auteur a beau mélanger la réalité avec de la fiction, on sait pertinemment bien que la réalité dépassera toujours la fiction et que certains romans ne sont pas très éloigné de la
réalité. C'est ça qui me donne encore des sueurs froides.
La justice ne se donne pas toujours devant les Tribunaux, ce ne serait que justice que Michaël accède au sommet, vu les écrits magistraux qu'il nous pond régulièrement.
Un putain de magistral roman Noir lumineux... et
Une
Claque
Dans
Ta
Gueule
Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2015-2016) et "A year in England" chez Titine.
Titre : Jeudi noir
Auteur : Michaël Mention
Édition : Ombres Noires (2014)
Résumé :
8 juillet 1982, Séville. Coupe du monde de football, demi-finale France-R.F.A.L'ambition contre l'expérience. L'espoir porté par Mitterrand contre le fatalisme du mur de Berlin. Et pour les deux équipes, une même obsession : gagner sa place en finale.
Face aux puissants Allemands, Platini, Rocheteau, Giresse : une équipe de France redoutable.
Mais le pire s'invite : les coups pleuvent, le sport devient guerre, et la mort arbitre.Pour la première fois, le match mythique vécu en direct, sur le terrain.
Une expérience radicale, entre exaltation et violence.
Critique :
Le foot et moi, ça fait 2. Hormis quelques matchs lors des coupes du Monde ou d'Europe, je ne le regarde pas.
D'ailleurs, il a fallu que ma petite sœur suive le Coupe du Monde en 1998 pour que nous regardions pour la première fois du foot ensemble, ma sœur, ma mère et moi. Mais pas notre père...
Malgré tout, je ne sais toujours pas reconnaître un hors-jeu quand il y en a un et je ne suis jamais devenue une fana de ce sport où l'argent fait sa loi.
Alors vous pensez bien qu'un roman relatant le match France/RFA lors de la demi-finale de la Coupe du Monde à Séville en 1982, ça ne m'intéressait pas du tout.
Sauf que l'auteur ne m'est pas inconnu, qu'il m'a enchanté avec un autre roman et que des copains/ines sur la Toile m'ont donné l'envie de le lire.
Heureusement d'ailleurs, parce que j'aurais fait l'erreur stupide de passer à côté d'un excellent roman.
Certes, il relate de manière précise ce match de foot que je n'ai jamais vu et qui fut hard, mais il ne fait pas que ça !
Derrière la narration d'un joueur fictif, une sorte de douzième homme sur le terrain, il y a toute une réflexion profonde sur la France, l'Europe, l'Allemagne de l'après-guerre, la montée du racisme et les valeurs qui à une époque, avait fait la grandeur de la France.
Et puis, ce match de foot, ce n'est pas un match, c'est une bataille, une guerre larvée qui va atteindre son paroxysme après l’agression...
On a beau connaître l'issue du match, savoir pour qui sera Waterloo, malgré tout, on espère voir gagner l'équipe de France. On tremble même à chaque tir cadré vers les buts.
Jamais je n'aurais cru possible que le récit d'un match de foot puisse me prendre aux tripes ainsi.
L'auteur arrive à nous décrire la haine et la rage qui monte dans l'esprit des joueurs et dans les gradins, à nous raconter du foot qui avait tout du pugilat.
Pas besoin d'aimer le ballon rond pour le lire, même pas besoin d'avoir vécu le match en direct (bien que cela doit donner une autre saveur au roman) ou de le visionner sur You Tube.
Moi, je me suis juste contentée de voir la fameuse charge de Schumacher "Bison" sur Battiston. Là, on comprend que cela ait failli mettre le feu au stade, et pas dans le bon sens.
Cela m'a permis de constater qu'en 82, les maillots n'étaient pas floqués du noms des joueurs et que leurs shorts étaient à la limite de faire dépasser leurs service trois-pièces.
Des shorts aussi riquiqui que les esprits de certains bas-de-plafonds qui pensaient (et pensent toujours) qu'une équipe de foot nationale doit être composée à sang pour sang de joueurs du pays...
"Ma Pedigree PAL - La PAL d'excellence" chez The Cannibal Lecteur.
Titre : Le carnaval des hyènes
Auteur : Michaël Mention
Édition : Ombres Noires (2015)
Résumé :
Carl Belmeyer, arrogant présentateur de JT est faux, manipulateur, un authentique sale type. Ancien reporter de terrain, il vire ses collaborateurs sur un coup de tête, se moque de son audience,
et sniffe de la coke.
Soudain, un scandale secoue la chaîne : dans son émission de téléréalité Villa Story, une candidate meurt après avoir été giflée par un concurrent.
Il faut redorer le blason de la chaîne, restructurer... Belmeyer doit changer !
Il est dépêché au Libéria, déchiré par la guerre civile, pour qu'il reprenne son rôle de journaliste engagé, et faire croire que la chaîne se recentre sur l'important, l'info.
Critique :
"Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate" pourrait être noté aussi sur le fronton de chaque médias, avec quelques petites adaptations.
Vous qui regardez cette télé, ce journal, oubliez toute espérance d'obtenir la vérité...
D'entrée de jeu, le livre t'uppercute et te rentre dedans violemment. Michaël Mention ne prend pas des gants pour dire tout haut ce que peu de gens pensent tout bas (la majorité
étant des moutons suiveurs, on pense pour eux) sur les médias qui nous manipulent, sur la société, les polémiques, les grands faits d'actualité, la politique.
La plume est incisive, trempée dans l'encre du réalisme, dépouillée de tout artifices dont la télé nous a habituée.
Au moins, l'auteur ne vend pas du temps de cerveau disponible pour une célèbre boisson gazeuse, non, lui, il secoue le cocotier. Réveillez-vous, pauv'cons !
Que ceux qui nourrissaient encore des espérances sur la télé - le monde et tout le reste - ouvrent le roman avec douceur, des fois que la vérité, brûlante comme de l'acide, ne
leur explose à la gueule.
Pour moi, ce fut une jouissance de voir par écrit - au travers du personnage de Carl - le fond de mes pensées sur l'actualité, les médias et sur les journaux, qui, pour la
plupart (tous sauf 3 ou 4), appartiennent maintenant à des groupes industriels, perdant de ce fait leur rôle de Quatrième Pouvoir, pour mon plus grand désespoir.
Les médias, aux bottes des puissants qui l'utilise comme un bon chien fidèle, celui qui n'ose mordre la main de celui qui le nourrit. Ces hommes d'affaires, propriétaires, lui
faisant remuer la queue selon leurs désidératas pour mieux satisfaire leur égo surdimensionné.
N'allez pas croire que durant 220 pages l'auteur casse du sucre sur le dos des médias, du peuple soumis, des moutons qui la regardent, des politiciens qui l'utilise... Non, ce
serait réducteur parce que le roman est bien plus subtil que ça.
Non, pas la peine de ma supplier, je ne dirais rien de l'histoire, ne voulant pas vous la dépuceler, ça vous gâcherait votre plaisir. Sachez juste que vous aller voyager et boire
un petit noir bien serré.
Pour moi, je me suis prise un pied intégral, dévorant l'histoire, me gavant de l'écriture de Michaël, adorant détester certains de ses personnages, bien travaillés et nous
réservant bien des surprises.
Un grand moment de lecture et un pied magistral avec 220 pages. C'est peut-être guerre épais (mwarf), mais ça fait de l'effet ! Et du bien par où ça passe.
Comme on a dit avec l'ami Gruz, "Les hyènes ricanent, le carnaval passe".
Challenge "Thrillers et polars" de Sharon (2015-2016).
Titre : Fils de Sam
Auteur : Michaël Mention
Édition : Ring (2014)
Résumé :
Été 1977. L’Amérique croit avoir tout subi : assassinat de JFK, émeutes, fiasco au Vietnam, crise économique.
Meurtri dans sa chair et saigné dans ses ambitions, le pays est à genoux. New York aussi, soumise à une canicule sans précédent, au blackout et à son bourreau. Un tueur mystérieux qui rôde la nuit et décime la jeunesse avec son revolver.
Un prédateur unique dans la sphère des tueurs en série, défiant les autorités, les médias et le pays tout entier.
Petit Plus : Il a ensanglanté les rues de New York et traumatisé des millions d'Américains. Pour la première fois en France, l'histoire vraie du " fils de Sam".
Cette affaire criminelle a fait l’objet d’un film, Summer of Sam, réalisé par Spike Lee avec Adrien Brody, mais tout n’a pas été exploré...
Pour la première fois en France, un auteur retrace cette stupéfiante enquête, méconnue en Europe, à travers de nouveaux axes d’investigations. Entre document et thriller, Fils de Sam vous fait revivre la croisade du "Tueur au calibre .44" à la faveur de nombreux documents et photos qui en font bien plus qu’un livre : un ouvrage qui se lit comme un film, en immersion dans la tête de l’un des tueurs les plus complexes.
Une plongée au cœur des États-Unis du rock au disco, du L.S.D. à la C.I.A., d’Hollywood au satanisme… portrait d’une nation à travers l’un de ses exclus, devenu icône des serial killers.
Critique :